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Liturgie - Page 385

  • Muro tuo inexpugnabili circumcinge nos

    ℟. Muro tuo inexpugnabili circumcinge nos, Domine, et armis tuae potentiae protege nos semper: * Libera, Domine Deus Israël, clamantes ad te.
    ℣. Erue nos in mirabilibus tuis, et da gloriam nomini tuo.
    ℟. Libera, Domine Deus Israël, clamantes ad te.

    Entoure-nous de ton mur inexpugnable, Seigneur, et protège-nous toujours par les armes de ta puissance. Libère, Seigneur Dieu d’Israël, ceux qui crient vers toi. Délivre-nous par tes merveilles, et donne la gloire à ton nom.

    Répons des matines. Le verset vient du livre de Daniel, 3, 43. Mais je n’arrive pas à trouver d’où vient le répons. On trouve aussi « Muro tuo inexpugnabili circumcinge nos, Domine » à la fin d’un répons qui commence par une citation du psaume 54 : « Praecipita, Domine, omnes operarios iniquitatis… », mais il n'y a rien qui ressemble à cela dans le psaume 54.

  • Saint Goustan

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    Les vies des saints de Bretagne-Armorique, par Fr. Albert Le Grand, de Morlaix, religieux, prêtre, de l'ordre des frères prédicateurs, profès du couvent de Rennes

  • Saint Pierre d’Alexandrie

    Ce jour on célèbre saint Silvestre, l’abbé bénédictin, qui clôt l’année liturgique comme l’autre saint Silvestre clôt l’année civile.

    Mais on fait aussi mémoire de saint Pierre d’Alexandrie, directeur du didascalée (après notamment Clément d’Alexandrie et Origène), patriarche et martyr, que les byzantins qualifient de « sceau et terme de la persécution » (celle de Dioclétien, en 311).

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    Le bréviaire disait ceci :

    Pierre, Évêque d’Alexandrie, après Théonas, homme d’une éminente sainteté, fut, par l’éclat de ses vertus et de sa doctrine, non seulement la lumière de l’Égypte, mais encore celle de toute l’Église de Dieu. Pendant la persécution de Maximin Galère, il supporta la rigueur de ces temps-là avec tant de courage, que beaucoup de Chrétiens, témoins de son admirable patience, firent de grands progrès dans la pratique des vertus. Il fut le premier à séparer de la communion des fidèles, Arius, Diacre d’Alexandrie, parce qu’il favorisait le schisme de Mélèce. Lorsque Pierre eut été condamné par Maximin à la peine capitale, les Prêtres Achillas et Alexandre allèrent le trouver dans sa prison, pour intercéder auprès de lui en faveur d’Arius ; mais il leur répondit que, pendant la nuit, Jésus lui était apparu, portant une tunique déchirée, et que, lui en ayant demandé la cause, le Sauveur lui avait dit : « C’est Arius qui a déchiré ainsi mon vêtement, qui est l’Église. » Puis leur ayant prédit qu’ils lui succéderaient dans l’épiscopat, il leur défendit de recevoir dans leur communion Arius, qu’il savait mort devant Dieu. Les événements ne tardèrent pas à montrer que cette révélation était vraiment de Dieu. Enfin, la douzième année de son épiscopat, le sixième jour des calendes de décembre, ayant eu la tête tranchée, il alla recevoir la couronne du martyre.

  • Sainte Catherine

    « A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti grâce au bâton de Moïse autrefois, merveilleusement, lorsqu'en forme de croix il frappa la mer et la fendit, mais il sauva Israël qui put fuir et passer à pied sec en chantant un cantique au Seigneur. »

    Par les prières de Catherine, ta sainte martyre, Seigneur, illumine le regard ténébreux de mon âme; et pour faire disparaître les nuages de mes péchés funestes, ô Christ, accorde-moi la splendeur de sa propre clarté.

    Guidée en droite ligne par les divins préceptes du Seigneur et brûlant d'amour pour lui, tu marchas vers les combats, Catherine, avec empressement, et tu frappas de stupeur l'esprit des tyrans par la sagesse et la grâce de tes discours.

    Dirigée sur les flots par la main puissante du Christ, glorieuse Martyre, tu échappas à la tempête des faux dieux, et sans éclaboussure naviguas sous la voile de la Croix et les souffles divins de l'Esprit, en chantant un cantique au Seigneur.

    Parée de splendeur virginale, très-sage Catherine, et possédant la divine connaissance qui te vint du ciel, animée d'un courage viril, tu as couvert de confusion les autorités suprêmes d'un savoir mensonger et sur elles l'emportas de vive force.

    Le fait de proclamer que tu es la pure Mère de Dieu nous détourne de toute hérésie, car tu as enfanté, divine Génitrice, celui qui s'est fait chair sans changement, celui qui domine l'entière création, l'éternelle Parole de Dieu.

    *

    « Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux et tu fondas la terre sur les eaux: ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, car nul n'est saint hormis toi, le seul Ami des hommes. »

    Par un élan volontaire tu avanças, pour imiter le Christ, de plein gré vers ta passion; et, remportant la victoire brillamment sur le prince ténébreux de ce monde, tu obtins la couronne, Catherine divinement inspirée.

    Enonçant clairement, avec la force de ton esprit, l'enseignement de la connaissance de Dieu, tu mis en échec les tyrans, qui roulèrent dans le gouffre des impies, illustre Martyre que la divine sagesse illuminait.

    Celui qui chuchota aux oreilles d'Eve l'égalité avec Dieu par une frêle vierge est écrasé maintenant, car la martyre Catherine, armée de la croix, a confondu celui qui se vantait sans mesure.

    Par la force de la Vie qui s'est levée de ton sein sur le monde, relève mon âme réduite à la mort, efface les cicatrices et les marques du péché, seule Génitrice immaculée de notre Dieu.

    (Liturgie byzantine, Matines de la fête, Canon de sainte Catherine, de saint Théophane l’Hymnographe, odes 1 et 3.)

  • Saint Jean de la Croix

    Les théologiens enseignent que la foi est une habitude certaine et obscure, infuse dans l'âme; on l'appelle une habitude obscure, parce qu'elle nous incline à croire les vérités que Dieu nous a révélées, cl qui surpassent nos lumières naturelles et la capacité de notre esprit. Cette lumière étant infiniment plus grande que la nôtre, elle est, à l’égard de l'âme, aussi obscure que des ténèbres très épaisses, parce qu'une lumière très éclatante éteint une lumière très petite, comme nous voyons que les rayons du soleil font disparaître les autres lumières, et qu'ils nous éblouissent la vue, ou plutôt nous aveuglent, n'y ayant nulle proportion entre la grandeur excessive de leur lumière et la faiblesse extrême de nos yeux. De la même manière, la lumière de la foi surpasse, par sa grandeur excessive et par son infusion surnaturelle, la lumière de notre entendement, parce qu'il ne peut connaître de lui-même que les choses naturelles, quoique Dieu puisse l'élever par une puissance extraordinaire à la connaissance des choses surnaturelles. C'est pourquoi il ne saurait avoir la connaissance des objets, de quelque nature qu'ils soient, que par le moyen des sens extérieurs et des images que l'imagination lui présente, comme des tableaux ressemblant aux choses que les sens perçoivent; si bien que c'est la puissance et l’objet qui forment la connaissance. De sorte que si on racontait à un homme des choses dont il n'aurait ni acquis la connaissance, ni vu la ressemblance en peinture ou en quelque autre manière, il ne les connaîtrait pas plus que si on ne lui en avait point parlé. Par exemple, si on lui soutenait qu'il y a, dans une île, une espèce d'animal qu'il n'aurait jamais vu, et dont il ne trouverait aucune ressemblance dans les animaux qui lui sont connus, il n'en concevrait aucune idée, quoiqu'on lui en rapportât beaucoup de choses. De même, si on faisait à un aveugle-né la description de la couleur blanche ou rouge, il ne lui en resterait ni espèce dans l'imagination, ni connaissance dans l'esprit, parce qu'il n'en aurait point de figure ressemblante, n'ayant rien vu de semblable.

    Ainsi, avec quelque proportion, la foi nous propose des choses que nous n'avons vues ni dans elles-mêmes, ni dans des objets naturels qui puissent nous en tracer l'image ; si bien que, n'étant pas proportionnées à nos sens, nous ne pouvons pas les connaître naturellement. Il faut donc que Dieu nous les révèle, et que, quand on nous les enseigne, nous les croyions, en soumettant notre entendement et ses lumières naturelles aux lumières divines de la foi, et en nous aveuglant nous-mêmes pour suivre ses connaissances obscures ; car, comme dit saint Paul, la foi vient de l'ouïe, et l'ouïe de la parole de Jésus-Christ (Rom., X, 17). Ce n'est pas une science qui entre dans l'esprit par nos sens, mais c'est le consentement que l'âme donne aux choses qui entrent par l'ouïe.

    Cependant les exemples que nous avons apportés ne font pas assez concevoir combien la foi surpasse notre entendement. Il est constant qu'elle est beaucoup plus élevée au-dessus de nos lumières naturelles, que nous ne l'avons fait comprendre ; car, bien loin de nous donner une science évidente, elle surmonte tellement toutes nos connaissances, qu'on n'en peut juger comme il faut, quelque parfaite contemplation que nous ayons. Nous parvenons aux autres sciences par la lumière de l'entendement ; mais il est nécessaire de renoncer à ces lumières pour obtenir de Dieu la connaissance que la foi nous donne. L'entendement s'obscurcit même par sa propre lumière, afin d'être éclairé des lumières de la foi, selon le langage d'Isaïe: Si vous ne croyez pas, dit-il, vous ne persévérerez pas (Isaï., VII, 9). Il est donc constant que la foi est une obscure nuit au regard de l'âme, que c'est par cette obscurité que la foi l'éclaire; que plus elle l'obscurcit, plus elle lui communique ses lumières et ses connaissances; car, pour reprendre la pensée du prophète, la foi l'éclairé en l'aveuglant, puisqu'elle ne l'élève à l'intelligence surnaturelle des choses divines que par la créance que l'âme y donne aveuglément.

    Ainsi la foi est très bien figurée par la nuée qui couvrait les Israélites en entrant dans la mer Rouge, et qui les dérobait à la vue des Égyptiens lorsque ceux-ci les poursuivaient : de sorte néanmoins que la même nuée éclairait ce peuple fidèle, et qu'elle était tout à la fois ténébreuse et éclatante : ce qui est digne d'admiration, et ce qui nous montre que la foi est tout ensemble obscure et claire, et qu'elle obscurcit, comme une nuit, la lumière naturelle de l'entendement, et éclaire l'âme d'une lumière surnaturelle, afin que le disciple devienne semblable à son maître (Exod., XIV, 19, 20). Car l'homme, vivant comme il vit dans les ténèbres, ne pouvait être illuminé d'une manière convenable que par les ténèbres, comme le prophète-roi nous l'apprend par ces belles paroles : Le jour découvre la parole au jour, et la nuit enseigne la science à la nuit (Psal., XVIII, 5) : c'est-à-dire, le jour, qui est Dieu considéré dans sa félicité éternelle, où il y a un jour perpétuel, découvre et communique sa divine parole, qui est son Fils, aux anges et aux bienheureux qui sont appelés des jours, afin qu'ils le connaissent parfaitement et qu'ils en jouissent sans interruption. Et la nuit, qui est la foi que les chrétiens suivent sur la terre, enseigne la science a l'Église militante, et conséquemment à chacune des âmes qui sont aussi appelées des nuits, parce que la lumière de gloire ne les éclaire pas, et que la foi les dépouille de leurs lumières naturelles.

    Il faut donc conclure que la foi est une nuit très obscure, et qu'elle éclaire néanmoins l'âme dans ses ténèbres, comme David l'exprime dans un autre psaume, quand il dit que la nuit l'illumine et fait toutes ses délices. Comme s'il disait que la nuit de la foi est sa lumière, et qu'elle le conduit dans les douceurs de ses plus hautes contemplations et de sa plus étroite union avec Dieu, pour nous faire entendre que l'âme doit être dans les ténèbres afin d'être remplie de lumières divines, et d'aller sûrement à Dieu par le chemin qu'elle a commencé de tenir.

    La montée du Carmel, livre II, chapitre 3

  • 24e dimanche après la Pentecôte

    La liturgie prévoit 24 dimanches après la Pentecôte (bien que les chants du propre s’arrêtent au 23e). Mais il y a généralement davantage de dimanches entre la Pentecôte et l’Avent. Il est rare qu’il y ait juste 24 dimanches et qu’on n’ait pas besoin de compléter avec les dimanches après l’Epiphanie qui n’ont pas été célébrés. C’est le cas cette année. Et si j’en crois le calendrier liturgique tridentin perpétuel, ce n’était pas arrivé depuis 2003.

    A son second avènement, le Christ, comme il le dit lui-même dans l’évangile de cet ultime dimanche, sera « comme l’éclair sort de l’orient et paraît jusqu’à l’occident ». Lors du premier avènement, il était caché, au second avènement « nul n’aura besoin de se demander si le Christ est venu », comme dit saint Jean Chrysostome, car « quand un éclair se produit nous n’avons pas besoin de demander s’il y a eu un éclair ».

    Cet éclair part de l’orient et va vers l’occident comme le soleil. Comme le soleil qui est l’image du Christ dans le psaume 18, qui bondit comme un géant et va d’une extrémité du ciel à l’autre.

    La différence est que l’éclair est instantané. Car alors il n’y a plus de temps (cf. Apocalypse 10, 6).

    Et « partout où sera le corps, là s’assembleront les aigles ».

    Le corps, au sens de cadavre, souligne saint Jérôme, car le mot traduit le grec ptoma. Or ptoma, c’est ce qui est tombé, comme en latin cadaver vient du verbe cadere, tomber. L’image renvoie au livre de Job, quand Dieu, parlant de l’aigle, dit : « partout où sera le cadavre, il sera là aussitôt. » Du moins selon la Vulgate… car si saint Jérôme a écrit « cadaver », la Septante dit : « des tués ».

    Ce corps est tombé foudroyé. C’est le corps du Christ foudroyé par l’éclair qui est le Christ (« J’ai le pouvoir de donner ma vie et de la reprendre »). Le corps tombé en terre et qui meurt pour pouvoir fructifier. Le corps eucharistique qui nourrit les élus devenus des aigles. Saint Jérôme : « On dit que les aigles et les vautours (les vautours ne sont pas dans l’évangile, mais dans Job, auquel saint Jérôme renvoie implicitement) sentent les cadavres, même d’au-delà des mers, et se rassemblent sur cette proie. Si donc des oiseaux sans raison sentent par leur sens naturel où gît un petit cadavre, et dont ils sont séparés par de si grands espaces et par les flots de la mer, combien plus nous et toute la multitude des croyants nous nous empresserons vers Celui dont l’éclair sort de l’orient et paraît jusqu’à l’occident ! »

  • Sainte Cécile

    Le culte de sainte Cécile a sans doute donné lieu au plus étonnant quiproquo de l’histoire de l’Eglise, et de la musique.

    Elle est la sainte patronne des musiciens à cause de la première antienne des laudes et des vêpres :

    Cantantibus organis Caecilia Domino decantabat, dicens : Fiat cor meum immaculatum, ut non confundar.

    Tandis que résonnaient les instruments de musique, Cécile répétait sans cesse au Seigneur : Que mon cœur soit sans tache, afin que je ne sois pas confondue.

    Le verbe « decantare » veut dire d’abord chanter sans discontinuer, mais il perd le plus souvent son origine musicale et ne veut plus dire que « répéter tout le temps la même chose », ce qui est le cas ici.

    Donc sainte Cécile répète, plutôt qu’elle ne chante. Elle répète « dans son cœur », comme le précise le premier répons des matines (qui reproduit le texte exact de la Passion de sainte Cécile). Donc en silence. Quoique dans ce répons le mot le plus chanté soit decantabat...

    « Cantantibus organis » : pendant que jouaient les instruments de musique. A partir du moyen âge on a même pris « organis » pour des orgues (de fait le mot vient de là), et l’on a commencé à représenter sainte Cécile jouant de l’orgue, et on l’a ensuite représentée sur des buffets d’orgues.

    Or, non seulement elle ne jouait d’aucun instrument de musique, mais elle n’écoutait pas cette musique dont parle l’antienne. Cette musique était celle du cortège de ses noces. Et elle ne voulait pas se marier. Pendant que jouait la musique, elle s’enfermait à l’intérieur d’elle-même pour répéter : Seigneur, faites que je reste pure de cœur et de corps : « Fiat, Domine, cor meum et corpus meum immaculatum », comme le chante le répons.

    Bref, non seulement sainte Cécile n’est pas musicienne, mais elle ne veut pas entendre la musique...

    Voici le répons, dans le codex 611(89) d’Einsiedeln, début du XIVe siècle :

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    ℟. Cantantibus organis Caecilia virgo in corde suo soli Domino decantabat, dicens: * Fiat, Domine, cor meum et corpus meum immaculatum, ut non confundar.
    ℣. Biduanis et triduanis ieiuniis orans, commendabat Domino quod timebat.
    ℟. Fiat, Domine, cor meum et corpus meum immaculatum, ut non confundar.

    Au son des instruments de musique, la vierge Cécile répétait en son cœur au seul Seigneur, disant : Que mon cœur et mon corps soient purs, Seigneur, pour que je ne sois pas confondue. Elle recommandait au Seigneur, par des prières et des jeûnes de deux et trois jours, ce qu’elle craignait (de perdre).

  • Présentation de la bienheureuse Vierge Marie

    Venue d’Orient où elle était célébrée depuis très longtemps, cette fête est arrivée dans la liturgie latine de façon 100% française.

    En effet, c’est Philippe de Maizières, chancelier du roi de Chypre Pierre II de Lusignan, qui, envoyé en Avignon, vanta tellement cette fête (il y avait assisté à Jérusalem) que le pape Grégoire XI, Pierre Roger de Beaufort, l’inscrivit au calendrier de la curie. C’était en 1372.

    En 1373, le roi de France Charles V introduisait la fête dans sa chapelle. En 1374, il écrivait au Collège de Navarre (le plus important de Paris, fondé 70 ans plus tôt par Jeanne de Navarre, femme de Philippe le Bel, sur les lieux qui sont aujourd’hui ceux de Polytechnique) :

    « Charles, par la grâce de Dieu roi des Francs, à nos bien-aimés : salut en Celui qui ne cesse point d’honorer sa Mère sur la terre. Entre les autres objets de notre sollicitude, souci journalier et diligente méditation, le premier qui occupe à bon droit nos pensées est que la bienheureuse Vierge et très sainte Impératrice soit honorée par nous d’un très grand amour et louée comme il convient à la vénération qui lui est due. Car c’est un devoir pour nous de lui rendre gloire ; et nous qui élevons vers elle en haut les vœux de notre âme, nous savons quelle protectrice incomparable elle est pour tous, quelle puissante médiatrice auprès de son béni Fils pour ceux qui l’honorent avec un cœur pur... Et c’est pourquoi, voulant exciter notre fidèle peuple à solenniser ladite fête comme Nous-même nous proposons de le faire, Dieu aidant, chacune des années de notre vie, nous en adressons l’Office à votre dévotion à cette fin d’augmenter vos joies. » (Cité dans L’Année liturgique)

    La fête de la Présentation de la Sainte Vierge au Temple de Jérusalem se répandit donc en France, puis dans le reste de l’Eglise latine, à partir de Rome où le pape retourna en 1376.

    En 1568, saint Pie V supprimait cette fête (comme celle de sainte Anne), parce qu’elle n’avait pas de fondement scripturaire et qu’il ne fallait pas donner d’arguments aux protestants… Mais elle ne disparut pas et Sixte-Quint la rétablit en 1585. En 1602 Clément VIII l’élevait au rang de double majeur en lui donnant un nouvel office, qui est en fait (comme la messe) le commun des fêtes de la Sainte Vierge, mais avec une oraison propre, un texte de saint Jean Damascène qui rappelle le fait de la présentation de Marie au Temple, et la très belle antienne du Magnificat :

    Beata Dei genitrix, Maria, Virgo perpetua, templum Domini, sacrarium Spiritus Sancti : sola sine exemplo placuisti Domino Jesu Christo, alleluia.

    Bienheureuse Marie, Mère de Dieu toujours vierge, temple du Seigneur, sanctuaire du Saint-Esprit, vous seule avez plu à notre Seigneur Jésus-Christ d’une manière sans exemple, alléluia.

  • Bravo Mgr Conley

    Mgr James Conlay, évêque de Lincoln dans le Nebraska, a publié dans son journal diocésain un article dans lequel il explique les raisons de célébrer la messe ad orientem, déclare que les prêtres de la cathédrale célébreront ad orientem les dimanches de l’Avent, et que lui-même célébrera ad orientem la messe de minuit. Il saisit l’occasion de l’Avent pour expliquer la symbolique de l’assemblée et du pasteur tous tournés vers le crucifix, vers l’autel, vers l’Orient d’où vient le Seigneur.

    Sa cathédrale est la cathédrale du Christ ressuscité, en anglais « the risen Christ » : le Christ qui s’est levé, Oriens.

  • Saint Félix de Valois

    Deus, qui beatum Felicem Confessorem tuum ex eremo ad munus redimendi captivos coelitus vocare dignatus es: praesta, quaesumus; ut per gratiam tuam ex peccatorum nostrorum captivitate, ejus intercessione liberati, ad coelestem patriam perducamur. Per Dominum nostrum Jesum Christum…

    O Dieu, qui, par une inspiration céleste, avez daigné appeler votre bienheureux confesseur Félix, de la solitude du désert à l’œuvre du rachat des captifs ; faites, s’il vous plaît, que son intercession nous obtienne de vous la grâce d’être délivrés de l’esclavage de nos péchés, et de parvenir à la patrie céleste.

    Voir ma note de l’an dernier sur ce saint qui n’existe pas mais qui continue d’être fécond et a même encore donné son nom à une paroisse 27 ans après sa suppression du calendrier pour non-existence. Je donnais alors le lien vers le site des Trinitaires de Cerfroid. Il paraît être en sommeil, mais il y a aussi, notamment, un blog.