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O Roi des nations, et objet de leurs désirs, pierre angulaire, qui réunissez en vous les deux peuples : venez et sauvez l’homme, que vous avez formé du limon.
Samedi des quatre temps
Deus, qui cónspicis, quia ex nostra pravitáte afflígimur : concéde propítius ; ut ex tua visitatióne consolémur : Qui vivis…
Seigneur Dieu, vous voyez les épeuves que nous subissons à cause du péché qui est en nous : accordez-nous de trouver le réconfort dans votre venue.
O Orient, splendeur de la lumière éternelle, et soleil de justice : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
Fête de saint Thomas, apôtre
Quand ta main toucha le côté du Seigneur, tu trouvas le comble de tous les biens ; car ainsi qu’une éponge mystique, tu en exprimas de célestes liqueurs, tu y puisas la vie éternelle, bannissant toute ignorance dans les âmes, et faisant couler comme de source les dogmes divins de la connaissance de Dieu.
Par ton incrédulité et par ta foi tu as rendu stables ceux qui étaient dans la tentation, en proclamant le Dieu et Seigneur de toute créature, incarné pour nous sur cette terre, crucifié, soumis à la mort, percé de clous, et dont le côté fut ouvert par une lance, afin que nous y puisions la vie.
Tu as fais resplendir la terre des Indiens d’un vif éclat, ô très saint Apôtre, contemplateur de la divinité ! Après avoir illuminé ces peuples et les avoir rendus enfants de la lumière et du jour, tu renversas les temples de leurs idoles par la vertu de l’Esprit-Saint, et tu les fis s’élever, ô très prudent, jusqu’à la charité de Dieu, pour la louange et la gloire de l’Église, ô bienheureux intercesseur de nos âmes !
O contemplateur des choses divines, tu fus la coupe mystique de la Sagesse du Christ ! ô Thomas Apôtre, en qui se réjouissent les âmes des fidèles ! tu retiras les peuples de l’abime de l’ignorance avec les filets du divin Esprit : c’est pourquoi, tu as coulé, semblable à un fleuve de charité, répandant sur toute créature comme une source d’eau vive les enseignements divins. Percé aussi de la lance en ton propre côté, tu as imité la Passion du Christ, et tu as revêtu l’immortalité : supplie-le d’avoir pitié de nos âmes.
(Liturgie byzantine)
Pour la commémoration du vendredi des quatre temps :
Nolite timere, quinta enim die veniet ad vos Dominus noster.
Ne craignez pas, car notre Seigneur viendra à vous le cinquième jour.
Excita, quaesumus Domine, potentiam tuam, et veni: ut hi, qui in tua pietate confidunt, ab omni citius adversitate liberentur.
Excitez votre puissance, Seigneur, et venez, pour que vos fidèles confiants en votre bonté, soient très vite délivrés de tout ce qui leur fait obstacle.
Le blog Summorum Pontificum signale que le tout nouvel évêque d’Ivrée dans le Piémont, Mgr Edoardo Cerrato, assistera à une messe selon la forme extraordinaire le 11 janvier prochain.
Mais beaucoup plus intéressant est le cadre de cette messe : il s’agit d’une soirée intitulée « Les droits de Dieu et la liturgie catholique ». La messe sera célébrée par Don Nicola Bux, qui présentera un conférencier nommé Daniele Nigro, lequel parlera de son livre intitulé Les droits de Dieu : la liturgie après Vatican II, préfacé par le cardinal Raymond Burke.
Or, selon Summorum Pontificum, ce livre « se penche, d’un point de vue canonique, sur l’échec de la réforme liturgique conciliaire et l’installation d’une culture de l’abus liturgique qu’aucune instruction romaine ne semble pouvoir corriger ».
S’il en est vraiment ainsi, c’est un grand et prometteur moment de lucidité...
O Clef de David, et sceptre de la maison d’Israël ; qui ouvrez, et nul ne peut fermer ; qui fermez, et nul ne peut ouvrir : venez, et tirez de la prison le captif qui est assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
O Racine de Jessé, qui êtes comme l’étendard des peuples, devant qui les rois fermeront leur bouche, et dont les Nations imploreront le secours : venez nous délivrer, maintenant ne tardez plus.
Mercredi des quatre temps
Accépta tibi sint, quǽsumus, Dómine, nostra ieiúnia : quæ et expiándo nos tua grátia dignos effíciant, et ad sempiterna promíssa perdúcant. Per Dóminum…
Que vous soient agréables, nous te le demandons, Seigneur, nos jeûnes, pour qu’en nous purifiant ils nous rendent dignes de ta grâce, et qu’ils nous conduisent aux biens éternels que tu as promis.
O Adonaï, et Conducteur de la maison d’Israël, qui avez apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné la loi sur le Sinaï : venez pour nous racheter par la puissance de votre bras.
O Sagesse, qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, atteignant d’une extrémité à une autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur : venez pour nous enseigner la voie de la prudence.
Les antiennes O de l’Avent
Chaque soir, du 17 décembre à la veille de la nuit de Noël, l’Eglise chante au Magnificat une antienne particulièrement solennelle, qui commence par « O ». Ces sept antiennes sont toutes tissées de citations de la Sainte Ecriture, notamment d’Isaïe et du livre de la Sagesse. On connaît les notices du bienheureux Jacques de Voragine sur les saints, dans sa Légende dorée où il rassemble de façon rafraîchissante, en nos temps de dessèchement « scientifique », toutes les traditions qu’il a pu rassembler sans s’occuper le moins du monde de leur crédibilité historique. Mais il évoque aussi les temps liturgiques, et, pour l’Avent, il commente les antiennes O, en leur donnant une logique qu’en fait elles n’ont pas, mais par laquelle il résume fort bien tout un aspect de ces inépuisables antiennes :
La colombe de la vie éternelle est posée sur le toit du ciel, le passereau de la pauvre vie terrestre est dans votre main. Or la foi consiste à laisser ce passereau s’enfuir de votre main pour aller retrouver la colombe sur le toit. Seul le christianisme vivant, celui qui a conscience de la vie divine, qui a assez de foi pour abandonner le bien-être terrestre et l’échanger contre la vie éternelle, seul ce vrai et authentique christianisme peut parvenir à un véritable état de joie. C’est à cette joie chrétienne et à cette foi chrétienne que nous appelle aujourd’hui notre Mère l’Église : Réjouissez-vous sans cesse, je vous le dis encore une fois : Réjouissez-vous. (…)
La liturgie de ce jour comprend comme deux étapes : les deux causes de notre joie. Nous sommes invités à nous réjouir : 1° parce que le Seigneur est proche, 2° parce qu’il est au milieu de nous.
A proprement parler, il y a ici une contradiction ; comment peut-il être proche et cependant au milieu de nous ? La liturgie seule peut résoudre l’énigme. Par la grâce, il est au milieu de nous, pour la gloire, il est proche. La liturgie est le pont qui conduit de la grâce à la gloire. Considérée du point de vue divin, la liturgie est la voie qui mène à la gloire. Ainsi le Christ est au milieu de nous et en nous parce que nous sommes membres de son corps mystique ; il est également tout proche parce que nous marchons vers sa gloire et sa manifestation. Il est au milieu de nous à la sainte messe, et il est proche, car la vie chrétienne est une révélation continuelle de ce qu’il est, une attente de son retour.
℟. Egredietur Dominus de Samaria ad portam quæ respicit ad Orientem : et veniet in Bethlehem, ambulans super aquas redemptionis Judæ : * Tunc salvus erit omnis homo : quia ecce veniet. ℣. Et præparabitur in misericordia solium eius, et sedebit super illud in veritate. ℟. Tunc salvus erit omnis homo : quia ecce veniet.
Le Seigneur sortira de Samarie vers la porte qui regarde vers l’Orient, et il viendra à Bethléem en marchant sur les eaux de la Rédemption de Juda : Et alors tout homme trouvera le salut, Car voici qu’il vient. Et son trône sera fondé sur la miséricorde, et il siégera sur ce trône dans la vérité.
(Ce répons des matines est une composition ecclésiastique, avec des allusions à plusieurs prophètes. Seul le verset peut être référencé: Isaïe 16, 5.)
Le chant de l’Avent, Rorate cæli desuper, par la « Schola Cantorum van het Ward Instituut », trouvé sur Youtube. Il y a peut-être mieux (c’est un peu mou), mais ici on peut suivre le texte et la musique.
Quant à la traduction, la voici :
℟. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice. Voici, la cité sainte est devenue déserte, Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation, la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.
℟. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. Nous sommes tombés comme des feuilles mortes et nos iniquités nous ont balayés comme le vent. Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.
℟. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer : envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion, afin qu’il ôte le joug de notre captivité.
℟. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.
4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut, pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ? Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur.
℟. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste.