Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 152

  • Réformer les votes à la BCE ?

    Dans une interview aux Deutsche Mittelstands Nachrichten, le président de la fondation allemande pour les entreprises familiales, Brun-Hagen Hennerkes, déclare qu’il est essentiel de restructurer la pondération des votes au conseil de la Banque centrale européenne, afin de remédier à cette situation  « absurde » où l’Allemagne, qui supporte 27% de la charge des risques, a le même poids que Chypre ou Malte.

    Et voilà comment on passe, sans le dire, et au nom du bons sens, d’un système (déjà) fédéral à un système d’Etat unique.

  • La Hongrie devant la Cour de Justice

    La Commission européenne a décidé hier de traîner deux fois la Hongrie devant la Cour de Justice européenne.

    Elle avait trouvé trois sujets pour punir la Hongrie d’avoir osé adopter une Constitution chrétienne et pro-vie : l’indépendance de la banque centrale, l’indépendance de l’autorité de protection des données, et l’indépendance du pouvoir judiciaire.

    Sur le premier point, la Commission constate que la Hongrie s’est engagée à modifier le texte pour le rendre conforme à ses exigences.

    Sur le deuxième point, la Commission constate la même chose. Mais elle remarque que la nouvelle autorité de protection des données a mis fin prématurément aux fonctions de l’ancien contrôleur, et pour cela elle défère la Hongrie devant la Cour de Justice.

    Sur le troisième point, il n’y a aucune amélioration et donc la Hongrie est déférée devant la Cour. Rappelons que la Hongrie est accusée de « discrimination » parce qu’elle… aligne l’âge de la retraite des juges sur le régime général.

  • Crise politique aux Pays-Bas

    Après une ultime réunion de son gouvernement ce matin, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a présenté sa démission à la reine. Il y aura donc des législatives anticipées.

    Les négociations qui avaient commencé début mars pour trouver 14 à 16 milliards d’euros d’économies ont capoté samedi, quand Geerd Wilders a claqué la porte. Or, sans les députés du parti pour la liberté, Mark Rutte n’a plus de majorité.

    « Je ne laisserai pas les citoyens néerlandais payer de leurs poches pour les demandes insensées de Bruxelles, a-t-il dit. Nous ne suivrons pas les ordres de Bruxelles. Nous ne voulons pas soumettre nos pensions à une saignée pour les diktats de Bruxelles. »

    Et il a annoncé qu’il mènerait campagne « contre Bruxelles, contre l’euro, et contre les 3% ».

    Il se confirme donc que le traité du pacte budgétaire n’est pas prêt d’être ratifié par les Pays-Bas…

  • L’UE, c’est (notamment) l’emploi des jeunes

    Le Guardian souligne que selon la Commission européenne le chômage des jeunes (15-24 ans) dans l’UE a augmenté de 50% depuis 2008. Ils sont aujourd’hui 5,5 millions, soit 22,4% des jeunes, contre 15% début 2008.

    Ce taux global cache de fortes disparités. La moitié des jeunes est sans emploi en Espagne et en Grèce, ils sont autour de 30% dans six pays, et de 10% en Allemagne, Autriche et Pays-Bas.

  • L’aveu de Robert Fico

    Le nouveau et de nouveau Premier ministre slovaque Robert Fico souligne dans une interview au Financial Times que l’opposition de son pays au mécanisme d’aide des pays de l’UE en difficulté appartient au passé. Il ajoute :

    « Je vais être très franc : la Slovaquie est un petit pays. Nous dépendons entièrement des économies allemande et française. »

  • Le Parlement européen : sus à l’extrême droite (air connu)

    Une fois de plus, le Parlement européen va modifier l’un de ses règlements, afin de renvoyer les parias à leur pariatude.

    En 2003, le Parlement européen et le Conseil ont établi un statut officiel des partis politiques européens (déjà reconnus dans le traité de Maastricht) et les règles permettant à ces partis d’obtenir un financement.

    Les conditions fixées visaient notamment à empêcher des partis « d’extrême droite » et « xénophobes » de constituer un parti européen. Néanmoins, en octobre 2009, était créée l’Alliance européenne des mouvements nationaux, regroupant neuf partis dont le Front national, le British national Party, le parti hongrois Jobbik, etc. C’est seulement toutefois cette année que l’AEMN a pu remplir tous les critères pour être pleinement reconnue et recevoir un financement. Le 13 février dernier, le Parlement européen octroyait 289.266€ de subvention annuelle à l’AEMN.*

    Ce qui a naturellement suscité la colère de nombreux députés, n’admettant pas qu’on puisse ainsi donner de l’argent aux ignobles.

    Le 29 mars, en adoptant l’État prévisionnel des recettes et des dépenses pour l'exercice 2013, le Parlement européen a voté, à une très large majorité, un texte par lequel il « se dit inquiet du fait que les principes sur lesquels l'Union européenne est fondée, à savoir les principes de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ainsi que de l'État de droit ne sont pas totalement respectés ; souligne qu'une subvention du Parlement ne devrait être octroyée qu'aux partis qui respectent scrupuleusement les principes fondateurs de l'Union ainsi que la charte des droits fondamentaux ; demande par conséquent que ce règlement soit révisé en conséquence ».

    On va donc modifier les règles de façon à ce que l’AEMN ne soit plus reconnue et ne puisse plus bénéficier d’un financement. Et désormais sur un critère idéologique, et non en multipliant le nombre de pays ou d’élus nécessaires. Ce sont les autres partis qui devront décider que tel ou tel parti de l’AEMN ne respecte pas scrupuleusement les « valeurs » de l’UE…

    Comme le souligne le toujours excellent conservateur britannique Daniel Hannan, les membres de l’AEMN sont pleinement qualifiés selon les règles en vigueur, il est inacceptable « que la reconnaissance d’un parti politique dépende du vote de ses concurrents ». Surtout, ajoutons-le, s'il s'agit d'un vote sur des calomnies.

    * Le PPE reçoit 6,48 millions d’euros, le parti socialiste européen 4,32 millions.

  • Eurozone de chômage

    Le taux de chômage a atteint 10,8% dans l’eurozone en février, un record absolu depuis la création de la monnaie unique et donc de la dite zone.

  • Non, ce ne sont pas des poissons d’avril

    L’initiative citoyenne européenne existe depuis hier. C’était prévu par le traité de Lisbonne. Désormais, un million de citoyens peuvent demander à la Commission européenne de légiférer sur un point précis. A condition que la demande soit européiste, ça va sans dire. Le vice-président Šefčovič a déclaré : « Je suis heureux d’annoncer qu'après tous les efforts consentis et une longue attente, les Européens pourront enfin lancer les initiatives citoyennes en demandant qu’elles soient enregistrées sur le site web de la Commission. En ce qui me concerne, je suis impatient de prendre connaissance des idées que vont proposer les citoyens. » Le fait que ça commence le 1er avril est une bonne indication de l’intérêt de la chose.

    Catherine Ashton a engagé une grande pointure internationale du conseil en communication, Daniel Korski, pour tenter d’améliorer son image. Pour cette mission impossible, Daniel Korski recevra un salaire d’environ 180.000 € par an.

  • L’humour douteux du service de presse du Conseil européen

    Un communiqué du Conseil de l’Union européenne annonce :

    Il est confirmé qu’un sommet de l’eurozone se tiendra le 1er avril.

    A cause d’une formulation malancontreuse du Traité de stabilité, de coordination et de gouvernance, qui se réfère aux pays « dont la monnaie est l’euro », il est confirmé que ce sommet inclura également les chefs d’Etat ou de gouvernement du Montenegro, du Kosovo, de San Marin, de Monaco, d’Andorre et de la Cité du Vatican, qui tous utilisent l’euro.

    La présence de Sa Sainteté le Pape offre l'occasion de prier pour une intervention divine afin de sauver l'euro. Ceci est désormais considéré comme la stratégie la plus crédible.

    (La faute d’orthographe, que j’ai respectée dans ma traduction de l’original anglais, est vraisemblablement volontaire.)

  • Indécent

    Le déficit public de la France en 2011 a été de 5,2% du PIB, au lieu des 5,7% prévues, a établi l’INSEE.

    François Baroin a déclaré : « Je suis heureux d'arriver à Copenhague avec une excellente nouvelle : nous sommes très en avance sur notre temps de passage pour la réduction des déficits publics. »

    Il est à Copenhague pour participer à une réunion des ministres des Finances de la zone euro. La France peut donc se vanter de faire partie des bons élèves. Il y a peu, les mêmes ministres des Finances donnaient leur accord aux sanctions contre la Hongrie, coupable d’avoir un déficit de… 3%.