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Liturgie - Page 227

  • Saint Jean de Matha

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    Lors de la première messe qu'il célèbre, au moment de l'élévation de l'hostie, saint Jean de Matha a la vision d'un ange qui a les deux bras entrecroisés et les mains sur la tête de deux esclaves agenouillés. Le jeune prêtre a alors la révélation de sa mission : fonder un ordre consacré à la libération des chrétiens captifs des musulmans. La congrégation fondée en 1198 fut appelée ordre de la Très Sainte-Trinité et ses membres les Trinitaires, ou les Mathurins en France. Sur cette toile, les nombreux participants à la messe, notamment beaucoup de religieux, ont tous des visages empreints de dévotion et tournés vers l'hostie. Au fond, l'église s'ouvre sur une terrasse où se déroule la rencontre du jeune Jean de Matha et de l'ermite Félix de Valois qui le conforte dans sa décision de fonder un ordre. Les deux saints eurent aussi la vision d'un cerf blanc avec une croix entre les bois, tel qu'on l'aperçoit dans le paysage du fond. Le peintre a replacé ces épisodes dans l'Espagne de son temps, comme l'indiquent l'architecture baroque de l'église et le costume de l'aristocrate au premier plan. A côté de l'ange, dans la partie supérieure de la toile, on distingue la Trinité avec la colombe du Saint-Esprit planant au-dessus de Dieu le Père et du Christ assis côte à côte, ainsi que des anges musiciens.

    Cette œuvre fut commandée en 1665 à Francisco Rizi et Juan Carreño de Miranda pour orner le maître-autel de l'église des Trinitaires de Pampelune en Navarre. Il s'agissait des deux artistes espagnols les plus renommés de l'époque. Si Francisco Rizi est vraisemblablement l'inventeur de la composition dans ses grandes lignes, comme l'atteste l'un de ses dessins (Florence, musée des Offices), la peinture est totalement l'œuvre de Carreño qui n'y a placé que sa signature. Ce tableau est l'apogée de l'association des deux artistes, l'un étant le compositeur et l'autre l'interprète. Rizi et Carreño se nourrissaient de l'art flamand et italien de leur époque pour renouveler l'art espagnol, qui ainsi se rapprocha de celui des autres pays européens.

    Cette grande toile est un chef-d'œuvre du style baroque international. La composition est en effet pleine de mouvement. La partie basse du tableau est traversée par les obliques formés par les corps et les regards des personnages. L'hostie présentée par le saint constitue le sommet d'une pyramide. Une sensation d'espace monumental se dégage de cette toile. Dans le registre terrestre, on perçoit des contrastes d'ombre et de lumière, des couleurs chaudes, une harmonie argentée, et la lumière scintille ; dans le registre céleste, la couleur est plus froide et la lumière transparente. Francisco Rizi a une facture d'une grande liberté, en particulier dans le rendu des broderies d'or et d'argent des costumes.

    Notice du musée du Louvre

  • Saint Romuald

    Offertoire (du commun des abbés)

    Desidérium ánimæ ejus tribuísti ei, Dómine, et voluntáte labiórum eius non fraudásti eum : posuísti in cápite ejus corónam de lápide pretióso.

    Vous lui avez accordé, Seigneur, le désir de son cœur, et vous ne l’avez point frustré de la demande de ses lèvres. Vous avez mis sur sa tête une couronne de pierres précieuses.

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    En 1952 ou 1953 par les moines de Solesmes sous la direction de dom Gajard qui écrivait sur la pochette :

    « Le Desiderium, 6e mode, malgré son ambitus et ses élans mélodiques, donne plutôt, d’abord, par son caractère très large et enveloppé, l’impression de quelque chose de tout intérieur, de quasi immobile, d’un grand regard contemplatif qui se prolonge. Mais dans la seconde partie, le “mouvement” s’affirme peu à peu : la mélodie, après une rapide incursion au grave, se redresse, s’affranchit du fa et ondule autour du sol, préparant ainsi l’élan de lapide, que suit la belle, ample et somptueuse vocalise de pretioso. »

    Sur saint Romuald (951-1027), fondateur des camaldules, voir 1, 2.

  • Saint Tite

    L’archéologie montre l’importance qu’eut saint Tite en Crète.

    Tout près du site de Gortyne il y a les vestiges d’une basilique paléochrétienne à cinq nefs dédiée à saint Tite, l’une des plus grandes de Grèce. « Sa grande taille, les matériaux de construction luxueux, la richesse de la décoration montrent que, ici, se trouvait le siège d’une Métropole particulièrement puissante et florissante. »

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    Sur le site de Gortyne se trouve une église Saint-Tite, fondée à la fin du Xe siècle sur le site d’une basilique du VIe siècle. On voit les vestiges de l’une et de l’autre.

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    La principale église Saint-Tite fut ensuite celle d’Héraklion, métropole de l’évêché byzantin de Crète. A l’époque vénitienne elle devint cathédrale latine, puis sous l’occupation ottomane elle fut transformée en mosquée. Détruite après le séisme de 1856 elle a été reconstruite entre 1869 et 1925. On y trouve notamment la tête de saint Tite, rapatriée de Venise…

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  • Sainte Agathe

    Vere dignum et justum est, aequum et salutare, nos te in hoc praecipue die digna laude praeconii canere: in quo triumphalis hostia tuae majestati oblata est. Cui tantam contulisti victoriam, ut ipsa saeva et aspera victricem tremerent tormenta. Cuius lampas coruscis emicat fulgoribus, ut reseratas poli ingredi valeat januas. O felix et inclyta Virgo! Quae meruit, Domini pro laude fidelis, martyrium sanguine clarificare suum. O illustris et gloriosa, gemino illustrata decore! Quae inter tormenta aspera, cunctis praelata miraculis, et mystico pollens suffragio, Apostoli tui meruit visitatione curari, et te, verum summumque Deum, sacro carmine concinere. Sic nuptam Christo susceperunt aethera, sic humandi artus glorioso fulgent obsequio, ubi Angelorum chorus sanctitatem mentis et patriae indicant liberationem. Per Christum, Dominum nostrum.

    Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, que nous te chantions, en ce jour particulier, en une proclamation de digne louange, en ce jour où la victime triomphale a été offerte à ta majesté. A laquelle tu as donné une telle victoire que les tourments eux-mêmes, si rudes et si cruels, ont craint celle qui en était vainqueur. Dont le flambeau brille d’éclairs étincelants, afin qu’elle puisse passer les portes du ciel. O heureuse et illustre vierge ! Qui mérita de glorifier son martyre par son sang pour la louange de son fidèle Seigneur. O illustre et glorieuse vierge, illustrée d’un double diadème ! Qui à travers de durs tourments a manifesté toutes sortes de miracles, et qui, forte d'un secours mystérieux, a mérité d'être guérie par la visite de ton apôtre, et de te chanter, toi le vrai et suprême Dieu, des chants sacrés. Ainsi les cieux accueillirent l’épouse du Christ, ainsi ses restes mortels sont l’objet d'une glorieuse vénération, quand le chœur des anges y proclame la sainteté de son âme et la délivrance de sa patrie.

    Préface de la liturgie ambrosienne. La fin fait référence à ce que dit la légende de sainte Agathe et que l’on retrouve dans une autre pièce liturgique ambrosienne :

    Veniens Angelus Domini posuit tabulam brevem ex marmore, in qua scriptum erat: Mentem sanctam, spontaneam, honorem Deo, et patriae liberationem.

    (Avant que l’on ferme son tombeau) un ange du Seigneur vint et déposa une petite plaque de marbre sur laquelle était écrit : Ame sainte, spontanée, honneur pour Dieu, et délivrance de la patrie.

    Le voile de sainte Agathe a de fait, historiquement, plusieurs fois protégé Catane, sa patrie, du feu, de la peste, et des éruptions de l’Etna.

  • Saint André Corsini

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    Saint André Corsini Florentin, carme, évêque de Fiesole.

    Je naquis loup, et mon adolescence
    De loup semblait ensuivre les humeurs,
    En sa maison la trois fois bonne Essence
    Me transforma, brebis douce de mœurs.

    La légende du saint dit : « Pendant que sa mère était enceinte, il lui sembla, durant son sommeil, qu’elle avait mis au monde un loup qui, se dirigeant vers l’église des Carmes, fut soudain changé en agneau, dans le vestibule même du temple. »

    Après un début d'adolescence dissipé, André Corsini se convertit, devint carme, et prêtre. A la fin de sa première messe, après la communion, la Sainte Vierge lui apparut et lui dit : « Servus meus es tu quoniam elegi te et in te gloriabor. » Ce qui est un assemblage de deux expressions d’Isaïe (41,9 et 49,3) : Tu es mon serviteur parce que je t’ai choisi, et par toi je serai glorifiée.

  • 4e dimanche après l’Epiphanie

    Un très beau commentaire de dom Pius Parsch :

    La tempête sur la mer : Demandons-nous, d’abord, ce que cet Évangile signifie. Qu’est-ce qui a déterminé l’antique liturgie à choisir ce passage pour le dimanche que nous célébrons aujourd’hui ?

    a) y a-t-il dans l’apaisement de la tempête une « manifestation » du Seigneur ? Si, l’avant dernier dimanche, l’Église nous a présenté le miracle des noces pour nous montrer la gloire du Christ, c’est-à-dire sa divinité, le miracle d’aujourd’hui n’est pas moins propre à cette fin. Représentons-le nous. C’est la nuit. Les douze hommes rament. Soudain s’élève une tempête furieuse. Ces marins expérimentés connaissent sans doute la perfidie de la mer, mais cette fois, ils sont désemparés. Ils réveillent le Maître endormi. Jésus se lève, avec majesté et calme, il commande aux éléments en fureur et ceux-ci lui obéissent comme des chiens qui se couchent aux pieds de leur maître. Cette vision du Seigneur commandant avec puissance, les disciples ne l’oublieront de leur vie. C’était donc bien une » manifestation » du Seigneur. — Mais était-ce bien l’intention de l’Église de nous montrer cette manifestation ?

    b) Ou bien l’Église voulait-elle représenter dans cette tempête les persécutions et les combats auxquels elle est elle-même en butte ? La barque de Pierre a toujours été considérée comme une image de l’Église du Christ. Comme le petit bateau, l’Église est de tout temps ballottée par la tempête, mais « les portes de l’enfer n’ont pas prévalu contre elle ». On a sans cesse vu, au cours des siècles, le Seigneur, qui semblait endormi, se lever, commander aux vagues et à la tempête et faire apparaître le calme et la paix.

    c) Ou bien pensons-nous à l’âme chrétienne en particulier ? Elle aussi est un petit bateau exposé à la rage du vent et des flots. Quel cœur chrétien est à l’abri des combats extérieurs et intérieurs ? Ce sont des afflictions de toutes sortes, des tentations, des souffrances, des persécutions. L’enfer conspire sans cesse contre le royaume de Dieu dans l’âme. L’Église pense-t-elle à ces tempêtes ? L’oraison du jour pourrait nous le faire croire, c’est une explication de l’Évangile.

    L’ermite saint Antoine avait été violemment tenté par le démon, mais avait résisté courageusement. Il vit enfin briller une lumière et demanda : « ( Où étais-tu, Seigneur ? » Une voix lui répondit : « J’étais là, Antoine, mais j’attendais pour voir ton combat ; puisque tu as courageusement résisté, je serai toujours ton aide. » Que cela soit une consolation pour nous, combattons vaillamment et, en temps voulu, le Christ viendra et commandera à la tempête.

    d) Pourtant l’Église a peut-être voulu nous faire entendre les premiers accents du drame de la Passion. La pensée fondamentale du cycle de Noël était celle-ci : Le Christ a fondé sur la terre le royaume de lumière. Maintenant l’Église nous prépare au cycle pascal, dans lequel nous verrons d’abord la lumière combattue par les ténèbres. Cet accent de la Passion se fait déjà entendre légèrement à travers le temps de Noël, aujourd’hui il retentit dans le mugissement des flots en fureur. Nous ne tarderons plus guère à voir le Sauveur environné des flots de la douleur, il sera englouti par eux, mais il sortira vainqueur.

    e) C’est peut-être cette dernière pensée qui nous rapproche le plus de l’intention de la liturgie. L’Évangile est une image du combat et de la victoire pascale du Christ. Chaque dimanche est un dimanche de Pâques. Chaque dimanche nous célébrons la mort et la résurrection du Christ en nous-mêmes. Alors même que, pendant la semaine, nous aurions été ballottés par la tempête et les flots, à la messe du dimanche le Seigneur monte à bord de la nacelle, il commande à la tempête et achève la victoire de sa Résurrection. Chaque dimanche notre âme s’approprie quelque chose de cette victoire pascale. Ainsi chaque dimanche est un anneau de la grande chaîne qui va du Baptême jusqu’au dernier combat et à la victoire finale.

  • Purification de la Sainte Vierge

    L’antienne de la procession Adorna thalamum tuum Sion est la traduction du premier des apostiches chantés à la fin des premières vêpres de la fête dans la liturgie byzantine.

    Voici ces apostiches, de Côme le Moine, chantés par Athanasios Daskalothanasis, premier chantre de l’église de l’Assomption de Heliopolis (Ilioupoli) dans la banlieue d’Athènes.

    Κατακόσμησον τὸν νυμφῶνά σου Σιών, καὶ ὑπόδεξαι τὸν Βασιλέα Χριστόν, ἄσπασαι τὴν Μαριάμ, τὴν ἐπουράνιον πύλην· αὕτη γὰρ θρόνος Χερουβικὸς ἀνεδείχθη, αὕτη βαστάζει τὸν Βασιλέα τῆς δόξης, νεφέλη φωτὸς ὑπάρχει ἡ Παρθένος, φέρουσα ἐν σαρκὶ Υἱὸν πρὸ Ἑωσφόρου, ὃν λαβὼν Συμεὼν ἐν ἀγκάλαις αὐτοῦ ἐκήρυξε λαοῖς, Δεσπότην αὐτὸν εἶναι, ζωῆς καὶ τοῦ θανάτου, καὶ Σωτῆρα τοῦ κόσμου.

    Adórna thálamum tuum, Sion, et súscipe Regem Christum : ampléctere Maríam, quæ est cæléstis porta : ipsa enim portat Regem glóriæ novi lúminis : subsístit Virgo, addúcens mánibus Fílium ante lucíferum génitum : quem accípiens Símeon in ulnas suas, prædicávit pópulis, Dóminum eum esse vitæ et mortis, et Salvatórem mundi.

    Orne ta chambre nuptiale, Sion, accueille le Christ notre Roi; embrasse Marie, la porte du Ciel: c'est elle, le nouveau trône des Chérubins; elle porte le Roi de gloire, nuée lumineuse portant en la chair le Fils avant l'aurore engendré; Siméon, le recevant dans ses bras, révèle à tous les peuples qu'il est le Maître de la vie et de la mort, le Rédempteur de nos âmes.

    Νῦν ἀπολύεις τον δοῦλόν σου, Δέσποτα, κατὰ τὸ ῥῆμά σου, ἐν εἰρήνῃ· ὅτι εἶδον οἱ ὀφθαλμοί μου τὸ σωτήριόν σου, ὃ ἡτοίμασας κατὰ πρόσωπον πάντων τῶν λαῶν.

    Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur
    s'en aller en paix selon ta parole,
    car mes yeux ont vu ton salut.

    Τὸν ἐκλάμψαντα πρὸ αἰώνων ἐκ Πατρός, ἐπ' ἐσχάτων δὲ ἐκ μήτρας Παρθενικῆς, φέρουσα ἐν τῷ ναῷ, ἡ ἀπειρόγαμος Μήτηρ, τὸν ἐν Σιναίῳ νομοθετήσαντα ὄρει, τῇ διατάξει τῇ νομικῇ πειθαρχοῦντα, προσῆγεν Ἱερεῖ, πρεσβύτῃ καὶ δικαίῳ, Χριστὸν τὸν Κύριον, ἰδεῖν χρηματισθέντι, ὃν δεξάμενος Συμεὼν ἐν ταῖς ἀγκάλαις αὐτοῦ, ἠγαλλιάσατο βοῶν· Θεὸς ὑπάρχει οὗτος, Πατρὶ συναΐδιος, καὶ Λυτρωτὴς τῶν ψυχῶν ἡμῶν.

    Le Soleil qui s'est levé du Père avant les siècles, puis du sein de la Vierge en ces temps, les derniers, dans le temple est porté par la Mère inépousée, et celui qui légiféra sur le mont Sinaï obéit aux préceptes de sa loi; la Vierge le présente au saint et juste vieillard auquel fut révélé qu'il verrait le Christ, le Seigneur; Siméon, le recevant dans ses bras, d'allégresse jubile et s'écrie: Le Dieu consubstantiel au Père, le voici, le Rédempteur de nos âmes.

    Φῶς εἰς ἀποκάλυψιν ἐθνῶν, καὶ δόξαν λαοῦ σου Ἰσραήλ.

    Lumière qui dissipera les ténèbres des nations
    et gloire de ton peuple Israël.

    Τὸν ὀχούμενον ἐν ἅρμασι Χερουβίμ, καὶ ὑμνούμενον ἐν ᾄσματι Σεραφίμ, φέρουσα ἐν ἀγκάλαις ἡ Θεοτόκος Μαρία, ἀπειρογάμως ἐξ αὐτῆς σαρκωθέντα, τὸν Νομοδότην νόμου, πληροῦντα νόμου τάξιν, ἐδίδου χερσὶ πρεσβύτου Ἱερέως· ζωὴν δὲ φέρων, ζωῆς ᾐτεῖτο λύσιν, λέγων· Δέσποτα, νῦν ἀπόλυσόν με, μηνῦσαι τῷ Ἀδάμ, ὡς εἶδον ἄτρεπτον βρέφος, Θεὸν προαιώνιον, καὶ Σωτῆρα τοῦ κόσμου.

    Celui que portent les Chérubins comme un char et que célèbrent les Séraphins par leurs chants, celui qui de façon virginale a pris chair de Marie, l'Auteur de la loi, qui en accomplit les prescriptions, dans les bras de la Mère divine est porté, et la Vierge le confie aux mains du saint Vieillard; portant la Vie, il demande congé de la vie, s'écriant: Ô Maître, laisse-moi m'en aller à présent, pour que je puisse informer Adam que j'ai vu un nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles, sans changement, le Rédempteur de nos âmes.

  • Saint Ignace

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    Le Théophore nous reçoit à son banquet, nous présentant de saints exploits. Venez, tous les amis des Martyrs, cueillons les fleurs mystiques des cantiques les plus beaux pour en couronner leur chef.

    Par tes combats, Pontife saint, tu rendis plus saint ton ornement sacré; c'est pourquoi, portant couronne doublement, dans le ciel, Pontife-martyr, avec les chœurs des Martyrs et des Pasteurs tu chantes le Christ notre Dieu.

    Je suis le pur froment de notre Dieu, disais-tu, et je serai broyé sous les dents des fauves afin de devenir un pain très-pur et consacré au Seigneur, mon aimé, dont l'amour bannit la crainte de la mort.

    Dédaignant les choses d'ici-bas pour servir, Ignace, les mystères d'en-haut, en tant que prêtre et victime à la fois, c'est toi-même que tu sacrifies par le martyre et comme un culte immaculé, te préparant pour les bêtes et pour le feu.

    Si le ventre des lions t'a servi de tombeau, c'est en Sion que tu demeures maintenant, et tu vis en l'Esprit saint qui renouvelle et vivifie, régnant avec le Christ dans le ciel et jouissant de sa beauté.

    Rayonnant d'inaccessible clarté et demeurant dans les parvis d'en-haut, saint pontife Ignace, prie constamment notre Dieu, ne cesse pas d'intercéder auprès du Créateur pour les brebis de ton bercail.

    Célébrons sans cesse notre Dieu, notre vie, notre suprême clarté, Père, Fils et saint Esprit, en trois personnes et une seule divinité, unique Trinité consubstantielle et d'égale majesté.

    Liturgie byzantine, en la fête de saint Ignace le Théophore et hiéromartyr, le 20 décembre.

    (Icône attribuée à Ioannis Apakas, Crète, début du XVIIe siècle. Musée Pouchkine, Moscou.)

  • Saint Jean Bosco

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    Don Bosco est l'exemple resplendissant d'une vie marquée par la passion apostolique, vécue au service de l'Eglise au sein de la Congrégation et de la Famille salésienne. A l'école de saint Joseph Cafasso, votre Fondateur apprit à assumer la devise "da mihi animas, cetera tolle" comme la synthèse d'un modèle d'action pastorale inspiré par la figure et par la spiritualité de saint François de Sales. L'horizon dans lesquels s'inscrit ce modèle est celui du primat absolu de l'amour de Dieu, un amour qui parvient à façonner des personnalités ardentes, désireuses de contribuer à la mission du Christ pour allumer sur toute la terre le feu de son amour (cf. Lc 12, 49). A côté de l'ardeur de l'amour de Dieu, l'autre caractéristique du modèle salésien est la conscience de la valeur inestimable des "âmes". Cette perception engendre, par opposition, un sens aigu du péché et de ses conséquences dévastatrices dans le temps et dans l'éternité. L'apôtre est appelé à collaborer à l'action rédemptrice du Sauveur, afin que personne ne soit perdu. "Sauver les âmes", précisément selon les paroles de saint Pierre, fut donc l'unique raison d'être de Don Bosco. Le bienheureux Michel Rua, son premier successeur, résuma ainsi la vie de votre bien-aimé Père et Fondateur: "Il ne fit aucun pas, il ne prononça aucun mot, il ne mit la main à aucune entreprise qui n'ait pour objectif la salut des jeunes... Il n'eut véritablement rien d'autre à cœur que les âmes". Tels sont les mots du bienheureux Michel Rua à propos de Don Bosco.

    Benoît XVI

    (Photo : don Bosco en confession, 1861.)

  • Sainte Martine

    L’Évangile des vierges sages qui, dans la nuit, attendent, avec des lampes allumées à la main, l’Époux qui va venir, s’applique à l’Église, à sainte Martine et à nous aussi. Comme cette parabole s’est merveilleusement accomplie dans la mort de la sainte martyre ! Au Saint-Sacrifice, elle se réalise. C’est pourquoi, à l’Offertoire, nous nous avançons comme des vierges sages vers l’autel, avec les lampes allumées de l’amour de Dieu et de notre union au Sacrifice : les vierges sont offertes au Roi (qui a son trône sur l’autel) « offerentur » (Off.). A la Communion, nous comprenons une fois de plus que c’est l’Eucharistie qui donne la force de souffrir.

    Dom Pius Parsch

    Sur l’église Sainte Martine de Rome et les hymnes d’Urbain VIII, voir 1, 2, 3, 4.

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    Sainte Martine et sainte Agnès par El Greco. Voir ici le tableau en haute résolution (27 Mo) qui permet d’apprécier les coups de pinceau de l’artiste dans les détails (c’est plus beau que l’ensemble…)