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Liturgie - Page 388

  • Toussaint

    Aujourd'hui, l'Eglise fête sa dignité de "mère des saints, image de la cité céleste" (A. Manzoni), et manifeste sa beauté d'épouse immaculée du Christ, source et modèle de toute sainteté. Elle ne manque certes pas de fils contestataires et rebelles, mais c'est dans les saints qu'elle reconnaît ses traits caractéristiques, et c'est précisément en eux qu'elle goûte sa joie la plus profonde. Dans la première Lecture, l'auteur du Livre de l'Apocalypse les décrit comme "une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue" (Ap 7, 9). Ce peuple comprend les saints de l'Ancien Testament, à partir d'Abel le juste et du fidèle Patriarche Abraham, ceux du Nouveau Testament, les nombreux martyrs du début du christianisme, les bienheureux et saints des siècles successifs, jusqu'aux témoins du Christ de notre époque. Ils sont tous unis par la volonté d'incarner l'Evangile dans leur existence, sous l'impulsion de l'éternel animateur du Peuple de Dieu qu'est l'Esprit Saint.

    Mais "à quoi sert notre louange aux saints, à quoi sert notre tribut de gloire, à quoi sert cette solennité elle-même?" C'est par cette question que commence une célèbre homélie de saint Bernard pour le jour de la Toussaint. C'est une question que nous pourrions nous poser également aujourd'hui. Et la réponse que le saint nous donne est tout aussi actuelle: "Nos saints - dit-il - n'ont pas besoin de nos honneurs et ils ne reçoivent rien de notre culte. Pour ma part, je dois confesser que, lorsque je pense aux saints, je sens brûler en moi de grands désirs." Telle est donc la signification de la solennité d'aujourd'hui: en regardant l'exemple lumineux des saints, réveiller en nous le grand désir d'être comme les saints: heureux de vivre proches de Dieu, dans sa lumière, dans la grande famille des amis de Dieu. Etre saint signifie: vivre dans la proximité de Dieu, vivre dans sa famille. Et telle est notre vocation à tous, répétée avec vigueur par le Concile Vatican II, et reproposée aujourd'hui de façon solennelle à notre attention.

    Mais comment pouvons-nous devenir saints, amis de Dieu? On peut répondre à cette interrogation tout d'abord par une négation: pour être saint, il n'est pas nécessaire d'accomplir des actions et des œuvres extraordinaires, ni de posséder des charismes exceptionnels. On peut ensuite répondre par une affirmation: il est nécessaire avant tout d'écouter Jésus, et de le suivre sans se décourager face aux difficultés. "Si quelqu'un me sert - nous avertit-Il - qu'il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera" (Jn 12, 26). Celui qui a confiance en Lui et l'aime d'un amour sincère, comme le grain de blé tombé en terre, accepte de mourir à lui-même. En effet, il sait que celui qui veut garder sa vie pour lui-même la perd, et que celui qui se donne, se perd, et trouve précisément ainsi la vie. (cf. Jn 12, 24-25). L'expérience de l'Eglise démontre que toute forme de sainteté, tout en suivant des parcours différents, passe toujours par le chemin de la croix, le chemin du renoncement à soi-même. Les biographies des saints décrivent des hommes et des femmes qui, dociles aux desseins divins, ont parfois affronté des épreuves et des souffrances indescriptibles, des persécutions et le martyre. Ils ont persévéré dans leur engagement, "ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve - lit-on dans l'Apocalypse - ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau" (v. 14). Leurs noms sont inscrits dans le livre de la vie (cf. Ap 20, 12); leur demeure éternelle est le Paradis. L'exemple des saints est pour nous un encouragement à suivre les mêmes pas, à ressentir la joie de celui qui a confiance en Dieu, car l'unique cause véritable de tristesse et de malheur pour l'être humain est de vivre loin de Lui.

    Benoît XVI, homélie de la Toussaint 2006

  • Vigile de la Toussaint

    Préparons nos âmes aux grâces que le ciel s'apprête à verser sur la terre, en retour des hommages de celle-ci. Telle  sera demain l'allégresse de l'Eglise, qu'elle semblera déjà se croire en possession de l'éternité. Aujourd'hui pourtant, c'est sous les livrées de la pénitence qu'elle se montre à nos yeux, confessant bien qu'elle n'est qu'une exilée. Avec elle, jeûnons  et prions. Nous aussi, que sommes-nous que des voyageurs, en ce monde où tout passe et se hâte de mourir? D'années en années, la solennité qui va s'ouvrir compte parmi nos compagnons d'autrefois des élus nouveaux qui bénissent nos pleurs et sourient à nos chants d'espérance. D'années en années, le terme se rapproche où nous-mêmes, admis à la fête des cieux, recevrons l'hommage de ceux qui nous suivent, et leur tendrons la main pour les aider à nous rejoindre au pays du bonheur sans fin. Sachons, dès cette heure, affranchir nos âmes; gardons nos cœurs libres, au sein des vaines sollicitudes, des plaisirs faux d'une terre étrangère: il n'est pour l'exilé d'autre souci que celui de son bannissement, d'autre joie que celle où il trouve l'avant-goût de la patrie.

    L'Année liturgique

    [Mon bréviaire ayant été imprimé en 1955, quelques jours ou quelques semaines avant les premiers coups de pioche de la révolution liturgique – qui allaient supprimer la plupart des vigiles -, j’ai toujours célébré ce jour la vigile de la Toussaint. Et je la garde d’autant plus que les moines du Barroux la gardent aussi.]

  • Exaudiat Dominus orationes vestras

    ℟. Exaudiat Dominus orationes vestras et reconcilietur vobis nec vos deserat in tempore malo * Dominus Deus noster.
    ℣. Det vobis cor omnibus ut colatis eum et faciatis ejus voluntatem.
    ℟. Dominus Deus noster.

    Que le Seigneur exauce vos prières, qu’il se réconcilie avec vous, et qu’il ne vous abandonne pas au temps mauvais, le Seigneur notre Dieu. Qu’il vous donne à tous un cœur pour l’honorer et pour faire sa volonté, le Seigneur notre Dieu.

    (Répons des matines, II Machabées 1, 5 et 3)

  • Psaume 45

    Deus noster refúgium et virtus * adjútor in tribulatiónibus quæ invenérunt nos nimis
    Proptérea non timébimus dum turbábitur terra * et transferéntur montes in cor maris
    Sonuérunt et turbátæ sunt aquæ eórum * conturbáti sunt montes in fortitúdine ejus
    Flúminis ímpetus lætíficat civitátem Dei * sanctificávit tabernáculum suum Altíssimus
    Deus in médio ejus non commovébitur * adjuvábit eam Deus mane dilúculo
    Conturbátæ sunt gentes et inclináta sunt regna * dedit vocem suam, mota est terra
    Dóminus virtútum nobíscum * suscéptor noster Deus Jacob
    Veníte et vidéte ópera Dómini † quæ pósuit prodígia super terram * áuferens bella usque ad finem terræ
    Arcum cónteret, et confrínget arma * et scuta combúret igni
    Vacáte et vidéte quóniam ego sum Deus * exaltábor in géntibus et exaltábor in terra
    Dóminus virtútum nobíscum * suscéptor noster Deus Jacob
    Glória Patri et Fílio * et Spirítui Sancto
    Sicut erat in princípio et nunc, et semper * et in sǽcula sæculórum amen

    Notre Dieu est notre refuge et notre force, une aide dans les tribulations qui ont tellement fondu sur nous.
    C’est pourquoi nous n’aurons pas peur quand la terre sera ébranlée, et que les montagnes seront transportées au cœur de la mer.
    Leurs eaux ont retenti, et ont été ébranlées ; les montagnes ont été bouleversées par sa puissance.
    L’élan du fleuve réjouit la Cité de Dieu ; le Très-Haut a sanctifié son tabernacle.
    Dieu est en son milieu, elle ne sera pas troublée ; Dieu l’aidera le matin au point du jour.
    Les nations ont été troublées, et les royaumes ont fléchi ; il a donné de la voix, la terre a été ébranlée.
    Le Seigneur des puissances est avec nous ; il est notre soutien le Dieu de Jacob.
    Venez et voyez les œuvres du Seigneur, les prodiges qu’il a faits sur la terre, faisant cesser les guerres jusqu’aux extrémités de la terre.
    Il brisera l’arc, et mettra les armes en pièces, et consumera les boucliers par le feu.
    Tenez-vous cois, et voyez que c’est moi qui suis Dieu : je serai exalté parmi les nations, et je serai exalté sur la terre.
    Le Seigneur des puissances est avec nous ; il est notre soutien le Dieu de Jacob.

  • Saints Simon et Jude

    Æterna Christi munera,
    Apostolorum gloriam,
    Laudes canentes debitas
    Lætis canamus mentibus.

    Ecclesiarum principes,
    Belli triumphales duces,
    Cælestis aulæ milites,
    Et vera mundi lumina.

    Devota sanctorum fides,
    Invicta spes credentium,
    Perfecta Christi caritas
    Mundi triumphat principem.

    In his Paterna gloria,
    In his voluntas Spiritus,
    Exsultat in his Filius,
    Cælum repletur gaudio.

    Te nunc, Redemptor, quæsumus,
    Ut ipsorum consortio,
    Jungas precantes servulos,
    In sempiterna sæcula. Amen.

    Chantons les dons de Dieu, chantons en ce grand jour
    Des apôtres du Christ la gloire et les louanges ;
    Que transportés de joie, à l’exemple des anges,
    Pour eux dans nos concerts éclate notre amour.

    Vrais princes de l’Eglise, dignes chefs pour la foi,
    Ils vont, sans craindre rien, désabuser le monde ;
    Ils portent la lumière, et Dieu qui les seconde,
    Les fait vaincre partout, soumet tout à sa loi.

    La foi les soutient seule en leurs travaux divers ;
    L’espérance est leur vie et console leur âme ;
    L’ardente charité dont Jésus les enflamme
    Renverse devant eux tout l’effort des enfers.

    Dans eux, et dans la foi qui s’accroît sous leurs pas,
    Triomphent à la fois et le Père adorable,
    Et le Fils tout-puissant, et l’Esprit ineffable :
    Tout le Ciel à l’envi chante leurs saints combats.

    Toi, de tout l’univers la paix et le salut,
    O Christ, en leur faveur écoute nos prières,
    Fais-nous prendre à jamais, touchés de tes lumières,
    Leur exemple pour guide, et leur bonheur pour but.
    Ainsi soit-il.

    Cette traduction en quatrains d’alexandrins de l'hymne des matines des fêtes des apôtres se trouve dans le Breviarium Benedictinum latin-français de 1725. C’est plutôt bien fait. Et j’aime bien l’expression « désabuser le monde »…

  • Le psaume 19

    Exáudiat te Dóminus in die tribulatiónis * prótegat te nomen Dei Jacob
    Mittat tibi auxílium de sancto * et de Sion tueátur te
    Memor sit omnis sacrifícii tui * et holocáustum tuum pingue fiat
    Tríbuat tibi secúndum cor tuum * et omne consílium tuum confírmet
    Lætábimur in salutári tuo * et in nómine Dei nostri magnificábimur
    Impleat Dóminus omnes petitiónes tuas * nunc cognóvi quóniam salvum fecit Dóminus Christum suum
    Exáudiet illum de cælo sancto suo * in potentátibus salus déxteræ ejus
    Hi in cúrribus et hi in equis * nos autem in nómine Dómini Dei nostri invocábimus
    Ipsi obligáti sunt et cecidérunt * nos autem surréximus et erécti sumus
    Dómine salvum fac regem * et exáudi nos in die qua invocavérimus te
    Glória Patri, et Fílio * et Spirítui Sancto
    Sicut erat in princípio et nunc et semper * et in sǽcula sæculórum amen

    Que le Seigneur t’exauce au jour de la tribulation, qu’il te protège, le nom du Dieu de Jacob.
    Qu’il t’envoie un secours du lieu saint (1), et que de Sion il te défende.
    Qu’il se souvienne de tout ton sacrifice, et que ton holocauste soit trouvé gras (2).
    Qu’il t’accorde selon ton cœur, et qu’il affermisse tous tes desseins.
    Nous nous réjouirons dans ton salut (3) ; et dans le nom de notre Dieu nous nous glorifierons.
    Que le Seigneur remplisse toutes tes demandes. Maintenant je sais que le Seigneur a sauvé son Christ.
    Il l’exaucera de son saint ciel ; puissant est le salut de sa droite.
    Ceux-là à leurs chars, et ceux–là à leurs chevaux ; mais nous, c’est au nom du Seigneur notre Dieu que nous en appellerons.
    Eux ont été liés, et ils sont tombés ; mais nous, nous nous sommes levés et nous nous tenons debout.
    Seigneur, sauve le roi, et exauce-nous au jour où nous t’aurons invoqué.

    (1) Littéralement « du saint », mais le second hémistiche montre qu’il s’agit du lieu saint.

    (2) Toutes les traductions disent : « lui soit agréable ». Mais pinguis n’a pas d’autre sens que « gras ». Pour que le sacrifice soit agréé il faut que ce soit celui d’une bête grasse. La bénédiction de Dieu est dans les bêtes grasses, comme dans la terre grasse.

    (3) Salutare, comme le mot grec qu’il traduit, c’est précisément le « moyen de salut ». On peut traduire : le Sauveur, ce qui établit un parfait parallèle avec le second hémistiche.

  • Le Christ Roi

    L’introït de cette messe, chanté le 18 septembre 2010 à Westminster. C’était avant…

    Dignus est Agnus, qui occísus est, accípere virtútem, et divinitátem, et sapiéntiam, et fortitúdinem, et honórem. Ipsi glória et impérium in sǽcula sæculórum.

    Deus, judícium tuum Regi da : et justítiam tuam Fílio Regis.

    Gloria Patri…

    Il est digne, l’Agneau qui a été égorgé, de recevoir la puissance, la divinité, la sagesse, la force, l’honneur. A Lui la gloire et le pouvoir dans les siècles des siècles.

    O Dieu, donnez au Roi votre jugement : et au Fils du Roi votre justice. (psaume 71)

    La fête du Christ Roi a été instituée en 1925, et par conséquent la messe a été composée ensuite. Le texte choisi pour l’introït (deux expressions de l’Apocalypse) est impressionnant. Le Roi que l’on célèbre est l’agneau immolé depuis le début du monde. Royauté sacrificielle, royauté de la croix. Il n’y en a pas d’autre.

    Les mélodies de cette messe ont été composées à partir de mélodies existantes. Celle de l’introït est essentiellement basée sur la mélodie de l’introït Dum sanctificatus fuero in vobis, du mercredi de la quatrième semaine de carême et de la Vigile de la Pentecôte. On voit (ou plutôt on entend, surtout si l'on n'a pas les partitions sous les yeux) que les sommets de la mélodie tombent particulièrement bien sur occisus, divinitatem, et avec insistance sur gloria, et que les autres mots importants sont également très bien servis, comme cette longue tenue sur sapientiam, la sagesse éternelle.

    La fin de la mélodie est prise de l’introït Timete Dominum de la fête de saint Cyriaque (8 août).

  • Una voce : des échos du jubilé

    L’association Una Voce a fêté son cinquantenaire les 4 et 5 octobre derniers. On trouvera un certain nombre d’échos vidéo des conférences et des tables rondes, et de la messe de Mgr Aillet, sur la « chaîne » dédiée à cet événement sur YouTube.

  • Un message de Benoît XVI

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    Les organisateurs du pèlerinage de Populus Summorum Pontificum avaient invité Benoît XVI à la messe célébrée ce midi par le cardinal Burke à l'autel de la chaire de saint Pierre à la basilique Saint-Pierre de Rome. La réponse de Benoît XVI a été rendue publique avant la messe du… « grand cardinal » :

    « Je suis très heureux que l’usus antiquus vive maintenant dans la pleine paix de l’Eglise, aussi chez les jeunes, soutenue et célébrée par de grands cardinaux. Spirituellement je serai avec vous. Mon état de “moine cloîtré” ne me permet pas d'être présent à l’extérieur. Je ne sors de ma clôture que dans des cas particuliers, invité personnellement par le Pape. »

    N.B. On lira avec intérêt l'allocution de Benoît XVI à l'université pontificale urbanienne, sur le dialogue et la mission, traduite par Benoît et moi, qui est la première intervention importante du pape émérite.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Amplectamur Mariæ vestigia, fratres mei, et devotissima supplicatione beatis illius pedibus provolvamur. Teneamus eam, nec dimittamus, donec benedixerit nobis: potens est enim. Nempe vellus est medium inter rorem et aream: mulier inter solem et lunam: Maria inter Christum et Ecclesiam constituta. Sed forte miraris, non tam vellus opertum rore, quam amictam sole mulierem. Magna siquidem familiaritas, sed mira omnino vicinitas solis, et mulieris. Quomodo enim in tam vehementi fervore tam fragilis natura subsistit? Merito quidem admiraris Moses sancte, et curiosius desideras intueri. Verumtamen solve calceamenta de pedibus tuis, et involucra pone carnalium cogitationum, si accedere concupiscis.

    Embrassons, mes frères, les pas de Marie et prosternons-nous à ses pieds dans une instante supplication. Retenons-la, empêchons-la de s'éloigner avant de nous avoir bénis (1), car elle est puissante. Elle est la toison interposée entre le ciel et l’aire (2), la femme entre le soleil et la lune (3) : Marie établie entre le Christ et l'Église. Mais une toison imprégnée de rosée étonne moins vos esprits qu'une femme vêtue de soleil (3). C'est en effet une union très étroite, et ce rapprochement entre le soleil et une femme a bien de quoi nous surprendre. Comment une nature aussi frêle peut-elle subsister dans une pareille fournaise ? C’est à juste titre que tu t’étonnes, ô saint Moïse, et que tu désires voir cela de plus près. Mais quitte tes chaussures et débarrasse-toi de toute pensée charnelle, si tu désires t’approcher (4).

    1. Genèse 32, 26.
    2. Juges 6, 36-40.
    3. Apocalypse 12, 1.
    4. Exode 3, 2-5.

    (Lecture des matines pour les samedis d’octobre : extrait du sermon de saint Bernard pour le dimanche dans l'octave de l'Assomption.)