Aujourd’hui sont célébrés deux martyrs, le pape Fabien, tué lors de la persécution de Dèce en 250, et Sébastien, officier de Dioclétien, tué environ un demi-siècle plus tard.
Le plus ancien calendrier liturgique romain que l’on ait disait :
XIII kal. Febr. Fabiani in Callisti et Sebastiani in Catacumbas.
C’est-à-dire : le 13e jour avant les calendes de février (le 20 janvier), Fabien à Calliste, et Sébastien aux Catacombes. Le pape célébrait deux messes : une en l’honneur de saint Fabien près de son tombeau au cimetière de Callixte, l’autre en l’honneur de saint Sébastien près de son tombeau dans les catacombes voisines.
La messe la plus solennelle était celle de saint Sébastien, qui était un très populaire thaumaturge et qui eut jusqu’à neuf église de Rome portant son nom. Ainsi, comme pour toutes les grandes fêtes sa messe comportait une préface particulière :
Vere dignum et justum est, æquum et salutare, nos tibi semper et ubique gratias agere, Domine sancte, Pater omnipotens, æterne Deus ; quoniam martyris beati Sebastiani pro confessione nominis tui venerabilis sanguis effusus, simul et tua mirabilia manifestat, quo perficis in infirmitate virtutem, et nostris studiis dat profectum, et infirmis apud te præstat auxilium ; per Christum…
Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, de vous rendre grâce en tout temps et en tout lieu, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel ; car le vénérable sang du bienheureux martyr Sébastien répandu pour avoir confessé votre nom manifeste en même temps vos merveilles, en sorte que vous accomplissez la force dans la faiblesse, et il permet à nos efforts de nous faire progresser, et il procure une aide aux faibles auprès de vous.
Voici les collectes et la préface de la messe de saint Sébastien dans le sacramentaire saint Grégoire le Grand, édition parisienne de 1675.