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Gouvernement - Page 30

  • Les socialistes suppriment les allocations familiales

    Il aura fallu attendre 2015, mais on y sera arrivé : les socialistes ont décidé de « moduler » les allocations familiales selon le revenu.

    Les allocations versées à partir de 2015 ne seront donc plus des « allocations familiales », puisque le principe même des allocations familiales est que leur montant ne dépend pas des revenus.

    Les socialistes suppriment les allocations familiales et les remplacent par des allocations de solidarité qui coûteront moins cher : il s’agit uniquement d’économies (de bouts de chandelle), et c’est pourquoi, bien qu’il s’agisse finalement d’un nouvel impôt « sur les riches », même les communistes sont contre cette mesure…

    Naturellement, Manuel Valls, qui a donné l’accord du gouvernement à l’initiative des députés socialistes (puisque, en plus, on en fait une stupide mise en scène), « se félicite » de ce qu’il appelle une « mesure de justice » alors que l’injustice est flagrante.

    Et, naturellement, François Hollande avait explicitement promis qu’il ne toucherait pas aux allocations familiales…

  • Emmanuel Macron est gentil (aussi avec les pauvres)

    Il faut arrêter de se moquer d’Emmanuel Macron. C’est un homme gentil qui ne cherche qu’à rendre service à ses concitoyens. En outre il reconnaît ses erreurs et cherche à les réparer. C’est pas tout le monde qui fait ça, au jour d’aujourd’hui, ma brave dame.

    Par exemple, quand il avait dit que les salariées de Gad étaient illettrées. C’était pas pour être méchant, c’était pour dire que comme elles étaient illettrées c’était pas facile pour elles de trouver du boulot, et il avait poussé la gentillesse jusqu’à leur donner la solution : elles n’ont qu’à prendre leur voiture et faire 50 km et elles trouveront un travail.

    Bon. On a dit à Emmanuel Macron que c’était idiot, parce que des ouvrières qui gagnent le SMIC ne peuvent pas avoir les moyens de faire 100 km par jour, à supposer qu’elles puissent acheter une guimbarde.

    Eh bien Emmanuel Macron, il n’a même pas été vexé. Au contraire, il a trouvé la solution. La vraie solution, cette fois : on va développer les autocars. Comme ça les pauvres ils pourront aller au boulot en autocar. C’est ce qu’il a dit.

    Voilà à quoi ça sert d’avoir un ministre de l’Economie super-intelligent.

    C’est pareil quand on l’accuse de vouloir faire des lois par obéissance aux diktats de Bruxelles.

    Ce n’est pas vrai du tout. En réalité, François Hollande, qui lui aussi est très intelligent et sait très bien parler des pauvres, a choisi Emmanuel Macron précisément parce que c’est un énarque banquier très exactement formaté comme un employé de la Commission européenne. Donc il n’a pas besoin d’obéir à des diktats, il est avec Bruxelles comme Obélix avec la potion magique.

    Alors arrêtons d’être méchant avec lui. Parce que en plus, je vous signale, il a fait de la boxe, et même il a été troisième prix de piano au conservatoire d’Amiens. Donc il est fort et il connaît bien la musique…

  • La Ligne Azur enfin bannie des écoles

    Le Conseil d’Etat a suivi l’avis du rapporteur public et a décidé d’annuler la décision du ministre de l’éducation nationale invitant les recteurs à relayer la campagne de communication de la Ligne azur, « pour non respect de la neutralité du service public de l’Education nationale ».

  • Quand Valls se rebiffe

    « Le projet de budget de la France est assez loin de l'objectif, à la fois en terme de déficit et de mesures effectives, concernant le déficit structurel et le nombre et la qualité des réformes qui doivent être réalisées… On leur a donné deux ans et la question est : comment ont-ils utilisé ce temps ? Pour être tout à fait franc, je crois qu'ils ne l’ont pas utilisé. »

    Le propos est de Jeroen Dijsselbloem, ministre des Finances des Pays-Bas et actuel président de l’Eurogroupe.

    Michel Sapin a répondu :

    « Monsieur Dijsselbloem n'est pas l'Europe. Monsieur Dijsselbloem ne représente pas l'Europe. »

    Et Manuel Valls :

    « Il faut respecter la France, c'est un grand pays. Je n'accepte pas de leçons de bonne gestion. Je demande à chacun beaucoup de sang-froid, beaucoup de respect, surtout de la part de partenaires européens. »

    Mais Jeroen Dijsselbloem, qui « représente l’Europe » dans la mesure où il est le président du club des pays qui ont la monnaie unique, ne fait que dire tout haut ce que les experts de la Commission européenne disent tout bas – pas si bas que cela, d’ailleurs.

    On remarque que pour défendre leur gestion désastreuse nos politiques jouent sur le sentiment de l’honneur national bafoué, alors que lorsqu’il faut faire accepter de nouvelles pertes de souveraineté ils expliquent qu’il faut dépasser le cadre national. Ainsi quand on met davantage encore la France sous la coupe de Bruxelles (notamment en permettant à l’exécutif européen de contrôler les budgets nationaux), on nous explique que l’union fait la force et que la France est un trop petit pays pour jouer seule dans la compétition mondiale, mais quand ce même exécutif européen menace de nous sanctionner avec les sanctions que nous lui avons octroyées, tout à coup la France devient un grand pays auquel on ne fait pas la leçon… C’est pitoyable.

  • Valls et Sapin jouent sur les mots

    C’est d’abord le ministre des Finances Michel Sapin qui a affirmé :

    « La Commission ne peut pas rejeter les budgets nationaux, le budget français. Le seul endroit où l'on rejette, adopte ou censure des budgets ce sont les parlements nationaux. »

    Et Manuel Valls a embrayé :

    « Il n'y a qu'un seul Parlement (...) qui a en charge d'approuver ou non le budget de la France (...) c'est le Parlement français. (…) De toute façon la Commission européenne ne peut pas (...) rejeter (le budget), elle peut faire des remarques, c'est tout à fait son droit. »

    Depuis l’année dernière, les Etats membres doivent impérativement présenter leur projet de budget à la Commission avant le 15 octobre. La Commission donne son avis avant le 30 novembre. (Ce devrait être le 15 novembre cette année.) La Commission peut demander à un Etat membre de revoir son budget et de lui présenter un budget révisé. De fait il ne s’agit pas à proprement parler d’un rejet, au sens d’un veto. Mais si l’Etat membre refuse de modifier le budget que la Commission juge mauvais, et qu’il se révèle effectivement mauvais dans ses conséquences, la Commission est alors en droit d’infliger à l’Etat en question une sanction financière allant de 0,2% à 0,5% du PIB - soit pour la France entre 4 et 10 milliards d'euros.

    Alors, Valls et Sapin, on continue ?

  • La honte qui vient

    Le Wall Street Journal et diverses sources européennes citées par les agences de presse affirment que le budget 2015 de la France sera rejeté par la Commission européenne d’ici la fin du mois.

    Le gouvernement dément ces « rumeurs », mais elles ne viennent pas de sources fantaisistes.

    Si la Commission rejette le budget de la France, ce sera la première fois qu’elle mettra en œuvre la prérogative qui lui a été donnée par tous les Etats de l’UE en matière de contrôle des budgets nationaux.

    Non seulement la France abandonne sa souveraineté, mais elle serait le premier pays à se faire taper sur les doigts par l’autorité supranationale…

  • Non, Manuel Valls n’a pas changé d’avis : il n’en a pas

    La GPA « est et sera interdite en France », parce que c’est « une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes », déclare aujourd’hui Manuel Valls.

    Or, il y a trois ans, il disait exactement le contraire : « C’est une évolution qui est incontournable à condition qu’elle soit encadrée. Contrairement à ce que disent ceux qui sont par principe hostiles à la GPA, je crois que si celle-ci est maîtrisée elle est acceptable, et j’y suis donc favorable. »

    Comme on lui a fait remarquer cette contradiction, Manuel Valls a bredouillé, mais crânement, qu’on peut évoluer, que c’est « l’honneur du débat public », etc., et l’on remarque qu’il martèle que ce sont des « valeurs et principes » qui le font agir. Or ce sont précisément ces prétendus « principes » de 2014 qui sont diamétralement opposés à ceux qu’il soutenait en 2011.

    L’emploi de ce mot, dans une telle configuration, montre que Valls n’a, comme on le savait déjà, strictement aucun principe. Il n’y a pas de contradiction entre ce qu’il disait en 2011 et ce qu’il dit maintenant, parce que Valls n’a pas de position sur ce sujet comme sur les autres. Il pense, comme la plupart de ses confrères, que « la politique c’est du marketing », comme me l’avait appris quelqu’un qui est aujourd’hui des principaux dirigeants du Front national.

    Or, en 2011, Valls était dans l’opposition. Il s’adressait aux lecteurs de Têtu, donc aux homosexuels, qu’il brossait dans le sens du poil pour qu’ils votent socialiste aux prochaines élections. En outre, Valls était alors candidat au poste de premier secrétaire du PS. Il devait se démarquer des autres concurrents, et comme la ligne officielle du PS était contre la GPA, lui, l’homme moderne du PS, était pour…

    Aujourd’hui, Valls est Premier ministre, il s’adresse aux lecteurs de La Croix, donc aux cathos. A ceux qui ne l’aiment pas en raison de la sauvage répression de la Manif pour tous quand il était ministre de l’Intérieur. Or il s’exprime précisément deux jours avant la nouvelle Manif pour tous : voyez que je ne suis pas méchant, je suis, comme vous, contre la GPA…

  • Le trou de 2.000 milliards, c’est maintenant

    La dette française a officiellement dépassé le seuil des 2.000 milliards d’euros au deuxième trimestre de cette année, selon les chiffres publiés ce matin par l’INSEE.

    La dette représente désormais plus de 95% du PIB (c’était 12% en 1974, 20% en 1981, 50% en 1994, 60% en 2002).

  • Le gouvernement soutient la Manif pour tous

    A quelques jours de la Manif pour tous, le gouvernement dévoile un plan de lutte contre la famille, dont les bombes principales sont la division par trois de la prime de naissance à partir du deuxième enfant et la réduction du congé parental pour la mère. Pour un total de 700 millions d’euros.

    On notera la parfaite unanimité des commentaires de la presse, toutes tendances politiques confondues, pour dénoncer l’absurdité et la nocivité de ces mesures.

    On notera aussi la justification de Marisol Touraine : « Une politique familiale, ce ne sont pas seulement des allocations, c'est aussi permettre aux femmes d'être maman et de travailler. » La politique familiale, c’est d’envoyer les femmes au travail, surtout si elles doivent abandonner leur enfant à des structures qui les prendront en charge...

    En réalité tout cela est dans une parfaite continuité de l’idéologie socialiste.

  • Cazeneuve n’a pas démissionné…

    1 – Hier, le ministère de l’Intérieur annonce que trois jihadistes français revenant de Syrie, qui s’étaient rendus à la police turque, ont été arrêtés à Orly.

    2 – Quelques heures plus tard on apprend de source policière que les trois hommes sont toujours en Turquie.

    3 – Puis on apprend qu’ils sont en fait en France : ils sont revenus par un avion qui les a conduits à Marseille.

    4 – Ils ont en effet quitté l’aéroport de Marseille sans être inquiétés le moins du monde, après avoir dûment montré leurs passeports et passé la douane.

    5 – Ce matin, ils ont décidé de se rendre aux gendarmes. Ils sont allés à la gendarmerie du Caylar, dans l’Hérault. Mais la gendarmerie était fermée… Les terroristes présumés ont téléphoné aux gendarmes pour leur demander de bien vouloir les interpeller…

    On attend la suite du feuilleton.

    Sans attendre, dans un pays normal, le ministre de l’Intérieur aurait évidemment démissionné. Mais dans la France de Hollande il en va tout différemment, selon la jurisprudence bétonnée (notamment par Taubira). L’air martial et déterminé, le ministre Cazeneuve a déclaré que tout cela était la faute des Turcs et qu’il allait de ce pas faire savoir aux Turcs que ça n’allait pas du tout…

    Il a seulement oublié d’indiquer aux Français effarés quel est le niveau de confiance qu’ils doivent avoir dans le système Vigipirate…