Datuk Ibrahim Ali, chef de l’organisation suprématiste et islamiste (1) malaise Perkasa (et aussi député proche de la coalition au pouvoir) avait appelé à brûler toutes les bibles en malais, parce qu’elle appellent Dieu « Allah ». Des tracts anonymes ont ensuite circulé, appelant à une « fête » de l’autodafé de bibles, dimanche dernier, à Butterworth, dans l’Etat de Penang. La police avait investi les lieux et l’autodafé n’a pas eu lieu.
De nombreuses personnalités politiques et musulmanes (et bouddhistes) ont condamné ces appels. Et Datuk Ibrahim Ali est sous le coup de plusieurs plaintes déposées contre lui pour « incitation à la haine religieuse ».
Mais Mgr Joseph Marino, le nouveau nonce apostolique en Malaisie constate que « le climat entre les différentes communautés s’est dégradé rapidement ces dernières années », particulièrement en raison de « la polémique autour de l’usage du mot “Allah” par les non-chrétiens ».
On remarque aussi que le gouvernement fédéral de Kuala Lumpur n’a pas réagi, mais que le 25 janvier, lors de la prière du vendredi, les responsables du département du développement islamique (qui dépend directement du Premier ministre) ont fustigé les « ennemis de l’islam » qui entretiennent la confusion et troublent la foi des « vrais croyants » en utilisant le mot « Allah ».
Ce qu’on ne nous a pas expliqué, c’est pourquoi il ne serait pas blasphématoire pour des musulmans de brûler des bibles où Dieu est appelé Allah, puisque ce serait brûler le nom d’Allah…
(1) Dans son discours d’introduction de l’assemblée de la conférence des évêques italiens, hier, le cardinal Bagnasco a longuement évoqué les persécutions contre les chrétiens dans le monde. Il a notamment souligné qu’« un nationalisme racial émerge en Asie qui suscite périodiquement une fureur intolérante sous les yeux distraits de l’Occident ».
Commentaires
J'ai approuvé et continue d'approuver l'autodafé des pseudos "Saints" CORAN(s).