Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 230

  • Nuntium vobis fero

    Capture d’écran 2019-01-09 à 16.49.48.png

    Bréviaire de Paris, XIIIe siècle, BNF.

    Cette hymne se trouve dans les manuscrits rassemblant les écrits de Fulbert de Chartres et de ses disciples. On la trouve aussi, du vivant même de Fulbert, dans l’Hymnaire de Moissac. Il pourrait donc éventuellement être plus ancien. On l’incluait souvent au moyen âge dans les « jeux liturgiques » de l’Epiphanie (Les trois rois). Texte donné dans l’Année liturgique, traduction dom Guéranger.

    Nuntium vobis fero de supernis
    Natus est Christus, Dominator orbis,
    In Bethlehem Judae; sic enim Propheta
    Dixerat ante.

    Je viens du ciel vous apprendre la nouvelle : « Le Christ, le Seigneur du monde, est né en Bethléhem; ainsi le Prophète l’avait annoncé. »

    Hunc canit laetus chorus Angelorum,
    Stella declarat, veniunt Eoi
    Principes, dignum celebrare cultum,
    Mystica dona.

    Ainsi chante, dans sa joie, le chœur angélique. L’étoile, à son tour, annonce le nouveau-né ; les princes de l’Orient viennent lui rendre leur culte par des présents mystiques.

    Thus Deo, myrrham tribuunt sepulchro,
    Auream Regi speciem decenti,
    Dum colunt unum, meminere Trino
    Tres dare terna.

    A la divinité ils consacrent l’encens, au sépulcre la myrrhe, l’or à la royauté ; en adorant Celui qui est unique, les trois Mages voulurent offrir trois dons au Dieu triple en personnes.

    Gloriam trinae monadi canamus,
    Cum Deo divae Genitore Proli,
    Flamini nec non ab utroque fuse
    Corde fideli. Amen.

    Chantons d’un cœur plein de foi gloire à la triple Monade, au Dieu Père, au Fils divin, à l’Esprit qui procède et du Père et du Fils. Amen.

  • Deus, Dei Filius

    Ceci est la quatrième des… 17 oraisons des matines de la fête de « l’Apparition du Seigneur » dans la liturgie mozarabe (traduction de dom Guéranger) :

    Deus, Dei Filius, Patris ineffabilis Virtus, qui novo sidere in Gentibus Rex regum ostenderis magnus, et in civitate illa beata appares gloriosus: quem insulae tremunt : cui principes et nationes Gentium obsequuntur, dum tibi omnia regna cedunt, tibi regum diademata substernuntur; dignare jam gratia nostris te ostendere sensibus pium, et in conversationibus manifestum: ut primitias Spiritus habentes, ea tibi semper munera dedicemus, per quae introire beatam illam Hierusalem placitis cordibus mereamur, ut tibi mundissimum aurum nostrorum operum deferentes, regni tui mereamur esse participes. Amen.

    O Dieu ! Fils de Dieu, ineffable Vertu du Père, qui, par le lever d’un nouvel astre, apparaissez aux Gentils comme le puissant Roi des rois, et manifestez votre gloire dans l’heureuse Cité; vous, devant qui tremblent les îles de la terre, à qui les princes et les nations des Gentils obéissent : en ce jour où tous les royaumes s’abaissent devant vous, et les diadèmes des rois sont déposés à vos pieds, daignez, par votre grâce, vous montrer miséricordieux à nos âmes, et apparaître visible dans nos œuvres, afin que, possédant les prémices de l’Esprit, nous puissions vous offrir les présents par lesquels nos cœurs, devenus agréables à vos yeux, mériteront d’entrer en l’heureuse Jérusalem, où nous pourrons vous présenter l’or très pur de nos œuvres, et devenir participants de votre royaume. Amen.

  • Tria sunt munera

    Répons de l’Epiphanie tel qu’il est chanté à la cathédrale de Cologne (tombeau des rois mages) :

    ℟. Tria sunt munera pretiosa quae obtulerunt magi Domino in die ista, et habent in se divina mysteria : * in auro ut ostendatur Regis potentia, in thure Sacerdotem magnum considera, et in myrrha Dominicam sepulturam.

    . Reges Tharsis et insulae munera offerent, reges Arabum et Saba dona adducent.

    ℟. In auro ut ostendatur Regis potentia, in thure Sacerdotem magnum considera, et in myrrha Dominicam sepulturam.

    . Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto.

    ℟. In auro ut ostendatur Regis potentia, in thure Sacerdotem magnum considera, et in myrrha Dominicam sepulturam.

    Ils sont trois, les précieux présents que les mages offrirent au Seigneur en ce jour, et ils ont en eux des mystères divins : dans l’or, afin de montrer la puissance royale, dans l’encens considère le Grand Prêtre, et dans la myrrhe la sépulture du Seigneur. Les rois de Tharsis et des îles offriront des présents, les rois d’Arabie et de Saba apporteront des dons. (Cette dernière phrase est un verset du psaume 71.)

  • Illuminans, Altissime

    Hymne de la liturgie ambrosienne, chantée à la cathédrale de Milan en l’Epiphanie de 2009.

    Illuminans, Altissime,
    micantium astrorum globos,
    pax vita lumen veritas,
    Jesu, fave precantibus;

    Toi qui illumines, ô Très-Haut, les globes des astres éclatants, paix, vie, lumière, vérité, Jésus, sois propice à ceux qui te prient.

    seu stella partum virginis
    caelo micans signaverit,
    et hoc adoratum die
    praesepe magos duxerit;

    Soit que l’étoile étincelante ait annoncé au ciel l’enfantement de la Vierge, et conduit les mages à la crèche en ce jour pour t’adorer,

    seu mystico baptismate
    fluenta Jordanis, retro
    conversa quondam tertio,
    praesente sacraris die;

    Soit que tu aies sacré ce jour par le baptême mystique dans les flots du Jourdain, qui jadis remonta trois fois,

    vel hydriis plenis aquae
    vini saporem infuderis;
    hausit minister conscius
    quod ipse non impleverat.

    Ou que tu aies versé le goût du vin dans les jarres pleines d’eau ; le serviteur a puisé, sachant que ce n’était pas lui qui l’avait fait,

    Aquas colorari videns,
    inebriare flumina,
    elementa mutata stupet
    transire in usus alteros.

    Il est frappé de stupeur, voyant les eaux colorées, les flots s’enivrer, les éléments changés passer en un autre usage.

    Sic quinque milibus virum
    dum quinque panes dividunt,
    edentium sub dentibus
    in ore crescebat cibus.

    Ainsi lorsque cinq pains se divisent pour 5.000 hommes, la nourriture croissait dans la bouche sous les dents de ceux qui mangeaient.

    Multiplicabatur magis
    dispendio panis suo;
    quis haec videns mirabitur
    juges meatus fontium?

    La pain se multipliait davantage à ses propres dépens ; qui voyant cela s’étonnerait du flux perpétuel des sources ?

    Inter manus frangentium
    panis rigatur profluus;
    intacta, quae non fregerant,
    fragmenta subrepunt viris.

    Entre les mains de ceux qui le rompent le pain coule abondamment ; des fragments intacts, qu’ils n’ont pas rompus, se glissent sous les hommes.

    Jesu, tibi sit gloria,
    qui apparuisti gentibus,
    cum Patre et Almo Spiritu
    in sempiterna saecula.

    Jésus, à toi soit la gloire, toi qui as apparu aux païens, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles éternels.

  • Epiphanie

    Capture d’écran 2019-01-05 à 12.26.23.png

    Graduel de Bologne, XIe siècle, codex 123 de la Bibliothèque Angelica de Rome.

    Ecce, advénit dominátor Dóminus : et regnum in manu ejus et potéstas et impérium.
    Deus, judícium tuum Regi da : et iustítiam tuam Fílio Regis.

    Voici que vient le Seigneur Maître ; le pouvoir est dans sa main, la puissance et l’empire.
    O Dieu, donnez au roi votre jugement et au fils du roi votre justice.

    Capture d’écran 2019-01-05 à 12.44.44.png


    podcast

    Solesmes, 1958.

  • Saint Convoyon

    Je ne sais pas si c’est la faute d’Aloïs, mais chaque année je suis stupéfait de découvrir qu’il n’y a plus de vigile de l’Epiphanie (férie de deuxième classe dans mon bréviaire).

    Dans mon diocèse est arrivé ce jour saint Convoyon, transféré du 16 janvier où il faisait de l'ombre au pape Marcel... L’an dernier j’avais donné la vie du saint abbé de Redon par Albert le Grand. Voici ce qu’on trouve sur lui dans l’Histoire universelle de l’Eglise catholique de l’abbé Rohrbacher, tome douzième (1845).

    Saint Convoyon était né dans le diocèse de Vannes, et fut archidiacre de eette église pendant quelques années, sous l'évêque Rainar. Touché du désir de la solitude, il s'associa cinq autres ecclésiastiques de la même église, la plupart prêtres, et obtint d'un seigneur nommé Ratvil, le lieu de Redon, qui par suite est devenu une ville. En 831, un ermite nommé Gerfroi, qui avait appris à Fleuri, sur Loire, la pratique de la règle de saint Benoit, l'enseigna à saint Convoyon et à ses compagnons; et comme ce nouvel établissement était troublé par quelques envieux, le saint homme envoya un de ses confrères au duc Nomenoi, alors soumis aux Francs. Il vint au monastère et y donna une terre au nom de Louis le Débonnaire, qui, la même année 834, confirma et augmenta la donation. Depuis ces marques de protection, le monastère de Saint-Sauveur de Redon augmenta considérablement : il s'y fit des miracles, entre autres cetui-ci. Un aveugle nommé Coislin, natif de Poitou, ayant été en divers lieux saints pour recouvrer la vue, fut averti en songe d'aller à Redon. Etant arrivé, il se prosterna devant saint Convoyon et lui dit : Saint prêtre, ayez pitié de moi, et faites-moi recouvrer la vue, que j'ai perdue depuis long-temps. Le saint homme, après avoir gardé long-temps le silence, lui dit : Taisez-vous, mon frère, taisez-vous; il ne nous appartient pas d'éclairer les aveugles. Comme il persistait, le saint abbé le fit mener au logis des pauvres; puis étant allé à l'église de SaintSauveur, il assembla tous les prêtres du monastère, et leur dit: Allez promptement vous revêtir des habits sacrés, et offrez à Dieu le sacrifice. Ils le firent, et l'abbé dit ensuite au moine qui te servait et qui a écrit cette histoire : Apportez promptement le bassin d'airain où les prêtres lavent leurs mains après le sacrifice. Et quand ils les eurent lavées, it lui dit : Portez cette eau à l'aveugle, afin qu'il s'en lave les yeux et le visage, et dites-lui : Qu'il te soit fait selon ta foi. Quand l'aveugle se fut lavé de cette eau, il sortit de ses yaux et de son nez du sang qui lui arrosa le visage, et aussitôt il recouvra la vue et demeura encore trois ou quatre jours dans le monastère, à louer Dieu.

    1j3oNOXdn48weCHNDZTOR2G4YrE.jpg

  • Nesciens Mater Virgo virum

    Capture d’écran 2019-01-03 à 15.39.45.png

    Antiphonaire de la cathédrale de Płock (Pologne), XVe siècle

    Répons des matines :

    ℟. Nésciens Mater Virgo virum péperit sine dolóre
    * Salvatórem sæculórum, ipsum Regem Angelórum, sola Virgo lactábat úbere de cælo pleno.
    . Domus pudíci péctoris templum repénte fit Dei: intácta nésciens virum, verbo concépit Fílium.
    ℟. Salvatórem sæculórum, ipsum Regem Angelórum, sola Virgo lactábat úbere de cælo pleno.

    Sans connaître d’homme la Mère Vierge a enfanté sans douleur le Sauveur des siècles, le Roi des Anges en personne, la Vierge seule l’allaitait d’un sein plein de ciel. La demeure d’un chaste sein est soudain devenu le temple de Dieu, l’intacte qui ne connaissait pas d’homme a conçu le Fils par la parole, le Sauveur des siècles, le Roi des Anges en personne, la Vierge seule l’allaitait d’un sein plein de ciel.

    Motet basé sur le plain chant par « Byttering » (assimilé par certains au chanoine Thomas Byteryng), compositeur dont on connaît deux Gloria, un Credo, ce motet, et une autre pièce vocale pour le mariage de Henry V et Catherine de Valois en 1420.

  • Sainte Geneviève

    « Prose » de l’ancien office de Paris, trouvé sur le site de la Schola Sainte-Cécile qui en donne aussi la musique.

    Genovéfæ solémnitas
    Solémne parit gáudium.
    Cordis erúmpat púritas
    In laudis sacrifícium.

    La solennité de Geneviève inspire une joie solennelle : que la pureté du cœur s’épanche en sacrifice de louange.

    Felix ortus infántulæ,
    Teste Gérmano Præsule.
    Quod prævídit in spíritu,
    Rerum probátur éxitu.

    Heureuse fut la naissance de cette petite enfant, atteste l’évêque Germain ; ce qu’il vit d’avance en esprit, les événements le prouvèrent.

    Hic ad pectus virgíneum,
    Pro pudóris signáculo,
    Nummum suspéndit æneum,
    Insígnem crucis título.

    Sur le cœur de la vierge, en témoignage de sa pureté, il suspend une monnaie de bronze marquée du signe de la croix.

    Genovéfam divínitus
    Obláto dotat múnere,
    In templum Sancti Spíritus,
    Sub Christi ditans fœdere.

    Il dote Geneviève du présent que Dieu lui offre ; elle devient le temple du Saint-Esprit par une splendide alliance avec le Christ.

    Insóntem manu fériens,
    Mater privátur lúmine,
    Matri Virgo compátiens
    Lucis dat usum prístinæ.

    Sa mère perd la vue en frappant l’innocente enfant ; la vierge compatissante rend l’usage de la vue à sa mère.

    Cælésti duce prævio
    Cælos lustrat et Tártara,
    Civésque precum stúdio
    Servat a gente bárbara.

    Guidée par un esprit céleste, elle parcourt le ciel et l’enfer ; par ses prières, elle préserve ses concitoyens de l’invasion barbare.

    Divíno diu múnere
    Sitim levat artíficum ;
    Confráctum casu mísero
    Matri resígnat únicum.

    Longtemps par un prodige divin, elle apaise la soif des ouvriers ; un fils unique se brise les membres dans un accident : elle le rend à sa mère.

    Ad primam precem Vírginis
    Contremíscunt dæmónia,
    Pax datur energúmenis,
    Spes ægris, reis vénia.

    A peine la vierge s’est-elle mise en prière que les démons tremblent, les possédés retrouvent la paix, les malades l’espérance, les coupables le pardon.

    In ejus manu cérei
    Reaccendúntur cælitus :
    Per hanc in sinus álvei
    Redit annis coércitus.

    En sa main, les cierges se rallument miraculeusement ; à sa voix un fleuve débordé rentre dans son lit.

    Ignem sacrum refrígerat,
    Post mortem vivens méritis,
    Quæ prius in se vícerat,
    Æstus intérni fómitis.

    Même après sa mort, par ses mérites, elle guérit du feu ardent, elle qui avait jadis éteint en son âme le feu des passions.

    Morti, morbos, dæmónibus
    Et eleméntis ímperat,
    Sed Genovéfa précibus
    Natúræ leges súperat.

    Elle commande à la mort, à la maladie, aux démons, aux éléments ; par ses prières, Geneviève dépasse les lois de la nature.

    Operátur in párvulis
    Christi virtus magnália :
    Christo, pro tot miráculis,
    Laus frequens, jugis glória.
    Amen. Alleluia.

    La puissance du Christ opère de grandes choses chez les petits. Au Christ, pour tous ces miracles, louange éternelle, gloire sans fin. Amen. Alléluia.

    Capture d’écran 2019-01-02 à 14.52.51.png

    Pendentif-reliquaire de la fin du XIVe siècle, réputé avoir été offert par Louis XIV à Madame de Maintenon (musée de Cluny). On y voit l'ange qui rallume le cierge qu'un démon vient d'éteindre.

  • Le Très Saint Nom de Jésus

    Introït :

    In nómine Iesu omne genu flectátur, cæléstium, terréstrium et infernórum : et omnis lingua confiteátur, quia Dóminus Iesus Christus in glória est Dei Patris.

    Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ; et que toute langue proclame que le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père.

    Capture d’écran 2019-01-01 à 15.48.44.png

    Par la schola Ereski de Saint-Sébastien (Donosti en basque) :

  • Octave de la Nativité

    Allelúia, allelúia. Multifárie olim Deus loquens pátribus in Prophétis, novíssime diébus istis locútus est nobis in Fílio. Allelúia.

    Allelúia, allelúia. Après avoir, à plusieurs reprises et en diverses manières, parlé autrefois à nos pères par les Prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils. Alléluia.

    L’alléluia (dont le verset est la première phrase de l’épître aux Hébreux) est la seule pièce qui ne soit pas reprise de la messe du jour de Noël.

    Voici ce qu’en dit dom Ludovic Baron :

    Comme toutes les mélodies du VIIe mode, elle est caractérisée par de grand intervalles, par sa teneur élevée sur la dominante, par la variété de ses rythmes, la grâce de son mouvement, l’élan qui l’emporte jusqu’aux limites du mode et au-delà, et surtout par l’admirable composition de ses phrases qui s’allongent, au gré de l’inspiration sans qu’on ait jamais l’impression de l’effort, de l’excès ou du forcé. Elle est un chef-d’œuvre de mélodie libre dans le genre improvisation. Tout cela, qui lui donne une vie intense, contribue très heureusement à exprimer l’attitude de l’âme qui se laisse aller toute à la joie. Tous les mots en sont imprégnés. Quelques-uns, caractéristiques, le sont plus que d’autres : Déus, prophétis, diébus istis et nobis surtout. Filio suo n’est qu’une réplique de l’Alleluia, mais, placé soudain dans le grave, il évoque admirablement la reconnaissance émue de l’âme devant l’amour du Père, qui est allé jusqu’à nous donner son Fils.

    Et le voici par les maîtres de chœur réunis à Fontevraud l’été 1990 sous la direction de dom Louis Le Feuvre :

     
    podcast

    nativite-octave-c-alleluia-multifarie.jpg

    • Les subimes antiennes du jour, ici.