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Mgr Sabbah à Bethléem

Extraits de l’homélie de Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, lors de la messe de minuit à Bethléem

Aucun exclusivisme qui écarte l'autre ou le réduit à un état d'occupation ou de soumission quelconque ne peut s'accorder avec la vocation de cette terre. Terre de Dieu, elle ne peut pas être pour les uns une terre de vie et pour les autres une terre de mort, d'exclusion, d'occupation ou de prisons politiques. Tous ceux que Dieu, le Seigneur de l'histoire, y a rassemblés doivent trouver dans cette terre vie, dignité et sécurité.

Chacun sait comment se fait la paix. Chacun sait se ce qui est dû à chacun des deux peuples qui habitent ce pays. Ce n'est pas le plus faible qui doit se soumettre et continuer à se dépouiller, mais les plus forts qui ont tout en main qui doivent se détacher et donner au plus faible son dû. Toutes les questions difficiles, avec la volonté ferme de tous pour faire la paix, peuvent alors trouver leur solution. (…)

A vous, frères et sœurs, à vous tous chrétiens de cette terre, tentés par l'émigration, objet de préoccupation de tous, je vous dis d'abord ce que Jésus nous dit : n'ayez pas peur. Le chrétien n'a pas le droit d'avoir peur, ni de fuir les difficultés. Cela veut dire partager les soucis de tous, construire la paix avec tous et en accepter les sacrifices, la prison, la vie peut-être, ou les difficultés de la vie quotidienne, de l'occupation, du mur qui sépare, du manque de liberté de mouvement : tout cela est le lot de tous, et tous ensemble par nos sacrifices et notre générosité, nous construirons la paix pour tous.

A ceux tentés ou poussés par les difficultés à quitter le pays, nous disons : ici vous avez une place, et plus qu'une place, vous avez une vocation : celle d'être chrétiens ici, dans la terre de Jésus, et non ailleurs dans le monde. Acceptez votre vocation, bien qu'elle soit difficile. Notre présence ici restera témoin de la vocation universelle de cette terre, terre de Dieu, et terre pour les trois religions et les deux peuples qui l'habitent. Ecoutez la voix de votre vocation et écoutez la voix de tous ceux qui vous veulent ici présents.

Car ce n'est pas seulement dans un conflit que nous vivons, mais dans une histoire dont Dieu est le maître. Une histoire que Dieu fait et nous invite à la faire avec lui. Il est le Seigneur de toute l'histoire de l'humanité, depuis ses débuts lointains, depuis le temps de l'histoire sainte et jusqu'aujourd'hui. C'est lui qui était, qui est et qui sera. Personne et aucun temps ne peut l'éviter. Il est l'inévitable avec qui et devant qui nous vivons, nous agissons et nous existons (cf. Actes 17,28). Pleins d'espérance, libres de la peur, nous continuons à faire notre chemin.

Commentaires

  • Depuis qu'Israël a rétrocédé à l'Autorité Palestinienne le contrôle de Bethléem, le nombre de chrétiens dans cette ville a été divisé par plus de 5.

    Pourquoi ? Parce que les chrétiens y sont attaqués en permanence par les musulmans plus ou moins intégristes, sans que jamais les services de sécurité de l'Autorité Palestinienne ne les protège.

    Résultat: les chrétiens de Bethléem fuient pour sauver leur peau, et se réfugient à l'étranger. Il y a, par exemple, une forte communauté de chrétiens de Bethléem au Salvador.

    Sabbah, en ne dénonçant pas les criminels musulmans qui rendent la vie impossible aux chrétiens de Bethléem, révèle sa partialité...

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