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Liturgie - Page 457

  • Tria sunt munera pretiosa

    ℟. Tria sunt munera pretiosa, quae obtulerunt Magi Domino in die ista, et habent in se divina mysteria: * In auro, ut ostendatur Regis potentia: in thure, Sacerdotem magnum considera: et in myrrha, Dominicam sepulturam.
    . Salutis nostræ auctorem Magi venerati sunt in cunabulis, et de thesauris suis mysticas ei munerum species obtulerunt.
    ℟. In auro, ut ostendatur Regis potentia: in thure, Sacerdotem magnum considera: et in myrrha, Dominicam sepulturam.

    Ce sont trois précieux présents que les Mages ont offert au Seigneur ce jour-là, et ils ont en eux des mystères divins : dans l'or, pour montrer le pouvoir du Roi ; dans l'encens, considère le grand prêtre ; et dans la myrrhe, la sépulture du Seigneur. Les Mages ont vénéré l'auteur de notre salut dans son berceau, et ils lui ont offert, de leurs trésors, des objets porteurs du mystère.

  • Epiphanie

    Hodie cælesti Sponso juncta est Ecclesia, quoniam in Jordane lavit Christus ejus crimina : currunt cum muneribus Magi ad regales nuptias, et ex aqua facto vino lætantur convivæ, alléluia !

    L’antienne du Benedictus pour les laudes de la solennité de l’Epiphanie relie de manière tout à fait suggestive les trois événements bibliques qui, dans leur suite chronologique, constituent ensemble la première manifestation du Christ au monde : l’arrivée des mages apportant leurs présents au nouveau-né Jésus (Matthieu 2, 1-12); le baptême de Jésus à trente ans dans le Jourdain (Matthieu 3, 13-17; Marc 1, 9-11; Luc 3, 21-22); l’eau changée en vin aux noces de Cana (Jean 2, 1-12). Mais l’auteur anonyme de l’antienne inverse la chronologie et place les noces avant le baptême, en disant : « Aujourd’hui, l’Epoux céleste s’unit à son Eglise que le Christ lave de son péché dans le Jourdain. » Ayant ainsi évoqué le mariage de Dieu et avec son peuple conformément à la promesse des prophètes, mais aussi l’obligation pour "l’époux" de purifier son "épouse", en la lavant (cf. Ephésiens, 5, 25-27), l’auteur introduit alors les Mages, qu’il fait arriver avec leurs présents comme des invités à la fête nuptiale dont les convives se réjouiront de l’eau transformée en vin – premier miracle du Christ, à Cana : « Hodie cælesti Sponso juncta est Ecclesia, quoniam in Jordane lavit Christus ejus crimina : currunt cum muneribus Magi ad regales nuptias, et ex aqua facto vino lætantur convivæ, alléluia ! » Ce qui signifie : « Aujourd’hui, l’Eglise s’est unie à l’Epoux céleste, qui l’a lavée de ses péchés dans le Jourdain. Les Mages accourent avec leurs présents aux noces royales dont les convives se réjouissent de la transformation de l’eau en vin. Alléluia ! »

    Le premier et le dernier mot de l’antienne – "hodie" et "alléluia" – font comprendre ce mode de lecture. Ici, les textes du Nouveau Testament ont été interprétés à la lumière de la liturgie. Une liturgie où le sens du temps change, si bien que des événements passés et qui se suivent même entre eux sont vécus de manière extatique dans l’unique "aujourd’hui" de Dieu. Cela a pour effet de transformer des superpositions historiques impossibles en mystères simultanés et entremêlés. Chaque événement éclaire tous les autres, dans l’unique projet du Père révélé par la vie-mort-résurrection du Christ : voilà la "forma mentis" sous-jacente à d’innombrables images chrétiennes, depuis les catacombes jusqu’au XXIe siècle.

    Timothy Verdon


  • De la Sainte Vierge le samedi

    Comme chaque année, alors que je me prépare à dire le somptueux office de la vigile de l’Epiphanie dans mon bréviaire monastique de 1955, je suis stupéfait de découvrir (chaque année, mais oui) que cette vigile été supprimée. Non pas par la réforme de Paul VI, mais par Pie XII. Sans doute l’archéologisme faisait-il déjà ses ravages : elle ne date « que » du VIIIe siècle… Et puis, la messe n’est-elle pas globalement la répétition de celle du dimanche dans l’octave de la Nativité ? Erreur : c’est la messe du dimanche dans l’octave qui a été reprise de celle de la vigile de l’Epiphanie. On le voit notamment par l’antienne de communion de la messe de la vigile, qui reprend l’évangile, et qui a dû être changée pour le dimanche dans l’octave. Et cet évangile, celui du retour de la Sainte Famille d’Egypte et de son installation à Nazareth, concluait normalement le cycle de la Nativité, avant la fête de la Manifestation.

    Pour moi, c’est toujours la vigile, avec ses magnifiques antiennes déjà chantées le 1er janvier. O admirabile commercium

    Mais dans la « forme extraordinaire », c’est seulement un samedi de la Sainte Vierge. Encore qu’il soit bon de célébrer la Sainte Vierge dans ce temps de Noël...

  • Nesciens mater virgo virum

    ℟. Nesciens mater virgo virum peperit sine dolore Salvatorem sæculorum, ipsum Regem Angelorum, sola Virgo lactabat ubere de cælo pleno.
    . Domus pudici pectoris templum repente fit Dei: intacta nesciens virum, verbo concepit Filium.
    ℟. Salvatorem saeculorum, ipsum Regem Angelorum, sola Virgo lactabat ubere de caelo pleno.

    Une vierge-mère ne connaissant pas d’homme a enfanté sans douleur le Sauveur des siècles, le Roi des Anges lui-même ; seule la Vierge l’allaitait de son sein rempli par le ciel. La demeure d’un sein pudique devient soudain le temple de Dieu ; la Vierge, toujours intacte et pure, conçoit de la parole un Fils, le Sauveur des siècles, le Roi des Anges ; et seule la Vierge l’allaitait de son sein rempli par le ciel.

  • Sainte Geneviève

    Graduel et Alléluia du propre de France

    O pia sponsa Dei, mæstis, auróra diéi, virgo Francígena, o virgo dulcédine plena, ad te clamántes audi, nec sperne rogántes. ℣. Dilexísti justítiam, et odísti iniquitátem : proptérea unxit te Deus, Deus tuus, óleo lætítíæ.

    Allelúia, allelúia. Genovéfa virgo clemens, te precántes áspice, tolle pondus culpæ præméntes hostes et clades ábige, ægrum corpus et cor gemens salúbriter réfice. Allelúia.

    O pieuse épouse de Dieu, aurore des affligés, vierge de France, ô vierge pleine de douceur, écoutez ceux qui crient vers vous, ne dédaignez pas ceux qui vous prient. Vous avez aimé la justice et haï l’iniquité : c’est pour cela que votre Dieu vous a ointe d’une onction de joie.

    Alléluia, alléluia. Geneviève, vierge clémente, regardez ceux qui vous prient, enlevez le poids de nos fautes, écartez l’ennemi et les calamités qui nous menacent, donnez la santé aux corps malades et aux cœurs gémissants. Alléluia.

  • Le saint nom de Jésus

    Jesu, decus angélicum,
    In aure dulce cánticum,
    In ore mel miríficum,
    In corde nectar cǽlicum.

    Qui te gustant, esúriunt ;
    Qui bibunt, adhuc sítiunt ;
    Desideráre nésciunt,
    Nisi Jesum, quem díligunt.

    O Jesu mi dulcíssime,
    Spes suspirántis ánimæ !
    Te quærunt piæ lácrimæ,
    Te clamor mentis íntimæ.

    Mane nobíscum, Dómine,
    Et nos illústra lúmine :
    Pulsa mentis calígine,
    Mundum reple dulcédine.

    Jesu, flos Matris Vírginis,
    Amor nostræ dulcédinis,
    Tibi laus, honor nóminis,
    Regnum beatitúdinis. Amen.

    Jésus, gloire des Anges,
    harmonie douce à nos oreilles,
    miel admirable dans notre bouche,
    nectar céleste pour notre cœur.

    Ceux qui vous goûtent ont faim encore ;
    ceux qui vous boivent ont soif encore ;
    ils ne savent désirer
    que Jésus, objet de leur amour.

    O mon très doux Jésus,
    espoir de l’âme qui soupire !
    nos larmes pieuses vous implorent,
    le cri intime de notre cœur vous appelle.

    Demeurez avec nous, Seigneur !
    éclairez-nous de votre lumière ;
    chassez de notre âme les ténèbres,
    remplissez le monde de votre douceur.

    Jésus, fleur de la Vierge-Mère,
    douceur de notre amour,
    à vous la louange, l’honneur d’un glorieux Nom,
    le royaume de la béatitude. Amen.

    (Hymne des laudes)

  • Les Saints Innocents

    Hymnum canentes martyrum
    Dicamus Innocentium,
    Quos terra flentes perdidit,
    Gaudens sed æthra suscipit.
    Quorum tuentur angeli
    Vultum patris per sæcula,
    Ejusque laudant gratiam,
    Hymnum canentes martyrum.
    Quos rex peremit impius,
    Pius sed auctor colligit,
    Secum beatos collocans,
    In luce regni perpetis.
    Qui mansiones singulis
    Largitus in domo patris,
    Donat supernis sedibus,
    Quos rex peremit impius.
    Bimos et infra parvulos
    Herodis ira perculit,
    Finesque Bethlemiticos
    Sancto respersit sanguine.
    Præclara Christo splenduit
    Mors innocens fidelium,
    Cælis ferebant angeli
    Bimos et infra parvulos.
    Vox in Rama percrebuit,
    Lamenta luctus maximi,
    Rachel suos cum Lacrymis
    Perfusa flevit filios.
    Gaudent triumpho perpeti,
    Tormenta quique vicerant,
    Quorum gemens ob verbera
    Vox in Rama percrebuit.
    Ne, grex pusille, formides
    Dentes leonis perfidos,
    Pastor bonus nam pascua
    Vobis dabit cælestia.
    Agnum Dei qui cnadidum
    Mundo sequeris tramite,
    Manus latronis impias
    Ne, grex pusille, formides.
    Absterget omnem lacrymam
    Vestris Pater de vultibus.
    Mors vobis ultra non nocet
    Vitæ receptis mœnibus.
    Qui seminant in lacrymis,
    Longo mettent in gaudio,
    Genis lugentum Conditor
    Absterget omnem lacrymam.
    O quam beata civitas,
    In qua Redemptor nascitur,
    Natoque primæ martyrum
    In qua dicantur hostiæ !
    Nunquam vocaris parvula
    In civitatum millibus,
    Ex qua novus dux ortus est,
    O quam beata civitas !
    Astant nitentes fulgidis
    Ejus throno nunc vestibus,
    Stolas suas qui laverant
    Agni rubentes sanguine.
    Qui perpetis pro patriæ
    Regno gementes fleverant,
    Læti Deo cum laudibus
    Astant nitentes fulgidis.

    Saint Bède le Vénérable

    Chantons l’hymne des Martyrs ; célébrons les Innocents, que la terre, avec tristesse, a vus périr, que le ciel joyeux a reçus.

    Leurs Anges contemplent à jamais la face du Père céleste ; ils célèbrent le miracle de sa grâce, chantant l’hymne des Martyrs.

    Un roi impie les a moissonnés ; leur Créateur les a recueillis dans sa bonté ; il les a placés avec lui dans la félicité, dans la lumière du royaume éternel.

    Celui qui donne à ses élus chacun leur demeure dans la maison de son Père, leur a assigné un rang sublime : un roi impie les a moissonnés.

    Enfants de deux ans et au-dessous, la fureur d’Hérode les a immolés ; d’un sang pur elle a inondé toute la contrée de Bethléhem.

    La mort innocente de ces fidèles a resplendi autour du Christ ; les Anges les emportaient aux cieux, enfants de deux ans et au-dessous.

    Une voix retentit dans Rama, des lamentations, un deuil immense : Rachel, baignée dans ses larmes, a pleuré ses fils.

    Ils jouissent d’un triomphe éternel, eux qui ont vaincu les tourments, et sur leurs douleurs gémissante, une voix retentit dans Rama.

    Ne crains rien, petit troupeau, des dents perfides du lion : le bon Pasteur te donnera les pâturages célestes.

    Tu suivras, d’un pas pudique, le candide Agneau de Dieu ; des mains impies du larron, ne crains rien, petit troupeau.

    Il essuiera toutes les larmes, le Père, de vos visages ; la mort ne vous nuira plus, vous êtes entrés dans les murs de la Cité de la vie.

    Ceux qui sèment dans les larmes, moissonneront dans une joie immense ; le Créateur les consolera, et, sur les joues de ceux qui pleurent, il essuiera toutes les larmes.

    O heureuse cité ! au sein de laquelle naît le Rédempteur : dans laquelle sont offertes au divin Enfant ces prémices des Martyrs !

    Tu ne seras plus appelée petite parmi les mille cités de Juda, depuis que le Chef est né en toi, ô heureuse cité !

    Sous des vêtements brillants de gloire, ils assistent maintenant autour du trône, les Innocents qui ont lavé leur tunique dans le sang vermeil de l’Agneau.

    Ils gémirent, ils pleurèrent pour le royaume de l’éternelle patrie ; maintenant, pleins d’allégresse, ils louent Dieu, sous des vêtements brillants de gloire.

    (traduction de l’Année liturgique)

  • Saint Jean

    Joannes, Jesu Christo multum
    Dilecte virgo !
    Tu ejus amore carnalem
    In navi parentem liquisti:
    Tu leve conjugis pectus
    Respuisti, Messiam secutus,
    Ut ejus pectoris sacra
    Meruisses fluenta potare.
    Tuque in terra positus gloriam
    Conspexisti Filii Dei,
    Quæ solum sanctis in vita creditur
    Contuenda esse perenni.
    Te Christus in cruce triumphans,
    Matri suæ dedit custodem ;
    Ut virgo Virginem servares,
    Atque curam suppeditares.
    Tute, carcere flagrisque fractus,
    Testimonio pro Christi es gavisus.
    Idem mortuos suscitas inque
    Jesu nomine venenum forte vincis.
    Tibi summus tacitum caeteri
    Verbum suum Pater revelat.
    Tu, nos omnes sedulis precibus
    Apud Deum semper commendans,
    Joannes Christi chare.

    Notker

    Jean, disciple vierge, tant aimé de Jésus !
    C’est toi qui, par son amour, as laissé dans ta barque ton père selon la chair ;
    Toi qui, pour suivre le Messie, as dédaigné le cœur d’une jeune épouse ;
    Toi qui méritas de goûter les eaux sacrées qui jaillissent du cœur de ce Messie ;
    Toi qui, sur cette terre, as contemplé la gloire du Fils de Dieu :
    Cette gloire qu’il n’est donné de voir, et nous le croyons ainsi, qu’aux seuls Saints dans la vie éternelle.
    C’est toi que le Christ, sur sa croix triomphale, donna pour gardien à sa Mère.
    Vierge, tu reçus sous ta garde la Vierge ; et elle fut commise à tes soins.
    Captif dans un cachot, brisé par les fouets, tu t’es réjoui de rendre témoignage au Christ.
    C’est encore toi qui ressuscitas les morts, et qui, par le nom de Jésus, as vaincu le poison.
    A toi, le Père suprême révèle son Verbe caché, plus qu’aux autres mortels.
    Toi donc, par d’assidues prières, recommande-nous tous à Dieu,
    O Jean, cher au Christ ! Amen.

    (traduction: l'Année liturgique)

  • Saint Etienne

    Hier nous avons célébré la naissance temporelle de notre Roi éternel, aujourd’hui nous célébrons la passion triomphante d’un soldat. Hier en effet, notre Roi, revêtu de notre chair, sortant du palais d’un sein virginal, a daigné visiter le monde : aujourd’hui le soldat, quittant la tente de son corps, monte en triomphateur dans le Ciel. Celui-là, conservant toute la majesté de la nature divine et éternelle et prenant l’humble vêtement de la chair, est entré dans le camp de ce siècle pour y combattre ; celui-ci, dépouillé du vêtement corruptible de son corps, est monté dans le palais du Ciel pour y régner éternellement. L’un est descendu couvert du voile de la chair ; l’autre est monté couronné de lauriers, conquis par l’effusion de son sang. Celui-ci est monté après avoir été lapidé par les Juifs, parce que celui-là est descendu à la joie des Anges. Hier, les saints Anges chantaient avec jubilation : Gloire à Dieu dans le ciel ; et aujourd’hui, ils ont reçu avec allégresse Étienne dans leur compagnie. Hier, le Seigneur est sorti du sein d’une vierge ; Aujourd’hui, le soldat est sorti de la prison de la chair. Hier, le Christ a été pour nous enveloppé de langes ; aujourd’hui, Étienne est revêtu par lui de la robe de l’immortalité. Hier, l’étroite crèche a porté le Christ enfant ; aujourd’hui, l’immensité du Ciel a reçu Étienne triomphant. Le Seigneur est descendu seul, pour en élever un grand nombre ; notre Roi s’est humilié, afin d’exalter ses soldats.

    Mais il nous est nécessaire, mes frères, de savoir de quelles armes Étienne était muni, pour pouvoir surmonter ainsi la cruauté des Juifs, et pour mériter un si glorieux triomphe. Étienne donc, pour mériter de recevoir la couronne [en grec stephanos] que signifie son nom, avait pour armes la charité, et par elle, il était partout victorieux. Par charité envers Dieu, il ne céda point à la fureur des Juifs ; et par charité envers son prochain, il intercéda pour ceux qui le lapidaient. Par charité, il reprenait ceux qui erraient, pour les faire rentrer dans la bonne voie ; il priait, par charité, pour ceux qui le lapidaient, afin qu’ils ne fussent point punis. Armé de cette force de la charité il vainquit Saul, qui sévissait alors cruellement contre l’Église, et mérita d’avoir pour compagnon dans le Ciel celui qu’il avait eu pour persécuteur sur la terre.

    Saint Fulgence de Ruspe (bréviaire)

  • Vigile de la Nativité

    Evangile de la messe :

    Marie, la mère de Jésus, ayant été fiancée à Joseph, il se trouva, avant qu’ils eussent habité ensemble, qu’elle avait conçu par la vertu du Saint-Esprit. Joseph, son mari, qui était juste et ne voulait pas la diffamer, se proposa de la répudier secrètement. Comme il était dans cette pensée, voici qu’un ange du Seigneur lui apparut en songe, et lui dit : « Joseph, fils de David, ne craint point de prendre chez toi Marie ton épouse, car ce qui est conçu en elle est du Saint-Esprit. Et elle enfantera un fils, et tu lui donneras pour nom Jésus, car il sauvera son peuple de ses péchés. »

    Georgie-3717.jpg

    Fresque (XIe siècle) de l’église Sioni d’Ateni, Géorgie. Cliquez pour agrandir.

    Chaque jour à l'office de Prime est lu le martyrologe : la liste des saints que l’on fêtera le lendemain. Le 24 décembre, le martyrologe commence par l’annonce solennelle de la Nativité, chantée sur un ton particulier. Entendue debout et non assis. Au moment où est entendu le nom de Bethléem tout le monde s’agenouille, puis se prosterne. On constate que le décompte depuis la création du monde est celui de la Septante (5 000 ans) et non celui de la Vulgate (4 000 ans), ce qui indique sans doute la grande antiquité de ce texte.

    Octavo Kalendas Januarii Luna undecima, anno 2012 Domini
    Anno a creatione mundi, quando in principio Deus creavit cælum et terram, quinquies millesimo centesimo nonagesimo nono
    A diluvio autem, anno bis millesimo nongentesimo quinquagesimo septimo
    A nativitate Abrahæ, anno bis millesimo quintodecimo
    A Moyse et egressu populi Israel de Ægypto, anno millesimo quingentesimo decimo
    Ab unctione David in Regem, anno millesimo trigesimo secundo
    Hebdomada sexagesima quinta juxta Danielis prophetiam
    Olympiade centesima nonagesima quarta
    Ab urbe Roma condita, anno septingentesimo quinquagesimo secundo
    Anno Imperii Octaviani Augusti quadragesimo secundo, toto Orbe in pace composito, sexta mundi ætate, Iesus Christus, æternus Deus æternique Patris Filius, mundum volens adventu suo piissimo consecrare, de Spiritu Sancto conceptus, novemque post conceptionem decursis mensibus,
    In Bethlehem Iudæ nascitur ex Maria Virgine factus homo.

    NATIVITAS DOMINI JESUS CHRISTI SECUNDUM CARNEM.

    Le 8 des calendes de janvier, 11e jour de la lune, année du Seigneur 2012
    L’an de la création du monde, quand Dieu au commencement créa le ciel et la terre, cinq mille cent quatre-vingt-dix-neuf
    Du déluge, l’an deux mille neuf cent cinquante-sept
    De la naissance d’Abraham, l’an deux mille quinze
    De Moïse et de la sortie du peuple d’Israël de l’Égypte, l’an mille cinq cent dix
    De l’onction du roi David, l’an mille trente-deux
    En la soixante-cinquième Semaine selon la prophétie de Daniel
    En la cent quatre-vingt-quatorzième Olympiade
    De la fondation de Rome, l’an sept cent cinquante-deux
    D’Octavien Auguste, l’an quarante-deuxième, tout l’univers étant en paix, au sixième âge du monde, Jésus-Christ, Dieu éternel et Fils du Père éternel, voulant consacrer ce monde par son très miséricordieux Avènement, ayant été conçu du Saint-Esprit, et neuf mois s’étant écoulés depuis la conception,
    A Bethléem de Juda, naît, fait homme, de la Vierge Marie.
    LA NATIVITÉ DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST SELON LA CHAIR !