Après l’immense claque des municipales, les socialistes vont se retrouver confrontés aux européennes. Avec le gouvernement qui ne change pas et qui donc ne va rien changer, ils vont dans le mur. Que faire ? Eh bien, ils osent, et c’est à ça qu’on les reconnaît : eux qui sont des valets patentés des maîtres de l’Europe, voilà que tout à coup ils s’en prennent à l’Europe coupable de tous les maux.
Revoilà donc le célèbre discours (qui a tant servi, aussi à l’UMP) : tout ce qui va mal, c’est la faute à l’UE, votez pour nous et vous allez voir comment on va se battre contre ces salauds qui vous imposent l’austérité, le chômage, etc.
C’est si grotesquement télécommandé que l’agence Reuters (indépendante du pouvoir français) en a fait une longue dépêche, L'Europe bouc émissaire de retour dans le discours socialiste, où l’on trouvera les sorties des uns et des autres. Notamment Montebourg se glorifiant tout à coup d’avoir voté contre la Constitution européenne, en compagnie, souligne-t-il avec révérence, de Manuel Valls (il oublie Fabius)…
Commentaires
Quos vult perdere deus dementat
Les Anciens disaient: "Vulgus vult decepi"- le peuple veut être trompé. Et il s'est toujours trouvé des gens pour ajouter : "Ergo decipiatur!"- Alors, trompons-le!
Version genus grande du célèbre : "Les promesses n'engagent que ceux qui y croient". Le mensonge en politique-sous le terme euphémisé de "posture"- est vraiment chose admirable.
Petite erreur: "Vulgus vult decipi". Oups, vous aurez rectifié de vous-mêmes..
La constitution de l'Empire romain (fin de la République, César, Auguste etc..) fut une œuvre providentielle qui permit l'existence d'un ensemble tout formé au moment de l'éclosion, puis de la diffusion du christianisme, grandement facilitée par là, et en effet si rapide. Certains ont pu parler du "rôle ésotérique" de César.
Maintenant, si on applique cette même idée à la constitution bringuebalante de l'Union Européenne et à la façon dont on cherche de force à faire rentrer les peuples et les nations dans un ensemble artificiel, d'ailleurs éminemment instable, on a peut-être l'image d'une tentative de constitution d'un faux Sanctum Regnum, d'essence satanique. En effet, si Satan doit prendre pied dans le monde humain, il doit trouver tout prêts les instruments qui permettent à sa domination de se répandre. Le caractère éminemment instable de cette construction politique artificielle augure mal de sa stabilité et de sa durée, et en effet l'Antéchrist aura le règne le plus bref de tous.
Analogie ici avec la constitution de l'Etat d'Israël en 1948: sa fondation met fin à la diaspora du peuple juif depuis près de 2000 ans. Or, le véritable ciment du peuple juif ("l'année prochaine à Jérusalem!"), sa raison d'être, c'est la reconstruction d'un nouveau temple, que de nombreux rabbins souhaitent déjà explicitement. Sera-ce le point de contact entre la Terre et le Ciel ou le point de jonction de la Terre et des Enfers? D'autant que le peuple juif attend un messie encore à venir, et que nous savons qu'il faut que l'Homme de perdition se lève et séduise (saint Paul) avant l'intervention divine sur Terre. En bref, le messianisme juif n'est-il pas suspect et dangereux?
Ce que je veux dire en résumé, c'est que l'UE chaotique, faux Sanctum Regnum, pourrait bien avoir son orientation rituelle, sa "qiblah", vers un Temple subversif situé en Israël. Les choses s'expliqueraient ainsi fort bien.