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Liturgie - Page 172

  • La Visitation

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    (Philippe de Champaigne)

    L’office et la messe de la fête de la Visitation furent l’une des grandes victimes de la réforme liturgique de saint Pie V. Il ne resta rien des compositions médiévales, et l’on reprit la messe et l’office de la Nativité de la Vierge, en fait, à quelque chose près, le commun des fêtes de la Sainte Vierge.

    Clément VIII, dans sa réforme du bréviaire, lui donna quelques antiennes propres, tirées de l’évangile du jour. Celle du Benedictus, spécialement longue et expressive, console un peu de l’absence d’antiennes propres à la messe. Par les moines de Ligugé :


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    Cum audísset salutatiónem Maríæ Elísabeth, exclamávit voce magna et dixit : Unde hoc mihi, ut véniat Mater Dómini mei ad me ? Allelúia.

    Lorsqu’elle eut entendu la salutation de Marie, Élisabeth s’écria d’une voix forte : D’où m’arrive-t-il que la Mère de mon Seigneur vienne vers moi ? Alléluia.

  • Le précieux Sang

    Introït

    Redemísti nos,Dómine, in sánguine tuo, ex omni tribu et lingua et pópulo et natióne : et fecísti nos Deo nostro regnum.

    Misericórdias Dómini in ætérnum cantábo : in generatiónem et generatiónem annuntiábo veritátem tuam in ore meo.

    Vous nous avez rachetés, Seigneur, par votre Sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation : et vous nous avez fait royaume pour notre Dieu

    Les miséricordes du Seigneur éternellement je les chanterai : de génération en génération j’annoncerai votre vérité par ma bouche.

  • Commémoraison de saint Paul

    L’hymne des matines et des vêpres est formée d’une seule strophe, suivie de la doxologie. Il s’agit en fait de la quatrième strophe de l’hymne Decora lux aeternitatis. La troisième est celle qui est consacrée à saint Pierre, et elle est chantée avec celle-ci aux laudes du 29 juin. Le reste (strophes 1, 2 et 5) étant chanté aux premières vêpres de la fête. Le texte est un remaniement d’une hymne traditionnellement attribuée à Elpis, la femme de Boèce.

    La voici telle qu’elle est chantée à Illegio, village du Haut-Frioul.

    Egrégie Doctor, Páule, mores ínstrue,
    Et nostra tecum péctora in cælum trahe ;
    Veláta dum merídiem cernat fides,
    Et solis instar sola regnet cáritas.

    Paul, docteur éminent, forme nos mœurs,
    attire nos cœurs jusqu’au ciel à ta suite ;
    et quand la foi ne découvre le midi qu’au travers d’un voile,
    que la charité, tel le soleil, soit seule à régner.

    Sit Trinitáti sempitérna glória,
    Honor, potéstas atque iubilátio,
    In unitáte, quæ gubérnat ómnia,
    Per univérsa sæculórum sæcula.
    Amen.

    A la Trinité, gloire éternelle,
    honneur, puissance et jubilation
    qui, dans son unité, gouverne toutes choses,
    pendant tous les siècles des siècles.
    Ainsi soit-il.

  • Saints Pierre et Paul

    Constítues eos príncipes super omnem terram : mémores erunt nóminis tui. Dómine. ℣. Pro pátribus tuis nati sunt tibi fílii : proptérea pópuli confítebúntur tibi.

    Vous les établirez princes sur toute la terre : ils se souviendront de votre nom, de génération en génération, Seigneur. ℣. A la place de vos pères, des fils vous sont nés : c’est pourquoi les peuples vous loueront. (Psaume 44)

    La mélodie du graduel de cette messe a été reprise pour celui de la fête de la Sainte Trinité. En dehors de cet emprunt (mal ajusté au texte), la mélodie du corps du graduel est originale (avec une intonation et une conclusion qu’on retrouve fatalement dans quelques autres). On soulignera donc que la suggestive mélodie sur « omnem terram » a été composée pour exprimer l’universalité de la prédication des apôtres.

    Le verset quant à lui comprend trois formules reconnaissables qu’on trouve dans divers autres graduels, et le tout a été repris pour le verset de graduel de l’Immaculée Conception.

    Par l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre :

  • 4e dimanche après la Pentecôte

    Voici une traduction d’un commentaire de la secrète de la messe de ce dimanche par Michael P. Foley, paru sur le blog New Liturgical Movement.

    Oblatiónibus nostris, quǽsumus, Dómine, placáre suscéptis : et ad te nostras étiam rebélles compélle propítius voluntátes.

    Comme vous avez reçu nos oblations, Seigneur, nous vous le demandons, soyez-nous favorable, et dans votre bienveillance contraignez nos volontés même rebelles à aller vers vous.

    À ce stade de la messe, le prêtre a plus ou moins achevé le rite de l’offertoire et a offert le pain, le vin, lui-même et nous tous en offrande à Dieu. Naturellement, il implore maintenant Dieu d'être satisfait de ces offrandes.

    Il y a un jeu de mots subtil entre « rebelles » et « compelle » dans la seconde moitié de la prière: « même quand nous nous rebellons, [n’oubliez pas de] contraindre ». C'est une merveilleuse demande. A chaque Notre Père nous prions « Que votre volonté soit faite », mais combien de fois le pensons-nous sans réserve ? Il est facile de dire : « Que votre volonté soit faite », tant que cette volonté n’inclut pas pour moi le cancer, la faillite, une tasse de mauvais café, etc. Il est beaucoup plus difficile de faire écho à la réponse de Job au malheur : « Si nous avons reçu de bonnes choses de la part de Dieu, pourquoi ne devrions-nous pas recevoir les mauvaises ? » (Job 2:10) - ou de dire avec notre Seigneur dans le jardin de Gethsémani : « Mon Père, si ce calice ne peut passer sans que je doive le boire, que ta volonté soit faite » (Matt 26:42).

    Ainsi, même si nous sommes de bons chrétiens qui allons à la messe, comme à la messe du quatrième dimanche après la Pentecôte, nos volontés reculent toujours à l'idée d'un acquiescement total à la volonté de Dieu. Nous continuons à nous rebeller même après notre baptême. Comme il est approprié que cette secrète soit priée pendant la messe qui a pour Évangile Luc 5: 1-11, l'histoire de Jésus ordonnant à Pierre d’aller en eau profonde et de jeter ses filets ! Lorsque Pierre obéit et prend une énorme quantité de poissons, il dit avec émotion : « Éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur, Seigneur. » A quoi notre Seigneur répond : « Ne crains point, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Pierre reconnaît Jésus comme Seigneur et lui dit pourtant de s’éloigner ! De toute évidence, il craint de ne pas être à la hauteur de la tâche à laquelle Jésus peut l'appeler, car il sait que sa volonté est rebelle. Mais Jésus, au lieu de cela, non seulement le garde, mais il fait de lui un pêcheur d'autres volontés rebelles, un pêcheur d'hommes.

    Les Pères de l'Église ont vite souligné que la grande différence entre la pêche des hommes et la pêche du poisson est que lorsque vous pêchez des hommes, vous pêchez quelque chose hors d’une mer à laquelle cela n’appartient pas et qui mourra s’il n’est pas secouru. Or les victimes de noyade sont tristement connues pour entraîner au fond ceux qui viennent à leur secours : on peut dire que même si les gens qui se noient ne veulent rien d’autre qu'être secourus, leurs volontés sont rebelles, ou du moins ne coopèrent pas pleinement. C'est un réflexe terrible et autodestructeur, et pourtant nous, pécheurs, nous le faisons tout le temps.

    Et donc nous prions, Dieu Tout-Puissant : tire-nous, en donnant des coups de pied et en hurlant s’il le faut, conformément à ta volonté, pendant qu'il est encore temps, car nous savons qu'en tant que gentleman qui respecte nos ultimes décisions, tu ne traînes personne au ciel en donnant des coups de pied et en hurlant.

    *

    Michael P. Foley est docteur en théologie, professeur de patristique à l’université Baylor de Waco au Texas. Il est l’auteur notamment de « Pourquoi les catholiques mangent du poisson le vendredi »…

    Il est significatif que dans les missels antéconciliaires les traductions françaises de « compelle » étaient « ramenez », ou dans le meilleur des cas « poussez », alors que compelle veut clairement dire contraindre, forcer, acculer, réduire… On voit là que tout était déjà prêt pour la grande destruction : il n’était déjà plus question de demander à Dieu de nous contraindre à quoi que ce soit, tant Dieu respecte notre liberté… à aller en enfer.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Sit per te excusábile, María, quod per te ingérimus: fiat impetrábile, quod fida mente póscimus. Accipe quod offérimus: redóna quod rogámus; excúsa quod timémus: quia tu es spes única peccatórum. Per te sperámus véniam delictórum, et in te, beatíssima, nostrórum est exspectátio præmiórum. Sancta María, succúrre míseris, juva pusillánimes, réfove flébiles, ora pro pópulo, intérveni pro clero, intercéde pro devóto femíneo sexu : séntiant omnes tuum juvámen, quicúmque célebrant tuam sanctam commemoratiónem.

    Par toi, Marie, soit excusée la médiocrité de tout ce que par toi nous entreprenons. Qu’elle soit exaucée la requête que nous formulons avec une foi sincère. Reçois ce que nous offrons, accorde ce que nous demandons, excuse ce que nous craignons. Car tu es l’unique espérance des pécheurs. Par toi, nous espérons le pardon des offenses, en toi, Vierge bienheureuse, repose notre attente du don futur de Dieu. Sainte Marie, aux malheureux, prête secours, aux faibles, accorde ton aide, sois chaude tendresse pour ceux qui pleurent. Prie pour le peuple, interviens en faveur du clergé, intercède pour toutes les femmes consacrées. Qu’ils éprouvent la joie de ton secours, tous ceux qui célèbrent ta sainte mémoire.

    Cette lecture des matines (d’un sermon qui fut attribué à saint Augustin) est la suite de celle de samedi dernier, avec ce qui est devenu une antienne de la liturgie de la Sainte Vierge.

  • Saints Jean et Paul

    Jean et Paul furent primicier et prévôt de Constance, fille de l’empereur Constantin. Or, en ce temps-là, les Scythes occupaient la Dacie et la Thrace et on devait envoyer contre eux Gallican, général de l’armée romaine. Pour récompense de ses travaux, il demandait qu'on lui donnât en mariage Constance, fille de Constantin ; faveur que les principaux Romains sollicitaient vivement aussi pour lui. Mais le père en était fort contristé, car il savait que sa fille, après avoir été guérie par sainte Agnès, avait fait vœu de virginité ; et elle aurait été plutôt disposée à se laisser tuer qu'à donner son consentement. Cependant cette vierge eut confiance en Dieu et conseilla à son père de la promettre à Gallican, s'il revenait vainqueur. Toutefois elle voulait garder auprès de soi deux filles que Gallican avait eues d'une première épouse qui était morte, afin de pouvoir connaître par ces filles la conduite et les désirs de leur père : en même temps elle lui donnerait ses deux prévôts, Jean et Paul, dans l’espérance d'établir entre eux une plus étroite union ; elle priait Dieu pour qu'il daignât convertir Gallican et ses filles. Quand tout fut arrangé au gré de chacun, Gallican prit Jean et Paul auprès de soi et partit avec une armée nombreuse ; mais ses troupes furent mises en déroute par les Scythes et lui-même fut assiégé par les ennemis dans une ville de Thrace. Alors Jean et Paul vinrent le trouver et lui dirent : « Fais un vœu au Dieu du ciel et tu auras le bonheur de vaincre. »* Quand il l’eut fait, apparut aussitôt un jeune homme portant une croix sur l’épaule, et lui disant : « Prends ton épée et suis-moi. » Il la prend, se rue au milieu du camp ennemi, arrive jusqu'au roi, et le tue ; la peur seule lui fait soumettre toute l’armée : il rend les ennemis tributaires des Romains. Deux soldats revêtus de leurs armes lui apparurent et le protégeaient de droite et de gauche. Ayant été fait chrétien, Gallican revint à Rome, où il fut reçu avec de grands honneurs. Il pria Auguste de l’excuser s'il n'épousait passa fille, parce que son dessein était de vivre désormais dans la continence en l’honneur de J.-C. Cela plut singulièrement à l’empereur : et les deux filles de Gallican ayant été converties à J.-C. par la vierge Constance, Gallican lui-même se démit de son commandement, donna tous ses biens aux pauvres et servit J.-C. dans la pauvreté avec d'autres serviteurs de Dieu. Il faisait un grand nombre de miracles ; à sa vue seulement, les démons s'enfuyaient des corps des obsédés. Sa réputation de sainteté était tellement établie dans l’univers qu'on venait de l’orient et de l’occident pour voir un homme, de patrice devenu consul, laver les pieds des pauvres, dresser leurs tables, leur verser de l’eau sur les mains, servir les malades avec sollicitude et remplir toutes les fonctions d'un pieux serviteur.

    A la mort de Constantin, Constance, fils de Constantin le Grand, infecté de l’hérésie d'Arius, prit en mains les rênes de l’empire ; mais Constance, frère de Constantin, laissait deux fils, Gallus et Julien : l’empereur Constance créa Gallus césar, et l’envoya contre la Judée en révolte ; plus tard cependant, il le fit périr. Julien, craignant d'éprouver de la part de Constance le même sort que son frère, entra dans un monastère, où en affectant une grande dévotion, il fut ordonné lecteur. Il fit consulter le démon par un magicien : et il lui fut répondu qu'il serait élevé à l’empire.

    Quelque temps après, des affaires urgentes portèrent Constance à créer Julien césar et à l’envoyer dans la Gaule où il se comporta vaillamment en toute occasion. Constance étant mort, Julien l’apostat, que ce même Constance avait élevé à l’empire, ordonna à Gallican d'immoler aux dieux ou de s'éloigner ; car il n'osait faire mourir un personnage si distingué. Gallican alla donc à Alexandrie où il reçut la couronne du martyre : les infidèles lui avaient percé le cœur. Julien, dévoré par une cupidité sacrilège, colorait son avarice sous des prétextes qu'il trouvait dans l’Évangile ; car il enlevait les biens des chrétiens en disant : « Votre Christ dit dans l’Evangile : Celui qui n'aura pas renoncé à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple. »

    Avant appris que Jean et Paul sustentaient les chrétiens pauvres avec les richesses que la vierge Constance avait laissées, il leur donna l’ordre de lui obéir en tout comme à Constantin. Mais ils répondirent : « Tant, que les glorieux empereurs Constantin et Constance, son fils, se faisaient honneur d'être les serviteurs de J.-C., nous les servions ; mais puisque tu as abandonné une religion qui fait pratiquer tant de vertus, nous nous sommes entièrement éloignés de toi et nous refusons positivement de t'obéir. » Julien leur fit répondre : « J'ai été élevé à la cléricature, et si je l’avais voulu, je serais parvenu au premier rang de l’Église, mais considérant que c'était chose vaine de vivre dans la paresse et l’oisiveté, j'ai préféré l’état militaire, et j'ai sacrifié aux dieux dont la protection m’a élevé à l’empire. C'est pour cela qu'ayant été nourris à la cour, vous ne devez pas cesser de vivre à mes côtés afin que je vous traite comme les premiers dans mon palais. Si vous me méprisez, il faut de toute nécessité que je fasse cesser cet état de choses. » Ils répliquèrent : « Puisque nous préférons servir Dieu plutôt que toi, nous n'avons pas la moindre crainte de tes menaces, de peur d'encourir la haine du roi éternel. » A cela Julien reprit : « Si d'ici à dix jours vous poussez le mépris jusqu'à ne pas vous rendre de plein gré auprès de moi, vous ferez de force ce que vous ne vous souciez pas de faire de bonne volonté. » Les saints lui répondirent : « Crois que les dix jours sont déjà expirés ; et fais aujourd'hui ce que tu menaces d'exécuter alors. » « Vous pensez, dit Julien, que les chrétiens feront de vous des martyrs ; si vous ne m’obéissez, je vous ferai châtier non comme des martyrs, mais comme des ennemis publics. » Alors Jean et Paul employèrent les dix jours entiers à donner eu aumônes tous leurs biens aux pauvres**. Le terme expiré, Térentien fut envoyé vers eux et leur dit : « Notre seigneur Julien vous envoie une petite statue en or de Jupiter pour que vous lui offriez de l’encens, sinon, vous périrez également tous les deux. » Les saints lui répondirent : « Si ton seigneur est Julien, sois en paix avec lui ; quant à nous, nous n'avons d'autre Seigneur que J.-C. » *** Alors il les fit décapiter en cachette, et ensevelir dans une fosse de la maison ; puis il fit répandre le bruit qu'ils avaient été envoyés en exil.

    Après quoi le fils de Térentien fut saisi par le démon, et il se mit à crier par la maison que le diable le tourmentait : à cette vue, Térentien confesse son crime, se fait chrétien, écrit la relation du martyre des saints et son fils est délivré. Ils souffrirent vers l’an du Seigneur 364.

    Légende dorée

    Antiennes de l’office :

    * Joánnes et Paulus dixérunt ad Gallicánum : Fac votum Deo cæli, et eris victor mélius quam fuísti.

    ** Joánnes et Paulus, agnoscéntes tyránnidem Juliáni, facultátes suas paupéribus erogáre cœpérunt.

    *** Paulus et Joánnes dixérunt Terentiáno : Si tuus dóminus est Juliánus, habéto pacem cum illo : nobis álius non est, nisi Dóminus Jesus Christus.

  • Saint Guillaume

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    (Dom Guéranger, les Institutions liturgiques.)

    C’est en 1785 que Pie VI « établit » la fête de saint Guillaume de Verceil dans le calendrier romain.

    Curieusement, la fête de ce fondateur d’une branche bénédictine ne fut pas introduite dans le calendrier bénédictin général. C’est sans doute un cas unique dans l’histoire des congrégations religieuses, et je n’en trouve nulle part la raison. C’est d’autant plus étrange qu’elle figurait déjà par exemple dans le « breviarium benedictinum » de Chelles publié en 1725. Peut-être figurait-elle aussi dans le calendrier de la congrégation de Subiaco, ou du moins sa mémoire, puisque c’est ainsi qu’elle apparaît dans le calendrier du Barroux (mais curieusement, là aussi, dans le propre de la province de France, alors que saint Guillaume n’a jamais mis les pieds dans notre pays).

    Deus, qui infirmitáti nostræ ad teréndam salútis viam in Sanctis tuis exémplum et præsídium collocásti : da nobis, ita beáti Guliélmi Abbátis mérita venerári ; ut eiúsdem excipiámus suffrágia et vestígia prosequámur. Per Dóminum.

    O Dieu, pour aplanir à notre faiblesse la voie du salut, vous nous avez donné l’exemple et la protection de vos Saints : faites que nous honorions les mérites du bienheureux Guillaume, Abbé, de manière à mériter le secours de ses prières et à marcher sur ses traces.

    • La lettre de Pie XII.

    • La Madone de saint Guillaume.

  • Nativité de saint Jean Baptiste

    Comme hier, voici deux extraits du Graduel de St Katharinental : l’introït et la communion de la messe de la fête, dans la version propre de ce couvent de dominicaines, par les moines d'Einsiedeln.

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    De ventre matris meæ vocávit me Dóminus in nómine meo : et pósuit os meum ut gládium acútum : sub teguménto manus suæ protéxit me, et pósuit me quasi sagíttam eléctam.
    Audite, insulæ, et attendite, populi de longe : Dominus ab utero vocavit me.

    Dès le sein de ma mère, le Seigneur m’a appelé par mon nom : il a rendu ma bouche semblable à un glaive acéré, il m’a protégé à l’ombre de sa main, il a fait de moi comme une flèche choisie.
    Îles, écoutez, et vous, peuples lointains, soyez attentifs. Le Seigneur m’a appelé dès le sein de ma mère.

    Là encore, ce qui devrait être un verset de psaume est ce qui précède immédiatement l’antienne dans le livre d’Isaïe.


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    Tu, puer, Propheta Altíssimi vocaberis : præíbis enim ante fáciem Dómini paráre vias eius.

    Toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut : car tu marcheras devant la face du Seigneur pour préparer ses voies.


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  • Vigile de la Nativité de saint Jean Baptiste

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    Je remarquais en 2018 que le très long introït de ce jour, tiré de l’évangile et non d’un psaume, laisse penser qu’il pourrait être récent, mais qu’il est au contraire très ancien, puisqu’on le trouve dans les plus anciens livres que nous ayons. J’en ai trouvé une interprétation par les moines d’Einsiedeln. A l’occasion de la parution du facsimile du Graduel de St Katharinental ils chantèrent des pièces de ce livre réalisé vers 1312 pour les dominicaines de la Vallée Sainte-Catherine (Thurgovie). Dont l’introït et le graduel de cette vigile. On remarquera les variantes par rapport au livre romain, et surtout que l’antienne d’introït n’introduit pas un psaume mais le verset précédent, néanmoins suivi du Gloria Patri…

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    Ne tímeas, Zacharía, exaudíta est orátio tua : et Elísabeth uxor tua páriet tibi fílium, et vocábis nomen eius Ioánnem : et erit magnus coram Dómino : et Spíritu Sancto replébitur adhuc ex útero matris suæ : et multi in nativitáte eius gaudébunt.
    Apparuit autem illi angelus Domini, stans a dextris altaris incensi.

    Ne crains pas, Zacharie : car ta prière a été exaucée et ta femme Élisabeth enfantera un fils, auquel tu donneras le nom de Jean : il sera grand devant le Seigneur : et il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère : et beaucoup se réjouiront de sa naissance.
    Or un ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel des parfums.

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    Fuit homo missus a Deo, cui nomen Joánnes erat : hic venit, ut testimónium perhibéret de lúmine, et paráre Dómino plebem perféctam.

    II y eut un homme envoyé de Dieu, dont le nom était Jean. Il vint pour rendre témoignage à la lumière et préparer au Seigneur un peuple parfait.


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