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Liturgie - Page 460

  • Saint Pierre Chrysologue

    Pourquoi cherchez-vous comment vous avez été fait et ne recherchez-vous pas en vue de quoi vous êtes fait ? Est-ce que toute cette demeure du monde que vous voyez n'a pas été faite pour vous ? C'est pour vous que la lumière se répand et dissipe les ténèbres, c'est pour vous que la nuit est réglée, pour vous que le jour est mesuré ; pour vous que le ciel rayonne des splendeurs diverses du soleil, de la lune et des étoiles ; pour vous que la terre est émaillée de fleurs, d'arbres et de fruits ; pour vous que cette foule étonnante d'animaux a été créée, dans l'air, dans les champs, dans l'eau si belle, pour qu'une lugubre solitude ne gâte pas la joie du monde nouveau...

    En outre, le Créateur cherche ce qu'il peut bien ajouter à votre dignité : il dépose en vous son image (Gn 1,27), afin que cette image visible rende présent sur terre le Créateur invisible, et il vous confie la gérance des biens terrestres, afin qu'un aussi vaste domaine n'échappe pas au représentant du Seigneur... Et ce que Dieu a fait en vous par sa puissance, il a eu la bonté de l'assumer en lui-même ; il a voulu se manifester vraiment dans l'homme en qui, jusqu'alors, il n'était apparu qu'en image. Il a donné à l'homme d'être en réalité ce qu'il n'était auparavant que par une simple ressemblance.... Le Christ naît donc pour rendre toute son intégrité à la nature déchue.

    Sermon 148 (trouvé ici)

    Pour mémoire de l’Avent :

    Antequam convenirent, inventa est Maria habens in utero de Spiritu Sancto, alleluia.

    Avant qu’ils vinssent ensemble, * il se trouva que Marie avait conçu de l’Esprit-Saint, alléluia.

    Quaerite Dominum, * dum inveniri potest: invocate eum, dum prope est, alleluia.

    Cherchez le Seigneur, tandis qu’on peut le trouver ; invoquez-le tandis qu’il est proche, alléluia

  • Saint François Xavier

    Prière à l'ange gardien, composée par saint François Xavier

    O saint Ange, à qui la divine Providence a confié le soin et la garde de mon âme, veillez toujours sur moi secourez-moi au moment de la tentation, présentez mes prières à Dieu, intercédez pour moi, afin que dans sa bonté infinie, Dieu Notre-Seigneur daigne m'accorder le pardon de tous mes péchés, une vive douleur de les avoir commis, et toutes les grâces dont, j’ai besoin pour éviter de l'offenser désormais ; pour vivre saintement, persévérer courageusement et mourir dans son amour! Eloignez de moi les tentations de mon ennemi, obtenez du Dieu de miséricorde ce que je ne saurais obtenir par moi-même, que la pensée du mal ne puisse pénétrer en moi, qu'elle n'y trouve jamais de place! Et si j'avais le malheur de m'écarter de la voie où la main de Dieu m'a fait entrer, oh! ramenez-moi aussitôt je vous en conjure! à la suite de mon Sauveur. Quand vous me verrez en proie à l'épreuve et à la douleur, priez pour moi, secourez-moi, protégez-moi, défendez-moi! Nuit et jour veillez sur moi, gardez-moi; dirigez-moi en toutes choses, accompagnez-moi en tous lieux, et surtout, lorsque viendra ma dernière heure, ô saint gardien de mon âme! redoublez de zèle et de charité pour Défendez-la contre les attaques des démons, éloignez d'elle les vaines frayeurs, le trouble, le désespoir! Ne me quittez pas, ne m'abandonnez pas que vous ne m'ayez conduit dans le ciel, en présence de Dieu Notre-Seigneur, de la très-sainte Vierge, de tous les anges, et de tous les saints, pour y jouir éternellement avec vous de la félicité qui nous sera donnée Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui règne dans l'éternité avec le Père et Saint-Esprit. Amen.

    Pour mémoire de l’Avent, antiennes du Benedictus et du Magnificat:

    Angelus Domini nuntiavit Mariæ, et concepit de Spiritu Sancto, alleluia.

    L’Ange du Seigneur annonça à Marie, et elle conçut du Saint-Esprit, Alléluia.

    Leva Jerusalem oculos tuos, et vide potentiam regis: ecce Salvator venit solvere te a vinculo.

    Lève, Jérusalem, tes yeux, et vois la puissance du Roi : voici que le Sauveur vient te délivrer de tes liens.

  • Premier dimanche de l’Avent

    Ad te levavi animam meam : Deus meus, in te confido, non erubescam : neque irrideant me inimici mei : etenim universi, qui te exspectant, non confundentur.

    Ad te levavi animam meam. Ainsi commence la première messe de l’année liturgique. Ad te. Vers toi. Vers vous ? La question ne se pose pas en latin… Mais quelle est l’attitude de celui qui ainsi élève son âme vers Dieu ? Une trentaine de fois celui qui prie le psautier dira « ad te », en parlant à Dieu. Dont trois fois ainsi : « Ad te levavi animam meam. » Pour quoi faire ? Qu’attend-il ? S’adresse-t-il à Dieu comme à un juge sévère, ou à un terrible monarque ? O vous qui êtes si loin, qui êtes si haut, qui êtes si imposant ? Non. J’élève mon âme vers toi, parce que, « ô mon Dieu, j’ai confiance en toi ». Une confiance intime. Une confiance d’enfant. En toi, en toi seul, vers qui j’élève mon âme. Pour « que je ne rougisse pas », et que « mes ennemis ne rient pas de moi, parce que tous ceux qui t’attendent ne seront pas confondus ».

    Ceux qui t’attendent. Encore un mot fort des psaumes. Le psaume 39 commence même par : « Exspectans exspectavi Dominum ». J’attends le Seigneur que j’attends. J’ai attendu le Seigneur d’une vive attente. C’est l’attente de l’Avent. L’attente d’un petit enfant dans une crèche. C’est lui le Seigneur. Ce n’est ni un roi ni un juge, c’est un bébé dans des langes. Et c’est en ce bébé que je mets ma confiance. Comme les bergers auxquels les anges avaient annoncé ce sauveur, et dont le « signe » était que c’était un bébé enveloppé de langes. Et les bergers comprirent le signe. Il nous reste aussi à le com-prendre, à engendrer nous aussi en notre âme cet enfant pour être fils dans le Fils. Et ne pas être alors en position de craindre le troisième avènement, puisque lorsque viendra le jugement nous serons dans le cœur melliflue du juge qui n’est sévère qu’envers ceux du dehors...

  • Et pourquoi pas en latin ?

    Les autorités ecclésiastiques de Goa annoncent que cette année, pour la fête de saint François Xavier (et la neuvaine qui la précède), où vient environ un million de personnes du monde entier, des messes seront dites en espagnol. (Il y a déjà des messes en malayalam, tamil, marathi, hindi et portugais, Goa étant une ancienne colonie portugaise.)

    Pourquoi en espagnol plutôt qu’en anglais ou en français ? Parce que saint François Xavier était espagnol ? Mais il n’a jamais dit la messe en espagnol…

    Il la disait en latin, et si l’on veut à la fois honorer le grand missionnaire et célébrer des messes internationales et... appliquer le concile, le latin s’impose.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    La pudeur sert d’une excellente compagne à la chasteté, pour l’aider à se bien conduire. C’est la pudeur qui éclate d’abord en la mère du Seigneur, et qui frappe les yeux de ceux qui lisent son histoire : c’est par cette vertu qu’elle paraît digne d’avoir été choisie de Dieu pour un si grand mystère. L’Ange la trouve dans sa chambre, il la trouve seule, elle ne lui répond point lorsqu’il la salue ; mais la vue d’un homme, comme quelque chose d’étranger et d’extraordinaire, trouble cette pure vierge. C’est pourquoi quelque humble qu’elle fût, la pudeur néanmoins l’empêcha de rendre à l’Ange le salut qu’elle recevait de lui ; et de lui faire aucune réponse avant qu’il lui eût dit qu’elle serait la mère du Seigneur : car elle lui parla pour lors,  non pour le contredire, mais pour s’informer de la manière dont se devait opérer le mystère qu’il lui annonçait.

    Saint Ambroise, Livre des Offices, I, 18. Traduction du Bréviaire monastique en latin et en français, à l’usage des religieuses bénédictines, 1725. Il s’agit de la lecture des matines pour l’office de la Sainte Vierge le samedi en décembre, hors Avent, ce qui n’arrive pas tous les ans…

  • Saint André

    Les antiennes des matines:

    Vidit Dominus Petrum et Andream, et vocavit eos.

    Le Seigneur vit Pierre et André, et il les appela.

    Venite post me, dicit Dominus, faciam vos fieri piscatores hominum.

    Suivez-moi, dit le Seigneur, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes.

    Relictis retibus suis, secuti sunt Dominum Redemptorem.

    Quittant leurs filets, ils suivirent notre Seigneur et Rédempteur.

    Dignum sibi Dominus computavit Martyrem, quem vocavit Apostolum, dum esset in mari, alleluia.

    Le Seigneur a rendu digne de souffrir pour lui le martyre, celui qu’il avait appelé à l’apostolat, tandis qu’il était sur la mer, alléluia.

    Dilexit Andream Dominus in odorem suavitatis.

    Le Seigneur a aimé André comme un parfum d’agréable odeur.

    Biduo vivens pendebat in cruce beatus Andreas pro Christi nomine, et docebat populum.

    Il vécut deux jours, le bienheureux André, suspendu à la croix pour le nom du Christ, et il enseignait le peuple.

    Non me permittas Domine, famulum tuum a te separari: tempus est ut commendetur terræ corpus meum, et me ad te venire jubeas.

    Ne permettez pas, Seigneur, que votre serviteur soit séparé de vous, il est temps que mon corps soit confié à la terre et que vous ordonniez que je vienne à vous.

    Andreas vero rogabat populum, ut non impediret passionem ipsius.

    Or André priait le peuple de ne pas empêcher son supplice.

    Accipe me ab hominibus, et redde me magistro meo: ut per te me recipiat, qui per te me redemit, alleluia.

    Retire-moi d’entre les hommes et rends-moi à mon Maître ; afin que par toi me reçoive celui qui par toi m’a racheté, alléluia.

  • Aspice Domine de sede sancta tua

    ℟. Aspice Domine de sede sancta tua, et cogita de nobis: inclina Deus meus aurem tuam, et audi: * Aperi oculos tuos, et vide tribulationem nostram.
    ℣. Qui regis Israël, intende, qui deducis velut ovem Ioseph.
    ℟. Aperi oculos tuos, et vide tribulationem nostram.

    Regarde, Seigneur, de ton siège saint, et pense à nous : incline, mon Dieu, ton oreille, et écoute : ouvre les yeux, et vois notre tribulation. Toi qui conduis Israël, prête l’oreille, toi qui mènes Joseph comme une brebis.

    (Répons des matines. Le répons est une ancienne version latine de Baruch 2, 16-17. Le verset est le début du psaume 79.)

  • Angustiæ mihi sunt undique

    ℟. Angustiæ mihi sunt undique, et quid eligam ignoro. * Melius est mihi incidere in manus hominum quam derelinquere legem Dei mei.
    ℣. Si enim hoc egero, mors mihi est ; si autem non egero, non effugiam manus vestras.
    ℟. Melius est mihi incidere in manus hominum quam derelinquere legem Dei mei.

    Les épreuves me viennent de tous côtés, et je ne sais que choisir. Mieux vaut pour moi tomber entre les mains des hommes que d’abandonner la loi de mon Dieu. Car si je fais cela, c’est la mort pour moi ; mais je ne fais pas cela, je n’échapperai pas à vos mains. Mieux vaut pour moi tomber entre les mains des hommes que d’abandonner la loi de mon Dieu.

    (Répons des matines. C’est la réponse de Suzanne aux vieillards qui veulent abuser d’elle, dans une ancienne version latine de Daniel 13, 22-23.)

  • Genti peccatrici

    ℟. Genti peccatrici, populo pleno peccato miserere, * Domine Deus.
    ℣. Esto placabilis super nequitiam populi tui.
    ℟. Domine Deus.

    Aie pitié de la nation pécheresse, du peuple plein de péché, Seigneur Dieu. Laisse-toi fléchir pour pardonner l'iniquité de ton peuple.

    (Répons des matines. Verset : Exode 32, 12 ; répons inspiré de Isaïe 1, 4.)

  • Saint Silvestre, abbé

    « O Dieu très clément, qui avez appelé à la solitude le bienheureux Abbé Sylvestre, tandis qu’il méditait devant un tombeau ouvert la vanité de ce monde, et qui avez daigné l’orner des mérites d’une vie très sainte ; nous vous supplions de faire que, méprisant à son exemple les .biens de la terre, nous jouissions du bonheur de votre éternelle compagnie. »

    L’allusion historique contenue dans cette collecte se rapporte à ce qui est raconté dans la vie de saint Silvestre. Tandis qu’il assistait un jour aux funérailles d’un parent, regardant le cadavre défiguré il commença de réfléchir, et il se dit : Ego sum quod hic fuit ; quod hic est, ego ero : Je suis à présent ce que celui-ci fut naguère ; bientôt je serai moi aussi ce qu’il est maintenant. Cette bonne pensée suffit pour le décider à laisser le monde aux hommes vains et à se faire moine. Tant est grande la force d’une bonne pensée, quand elle ne demeure pas simplement à l’état de pensée, mais est exécutée avec diligence.

    Parmi les exemples des Saints que nous devons imiter, se trouve leur persévérance dans le bien. Saint Silvestre mourut presque nonagénaire, le 26 novembre 1267 ; mais, durant sa longue vie monastique il ne s’arrêta jamais, ne se relâcha jamais de sa ferveur première par ennui ou par lassitude.

    Bienheureux cardinal Schuster