Une journaliste de l’AFP est allée à la messe de Noël à l’église de la Vierge Marie à Bagdad, dans le quartier chiite de Karrada. Elle a rencontré une fidèle, Yvonne Jadou. Plus rien n’est comme avant, dit-elle. Même les youyous qui accueillent l’arrivée du patriarche, Mgr Delly, « ne sonnent plus comme autrefois ». « Avant 2003, l’église était pleine, les gens chantaient, les gens étaient heureux… Aujourd’hui les gens ne sortent plus, ils ont peur. C’est une peur qui nous suit partout. Mais s’il faut mourir, je préfère mourir ici. »
Petite bonne nouvelle, rapportée par e-deo : dans le quartier sunnite de Doura, sinistré par de très violents combats, des familles chrétiennes reviennent, et la messe a pu être célébrée dans l’église, fermée il y a deux ans, dont les murs ont été troués par les missiles. Le chef sunnite local promet désormais aux chrétiens la sécurité et leur promet même qu’ils n’auront plus à payer la « redevance de protection » qu’Al Qaïda, dit-il, l’obligeait à percevoir auprès des chrétiens.