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Islam - Page 98

  • Turquie : des mosquées dans toutes les universités

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    Mehmet Görmetz, le directeur des Affaires religieuses (Diyanet isleri), a annoncé qu’une mosquée sera construite dans toutes les universités de Turquie. Plus de 80 sont en construction, 15 sont terminées, a-t-il précisé.

    Elles seront « davantage que des maisons de prière », insiste Mehmet Görmetz : « Ces mosquées ne doivent pas être ouvertes avant la prière et fermées après la prière. Nous voulons qu’elles deviennent des institutions. »

    On rappellera que le Diyanet fut créé par Ataturk précisément pour éviter ce genre de chose…

    (Photo : la mosquée du campus de l’université Eren de Bitlis.)

  • Raffinement islamiste

    Des chrétiens de Mossoul réfugiés au Kurdistan reçoivent par téléphone des menaces de l’Etat islamique, leur indiquant que la maison qu’ils ont dû abandonner sera détruite par explosifs s’ils ne payent pas rapidement une certaine somme.

    D’autres affirment avoir été contactés par d’anciens voisins déclarant qu’ils ont trouvé des photos dans leurs maisons abandonnées et qu’ils s’apprêtent à les diffuser sur les réseaux sociaux après les avoir transformées en images choquantes…

    (Fides)

  • Le nouveau gouverneur de Jakarta est un chrétien chinois…

    Basuki Tjahaja Purnama, dit Ahok, est devenu officiellement hier le nouveau gouverneur de Jakarta, la capitale de l’Indonésie. Ce n’est pas une surprise, dans la mesure où il était déjà vice-gouverneur, quand le gouverneur était Joko Widodo, dit Jokowi, qui est désormais président de la République. La cérémonie a d’ailleurs eu lieu à la présidence de la République, et non comme d’habitude au ministère de l’Intérieur.

    Histoire aussi de souligner que Ahok a le plein soutien des autorités indonésiennes.

    Déjà en 2012, le « ticket » Jokowi-Ahok pour Jakarta avait été la cible de virulentes critiques et d’une campagne de dénigrement et de diffamation menée par les militants musulmans refusant qu’un chrétien, d'ethnie chinoise de surcroît, devienne vice-gouverneur de la capitale (ayant ainsi autorité sur des institutions musulmanes).

    Cette fois encore, des centaines d’islamistes ont manifesté contre la prise de fonctions de Ahok. Mais celui-ci est très populaire parce qu’il est connu pour son intégrité et son intransigeance dans la lutte contre la corruption.

    Et il est soutenu par le président Jokowi qui a parmi ses principaux objectifs la défense de la liberté religieuse et des minorités.

    Ce qui ne sera pas facile, commente AsiaNews. Et ici on note un tournant spectaculaire de l’agence des missions étrangères. Alors que jusqu'ici tout article sur l’Indonésie se concluait invariablement par le rappel que le plus grand pays musulman du monde était celui de l’islam modéré, celui-ci se conclut ainsi :

    « Cependant, cela ne va pas être un objectif facile dans le pays musulman le plus peuplé du monde, où un large secteur de la société – et de la classe politique – adhère à une vision extrémiste de l’islam et montre de l’hostilité envers les minorités ethniques et religieuses. »

  • Asia Bibi : ce que disent les juges

    Le 16 octobre dernier, la « Haute Cour » de Lahore a confirmé la condamnation à mort d’Asia Bibi pour « blasphème envers le Prophète ».

    Le texte écrit du jugement date du 5 novembre et a été envoyé à la Cour suprême le 6. Les juges Muhammad Anwaarul Haq et Syed Shahbaz Ali Rizvi ont rendu public ce texte (oui il est en anglais, qui est langue officielle et langue de l’administration), à la fin duquel ils déclarent qu’ils le font parvenir aussi au gouvernement, car ils considèrent que la loi sur le blasphème doit être modifiée.

    A lire ce jugement, il semble que la « Haute Cour » de Lahore soit davantage une cour de cassation qu’une cour d’appel. En effet elle ne réexamine pas les faits, elle examine seulement le jugement de première instance. Pour conclure, comme on le sait hélas, que ce jugement est inattaquable en l’état actuel des lois du Pakistan.

    La première chose que l’on constate est que les juges sont d’une très grande sévérité pour les avocats d’Asia Bibi au cours du procès en première instance. A propos du premier témoin à charge (l’une des deux femmes qui l’ont accusée de blasphème), ils déclarent trouver « stupéfiant » que les avocats n’aient mené aucun contre-interrogatoire du témoin. Et après avoir évoqué le second témoin, ils ajoutent qu’ils ont été « surpris que pas la moindre suggestion n’ait été faite pour réfuter cette partie de sa déclaration ».

    On sait que le principal avocat d’Asia Bibi avait déjà déclaré qu’il n’avait pas contesté les témoignages parce qu’en reprenant les propos allégués il se serait rendu lui-même coupable de « blasphème ».

    La cour conclut : « Il apparaît que la défense n’a pas défendu son affaire avec le sérieux requis, en ce que l’aspect le plus important de la poursuite est resté non réfuté. »

    Or, c’est un principe constant et entériné par la Cour suprême que si un fait n’est pas sujet à contre-interrogatoire il est considéré comme admis.

    Et ce blasphème ne peut être puni que par la peine de mort depuis que le Tribunal fédéral de la charia, en 1991, a fait supprimer la peine de prison à vie comme étant « contraire aux enseignements de l’islam tels qu’ils sont prescrits dans le Saint Coran et la Sunna par le Saint Prophète ».

    Mais si les juges attirent l’attention du gouvernement, c’est sur un autre aspect de la question. Dont ils ont conscience depuis la manœuvre d’un des avocats d’Asia Bibi, qui avait tenté de faire déférer sa cliente devant un… tribunal islamique puisque la justice civile paraissait paralysée. Or cet avocat avait découvert que pour le crime de blasphème, qui ne peut être puni que par la peine de mort, le tribunal de la charia doit acquérir la certitude que le blasphème a réellement été commis. Et pour cela, notamment, il y a une procédure qui s’appelle tazkiyah al shuhud : le tribunal doit enquêter sur les témoins pour s’assurer de leur crédibilité, en examinant de façon précise leur piété, leur droiture et leur intégrité.

    Les juges ne le disent pas, mais cela est évident au Pakistan : si les tribunaux de l’Etat appliquaient cette disposition, la condamnation à mort de Sawan Masih, en mars dernier, n’aurait pas été possible, puisque son accusateur était manifestement ivre.

    Les juges pointent donc du doigt ce qui apparaît comme une faille dans la procédure des tribunaux de l’Etat, et dans la loi elle-même.

    Et ce faisant ils donnent évidemment un argument à la Cour suprême qui soit statuer sur le sort d’Asia Bibi.

    La président du Conseil des oulémas du Pakistan, Hafiz Tahir Ashrafi, défenseur acharné des lois sur le blasphème, s’est déclaré favorable à cette demande, car « dans tous les cas la preuve doit répondre aux normes prescrites dans la jurisprudence islamique »… Mais Ghulam Mustafa Chaudhry, conseil des accusatrices d’Asia Bibi, et président du mouvement d’avocats « Irrévocabilité de la Prophétie », a déclaré que « les lois anti-blasphème sont parfaitement bonnes, il n’y a aucune nécessité d’y introduire une modification de procédure. Ou alors il faut aussi nommer les juges selon les critères de l’islam. D’ailleurs la société tout entière doit fonctionner selon les principes islamiques, et ne pas chercher à grappiller des lois qui conviennent aux intérêts de certains »…

  • Allah sans fin

    A l’issue, pensait-on, d’un très long parcours judiciaire, l’évêché de Kuala Lumpur avait perdu en appel : perdu le droit d’appeler Dieu « Allah » dans son hebdomadaire en langue malaise, les organisations musulmanes ayant réussi à faire admettre cette absurdité que seuls les musulmans peuvent appeler Dieu « Allah ».

    Mais il y a un « troisième degré » de juridiction. L’archevêché a déposé un recours le 9 septembre, et la « Cour fédérale de Malaisie » a fixé au 21 janvier prochain la première audience.

    Selon l’équipe d’avocats, le recours se fonde sur les articles de la Constitution qui garantit la liberté religieuse et la protection des droits des minorités.

  • Evidemment

    Voyant le titre suivant (comme une citation entre guillemets) dans une série de titres de dépêches et d’articles, je me suis demandé qui pouvait dire une ânerie pareille :

    « Le discours de l’EI ne peut prendre que chez ceux qui n’ont aucune culture musulmane ».

    Je suis donc allé voir de plus près. Il s’agit d’un article du Monde. D’une interview… d’un professeur de Sciences Po.

    Dont Wikipedia nous affirme qu’il est un « spécialiste de l’islam contemporain ». Bien sûr.

  • Pakistan : des familles chrétiennes chassées de leur village

    Eglises d’Asie :

    Toutes les familles chrétiennes d'un village du district de Sahiwal ont été contraintes à abandonner leurs maisons, sous la menace des musulmans qui reprochait à l’un d’entre eux d’avoir épousé une jeune fille de leur communauté.

    « Ils se sont mariés en octobre dernier, rapporte Abid Masih, un ami du couple, au Press Trust of India du 13 novembre. [Dès qu’ils ont appris la nouvelle], les musulmans du village nous ont ordonné de « rendre la fille » ou de devoir en subir les conséquences. »

    Les nouveaux mariés n’habitent pourtant pas le village d’où la jeune femme, Rukhsana Kausar, âgée d’une vingtaine d’années, est originaire, mais se sont installés dans un autre district, celui de Khanewal où vivait déjà le jeune chrétien Shahab Masih. Les deux futurs époux s’étaient rencontrés et fréquentés dans le village de Sahiwal, où Shahab venait régulièrement voir ses parents.

    Mais à la nouvelle du mariage entre les deux jeunes gens, c’est à la famille de Shahab et aux autres foyers chrétiens du village, que les musulmans de Sahiwal s’en sont pris, exigeant le retour immédiat de la jeune fille, selon la loi islamique qui interdit à une femme musulmane d’épouser un homme d’une autre religion.

    « Nous leur avons dit que Shahab vivait maintenant à Khanewal avec sa femme, et que ce serait mieux d’aller en discuter avec lui sur place, mais en vain », explique encore Abid. Le père de la jeune musulmane, Jamil Hussain, a alors porté plainte pour enlèvement auprès de la police de Shahkot, accusant Shahab et deux autres membres de sa famille, tandis que l’ensemble de la communauté musulmane menaçait de tuer les parents de Shahab et tous les chrétiens du village.

    Craignant pour leur vie, et n’ayant reçu aucune aide de la police qu’elles avaient pourtant sollicitée, les neuf familles chrétiennes résidant à Sahiwal, soit 25 personnes, ont finalement dû fuir, en abandonnant leurs maisons et leurs commerces.

    C'est la troisième fois en quelques semaines que des familles chrétiennes au Pendjab sont contraintes par les musulmans à quitter leur village. Les cas précédents se sont produits dans les districts de Sargodha et de Narowal.

  • Encore un "blasphème" au Pakistan

    Qaiser Ayub, un chrétien âgé de 40 ans, a été arrêté pour un présumé « blasphème » par la police de Lahore. Ce professeur d’informatique était en fuite depuis trois ans : il avait proféré un « blasphème » (un « outrage contre le Prophète ») sur son blog en 2011.

  • A Raqqa, Etat islamique

    A Raqqa, ville du nord de la Syrie, aujourd’hui place forte de l’Etat islamique, sont restées 23 familles chrétiennes contre 1.500 avant le début du conflit. Ce sont des arméniens qui n’ont pas pu partir par manque de moyens ou raison de santé. Les nouveaux maîtres viennent de leur envoyer la facture de la Jizia, la « taxe de protection », qui est due à partir de demain 16 novembre. Le montant est l’équivalent de près de 430 euros. La plupart des familles restées à Raqqa n’ont précisément pas les moyens de payer, et leurs biens seront donc saisis.

    L’Etat islamique a déjà réquisitionné les propriétés des chrétiens qui avaient fui la ville lors de leur entrée, et a organisé des autodafés de bibles et de livres chrétiens. La principale église arménienne a été transformée en bureau des affaires islamiques et de promotion de la charia…

  • Des musulmans interdisent la messe à Cinunuk (Indonésie)

    Plusieurs dizaines de militants du Front des défenseurs de l’islam et du Forum de la communauté islamique indonésienne ont encerclé le complexe Saint Charles Borromée de la paroisse Sainte-Odile de Cinunuk (Java ouest), dimanche 9 novembre, criant les slogans insultants et empêchant la célébration de la messe. Ils ont assuré qu’ils incendieraient les locaux si des prêtres osaient célébrer la messe en ce lieu. Le P. Saptono, après avoir fiat enlever les objets sacrés, a dû se résoudre à promettre qu’il n’y aurait plus de messe, alors que la communauté catholique se réunissait là depuis 16 ans.

    Dans les semaines précédentes, quatre églises protestantes ont également été fermées de la même façon dans cette province.