Les différents textes de cette messe rappellent très clairement la vie et les maximes du saint. L’Introït reproduit la grande devise de son institut : « Omnia ad majorem Dei gloriam. — Tout pour la plus grande gloire de Dieu ». A l’Épître, saint Ignace raconte ses labeurs évangéliques et nous exhorte à l’imiter. L’Évangile, récit de la mission des soixante-douze disciples, le range parmi les grands missionnaires qui parcoururent l’univers au nom du Sauveur. Le texte de la Communion est remarquablement frappant : « Je suis venu apporter le feu sur la terre, et que désiré-je, sinon qu’il s’allume ? » Ignem — Ignace ; il fut un vrai Prométhée qui transmit le feu divin à la terre. Et ce feu, où le recevons-nous de nouveau, lorsque notre cœur est froid ? Dans l’Eucharistie. La Secrète nous dit que Dieu « a placé la source de toute sainteté dans les mystères sacro-saints ».
Liturgie - Page 169
-
Saint Ignace de Loyola
-
Saints Abdon et Sennen
(Solesmes)
Vestri capílli cápitis omnes numeráti sunt : nolíte timére : multis passéribus melióres estis vos.
Les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez pas : vous valez plus que beaucoup de passereaux.
℣. Exsultábunt Sancti in glória.
Les saints exulteront dans la gloire.
℟. Lætabúntur in cubílibus suis.
Ils se réjouiront dans leurs chambres.
Orémus.
Deus, qui sanctis tuis Abdon et Sennen ad hanc glóriam veniéndi copiósum munus grátiæ contulísti: da fámulis tuis suórum véniam peccatórum; ut, Sanctórum tuórum intercedéntibus méritis, ab ómnibus mereántur adversitátibus liberári.
Per Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum: qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti, Deus, per ómnia sǽcula sæculórum.
℟. Amen.
Dieu, vous avez fait à vos saints Abdon et Sennen le don insigne de la grâce d’arriver à cette gloire : accordez à vos serviteurs le pardon de leurs péchés : afin que, aidés des mérites de vos Saints, nous puissions être délivrés de toute adversité.
-
Sainte Marthe
Entre Arles et Avignon, villes de la province Viennoise, près des bords du Rhône, entre des bosquets infructueux et les graviers du fleuve, était un désert rempli de bêtes féroces et de reptiles venimeux. Entre autres animaux venimeux, rôdait çà et là, dans ce lieu, un terrible dragon, d'une longueur incroyable et d'une extraordinaire grosseur. Son souffle répandait une fumée pestilentielle ; de ses regards sortaient comme des flammes ; sa gueule, armée de dents aiguës, faisait entendre des sifflements perçants et des rugissements horribles. Il déchirait avec ses dents et ses griffes tout ce qu'il rencontrait, et la seule infection de son haleine suffisait pour ôter la vie à tout ce qui l'approchait de trop près. On ne saurait croire le carnage qu'il fit en se jetant sur les troupeaux et sur leurs gardiens, quelle multitude d'hommes moururent de son souffle empoisonné. Comme ce monstre était le sujet ordinaire des conversations, un jour que la sainte annonçait la parole de DIEU à une grande foule de peuple qu'elle avait réunie, quelques-uns parlèrent du dragon ; et, les uns avec la sincérité de véritables suppliants, les autres pour tenter la puissance de Marthe, se mirent à dire : Si le Messie que cette sainte fille nous prêche a quelque pouvoir, que ne le montre-t-elle ici ? Car si ce dragon venait à périr, on ne pourrait dire que c'eût été par aucun moyen humain. Marthe leur répondit : Si vous êtes disposés à croire, tout est possible à l'âme qui croit. Alors tous ayant promis de croire, elle s'avance à la vue de tout le peuple qui applaudit à son courage, se rend avec assurance dans le repaire du dragon, et par le signe de la croix qu'elle fait, elle apaise sa férocité. Ensuite ayant lié le col du dragon avec la ceinture qu'elle portait, et se tournant vers le peuple, qui la considérait de loin : Que craignez-vous, leur dit-elle ? Voilà que je tiens ce reptile, et vous hésitez encore ! Approchez hardiment au nom du Sauveur, et mettez en pièces ce monstre venimeux ! Ayant dit ces paroles, elle défend au dragon de nuire à qui que ce soit par son souffle ou sa morsure ; puis elle reproche son peu de foi au peuple, en l'animant à frapper hardiment. Mais tandis que le dragon s'arrête et obéit aussitôt, la foule ose à peine se rassurer. Cependant on attaque le monstre avec des armes, on le met en pièces, et chacun admire de plus en plus la foi et le courage de sainte Marthe, qui, tandis qu'on perce l'énorme dragon, le tient immobile par un lien si fragile, sans aucune difficulté, et sans éprouver aucun sentiment d'effroi. Cet endroit désert était auparavant appelé Nerluc (ou bois noir) ; mais dès ce moment on le nomma Tarascon, du dragon qu'on appelait Tarasque ; et les peuples de la Province Viennoise, témoins de ce miracle, ou en ayant appris la nouvelle, crurent dès lors au Sauveur, et reçurent le baptême, glorifiant DIEU dans les miracles de sa servante, qui fut chérie et honorée autant qu'elle en était digne par tous les habitants de la province.
Le désert de Tarascon ayant été ainsi délivré par la puissance de DIEU de tous les reptiles qui l'infestaient, sainte Marthe s'y choisit une demeure, changeant en un séjour agréable et délicieux ce lieu auparavant redouté et détestable. Elle s'y fit donc construire une maison ou plutôt un oratoire, qu'elle s'étudia plus à décorer par ses vertus et ses œuvres prodigieuses que par d'inutiles ornements. Elle y demeura retirée l'espace de sept ans. Durant tout cet intervalle, les racines des herbes et les fruits des arbres étaient toute sa nourriture ; encore ne se permettait-elle d'user de ces aliments qu'une seule fois chaque jour. Ainsi en agissait-elle envers elle-même ; mais pour le prochain, sa conduite était tout autre. Car pensant que ce jeûne continuel, s'il n'avait été accompagné de la charité, ne serait qu'un supplice inutile pour elle et un tourment pour les personnes qui partageaient sa retraite, elle n'oublia pas l'hospitalité qu'elle avait tant exercée autrefois. Jamais sans quelque pauvre, elle aimait à leur distribuer ce qu'on lui donnait à elle-même ; toujours les indigents avaient part à sa table ; se réservant pour elle-même les herbes les plus grossières, elle leur distribuait avec une tendre sollicitude et avec sa charité accoutumée les aliments que leurs besoins réclamaient, et elle faisait tout cela avec une satisfaction et des soins qu'elle eût été loin d'avoir si c'eût été pour elle-même. Elle pensait dans cette action que celui qu'elle avait reçu si souvent autrefois tandis qu'il était sur la terre, et qu'il voulait bien éprouver la faim et la soif, n'a plus besoin comme alors d'assistances temporelles, mais que c'est dans les pauvres qu'il veut être soulagé maintenant. Elle se souvenait, cette servante de JÉSUS-CHRIST, de ce qu'il dira aux siens : Ce que vous avez fait au moindre des miens, vous l'avez fait à moi-même. Et c'est pourquoi, comme elle avait servi d'abord le chef de l'Église, elle s'appliquait alors à assister ses membres, ayant pour tous le même amour et la même prévenance. Or, comme DIEU aime celui qui donne de bon cœur, sa bonté ne lui manqua point, et, il pourvut à tout en lui ouvrant comme une source intarissable, dont l'abondance toujours nouvelle remplaçait continuellement, sans qu'elle s'en mit en peine, les provisions que sa bienfaisance épuisait chaque jour. Car voyant que par un effet de sa générosité naturelle elle trouvait tant de plaisir dans les charités qu'elle faisait, la piété des fidèles ne manquait pas de fournir au-delà de ce qu'il lui fallait pour qu'elle pût exercer sa libéralité. Du reste, les riches eux-mêmes, qui accouraient à elle en grand nombre, ne s'en allaient pas non plus les mains vides ; ils en rapportaient toujours quelque bienfait soit pour le corps, soit pour l'âme. Son vêtement était grossier ; pendant ces sept années elle porta sur sa chair même un sac et un cilice avec une ceinture de crins de cheval toute remplie de nœuds ; et sa chair, s'étant corrompue, était rongée par les vers. Patience incomparable, que de vouloir, quoique vivante, être déjà la pâture des vers. Toujours elle était nu-pieds, et avait la tête couverte d'une tiare blanche de poils de chameau. Des branches d'arbres et des sarments sur lesquels elle étendait une couverture lui servaient de lit, et une pierre qu'elle mettait sous sa tête lui tenait lieu d'oreiller. Au milieu de tels délices, sainte Marthe, mille fois martyre, soupirait vers les cieux. Son esprit, entièrement possédé de DIEU, se perdait en lui dans ses oraisons, auxquelles elle employait même le temps de la nuit ; et, les genoux en terre, sans jamais se lasser, elle adorait, régnant dans les cieux, celui qu'elle avait vu dans sa maison soumis à nos misères. Elle allait aussi fréquemment dans les villes et les bourgades voisines, prêchant la foi du Sauveur, et revenait à sa solitude, chargée du fruit de ses travaux après cette divine moisson : car ce qu'elle enseignait par ses paroles, elle l'établissait aussitôt par des miracles et des prodiges ; ou bien aussi, en chassant les démons des corps des possédés par sa seule prière et l'imposition de ses mains ; et enfin, en faisant, par la puissance du Saint-Esprit, toutes sortes de miracles.
Chapitres 41 et 42 de la « Vie de sainte Marie-Madeleine et de sainte Marthe sa sœur », texte attribué à Raban Maur, traduction d’Etienne-Michel Faillon, prêtre sulpicien né en 1799 à Tarascon. (Il fait remarquer en note que Strabon parlait déjà de Tarascon au premier siècle avant Jésus-Christ, et donc que c’est la Tarasque qui tient son nom de la ville, et non l’inverse. Il suggère d’autre part que le dragon pourrait être un crocodile du Nil apporté par les Romains pour les jeux du cirque d’Arles ou de Nîmes. Mais la légende et le culte de sainte Marthe datent d’un temps où il était courant que les saints maîtrisent de terribles dragons…)
-
Saints Nazaire et Celse, Victor, et Innocent Ier
Cas sans doute unique dans l’année, la liturgie de ce jour fait mémoire des saints des trois premières citations du martyrologe pour le 28 juillet.
Nazaire et Celse sont des martyrs de Néron à Milan, dont le culte a été popularisé par saint Ambroise qui découvrit leurs corps en 395.
Victor est le premier pape berbère, mort en 199, honoré du titre de martyr bien qu’il ne soit guère probable qu’il ait péri de mort violente.
Innocent Ier est un pape de l’époque de saint Augustin (et il prend la défense de saint Jean Chrysostome persécuté par l’empereur). Non seulement il n’a pas le titre de martyr comme les précédents, mais en outre il est mort un… 12 mars (comme le précise le martyrologe...).
La collecte ne peut donc qu’être très générale, mais c’est une belle prière :
Sanctórum tuórum nos, Dómine, Nazarii, Celsi, Vittóris et Innocéntii conféssio beáta commúniat : et fragilitáti nostræ subsídium dignánter exóret.
Que la bienheureuse profession de foi de vos saints Nazaire, Celse, Victor et Innocent nous fortifie, Seigneur : et qu’elle obtienne de votre bonté des secours pour notre faiblesse.
C’est aussi en ce jour que le martyrologe romain, peu prolixe sur les vieux saints bretons, commémore saint Samson premier évêque de Dol, l’un des « sept saints fondateurs » de la Bretagne.
-
Saint Pantaléon
Ἀθλοφόρε Ἅγιε, καὶ ἰαματικὲ Παντελεῆμον, πρέσβευε τῷ ἐλεήμονι Θεῷ, ἵνα πταισμάτων ἄφεσιν, παράσχῃ ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν.
Saint vainqueur et guérisseur Panteleimon, intercède auprès du Dieu miséricordieux pour qu’il nous accorde le pardon de nos fautes.
Tropaire chanté par Thanasis Daskalothanasis.
Le premier mot veut dire que Panteleimon a gagné le prix en remportant la course (du martyre). Il guérissait tant les âmes que les corps, sans demander d’argent : il est un des « anargyres ».
Selon certains, ses parents lui avaient donné le nom de « Pantaléon », tout lion, mais sa charité l’avait fait surnommer Panteleimon, tout miséricordieux. Selon d’autres, c’est lorsqu’il entra dans le martyrologe romain que son nom fut déformé en Pantaléon (puis… Pantalon…).
Toi qui puises sans cesse la grâce des guérisons aux sources immatérielles du Sauveur, qui les verses largement et distribues à qui s'approche de toi, éclaire par grâce divine tous les fidèles célébrant ta glorieuse, sainte et lumineuse festivité, Bienheureux dont le nom et la bonté sont à l'image du Dieu compatissant, prie-le de prendre en pitié tous ceux qui te chantent. (Lucernaire)
-
Sainte Anne
Sic fingit tabernaculum Deo, ainsi elle crée un tabernacle à Dieu : c’était la devise que portaient, autour de l’image d’Anne instruisant Marie, les jetons de l’ancienne corporation des ébénistes et des menuisiers, qui, regardant la confection des tabernacles de nos églises où Dieu daigne habiter comme son œuvre la plus haute, avait pris sainte Anne pour patronne et modèle auguste. Heureux âge que celui où ce que l’on aime à nommer la naïve simplicité de nos pères, atteignait si avant dans l’intelligence pratique des mystères que la stupide infatuation de leurs fils se fait gloire d’ignorer !
Dom Guéranger
-
Saint Jacques
Les prières du prêtre avant la bénédiction finale des fidèles, à la messe de saint Jacques selon la liturgie mozarabe.
Christus Deus, Dei Patris Fílius, quem Iacóbus relícto patre in navi tota secútus est devotióne cordis, indesinénter vos fáciat suis inhærére vestígiis.
℟. Amen.
Que le Christ Dieu, Fils de Dieu le Père, que Jacques, ayant laissé son père dans le bateau, a suivi de toute la dévotion de son cœur, vous fasse adhérer à ses pas sans relâche.
Quique, per hunc apóstolum suum cultóres dæmonum convértit ad fidem, concédat vobis vana sæculi respuéndo, se in veritáte dilígere.
℟. Amen.
Et que celui qui par cet apôtre a converti à la foi des adorateurs du démon vous accorde de rejeter les vanités du siècle et de l’aimer en vérité.
Ut eius remunerémini præsídiis, cuius hódie triúmphum excólitis passiónis.
℟. Amen.
Afin que vous soyez récompensés avec l’aide de celui dont nous célébrons le triomphe de sa passion.
Per misericórdiam ipsíus Dei nostri, qui est benedíctus et vivit et ómnia regit in sæcula sæculórum.
℟. Amen.
Par la miséricorde de notre Dieu, qui est béni et vit et régit tout dans les siècles des siècles.
-
Sainte Christine
Puisqu’on avait une sainte Christine martyre de Bolsène, dans le Latium, et puisqu’on entendait parler d’une sainte Christine martyre de Tyr, on n’avait pas craint d’affirmer, jusque dans le martyrologe, que l’unique sainte Christine, l’Italienne évidemment, avait subi le martyre à Tyro, une ancienne île engloutie du lac de Bolsène…
On sait qu’en 1880 a été découvert le tombeau de sainte Christine de Bolsène dans la… basilique Sainte-Christine de Bolsène, contenant ses ossements, ceux d’une jeune fille de 14 ans. Dans l’enthousiasme de la découverte, l’illustre archéologue Jean-Baptiste de Rossi en conclut que l’on avait trouvé la véritable sainte Christine.
Mais on lui fit remarquer que selon l'antique martyrologe hiéronymien c'est bien sainte Christine de Tyr qui est vénérée ce jour, comme dans tous les calendriers de l'Orient.
Et il se trouve que le corps de sainte Christine de Tyr se trouve également en Occident. A Venise.
De Tyr il avait été transporté à Constantinople, où l’on avait construit une église en son honneur dans l’enceinte du « Palais sacré ». La relique fut volée en 1325 par les Vénitiens, et déposée au monastère Saint-Marc des bénédictines de l’île de la lagune de Venise qui prit le nom de Sainte-Christine. Faute de religieuses, le monastère fut fermé au XVe siècle, et le corps de sainte Christine suivit la dernière religieuse à Torcello, en l’église Saint-Antoine, puis en 1793 il fut transféré à Venise, d’abord au monastère Sainte-Justine, puis en 1810 en l’église Saint-François de la Vigne, où il se trouve toujours, dans une châsse de cristal, en attendant la Résurrection.
Sainte Christine de Tyr se trouve (à droite) en compagnie des saintes Anastasie, Barbe, Euphémie, Marine et Thècle, sur cette icône de la fin du XVIIe siècle au monastère du Pantocrator (Athos). (Cliquer pour agrandir.)
-
Saint Apollinaire
L’antienne de communion de la messe de saint Apollinaire était dans les plus anciens livres celle des messes des papes saint Marcel et saint Etienne. Elle est d’une longueur inhabituelle, et d’un développement mélodique qui outrepasse le cadre habituel de l’antienne de communion. Et elle est d’un très beau 7e mode.
Dómine, quinque talénta tradidísti mihi, ecce, ália quinque superlucrátus sum. Euge, serve bone et fidélis, quia in pauca fuísti fidélis, supra multa te constítuam, intra in gáudium Dómini tui.
Seigneur, vous m’avez remis cinq talents ; voici que j’en ai gagné cinq autres. C’est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.
Par le Chœur grégorien de Louvain (1986) :
-
Sainte Marie Madeleine
L’hymne des vêpres, par les moines de l’abbaye Sainte Madeleine du Barroux.
Lauda mater Ecclésia
lauda Christi cleméntiam
qui septem purgat vítia
per septiformem grátiam.Loue Eglise notre mère
Loue la clémence du Christ
qui purifie des sept péchés
Par la grâce septiforme.María soror Lázari
quæ tot commísit crímina
ab ipsa fauce tártari
redit ad vitae límina.Marie sœur de Lazare
Coupable de tant de fautes
De la gueule même de l’enfer
Revient au seuil de la vie.Ægra currit ad médicum
vas ferens aromáticum
et a morbo multíplici
verbo curatur médici.Malade elle court au médecin
Portant un vase de parfum
Et de sa multiple maladie
La parole du médecin la guérit.Contríti cordis púnctio
cum lacrimárum flúvio
et pietátis áctio
réam solvit a vítio.La blessure du cœur contrit
Un torrent de larmes
Et un acte d’amour
Absolvent la coupable de son vice.Surgéntem cum victória
Jesum vidit ab ínferis
prima merétur gáudia
quæ plus ardébat céteris.Elle voit Jésus sorti de la mort
Ressuscité et victorieux
Cette joie lui était due en premier
Car elle aimait plus que les autres.Uni Deo sit glória
pro multifórmi grátia
qui culpas et supplícia
remíttit et dat præmia. Amen.Gloire au Dieu unique
Pour sa grâce multiple
Fautes et supplices il les remet
Et donne les récompenses. Amen.