s'ouvrira mardi 12 mars.
Il était impossible de trouver meilleure date que celle de la fête de saint Grégoire le Grand (grand pape, grand docteur, architecte de la liturgie grégorienne et codificateur pour l'essentiel de la messe de saint Pie V), à qui nous confions donc avec enthousiasme nos intentions pour l'élection du nouveau pape.
(C'est d'autant plus remarquable que les cardinaux n'y ont évidemment pas pensé: c'est la fête de saint Grégoire dans la "forme extraordinaire", c'est-à-dire au jour où elle a toujours été célébrée jusqu'à la révolution de 1969.)
Commentaires
Deo gratias.
Saint Grégoire est aussi le père de l'admirable liturgie des présanctifiés qui est.toujours célébrée pendant le grand Carême dans les églises orthodoxes.
Il est aussi connu pour sa lettre à l'évêque de Marseille qui avait fait détruire des images dans son église par peur de l'idolâtrie.
On cite souvent son argument indiquant que les images servent à édifier les fidèles qui ne savent ni lire ni écrire. J'ai toujours trouvé cet argument stupide parce qu'il signifierait par exemple que la télévision ne sert qu'aux analphabètes, ou que les planches d'anatomie des facultés de médecine ne sont utiles que parce que les étudiants ne savent pas lire.
Je crois que saint Grégoire en était parfaitement conscient, et que son principal argument, celui valable maintenant et toujours, et pour tous, est celui-ci:
"Cite-nous, frère, un seul évêque dont on ait jamais ouï dire qu’il ait fait ce que tu as fait. A défaut d’autre chose, cela au moins n’eût-il pas dû t’arrêter ?"
Lire sous ce regard la renonciation de Benoit XVI, et toutes les 'reformes' de l'Église de saint Bernard à Vatican II ne manque pas d'intérêt.