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Eglise - Page 198

  • Le dialogue interreligieux selon Mgr Müller

    Extraits de la conférence de Mgr Gerhard Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, à Assise le 29 octobre dernier.

    L’Eglise est pliée à jamais à la mission que lui a confiée le Christ lui-même (Mc 16,15-16), de proclamer la bonne nouvelle de Jésus-Christ, unique sauveur du monde. Si bien que pour un chrétien, le respect de la religiosité d’un autre ne signifie pas, et ne saurait signifier un renoncement de sa propre foi, de son identité et de la vérité définitive reçue, à travers l’Eglise, dans la Révélation de Dieu. Tel respect et dialogue ne signifie pas « dissolution » de son propre credo dans une religiosité générique, fondée sur l’axiome de l’impossible connaissance de Dieu, ni « réduction » de la foi chrétienne  à un niveau d’expression générale, commun à d’autres formes de religiosité. Au contraire, l’Eglise ne peut proposer de vrai dialogue qu’à partir de la vérité sur elle-même. Cacher la foi authentique et abandonner l’unicité de la Révélation et de l’Incarnation du Fils de Dieu, au nom d’une dialogue politiquement correct, serait mensonger. Un dialogue n’est justifié et correct que s’il est conduit dans la vérité et dans l’amour. Si bien qu’à chaque occasion de dialogues entre chrétiens et non chrétiens, notre foi, tournée vers le Christ, et la vérité sur nous-mêmes, doit avoir une place de choix. (...)

    Le dialogue avec  les adeptes des religions non chrétiennes est une forme de témoignage de foi, qui doit être respectueuse de l’autre, toujours, et respectueuse de la dignité de sa conscience. C’est un dialogue à pratiquer dans la vérité, qui inclut et accepte la mission, reçue de Jésus-Christ, à prêcher l’Evangile jusqu’à la fin des temps et jusqu’aux limites extrêmes de la terre. Dans le dialogue interreligieux, la dimension missionnaire de l’Eglise ne saurait être interrompue. Comme dans chaque prédication, le dialogue renvoie à deux éléments. Chaque prédication, dialogue et conversation sur la foi ne produiront du fruit que s’ils se fondent sur la grâce de l’Esprit Saint. Cette grâce, quand elle est reçue d’une foi vive, précède l’œuvre du prédicateur, du missionnaire ou de l’homme en dialogue, et elle agit aussi bien en celui qui parle qu’en celui qui écoute. La foi est un don de Dieu, qui permet d’être en contact avec Lui. Celle-ci introduit donc à la vie surnaturelle et peut « provoquer » la fécondité de Dieu lui-même. C’est comme ça que le dialogue devient fructueux. De là dérive aussi le fait – et c’est le second élément – que, dans le dialogue, le chrétien est appelé à témoigner du Christ et non de lui-même. Chaque chrétien impliqué dans une conversation liée à la foi, doit « se cacher » spirituellement derrière le Christ, s’appuyer sur sa grâce et non sur lui-même: en ne se promouvant pas lui-même mais Lui seul.

  • Quand Paul VI était plus intraitable que Bugnini…

    Yves Chiron a lu les Mémoires de Mgr Bugnini (en italien) et il en ressort que le principal artisan de la nouvelle messe aurait été, curieusement, nettement plus libéral que Paul VI quant à la possibilité de continuer de célébrer l'ancienne messe.

    - Après l’autorisation donnée aux prêtres âgés de célébrer la messe de saint Pie V, puis l’indult anglais, « Mgr Bugnini a suggéré au pape d’accorder une faculté identique à d’autres conférences épiscopales. Le pape s’est montré “intraitable” (p. 86) et a refusé d’étendre l’indult. »

    - Mgr Bugnini avait proposé une solution pour résoudre le « cas Lefebvre » : « par une large “concession” de la messe traditionnelle. Il fixait quatre points (p. 89). Le Saint-Père fit répondre qu’il ne lui semblait “pas opportun de concéder aujourd’hui ce qui avait été refusé dans le passé” (p. 90). La proposition de Mgr Bugnini sera largement reprise par Jean-Paul II dans l’indult de 1984. »

  • Une sixième paroisse en Mongolie

    Dimanche, le préfet apostolique d'Oulan-Bator, Mgr Wensceslao Padilla, a inauguré la sixième paroisse du pays, dans le cadre des manifestations célébrant les vingt ans d’existence de l’Eglise catholique de Mongolie. Dans sa Lettre pastorale publiée à l’occasion de cette année de célébration, Mgr Padilla a rappelé l’épopée de la petite communauté catholique créée ex nihilo et « constituée à l’origine de zéro catholique, pour compter maintenant plus de 835 frères et sœurs mongols dans la foi, sans compter tous ceux qui se préparent au baptême ».

    Toutefois, cette nouvelle paroisse est la quatrième de la capitale Oulan-Bator, alors que dans l’ensemble du pays l’apostolat catholique est de plus en plus difficile. Ainsi, dans la Province centrale, où les Sœurs de St-Paul-de-Chartres dirigent une école depuis une quinzaine d'année, elles ne se voient toujours pas autorisées à faire établir un lieu de culte, malgré les nombreuses demandes des chrétiens de la région.


  • L'Eglise catholique en Norvège

    « Nous avons entendu comment l'Eglise encore aujourd'hui grandit, vit. Je pense, par exemple, à ce qui a été dit sur le Cambodge, où de nouveau naît l'Eglise, la foi; ou sur la Norvège, et sur tant d'autres », a dit notamment Benoît XVI dans son message de conclusion du synode.

    L’agence Zenit publie des extraits du témoignage de Mgr Berislav Grgic, prélat de Tromsø, au synode le 13 octobre. L’Eglise catholique, qui est une toute petite minorité, est en croissance dans les pays nordiques :

    « De nouvelles églises sont construites ou acquises, de nouvelles paroisses instituées, des rites non latins viennent s’ajouter, le nombre des conversions et des baptêmes d’adultes est relativement élevé, les vocations au sacerdoce et à la vie religieuse augmentent, le nombre des baptêmes dépasse de loin celui des décès et de ceux qui abandonnent l’Église, et la présence à la Messe dominicale est assez élevée ».


    Et il soulignait le rôle spécifique des ordres contemplatifs « qui y ont ouvert des maisons » et  « sont plutôt nombreux ».


  • Le message du synode

    Il est ici.

    Je l’ai lu intégralement.

    Vous n’êtes pas obligé d’en faire autant.

    La seule chose amusante (mais pas du tout étonnante) est qu’on constate, paragraphe après paragraphe, que le texte a été écrit par les personnes qui préparent les discours de Benoît XVI : c’est, tout au long, du Benoît XVI sans Benoît XVI…

  • Un nouveau mur de la honte à Bethléem

    Communiqué de l’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte

    L’Assemblée des chefs des Eglises catholiques de Terre Sainte (AOCTS) condamne l’itinéraire prévu par le projet d’un mur de séparation dans la vallée de Crémisan. 

    Israel

    Les décisions de confiscation vont affecter le village d’Al Walaja, ainsi que la vie de 58 familles chrétiennes de Beit Jala, dont la subsistance dépend essentiellement de cette terre. En outre, les deux congrégations locales salésiennes qui s’y trouvent seront négativement affectées dans leur travail missionnaire envers la communauté locale.

    Séparée de la vallée de Crémisan, la communauté locale va perdre l’une de ses dernières grandes zones agricoles et récréatives, ainsi que quelques sources d’eau à l’importance cruciale pour les agriculteurs de la région. En fait, Crémisan, véritable espace vert, est le poumon principal sans lequel la population de Bethléem ne peut pas respirer. Par ailleurs, les 450 enfants qui fréquentent l’école des sœurs salésiennes devront aller dans une école à l’aspect carcéral, entourée par des barrières militaires et des check-points.

    Le 9 juillet 2004, la Cour internationale de Justice avait jugé le mur de séparation illégal en vertu du droit international. L’Assemblée des évêques ayant la même position, nous avons donc demandé à la Société Saint-Yves de déposer une plainte contre les autorités militaires.

    Le projet de construction du mur mettra davantage de pression dans les rangs des chrétiens qui vivent à Bethléem. Sans un revenu fixe et sans avenir pour leurs enfants, beaucoup plus de gens encore vont prendre la décision de quitter la Terre Sainte.

    Les chefs des Eglises Catholiques nient catégoriquement l’existence d’un accord explicite ou implicite entre le Vatican, l’Eglise locale et les autorités israéliennes au sujet de la construction de ce mur illégal. Ils en appellent fortement l’Etat d’Israël à s’abstenir de son plan visant à séparer la vallée de Crémisan de Bethléem.

    Le 23 octobre 2012,

    + Fouad TWAL
    Patriarche latin de Jérusalem
    Président de l’AOCTS

    + Elias CHACOUR
    Archevêque Grec-melkite catholique de Akka
    Vice-président de l’AOCTS

    + Giorgio LINGUA
    Nonce apostolique en Jordanie

    Mgr Waldemar SOMMERTAG
    Chargé d’Affaires de la délégation apostolique à Jérusalem et en Palestine
    Nonciature apostolique pour Israël et Chypre

    + Michel SABBAH
    Patriarche latin émérite de Jérusalem

    + Yaser Al-AYYASH
    Archevêque Gréco-Catholique Melkite
    de Petra et Philadelphie (Amman)

    + Joseph SOUEIF
    Archevêque maronite de Chypre

    + Mussa Al-HAGE
    Archevêque maronite de Haïfa et de Terre Sainte
    Maronite exarque de Jérusalem

    + Boutros MOUALLEM
    Archevêque Catholique grec Melkite émérite d’Akka

    + Grégoire Pierre MELKI
    Exarque Syro-Catholique de Jérusalem

    + Joseph Jules ZEREY
    Vicaire patriarcal Grec-melkite de Jérusalem

    + Maroun LAHHAM
    Vicaire patriarcal latin pour la Jordanie

    + Giacinto-Boulos MARCUZZO
    Vicaire patriarcal latin pour Israël

    + William SHOMALI
    Vicaire patriarcal latin pour Jérusalem et la Palestine

    + Kamal-Hanna BATHISH
    Vicaire patriarcal latin émérite général

    + Sélim SAYEGH
    Vicaire patriarcal latin pour la Jordanie émérite

    Mgr. Joseph KELEKIAN
    Exarque arménien catholique de Jérusalem

    Fr. Pierbattista PIZZABALLA,

    OFM Custode de Terre Sainte

    Fr. Evencio HERRERA DIAZ, OFM.
    Vicaire patriarcal latin pour Chypre

    Fr. David NEUHAUS, S.J.
    Vicaire patriarcal de langue hébraïque

    Fr. Raymond MOUSSALLI
    Vicaire patriarcal chaldéen de Jordanie

    Fr. Pietro FELET, scj
    Secrétaire général

  • Une télévision catholique… en Egypte

    En Egypte, s’il y a une assez forte minorité copte, il y a très peu de catholiques. En outre ils sont éclatés en 7 Eglises différentes. Et pourtant il devrait y avoir prochainement une chaîne de télévision catholique.

    Mgr Adel Zaki, vicaire apostolique d’Alexandrie, explique à l’agence Fides :

    « Le Synode en cours à Rome – indique Mgr Zaki – a reconnu lui aussi que les moyens de communication sont devenus, volens nolens, un instrument pour faire parvenir aux personnes l’Annonce de l’Evangile. En Egypte, notre identité catholique n’est souvent pas distinguée de celle des coptes orthodoxes et des protestants qui disposent de nombreux réseaux médiatiques. Dans la situation égyptienne actuelle, il nous semble utile de disposer d’un instrument afin de montrer à tous la richesse du regard catholique, y compris dans le domaine de la Doctrine sociale. C’est un petit rêve que nous voulons réaliser en toute humilité, en tant que contribution à l’unité des chrétiens et de tous les égyptiens ».

  • Etat de la messe de saint Pie V aux Etats-Unis

    Juste avant le motu proprio Summorum pontificum, il y avait 235 messes dominicales régulières. Aujourd’hui il y en a 475 et l’augmentation se poursuit au même rythme. Les chanoines de Saint Jean de Kenty vont former le millième prêtre diocésain à la messe de saint Pie V lors de leur prochaine session de formation.

    Lire l'étude de Paix liturgique

     

  • Au synode, la question de la conversion des musulmans

    Sandro Magister cite quelques interventions au synode sur les conversions de musulmans au christianisme.

    Mgr Paul Desfarges, évêque de Constantine :

    "Dans certains de nos pays – a-t-il expliqué – la grâce nous est donnée d’accueillir des fidèles provenant de familles musulmanes. En général, ce sont des gens qui étaient en questionnement intérieur depuis longtemps. Parfois, dans leur propre famille, ces nouveaux disciples sont rejetés ou en tout cas contraints à une très grande discrétion. Cependant, avec le temps, ils découvrent que leur histoire spirituelle avec Dieu a commencé bien avant leur conversion et que l’Esprit les a guidés par l’intermédiaire de telle ou telle personne musulmane de leur entourage qui incarnait des valeurs spirituelles et humaines. Ces disciples nous rappellent, eux aussi, que le dialogue de vie est au cœur du témoignage de l’Évangile."

    S.B. Béchara Boutros Raï, patriarche des maronites :

    "Dans les pays arabes – a-t-il expliqué – l’évangélisation est pratiquée d’une manière indirecte dans les écoles catholiques, dans les universités, dans les hôpitaux et les institutions sociales appartenant aux diocèses et aux ordres religieux, qui sont ouverts aux musulmans comme aux chrétiens. L’évangélisation indirecte est pratiquée surtout par le biais des moyens de communication sociale, en particulier catholiques, qui transmettent les célébrations liturgiques et divers programmes religieux. Nous constatons qu’il y a chez les musulmans des conversions secrètes au christianisme".

    Ensuite, au cours d’un exposé particulièrement bien construit, l’archevêque Joseph Absi, auxiliaire et protosyncelle à Damas des grecs-melkites de Syrie, a fait état de "l’ouverture de certains musulmans au christianisme, sans doute aidée par les moyens actuels de communication" et du fait que "certains d’entre eux sont même parvenus à découvrir dans le Christ le visage aimant du Père". Mais, a-t-il ajouté, étant donné que "les musulmans n’arrivent pas à faire la distinction entre chrétiens et occidentaux puisque, pour eux, il n’y a aucune distinction entre ce qui est religieux et ce qui est politique et social", il arrive que le comportement des occidentaux, surtout au niveau culturel et politique, d’une manière générale, "porte atteinte à la sensibilité religieuse et nationale, aux valeurs, à l’éthique et à la culture des musulmans" et qu’il constitue donc "un obstacle à leur ouverture au christianisme et à leur éventuelle évangélisation". En effet, a-t-il expliqué, "la plupart des musulmans sont convaincus que le relâchement des mœurs, l’exploitation des peuples pauvres et faibles, le mépris de la religion musulmane qu’ils constatent chez les occidentaux, proviennent des chrétiens ou de chrétiens". D’où la question "comment et quoi faire pour éviter que les musulmans ne confondent christianisme et Occident, chrétiens et occidentaux, et ne se sentent bafoués, frustrés ?". Et la demande adressée au synode, de "se pencher sur cette question pour essayer d’éviter, dans la mesure du possible, les tensions et les malentendus et pour faire en sorte que les musulmans soient plus réceptifs à l’égard de l’Église et de l’Évangile".

    Dans une déclaration particulièrement dramatique, John Ebebe Ayah, évêque d’Ogoja, au Nigeria, a souligné que "beaucoup de nos frères et sœurs musulmans rêvent de se convertir à la foi chrétienne mais ne peuvent le faire par peur de perdre la vie".

     

  • Une église de Karachi attaquée par des musulmans

    L’église catholique de Saint François, la plus ancienne de l’archidiocèse de Karachi, située dans la vieille ville, a été attaquée par une foule de 600 radicaux islamiques environ qui a dévasté la cour intérieure sans cependant parvenir à forcer le portail.

    L’épisode, qui a soulevé l’indignation et la préoccupation de toute la communauté catholique de Karachi, a eu lieu vendredi dernier, 12 octobre, à 19.00. Un père franciscain raconte : « Le Père Mohan venait de finir de célébrer un mariage lorsqu’il a entendu des bruits et des cris en dehors du complexe de l’église. Immédiatement, tous les fidèles, les femmes et les enfants ont été mis en lieu sûr, à l’intérieur du presbytère. Les radicaux, hurlant contre les chrétiens, ont fait irruption, commençant à tout dévaster : les voitures, les motocyclettes, les pots de fleur. Ils ont brisé un édicule et pris la statue de Notre-Dame. Ils ont cherché à forcer le portail de l’église, lançant des pierre contre l’église et brisant les vitraux ». Les actes de vandalisme se sont poursuivis pendant une heure après quoi est arrivée la police et la foule s’est dispersée.

    (Fides)