(Dom Guéranger, les Institutions liturgiques.)
C’est en 1785 que Pie VI « établit » la fête de saint Guillaume de Verceil dans le calendrier romain.
Curieusement, la fête de ce fondateur d’une branche bénédictine ne fut pas introduite dans le calendrier bénédictin général. C’est sans doute un cas unique dans l’histoire des congrégations religieuses, et je n’en trouve nulle part la raison. C’est d’autant plus étrange qu’elle figurait déjà par exemple dans le « breviarium benedictinum » de Chelles publié en 1725. Peut-être figurait-elle aussi dans le calendrier de la congrégation de Subiaco, ou du moins sa mémoire, puisque c’est ainsi qu’elle apparaît dans le calendrier du Barroux (mais curieusement, là aussi, dans le propre de la province de France, alors que saint Guillaume n’a jamais mis les pieds dans notre pays).
Deus, qui infirmitáti nostræ ad teréndam salútis viam in Sanctis tuis exémplum et præsídium collocásti : da nobis, ita beáti Guliélmi Abbátis mérita venerári ; ut eiúsdem excipiámus suffrágia et vestígia prosequámur. Per Dóminum.
O Dieu, pour aplanir à notre faiblesse la voie du salut, vous nous avez donné l’exemple et la protection de vos Saints : faites que nous honorions les mérites du bienheureux Guillaume, Abbé, de manière à mériter le secours de ses prières et à marcher sur ses traces.
• La lettre de Pie XII.