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Europe - Page 151

  • La Grèce vers de nouvelles élections

    Le président de la République a réuni les chefs des trois partis arrivés en tête des législatives. Sans résultat. Aujourd’hui, il a invité les représentants de tous les partis qui ont eu des élus, à l’exception d’Aube dorée. Et les communistes ont décliné l’invitation. Il a proposé un gouvernement technique. Mais sans succès. Le président du parti socialiste, Evangelos Venizélos, a annoncé qu’il y aurait de nouvelles élections.

    Tout le monde parle de nouveau d’une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. Il est curieux de voir que même des personnalités politiques sérieuses parlent ainsi. Je serai peut-être le dernier à rappeler que selon le traité européen en vigueur il est impossible pour un pays de sortir de la zone euro, puisque l’appartenance à l’UE implique l’adoption de la monnaie européenne (sauf dérogations historiques auxquelles la Grèce ne peut évidemment pas prétendre). Ce qui est nouveau, avec le traité de Lisbonne, est que désormais un pays peut quitter l’UE. Seulement s’il le demande…

    Cela dit, il est vrai que les dirigeants européens ont sciemment violé le traité en fabriquant leur fond de soutien… à la Grèce. Puis ils ont régularisé la chose en modifiant le traité. Ils peuvent encore le faire. Et ils nous ont tellement habitué à modifier les Constitutions nationales pour permettre les abandons de souveraineté qu’on finit par croire qu’il n’y a plus aucune règle…

  • Grèce : le point sur le chaos (χάος)

    Conformément à la Constitution, le chef du parti arrivé en tête aux législatives avait trois jours pour constituer un gouvernement. C’était Antonis Samaras, président « conservateur » de Nouvelle Démocratie. Il n’a pas pu, parce que les frères ennemis « socialistes » du Pasok sont tombés tellement bas que pour constituer une majorité il faut désormais un troisième parti… mais il n’y en a pas d’autre qui soit favorable aux diktats de l’UE.

    Le président de la République a donc confié la tâche au président du parti arrivé deuxième, à savoir Alexis Tsipras, de Syriza, mélange de Mélenchon et de Bensancenot. A plus forte raison ne pouvait-il pas réussir.

    Le président de la République a donc confié la tâche au chef du parti arrivé troisième, Evangelos Venizelos, du Pasok. Et ça a failli marcher, parce que Venizelos avait réussi à enrôler, outre Nouvelle Démocratie, le petit parti de gauche Dimar, ce qui suffisait pour faire une majorité. Mais Dimar mettait une condition : que Syriza fasse également partie de la majorité. Or Alexis Tsipras a catégoriquement refusé hier soir.

    Le président de la République n’avait plus d’autre solution que de réunir les chefs des trois partis, ce qu’il fera demain, pour tenter de les convaincre de trouver une majorité.

    Sinon, il faudra de nouvelles élections.

    Pendant ce temps-là, José Manuel Barroso laisse entendre que la Grèce ferait mieux de quitter l’Union européenne : « J’ai beaucoup de respect pour la démocratie grecque et le Parlement grec, mais je dois aussi respecter les 16 autres Parlements nationaux de la zone euro qui ont approuvé le plan d'aide à la Grèce. Tout le monde doit respecter les accords. C'est comme dans un club. Je ne veux pas parler d'un pays spécifique mais si un pays ne respecte pas les règles, mieux vaut qu'il parte. »

  • Grèce : la chute des clans

    Jusqu’ici la Grèce était alternativement gouvernée par deux clans, pour ne pas dire deux mafias : le clan Papandreou (alias les « socialistes » du Pasok), et le clan Karamanlis (alias les « conservateurs » de Nouvelle Démocratie). Et tout récemment par les deux ensemble… Tous les deux se sont effondrés aux législatives. Nouvelle Démocratie est néanmoins en tête mais avec seulement 18,8% des voix, tandis que le Pasok dégringole à 13,2%. En deuxième position on trouve le parti de gauche Syrisa, qui fait 16,5%. Parmi les autres partis qui remportent des sièges il y a encore un autre parti de gauche (des dissidents du Pasok), et le parti communiste, et un parti de dissidents de Nouvelle Démocratie, et l’extrême droite d’Aube dorée (revendiquant l’héritage du fascisme grec de Ioannis Metaxas), qui obtient 6,9% et 21 sièges.

    Les partis hostiles aux plans de sauvetage européens ont 151 sièges, contre 149 pour les partis du système Pasok-conservateurs. Mais les premiers sont une nébuleuse allant de l’extrême gauche à l’extrême droite, et les seconds, qui n’ont même plus la majorité à eux deux, n’avaient pas l’intention de se remarier…

  • Warren Buffett et l’euro

    Warren Buffett ne sait pas si l’euro sera encore là dans cinq ans, a déclaré le milliardaire américain aujourd’hui. Interrogé par la chaîne CNBC sur le fait de savoir si l’euro existera encore dans cinq ans, il a répondu : «Je ne sais pas, et c’est pour cela que la question est intéressante.». «Nous savons que la situation présente n’est pas soutenable, a-t-il ensuite expliqué. Nous savons que nous allons rencontrer des problèmes si nous ne faisons rien. Quelque chose doit être fait, quelque chose [qui nécessite] des 17 pays qu’ils aillent dans le même sens.»

  • Les Norvégiens et l’euro

    Le fonds souverain norvégien s'est débarrassé au cours du premier trimestre 2012 de la majorité des obligations souveraines dépréciées qu'il détenait au sein de la zone euro. "La prévisibilité est importante pour un investisseur à long terme, et la zone euro est confrontée à des difficultés structurelles et monétaires considérables", a expliqué Yngve Slyngstad.  Le fonds, qui est chargé d'investir les revenus fiscaux issus des activités pétrolières et gazières norvégienne, a en revanche acheté des obligations émises en devises locales dans des pays émergents, comme le Brésil, le Mexique et l'Inde.

    Au 31 mars, la valeur du fonds se montait à 3.496 milliards de couronnes norvégiennes (460 milliards d'euros).

     

  • Percée de l’UKIP

    Les élections locales britanniques ont été marquées par une percée de l’UKIP (parti pour l’indépendance du Royaume-Uni) qui obtient 14% des voix dans les circonscriptions où il se présentait. Soit 5 points de plus que la dernière fois. Or ces voix sont celles qui se portaient sur les conservateurs, ce qui aggrave le mauvais score du parti au pouvoir (et de ses associés libéraux) face aux travaillistes qui montent également.

  • Pas original…

    Dans la série bien connue : si vous votez non ce sera la catastrophe… Le ministre irlandais des Finances, Michael Noonan, a averti que si les Irlandais votaient non au référendum sur le traité du pacte budgétaire, les deux prochains budgets seraient grevés d’une plus lourde austérité, étant entendu qu’un vote "non" contrecarrerait la croissance, couperait l’accès au fonds de sauvetage de la zone euro, et inciterait les investisseurs étrangers à fuir le pays…

  • Wilders insiste

    Après avoir fait tomber le gouvernement néerlandais en refusant de voter les coupes budgétaires imposées par Bruxelles, Geert Wilders avait déclaré qu’il ferait des législatives anticipées « un référendum sur l’Europe ». Il persiste et signe : sa campagne sera axée sur la sortie de l’UE. « Nous pouvons être membres de l’Espace économique européen comme la Norvège, ou de l’Association européenne de libre échange, comme la Suisse, afin de conserver les avantages économiques. Mais nous ne sommes pas membres de l’UE et de la zone euro, et nous avons à nouveau nos propres règles sur l’immigration et la monnaie nationale. »

  • Toujours plus

    Le taux de chômage dans la zone euro a atteint un nouveau record en mars, à 10,9%.

    L’euro, c’est la prospérité.

  • Etranges propos de Jean-Claude Juncker

    Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker ne veut plus être le chef de l’eurogroupe, parce qu’il est fatigué des interférences franco-germaniques : « Ils agissent comme s’ils étaient les seuls membres du groupe », dit-il.

    Il sera sans doute remplacé par… le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.

    Juncker dit que Schäuble a son « complet soutien », car il a de « superbes qualifications » pour ce poste.

    Comprenne qui pourra. A moins que le jeu soit de marginaliser la France…

    Jean-Claude Juncker a ajouté que le président Herman Van Rompuy et lui-même ont été chargés de s’occuper des nominations aux postes vacants du conseil exécutif de la Banque centrale européenne, de la direction de l’eurogroupe, du Mécanisme européen de stabilité et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.

    Chargés par qui ? Il ne l’a pas précisé.

    On peut préciser en revanche que Jean-Claude Juncker, éternel Premier ministre du Luxembourg (il l’est depuis… 1995), est catholique, pour l’avortement, pour l’euthanasie, pour le mariage homosexuel, et contre Benoît XVI.