François Hollande a plaidé hier pour une union budgétaire et « surtout » une union bancaire, dans des propos qui étaient un inextricable charabia. En bref, il faut d’abord faire une politique économique commune, « pas simplement une politique de marché mais une politique de croissance, une politique de compétitivité, une politique industrielle, une politique énergétique ». Et ensuite faire l’union politique. Et il a eu cette phrase remarquable :
« L'union politique, c'est finalement le stade qui nous permet de donner une légitimité à ces transferts de souveraineté. »
Le charabia qui précédait montrait que François Hollande n’a pas tout compris de la politique européenne, mais il a parfaitement intégré la façon dont se fait la construction européenne depuis la crise de la zone euro : on commence par imposer des transferts de souveraineté qui violent le traité européen, et ensuite on légalise. Les transferts de souveraineté deviennent « légitimes » grâce à l’union politique…
C’est exactement le contraire de ce que doit être un Etat de droit.