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Liturgie - Page 342

  • Saint Vincent

    Comme son corps avait été jeté et laissé sans sépulture, un corbeau le défendit miraculeusement avec ses griffes, son bec et ses ailes contre un loup et contre les oiseaux. A cette nouvelle, Dacien commanda de jeter le corps en pleine mer ; mais Dieu voulut que les flots le ramenassent sur le rivage, et les chrétiens l’ensevelirent.

    Bréviaire

    *

    Mais voici un témoignage magnifique rendu par Dieu même à ses témoins. Après qu'il a soutenu leurs cœurs dans le combat, après leur mort il n'abandonne point leurs corps; c'est ainsi que sur le corps de notre bienheureux Vincent il a opéré un des plus éclatants miracles, en découvrant d'une manière si manifestement divine ce corps que l'ennemi avait tout fait dans sa fureur pour dérober aux regards des hommes, et en montrant qu'il fallait l'inhumer avec un profond respect et l'entourer d'un culte religieux. Le Seigneur voulait qu'il fût ainsi un illustre et immortel témoignage du triomphe remporté par la piété victorieuse sur l'impiété vaincue. Ah ! il est bien vrai que « la mort des saints du Seigneur est précieuse à ses yeux (Psaume 115) » ; puisqu'il ne dédaigne pas cette poussière du corps que la vie a quitté; puisqu'après même que l'âme invisible est sortie de sa visible demeure, Dieu veilla avec soin sur cette habitation qu'a occupée son serviteur, et puisque pour sa gloire il la fait honorer par ses autres serviteurs fidèles.

    Quand en effet le Seigneur fait des miracles sur les corps de ses amis défunts, ne témoigne-t-il pas que pour lui ils ne sont pas morts; et ne veut-il pas, quand il déploie tant de puissance pour honorer une chair inanimée, faire entendre combien sont glorifiées près de lui ces âmes généreuses qui se sont pour lui dévouées à la mort? En parlant des membres de l'Eglise, l'Apôtre a emprunté une similitude aux membres de notre corps : « Nous entourons de plus de respect, dit-il, nos membres honteux (I Cor. 12,23) ». C'est ainsi qu'en faisant de si éclatants miracles en faveur des cadavres des martyrs, la Providence du Créateur honore davantage ces restes sans vie ; c'est ainsi que dans ces cendres humaines que la mort a dépouillées de toute beauté, se manifeste avec plus d'éclat l'Auteur même de la vie.

    Saint Augustin, fin du sermon 275, deuxième de ses quatre sermons sur saint Vincent

  • Sainte Agnès

    Le bienheureux cardinal Schuster :

    La messe en l’honneur de sainte Agnès a été le prototype de celle qui est devenue par la suite commune à toutes les vierges. Elle a un caractère d’antiquité, solennel et fort sobre, à la différence de l’office qui est d’une époque plus tardive, et se fonde sur des textes apocryphes. A cet éloge liturgique fait un magnifique écho l’épigraphe du pape Damase en l’honneur d’Agnès. Aujourd’hui encore, dans son marbre originel, elle orne l’escalier monumental qui, de la voie Nomentane, descend à la basilique de la martyre.

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    FAMA • REFERT • SANCTOS • DVDVM • RETVLISSE • PARENTES
    AGNEN • CVM • LVGVBRES • CANTVS • TVBA • CONCREPVISSET
    NVTRICIS • GREMIVM • SVBITO • LIQVISSE • PVELLAM
    SPONTE • TRVCIS • CALCASSE • MINAS • RABIEM • QVE • TYRAMNI
    VRERE • CVM • FLAMMIS • VOLVISSET • NOBILE • CORPVS
    VIRIBVS • IMMENSVM • PARVIS • SVPERASSE • TIMOREM
    NVDA • QVE • PROFVSVM • CRINEM • PER • MEMBRA • DEDISSE
    NE • DOMINI • TEMPLVM • FACIES • PERITVRA • VIDERET
    O • VENERANDA • MIHI • SANCTVM • DECVS • ALMA • PVDORIS
    VT • DAMASI • PRECIBVS • FAVEAS - PRECOR • INCLITA • MARTYR

    La renommée rapporte ce que les pieux parents d’Agnès ont narré, c’est-à-dire comment celle-ci, encore enfant, dès que la trompette du héraut eut annoncé le funeste édit de persécution, tout de suite s’arrache aux bras de sa nourrice pour affronter, intrépide, la fureur du féroce tyran et en mépriser les menaces. Alors que celui-ci tenta de livrer aux flammes son corps délicat, Agnès, avec ses forces débiles d’enfant, réussit à vaincre l’horrible crainte qu’inspirait ce supplice. Découverte, pour qu’un œil humain ne se posât pas sur le temple consacré au Seigneur, elle couvrit son corps de sa chevelure. O magnanime, ô digne de toute ma vénération, ô splendeur de la pudeur chrétienne, je te supplie, illustre martyre, d’accueillir avec bienveillance les prières de Damase.

  • Saint Sébastien

    Aujourd’hui sont célébrés deux martyrs, le pape Fabien, tué lors de la persécution de Dèce en 250, et Sébastien, officier de Dioclétien, tué environ un demi-siècle plus tard.

    Le plus ancien calendrier liturgique romain que l’on ait disait :

    XIII kal. Febr. Fabiani in Callisti et Sebastiani in Catacumbas.

    C’est-à-dire : le 13e jour avant les calendes de février (le 20 janvier), Fabien à Calliste, et Sébastien aux Catacombes. Le pape célébrait deux messes : une en l’honneur de saint Fabien près de son tombeau au cimetière de Callixte, l’autre en l’honneur de saint Sébastien près de son tombeau dans les catacombes voisines.

    La messe la plus solennelle était celle de saint Sébastien, qui était un très populaire thaumaturge et qui eut jusqu’à neuf église de Rome portant son nom. Ainsi, comme pour toutes les grandes fêtes sa messe comportait une préface particulière :

    Vere dignum et justum est, æquum et salutare, nos tibi semper et ubique gratias agere, Domine sancte, Pater omnipotens, æterne Deus ; quoniam martyris beati Sebastiani pro confessione nominis tui venerabilis sanguis effusus, simul et tua mirabilia manifestat, quo perficis in infirmitate virtutem, et nostris studiis dat profectum, et infirmis apud te præstat auxilium ; per Christum…

    Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, de vous rendre grâce en tout temps et en tout lieu, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel ; car le vénérable sang du bienheureux martyr Sébastien répandu pour avoir confessé votre nom manifeste en même temps vos merveilles, en sorte que vous accomplissez la force dans la faiblesse, et il permet à nos efforts de nous faire progresser, et il procure une aide aux faibles auprès de vous.

    Voici les collectes et la préface de la messe de saint Sébastien dans le sacramentaire saint Grégoire le Grand, édition parisienne de 1675.

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  • Saints Marius, Marthe, Audifax et Abachus

    Cette famille persane (le père, ma mère et leurs deux fils) martyrisée à Rome sous Claude a une messe propre, qui n’est plus guère célébrée puisque leur fête n’est plus qu’une mémoire. Or voici des extraits de ce qu’en dit le bienheureux cardinal Schuster :

    La messe a une saveur d’antiquité et révèle une période d’excellent goût liturgique.

    L’antienne d’introït est tirée du psaume 67 et annonce le refrigerium ou banquet céleste que Dieu prépare à ses martyrs, c’est-à-dire à ceux qui, pour son amour, ont supporté en ce monde la faim et la soif de justice, et ont été opprimés en haine du nom du Christ : « Les justes s’assoient au banquet et jubilent en présence de Dieu, et gaiement ils se réjouiront. » PS. 67 : « Que Dieu se lève, et que soient dispersés ses ennemis ; et que fuient devant lui ceux qui le haïssent, y. Gloire, etc. »

    Dans les collectes suivantes, comme en beaucoup d’autres antiques oraisons, à la différence du goût plus moderne qui préfère résumer en quelques mots, dans la collecte, toute la biographie d’un saint, les martyrs de ce jour ne sont pas même nommés ; la raison en est que les anciens, sans s’arrêter par trop aux détails, aimaient les grandes synthèses théologiques, ne séparant jamais l’individu de la société entière des saints et de Jésus-Christ, source première et centre de toute sainteté. Prière. « Écoutez, Seigneur, les prières de votre peuple, qui y ajoute le patronage de vos saints, afin que vous nous accordiez de goûter la paix de la vie présente et d’obtenir aussi la grâce de la vie éternelle. Par notre Seigneur, etc. »

    (…)

    L’offertoire suivant, tiré du psaume 123, est, avec sa mélodie grégorienne, l’un des chefs-d’œuvre les plus inspirés de l’antiphonaire de saint Grégoire. Dans l’usage de l’Église, il convient particulièrement aux Martyrs qui versèrent leur sang dans la fleur de la jeunesse, comme c’est le cas pour Audifax et Abachum. [C’est aussi celui de la fête des saints Innocents.]

    Offertoire : « Notre âme est comme un passereau échappé au filet du chasseur. Le filet s’est brisé et nous nous sommes trouvés libres. »

    Le piège qui nous est tendu par le diable se cache, comme dans l’herbe fleurie, au milieu des joies de la vie et dans les aises des biens de ce monde. La vanité revêt la gamme multicolore de la réalité et nous trompe. Dieu toutefois tranche ce piège pour ses martyrs, et le petit oiseau s’envole, libre, vers le ciel.

    (…)

    Après la communion, on récite cette belle prière : « Apaisé par l’intercession de vos saints, accordez-nous, Seigneur, que ce que maintenant, à l’ombre du mystère, nous célébrons dans le temps, nous puissions l’obtenir pleinement dans l’éternité bienheureuse. »

    Le vœu exprimé aujourd’hui dans la prière après la communion est vraiment sublime. Que signifie en effet l’Eucharistie célébrée sous les voiles du sacrement, avec les azymes de la fuite, au milieu des douleurs et des luttes de la vie présente, sinon notre participation au Sacrifice et à la Passion de Jésus ? Mais la grâce du sacrement scelle notre intime union avec le Rédempteur ; aussi ce même Esprit qui aujourd’hui nous consacre victimes avec Jésus ranimera un jour par sa vie divine nos membres mortifiés et leur donnera part à la gloire de la résurrection.

  • Quam magna multitudo

    ℟. Quam magna multitudo dulcedinis tuae, Domine, * Quam abscondisti timentibus te !
    ℣. Et perfecisti eis qui sperant in te, Domine, in conspectu filiorum hominum.
    ℟. Quam abscondisti timentibus te !

    Qu’elle est grande l’abondance de ta douceur, Seigneur, que tu réserves pour ceux qui te craignent. Et tu la donnes en plénitude à ceux qui espèrent en toi, Seigneur, devant les enfants des hommes.

    Répons des matines, psaume 30, 20. Le « Et » qui commence le verset est absent de la majorité des manuscrits, comme on le voit sur le bréviaire de Paris ci-dessous. Il figure néanmoins sur l’antiphonaire des cordeliers de Fribourg. Il se trouve sur le psautier romain, qui à l’origine a servi à composer le répons.

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  • Deuxième dimanche après l’Epiphanie

    Evangile de saint Jean, 2,1 :

    « Et le troisième jour il y eut des noces à Cana de Galilée. »

    Exode 19,16 :

    « Et le troisième jour était arrivé, et l’aube pointait : et voici qu’on commença à entendre du tonnerre, et les éclairs briller, et des nuages très denses couvrir la montagne, et le son de la trompette se faisait de plus en plus véhément ; et le peuple, qui était dans le camp, eut peur. »

    Ce texte est le début du récit de la manifestation de la loi au sommet du Sinaï. A la fin du récit des noces de Cana on nous dira qu’avec le signe de l’eau changée en vin, qui est « le début des signes de Jésus », il « manifesta sa gloire ». L’épiphanie de sa gloire est ici dans son principe (« le début », en grec, c’est tèn arkhèn, premier mot de l’évangile de saint Jean, premier mot de la Genèse). Elle sera complète après le Sacrifice de la Croix, le… troisième jour.

    *

    Evangile de saint Jean, 2,4 :

    « Et Jésus lui dit : “Qu’y a-t-il entre toi et moi, femme ? Mon heure n’est pas encore venue.” »

    Evangile de saint Jean, 19,26, quand l'heure fut venue :

    « Quand Jésus vit sa mère, et, debout, le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère : “Femme, voici ton fils.” »

    Jésus n'a pas appelé "Femme" sa mère entre ces deux épisodes, le principe des signes, et le signe de la Croix.

    *

    Evangile de saint Jean, 2,5 :

    « Sa mère dit aux serviteurs [diakonois : diacres] : “Ce qu’il vous dira, faites-le.” »

    Genèse 41,55 :

    « Pressé par la faim, le peuple cria vers le Pharaon et lui demanda à manger. Il leur répondit : “Allez à Joseph, et tout ce qu'il vous dira, faites-le”. »

    *

    Evangile de saint Jean, 2,7 :

    « Jésus leur dit : “Emplissez d’eau les urnes.” Et ils les remplirent jusqu’en haut. »

    Ce qui fit au moins 600 litres de vin, annonce de la réalisation des prophéties messianiques.

    Joël 2,24 :

    « Et les aires se rempliront de blé, et les pressoirs déborderont de de vin et d’huile. »

    *

    Deutéronome 11,13 :

    « Si vous obéissez à mes commandements, qu’aujourd’hui je vous prescris, d’aimer le Seigneur votre Dieu, et de le servir de tout votre cœur et de toute votre âme, il donnera la pluie de printemps et la pluie tardive à votre terre, afin que vous récoltiez le froment et le vin et l’huile. »

    *

    Matthieu 26,27-29 :

    « Et, ayant pris le calice, il rendit grâce et le leur donna en disant : Buvez-en tous, car ceci est mon sang de la nouvelle Alliance, qui sera répandu pour beaucoup en rémission des péchés. Or je vous le dis : je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’à ce jour où je le boirai avec vous, vin nouveau, dans le royaume de mon Père. »

  • Saint Marcel Ier

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    Enluminure du missel dit de Clément VII, réalisé à Bologne pour Urbain V vers 1370. Conservé à Avignon.

    Le P est la première lettre de la collecte de la fête de saint Marcel Ier. On lit les premiers mots, avec les abréviations d’usage : Preces pp tui qs do clementer exaudi, ut

    Preces pópuli tui, quǽsumus, Dómine, cleménter exáudi : ut beáti Marcélli Mártyris tui atque Pontíficis méritis adiuvémur, cuius passióne lætámur. Per Dóminum nostrum…

    Cardinal Schuster :

    La prière est très belle. On y invoque les mérites des souffrances et des humiliations de saint Marcel pour qu’elles viennent au secours de notre insuffisance : « Accueillez avec clémence, Seigneur, les prières de votre peuple, afin que pour nous implorent votre secours les mérites de votre bienheureux martyr, le pontife Marcel, dont la passion nous réjouit aujourd’hui. »

    En 1942, Pie XII a inventé un commun des souverains pontifes. La collecte de saint Marcel fut cependant conservée.

    Une autre enluminure d’un missel d’Avignon, celui-là a été réalisé à Naples, à la même époque que le premier :

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  • Une liturgie pour 2017

    Les catholiques sont censés « célébrer », en 2017, avec les luthériens, les 500 ans des débuts de la Réforme protestante, en rendant grâce à Dieu pour les « dons qui sont venus à l’Eglise par la Réforme », pour les « nombreuses idées directrices théologiques et spirituelles que nous avons tous reçues par la Réforme », pour les « bonnes transformations et réformes qui ont été mises en œuvre par la Réforme », pour la « proclamation de l’Evangile qui a eu lieu au cours de la Réforme », en faisant repentance pour ce que nous avons infligé aux protestants, et en prenant cinq engagements pour aller vers l’unité, conformément au document surréaliste « luthéro-catholique » de 2013 « Du conflit à la communion ».

    Pour cela a été conçu par la Fédération luthérienne mondiale et le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens un livret de la « liturgie » des célébrations en question.

    On constate ;

    1 – que l’annonce de la parution du livret « liturgique » a été faite uniquement par la Fédération luthérienne mondiale ;

    2 – que le livret n’existe pas encore en tant que tel, et qu’on n’en trouve que la version anglaise en PDF, uniquement sur le site de la Fédération luthérienne mondiale ;

    3 – que cette « liturgie œcuménique », présidée par un pasteur protestant et un prêtre catholique, est (forcément*) strictement protestante ;

    4 – que cette « liturgie » s’appelle « common prayer », ce qui est le nom de la liturgie anglicane depuis la Réforme…

    * Forcément, parce que le protestantisme se caractérise par ce qu'il a rejeté de la doctrine catholique. Par ce qui lui manque. Pour ne pas choquer les protestants, cette « liturgie » doit donc s'aligner sur le moins disant, donc sur le protestantisme.

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    A la gay pride de 2009, l’« évêque » luthérienne de Stockholm Eva Brunne (à droite) et sa « compagne » la « prêtre » Gunilla Lindén qui a « porté leur enfant ». En octobre dernier, Eva Brunne a demandé au pasteur de l'église de la mission des marins, pour mieux accueillir les "réfugiés", d'enlever les croix et de mettre des panneaux indiquant la direction de La Mecque, ajoutant que ne pas le faire serait un péché d'avarice.

    En 2017 nous célébrerons ensemble les bienfaits de la Réforme et les grands progrès que nous faisons vers l’unité…

    Parce nobis Domine.

  • Saint Paul premier ermite

    Fidèles assemblons-nous pour vénérer comme il se doit par des cantiques sacrés Paul le Théophore, ce joyau des Moines saints.

    Le premier, tu peuplas le désert, illustre Paul, devenu par l'ascèse l'héritier du royaume des cieux.

    Ton être, tu l'as purifié entièrement par la tempérance, Bienheureux, et tu devins l'habitacle de Dieu et un compagnon pour les Anges.

    Vers Dieu élevant le regard de ton âme, Père saint, tu l'aimas au point de mépriser les choses d'ici-bas et de mener la vie angélique.

    Par les rayons de tes vertus tu chassas les ténèbres des passions, en ton cœur ayant reçu clairement l'illumination de l'Esprit.

    Comme jadis Elie, par un corbeau nourri de pain céleste, tu échappas à la Jézabel de ton temps, bienheureux Père, sous la protection du Christ.

    Fidèles, célébrons le divin Paul, ce flambeau éclairant le monde par la hauteur de ses vertus, et chantons au Christ: Tu es l'allégresse des Moines saints.

    (Matines byzantines: extraits des odes, et kondakion)

  • Saint Hilaire

    Répons du propre de Poitiers (on trouve aussi le deuxième et le quatrième dans deux antiphonaires du XIe siècle de la cathédrale de Tolède).

    ℟. Beatus Hilarius, prae caeteris gratia generositatis ornatus, nitore pectoris addito, * Quasi refulgens Lucifer inter astra processit.
    ℣. Igitur beatus Hilarius, Pictavensis urbis Episcopus, regionis Aquitanicae partibus oriundus. * Quasi refulgens...

    Le bienheureux Hilaire, distingué au-dessus de tous par l’honneur de la naissance, plus éclatant encore par la pureté de son cœur, brillant comme l’étoile du matin, a paru au milieu des astres, le bienheureux Hilaire, évêque de la ville de Poitiers, sorti de la région d’Aquitaine, brillant comme l'étoile du matin...

    ℟. O quam perfectissimum laicum ! cujus imitatores ipsi esse desiderant sacerdotes; * Cui non fuit aliud vivere nisi Christum cum dilectione timere, et cum timore diligere.
    ℣. Cujus sequaces currunt ad gloriam, divertentes ad poenam; credenti succedunt praemia, recusanti tormenta. * Cui...

    Oh ! qu’il fut parfait dans l’état de laïque ! Les prêtres mêmes eussent désiré être ses imitateurs. L’occupation de sa vie n’était autre que de craindre avec amour le Christ, que de l’aimer avec crainte. Ceux qui marchent sur ses traces, courent à la gloire; ceux qui s’en écartent, encourent la peine : au croyant la récompense ; à l’incrédule, les supplices. L'occupation de sa vie...

    ℟. Tum itaque sanctissimus Hilarius in Phrygiam, Asiae regionem, missus est exsilio, ad virtutis augmentum; * Quia quantum, pro Christi nomine, longius discedebat a solo proprio, tantum merebatur fieri vicinior coelo.
    ℣. Qui dum ad locum pervenisset optabilem, nobis tacendum non est quid illi concessum est. * Quia...

    Le très saint Hilaire fut donc exilé dans la Phrygie, contrée d’Asie, pour l’accroissement de sa vertu ; car plus il s’éloignait , pour l’amour du Christ, du pays de sa naissance, plus il méritait de s’approcher du ciel. Étant arrivé au lieu de ses désirs, nous devons célébrer les faveurs qui lui furent accordées, car plus il s'éloignait...

    ℟. Cum de exsilio regressus sanctus Hilarius Pontifex Pictavim introivit; summo favore plaudebant omnes pariter, * Eo quod recepisset Ecclesia Pontificem, grex Pastorem.
    ℣. Gemma praesulum remeante ad propria, laudemus Dominum; laetetur quoque chorus Angelorum. * Eo quod...

    De retour de son exil, le saint Pontife Hilaire rentra dans Poitiers, au milieu de la joie et des applaudissements de tout son peuple ; car l’Église recouvrait son Pontife, et le troupeau son Pasteur. La perle des prélats, il est rentré dans son héritage ; louons le Seigneur, et que le chœur des Anges aussi se réjouisse, car l'Eglise...