Dans la liturgie byzantine, l’incrédulité paradoxale de saint Thomas (« Ô merveille inouïe : le manque de foi rend plus ferme la foi »), est si importante que le premier dimanche après Pâques est le « dimanche de saint Thomas » et que toute la semaine est la « semaine de saint Thomas ».
Si l’office souligne à l’envi l’invitation du Seigneur et surtout la réponse de Thomas qui « explore les plaies », la divine liturgie de ce dimanche n’y fait pas allusion (en dehors de l’évangile, naturellement) car elle reste fixée sur la Résurrection. Il y a toutefois un tropaire qui dit : « De sa main avide d’expérience, Thomas scruta ton côté vivifiant, ô Christ Dieu… » Mais il est réservé aux liturgies de la semaine.
Quant au chant de communion, il est spécifique à cette semaine, bien que le texte, le premier verset du psaume 147, soit un simple appel à louer Dieu. Mais c’est bien sûr ce que chante saint Thomas.
A Mezzojuso (Sicile), dimanche dernier :
Ἐπαίνει Ἱερουσαλὴμ τὸν Κύριον, αἴνει τὸν Θεόν σου Σιών. Ἀλληλούϊα.
Fête le Seigneur, Jérusalem, loue ton Dieu Sion, alléluia.
Commentaires
Décidément, vous êtes, Monsieur DAUDAL un passionné. Permettez- moi de vous rendre grâce de faire découvrir une si belle liturgie ainsi qu'une magnifique tradition. Bien à vous.
Sans vouloir trop insister. Voici, une assez belle réalisation des arbëresh de Piana deghli Albanesi à l'occasion des fêtes pasquales :
https://m.youtube.com/watch?v=U1Ez87Zf_Wo