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Eglise - Page 278

  • Scouts d’Europe : ce que dit Rome

    Le Forum catholique a publié le texte de la lettre du cardinal Castrillon Hoyos aux dirigeants des Scouts d’Europe (qui voulaient la tenir secrète). C’est une très claire et très ferme mise en demeure de respecter le motu proprio et donc de permettre aux prêtres de célébrer la messe selon la « forme extraordinaire ».

    Le Salon Beige souligne que ce texte est authentique et qu’il s’agit d’une copie de la lettre originale, effectuée par Mgr Perl et diffusée à dessein.

    Le Salon Beige cite également le communiqué du président du conseil d’administration des Scouts d’Europe censé justifier la non communication de la lettre. La juxtaposition des deux textes est violente...

  • Une église et deux monastères catholiques sur les lieux du baptême du Christ

    A la fin de son audience, hier, le pape Benoît XVI a salué une délégation composée du vicaire patriarcal d'Amman, Mgr Selim Sayegh, du coadjuteur du patriarche latin de Jérusalem, S.B. Michel Sabbah, Mgr Fouad Twal, d’hommes d’affaire jordaniens et de l’architecte français François Lacoste, qui lui ont présenté la maquette de l'église, des monastères et du centre de pèlerinage qui vont être construits sur le site du baptême du Christ.

    Deux sites se disputent l’honneur d’avoir accueilli le baptême du Seigneur, sur l’une et sur l’autre rive du Jourdain. Mais au cours des années 90, sur la rive jordanienne, on a récemment exhumé les ruines de 16 églises de l’époque byzantine, dont l’une a été identifiée comme l’église Saint-Jean Baptiste qui avait été édifiée à l’endroit même où Jean baptisait.

  • Enfin

    Le Premier ministre tchèque a annoncé avoir donné son feu vert à un projet de loi, qui permettra de « réparer certains torts de la période communiste » envers les Eglises. L’accord préalable à ce projet de loi, signé au bout de trois ans de négociations avec les 17 Eglises et confessions chrétiennes reconnues, prévoit de restituer un tiers des biens confisqués et de verser une compensation financière pour les deux autres tiers (dont 83% pour l’Eglise catholique).

  • Les jésuites fermement rappelés à l’ordre

    La 35e congrégation générale des Jésuites réunie à Rome a élu à sa tête l'Espagnol Adolfo Nicolas en remplacement du Néerlandais Peter-Hans Kolvenbach, démissionnaire. Adolfo Nicolas était jusqu'à ce jour président de la conférence des Jésuites d'Asie de l'Est et d'Océanie, professeur de théologie sacramentaire au grand séminaire de Tokyo.

    Lors de l’homélie de la messe d’ouverture de ces assises, le 7 janvier, le cardinal Franc Rodé (qui n’est pas jésuite), n’avait pas mâché ses mots. Extraits :

    « Je vois avec tristesse et inquiétude que chez plusieurs membres de familles religieuses le 'sentire cum Ecclesia', dont parle fréquemment votre fondateur saint Ignace, est en baisse. »

    « Avec tristesse et inquiétude je vois aussi un éloignement croissant de la hiérarchie. La spiritualité ignacienne de service apostolique 'sous le Souverain Pontife' n’accepte pas cette séparation. »

    « La diversité doctrinale de ceux qui à tous les niveaux, par vocation et mission, sont appelés à annoncer le Royaume de vérité et d’amour, désoriente les fidèles et les conduit vers un relativisme sans horizon. [...] Les exégètes et les experts en théologie doivent s’appliquer à collaborer pour approfondir et expliquer, sous la vigilance du magistère, les richesses que cette vérité révélée contient. [...] Ceux qui doivent veiller sur la doctrine de vos revues, de vos publications, qu’ils le fassent à la lumière et selon les règles pour 'sentire cum Ecclesia' avec amour et respect. »

    Le 10 janvier, dans une lettre adressée aux jésuites, Benoît XVI lui-même mettait les points sur les i.

    Extraits :

    « Comme au temps de Paul, aujourd'hui encore l'évangélisation exige une adhésion totale et fidèle à la parole de Dieu : adhésion avant tout au Christ, et écoute attentive de son Esprit qui guide l'Eglise, obéissance docile aux Pasteurs que Dieu a placés comme guides de son peuple, et dialogue prudent et franc avec les requêtes sociales, culturelles et religieuses de notre temps. »
    Après avoir rappelé que leur vœu d’obéissance au pape est illustrée par la devise « perinde ac cadaver »…

    « De cette fidélité, qui constitue le signe distinctif de votre Ordre, l'Eglise a encore plus besoin aujourd'hui, à une époque où se ressent l'urgence de transmettre de manière intégrale à nos contemporains, distraits par tant de voix discordantes, le message unique et inchangé de salut qu'est l'Evangile, « non comme une parole d'homme mais comme ce qu'il est réellement, la parole de Dieu », qui opère en ceux qui croient.

    « Il est indispensable, comme le rappelait déjà notre bien-aimé Jean Paul II aux participants à la 34ème Congrégation Générale, que la vie des membres de la Compagnie de Jésus, ainsi que leur recherche doctrinale, soient toujours animées par un vrai esprit de foi et de communion « en harmonie avec les indications du Magistère ». Je souhaite vivement que la présente Congrégation réaffirme clairement le charisme authentique de votre Fondateur, pour encourager tous les Jésuites à promouvoir la vraie et saine doctrine catholique.

    « J'apprécie donc sincèrement toute la peine prise ainsi au service du Christ, une peine qui est fructueuse pour le bien même des âmes, dans la mesure où l'on se laisse guider par l'Esprit Saint et demeure docile aux enseignements du Magistère, se référant aux principes de base de la vocation ecclésiale du théologien présentés dans l'Instruction Donum veritatis.

    « Il pourrait donc être fort utile que la Congrégation Générale réaffirme, dans l'esprit de saint Ignace, son adhésion totale à la doctrine catholique, en particulier sur des points névralgiques fortement attaqués aujourd'hui dans la culture séculière, comme par exemple le rapport entre le Christ et les religions, certains aspects de la théologie de la libération, et divers points de la morale sexuelle, surtout pour ce qui regarde l'indissolubilité du mariage et la pastorale des personnes homosexuelles. »

  • Lutte contre le sida : un évêque rappelle l’exemple ougandais

    Dans un entretien accordé à Zenit, Mgr Slattery, évêque de Tzaneen, en Afrique du Sud, présente un documentaire intitulé “Semer dans les larmes“, sur l'épidémie du sida dans son pays. Ce documentaire vient de gagner le Grand Prix au 22e festival international multimédia catholique Niepokalanow 2007 (Niepokalanow est la « Cité de l’Immaculée » fondée par saint Maximilien Kolbe).

    « La situation est dramatique dans l'ensemble du pays et continue de s'aggraver, explique Mgr Slattery. Au sein de la population adulte, âgée de 15 ans et plus, le taux de personnes contaminées par le virus du sida tourne autour de 20%, mais la grande majorité des personnes qui vivent avec cette maladie n'a absolument pas conscience d'être contaminée, si bien que la maladie continue de se propager à une vitesse alarmante ».

    Le documentaire explique que la propagation du sida dans le pays est essentiellement due à trois facteurs : un manque de suivi des jeunes de la part des parents, une politique non adaptée et l'influence de groupes d'intérêt externes.

    « On a promu de manière agressive une culture des droits de l'homme pour tous, y compris pour les enfants. Les parents ont l'impression de n'avoir plus aucune autorité sur leurs enfants et les laissent faire ce qu'ils veulent. ».

    « Le gouvernement a voté une loi très libérale sur l'avortement au milieu des années 90, autorisant les mineures à avorter sans le consentement de leurs parents. » Et « en dépit de la promotion qui est faite dans les écoles pour le préservatif, il y a un taux de grossesse élevé parmi les filles en âge scolaire, parfois jusqu'à 20% ».

    Mgr Slattery évoque ensuite les influences extérieures qui « encouragent et renforcent ce genre d'attitude », notamment l’industrie multimillionnaire du préservatif. « L'Afrique du Sud et les pays voisins du Botswana et du Swaziland ont les taux d'infection les plus élevés au monde et les taux de distribution de préservatifs également les plus élevés. La conclusion est évidente : plus de préservatifs signifie plus de cas de sida et plus de morts ». Mais « il est bien sûr politiquement incorrect aussi bien ici que dans le monde occidental, d'envisager l'éventualité que le préservatif puisse en réalité alimenter cette maladie mortelle au lieu de la freiner. »

    L'objectif de l'Eglise dans le pays est de « lever le voile du secret sur le sida et d'inciter les gens à en parler ouvertement », explique l'évêque de Tzaneen.

    « La première étape décisive est de tenter de convaincre les populations qu'il existe un problème, et en réalité une véritable crise nationale. C'est l'objectif du premier DVD “Semer dans les larmes“. La deuxième étape est de montrer aux populations, également de manière convaincante, qu'il existe aussi une réponse. C'est l'objectif du deuxième DVD “Le changement a commencé“, qui montre que l'abstinence avant le mariage et la fidélité dans le mariage enrayeront rapidement la diffusion du sida. » Ce DVD présente la situation en Ouganda qui a réussi à combattre très efficacement le sida : « L'Ouganda a été le premier pays à combattre résolument l'épidémie du sida au début des années 90. La position forte et claire du président Museveni a constitué l'élément décisif qui a ralenti la diffusion du sida, faisant passer le taux de personnes affectées de plus de 25% à 6% en 2002. Il a prêché le bon sens et non le préservatif, encourageant l'abstinence avant le mariage et la fidélité dans le mariage, comme des valeurs culturelles. »

    On se souvient que cette politique ougandaise et ces statistiques avaient été communiquées lors de la 15e conférence internationale sur le sida, en 2004 à Bangkok, par le président Museveni en personne. Ce qui avait suscité une gigantesque et passionnante polémique. Toutes les ONG de « lutte contre le sida » avaient vigoureusement protesté contre les propos et la politique de Museveni. Mais personne, absolument personne, n’avait contesté les chiffres...

    « Le troisième DVD portera sur le soin aux malades, aux mourants et sur les orphelins du SIDA, et le dernier sur le mariage et la famille comme solution réelle à la pandémie du SIDA », précise Mgr Slattery qui conclut : « Il est très improbable que la Journée mondiale du sida ait un jour comme slogan “Abstiens-toi et sois fidèle“. C'est une réponse qui forge le caractère, assure une bonne vie de famille, ne coûte rien et a 100% de garantie de succès. »

  • Attentats anti-chrétiens à Kirkouk

    Des attentats à la voiture piégée ont visé mercredi deux églises de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, sans faire de victime mais provoquant d'importants dégâts matériels.

    Un premier véhicule piégé a explosé vers 16h 40 devant la cathédrale chaldéenne, a indiqué au correspondant de l'AFP le chef de la police de la ville, le général Bourhan Habib Tayeb. La façade de l'édifice a été fortement endommagée, toutes ses vitres ont été soufflées et plusieurs véhicules stationnés à proximité ont été détruits.

    Quelques minutes plus tard, une seconde voiture piégée a explosé à environ un kilomètre de là devant l'église syriaque Saint-Ephrem, provoquant là aussi des dégâts aux bâtiments et habitations environnantes.

    Après les attentats du dimanche de l’Epiphanie contre plusieurs églises de Mossoul, l’archevêque de Kirkouk, Mgr Sako, avait déclaré à l’agence Asianews que ces attaques  sont « un message clair et entrent probablement dans le cadre d'un plan coordonné »...

  • Saint Thomas de Cantorbéry

    Un nouveau Martyr vient réclamer sa place auprès du berceau de l'Enfant-Dieu. Il n'appartient point au premier âge de l'Eglise ; son nom n'est point écrit dans les livres du Nouveau Testament, comme ceux d'Etienne, de Jean, et des enfants de Bethléem. Néanmoins, il occupe un des premiers rangs dans cette légion de Martyrs qui n'a cessé de se recruter à chaque siècle, et qui atteste la fécondité de l'Eglise et la force immortelle dont l'a douée son divin auteur. Ce glorieux Martyr n'a pas versé son sang pour la foi ; il n'a point été amené devant les païens, ou les hérétiques, pour confesser les dogmes révélés par Jésus-Christ et proclamés par l'Eglise. Des mains chrétiennes l'ont immolé ; un roi catholique a prononcé son arrêt de mort ; il a été abandonné et maudit par le grand nombre de ses frères, dans son propre pays : comment donc est-il Martyr ? comment a-t-il mérité la palme d'Etienne ? C'est qu'il a été le Martyr de la Liberté de l'Eglise. (...)

    Ce mot de Liberté de l’Eglise sonne mal aux oreilles des politiques. Ils y voient tout aussitôt l'annonce d'une conspiration ; le monde, de son côté, y trouve un sujet de scandale, et répète les grands mots d'ambition sacerdotale ; les gens timides commencent à trembler, et vous disent que tant que la foi n'est pas attaquée, rien n'est en péril. Malgré tout cela, l'Eglise place sur ses autels et associe à saint Etienne, à saint Jean, aux saints Innocents, cet Archevêque anglais du XII° siècle, égorgé dans sa Cathédrale pour la défense des droits extérieurs du sacerdoce. Elle chérit la belle maxime de saint Anselme, l'un des prédécesseurs de saint Thomas, que Dieu n'aime rien tant en ce monde que la Liberté de son Eglise ; et au XIX° siècle, comme au XII°, le Siège Apostolique s'écrie, par la bouche de Pie VIII, comme elle l'eût fait par celle de saint Grégoire VII: C'est par l'institution même de Dieu que l'Eglise, Epouse sans tache de l'Agneau immaculé Jésus-Christ, est LIBRE, et qu'elle n'est soumise à aucune puissance terrestre.

    Or, cette Liberté sacrée consiste en la complète indépendance de l'Eglise à l'égard de toute puissance séculière, dans le ministère de la Parole, qu'elle doit pouvoir prêcher, comme parle l'Apôtre, à temps et à contre-temps, à toute espèce de personnes, sans distinction de nations, de races, d'âge, ni de sexe ; dans l'administration de ses Sacrements, auxquels elle doit appeler tous les hommes sans exception, pour les sauver tous ; dans la pratique, sans contrôle étranger, des conseils aussi bien que des préceptes évangéliques ; dans les relations, dégagées de toute entrave, entre les divers degrés de sa divine hiérarchie ; dans la publication et l'application des ordonnances de sa discipline; dans le maintien et le développement des institutions qu'elle a créées ; dans la conservation et l'administration de son patrimoine temporel ; enfin dans la défense des privilèges que l'autorité séculière elle-même lui a reconnus, pour assurer l'aisance et la considération de son ministère de paix et de charité sur les peuples.

    (Dom Guéranger, Année liturgique, 1846)

  • 10 églises attaquées en Inde

    Des Hindous, soutenus par le Vishwa Hindu Parishad (Conseil mondial Hindou), ont mis le feu à six églises et en ont pillé quatre autres au cœur de l'Etat d'Orissa, dans l’est de l’Inde. Un jeune homme est mort dans ces attaques et 30 autres personnes ont été blessées.

    Les autorités ont imposé un couvre-feu dans les quatre villes où ces violences ont eu lieu. Le chef du gouvernement de l'Etat, Naveen Patnaik, a lancé un appel à la paix, affirmant sur une chaîne de télévision, que l'Etat d'Orissa a « une longue tradition de bonne entente entre les communautés » et qu'il « faut la maintenir ».

    Selon les autorités, les violences dans les églises se sont produites au lendemain d'une attaque contre un leader hindou appelé Swami Laxmananand Saraswati, qui fait campagne contre la conversion au christianisme d'Hindous de castes basses (la majorité des chrétiens convertis sont en effet des dalits, ou intouchables).

    La conférence épiscopale s'est dite « profondément choquée » par des « attaques soigneusement planifiées contre des chrétiens innocents », et a appelé le gouvernement indien à assurer la sécurité de « la minuscule communauté d'Orissa ».

  • Noël à Bagdad

    Une journaliste de l’AFP est allée à la messe de Noël à l’église de la Vierge Marie à Bagdad, dans le quartier chiite de Karrada. Elle a rencontré une fidèle, Yvonne Jadou. Plus rien n’est comme avant, dit-elle. Même les youyous qui accueillent l’arrivée du patriarche, Mgr Delly, « ne sonnent plus comme autrefois ». « Avant 2003, l’église était pleine, les gens chantaient, les gens étaient heureux… Aujourd’hui les gens ne sortent plus, ils ont peur. C’est une peur qui nous suit partout. Mais s’il faut mourir, je préfère mourir ici. »

    Petite bonne nouvelle, rapportée par e-deo : dans le quartier sunnite de Doura, sinistré par de très violents combats, des familles chrétiennes reviennent, et la messe a pu être célébrée dans l’église, fermée il y a deux ans, dont les murs ont été troués par les missiles. Le chef sunnite local promet désormais aux chrétiens la sécurité et leur promet même qu’ils n’auront plus à payer la « redevance de protection » qu’Al Qaïda, dit-il, l’obligeait à percevoir auprès des chrétiens.

  • Mgr Sabbah à Bethléem

    Extraits de l’homélie de Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, lors de la messe de minuit à Bethléem

    Aucun exclusivisme qui écarte l'autre ou le réduit à un état d'occupation ou de soumission quelconque ne peut s'accorder avec la vocation de cette terre. Terre de Dieu, elle ne peut pas être pour les uns une terre de vie et pour les autres une terre de mort, d'exclusion, d'occupation ou de prisons politiques. Tous ceux que Dieu, le Seigneur de l'histoire, y a rassemblés doivent trouver dans cette terre vie, dignité et sécurité.

    Chacun sait comment se fait la paix. Chacun sait se ce qui est dû à chacun des deux peuples qui habitent ce pays. Ce n'est pas le plus faible qui doit se soumettre et continuer à se dépouiller, mais les plus forts qui ont tout en main qui doivent se détacher et donner au plus faible son dû. Toutes les questions difficiles, avec la volonté ferme de tous pour faire la paix, peuvent alors trouver leur solution. (…)

    A vous, frères et sœurs, à vous tous chrétiens de cette terre, tentés par l'émigration, objet de préoccupation de tous, je vous dis d'abord ce que Jésus nous dit : n'ayez pas peur. Le chrétien n'a pas le droit d'avoir peur, ni de fuir les difficultés. Cela veut dire partager les soucis de tous, construire la paix avec tous et en accepter les sacrifices, la prison, la vie peut-être, ou les difficultés de la vie quotidienne, de l'occupation, du mur qui sépare, du manque de liberté de mouvement : tout cela est le lot de tous, et tous ensemble par nos sacrifices et notre générosité, nous construirons la paix pour tous.

    A ceux tentés ou poussés par les difficultés à quitter le pays, nous disons : ici vous avez une place, et plus qu'une place, vous avez une vocation : celle d'être chrétiens ici, dans la terre de Jésus, et non ailleurs dans le monde. Acceptez votre vocation, bien qu'elle soit difficile. Notre présence ici restera témoin de la vocation universelle de cette terre, terre de Dieu, et terre pour les trois religions et les deux peuples qui l'habitent. Ecoutez la voix de votre vocation et écoutez la voix de tous ceux qui vous veulent ici présents.

    Car ce n'est pas seulement dans un conflit que nous vivons, mais dans une histoire dont Dieu est le maître. Une histoire que Dieu fait et nous invite à la faire avec lui. Il est le Seigneur de toute l'histoire de l'humanité, depuis ses débuts lointains, depuis le temps de l'histoire sainte et jusqu'aujourd'hui. C'est lui qui était, qui est et qui sera. Personne et aucun temps ne peut l'éviter. Il est l'inévitable avec qui et devant qui nous vivons, nous agissons et nous existons (cf. Actes 17,28). Pleins d'espérance, libres de la peur, nous continuons à faire notre chemin.