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Ecole - Page 18

  • Saint Michel et saint Denis…

    Lu sur le bulletin "info famille" du collège Saint-Michel de Saint-Denis de la Réunion : « Les certificats de viande halal sont affichés à l'entrée du self. Cela concerne le poulet, le boeuf ainsi que les viandes transformées (merguez, saucisse de poulet, escalopes panées). »

    (Merci à E.T.)

  • C’est pour les enfants…

    La « Marche des fiertés » homosexuelles, à Paris, c’est demain. Cette année, le slogan, c’est «Pour une école sans aucune discrimination». Autrement dit, pour une propagande homosexuelle obligatoire à l’école, au nom de la « lutte contre les discriminations ». La FSU, premier syndicat d’enseignants (sic), sera partie prenante de l’immonde défilé.

    Le ministre de l’Education (sic) Xavier Darcos est exactement sur la même longueur d’ondes. Il a annoncé à Libération :

    « Pour la première fois, la lutte contre l'homophobie sera explicitement mentionnée dans la circulaire de rentrée 2008 afin que tous les personnels se sentent concernés. De plus, le numéro de la ligne Azur, qui vient en aide aux jeunes homosexuels, sera systématiquement affiché dans tous les lycées et la brochure Homophobie savoir et réagir sera également mise à la disposition des élèves. »

    Libération précise que la ligne Azur est destinée à « ceux qui se posent des questions sur leur identité sexuelle » : du racolage d’adolescents mal dans leur peau. N’y aura-t-il pas un psychologue pour pousser un cri d’horreur ?

  • Enfants de la Shoah : la circulaire qui confirme l’abandon

    Le ministère de l’Education a publié le projet de circulaire sur l’enseignement de la Shoah en CM2. C’est une confirmation que le projet de Sarkozy est enterré, ce qu’on savait dès la première réunion de la « mission » ad hoc, le 27 février.

    La circulaire reprend de façon un peu moins embrouillée (quoique…) les propos tenus ce jour-là par Xavier Darcos pour tenter de faire croire que finalement l’idée de Sarkozy était maintenue : « La thématique des enfants victimes est une entrée à privilégier au CM2. » « Partir d'un nom, d'un visage, d'un itinéraire, de l'exemple singulier d'une famille dont l'histoire est liée aux lieux proches, l'école, la commune, le département, constitue une approche respectueuse de la sensibilité des enfants. » Mais finalement : « Pour aborder ces thématiques, les maîtres sont libres de leurs choix pédagogiques et plusieurs approches souvent complémentaires sont possibles »…

  • Propagande islamophile à l’école

    L’école délivre désormais un enseignement du fait religieux. On se souvient que l’idée avait été lancée par Régis Debray, qui se désolait de voir l’ignorance des nouvelles générations envers l’héritage chrétien, ignorance qui empêche la compréhension d’une très grande partie de notre patrimoine artistique et littéraire.

    Certains naïfs (dont Régis Debray lui-même qui a fini par démissionner avec fracas des structures qu’il avait contribué à mettre en place) croyaient que les enfants allaient apprendre, entre autres, ce qu’est le christianisme. Bien sûr que non. Une note de l’IUFM d’Orléans, révélée par François Desouche, apporte la preuve qu’il s’agit, une fois de plus, de combattre le christianisme... en faisant la promotion de l’islam.

    Ce texte est effarant. Il multiplie les contre-vérités sur l’islam en prenant soin de déprécier le christianisme, vu à travers les croisades et la colonisation, naturellement. Et cela commence par une ahurissante critique de l’enseignement de l’histoire à l’école de la République : « La discipline la moins laïcisée est sans doute l’histoire (cf. pages de manuels sur Saint Louis). La République vit sa propre histoire comme une croisade. » Sic.

    Alors, « que faire », quels sont les « pièges à éviter » ?

    « Ne pas présenter une religion comme un ensemble statique : l’Islam du VIIème siècle n’est pas l’Islam actuel (il y a eu depuis les Croisades, la colonisation…). On peut pareil du christianisme [sic]. Par ailleurs, le judaïsme n’est pas seulement l’archéologie du christianisme, Jésus est avant tout juif !

    « Attention aux traductions hâtives et commodes : dans la religion musulmane, le croyant s’en remet à Dieu, il ne se soumet pas. C’est donc bien inscrit dans une démarche d’homme libre. Les images ne sont pas interdites, c’est leur adoration qui l’est. De la même manière, le djihad est une notion complexe, qui a évolué : fondamentalement c’est un effort tendu vers l’exigence, un combat intérieur. Au temps de Mahomet, il a aussi eu une dimension de défense légitime. »

    Chacune de ces affirmations est une erreur grossière. Et c’est cela qu’on inculque aux enfants...

    Quant au style...

    « On peut pareil du christianisme », c’est en toutes lettres dans le texte, signé O. Ozanne, et « relu par les intervenants ».

    Plus loin on lit ceci :

    « Enseigner le fait religieux, c’est sans doute moins montrer les différences entre elles (sic) que de faire la lumière sur leur (sic) connivences, à la fois internes (notamment pour les trois religions d’Abraham) mais aussi externe (sic), c’est-à-dire sur ce qui poussent (sic) les hommes dans l’histoire à s’en remettre à Dieu pour expliquer le monde. »

    Et ces gens-là sont payés pour « enseigner »...

  • Outre la Shoah, les enfants devront subir la mémoire de l’esclavage

    Lors de la cérémonie de commémoration de l’esclavage, samedi, Nicolas Sarkozy a annoncé que "la traite des Noirs, l'esclavage ainsi que leurs abolitions" seraient enseignées à l'école primaire - pour les enfants de six à dix ans - dès la rentrée de septembre.

    Ainsi poursuit-il avec obstination dans la voie de la repentance perpétuelle et tous azimuts (alors qu’il avait proclamé qu’il fallait en finir avec la repentance), et surtout il décide une fois encore de mettre sur le dos des enfants un nouveau fardeau, de façon injuste et odieuse.
    Ainsi donc les réactions à sa précédente initiative – faire porter la mémoire d’un enfant juif victime de la Shoah par un enfant du primaire – ne lui ont pas ouvert les yeux.

    On constate que ce même 10 mai, SOS Racisme a lancé un appel « à donner enfin une place digne de ce nom dans les programmes scolaires à l’enseignement de l’histoire de la colonisation et de celle de l’esclavage, parties intégrantes de l’Histoire de France ».

    De même que Sarkozy donne raison à la gauche pour la date de la commémoration de l’esclavage, de même il donne raison à SOS Racisme en reprenant à son compte l’initiative du lobby le jour même de la publication de l’appel…

  • Les enfants de la Shoah en CM2 : c’est enterré

    La « décision » de Nicolas Sarkozy de faire parrainer par des CM2 chaque enfant juif de France victime de la Shoah a subi le lot commun des grandes trouvailles du président : elle a été enterrée.

    Interrogée par les journalistes à l’issue de la réunion de la « mission » créée pour la mettre en forme, sa présidente Hélène Waysbord-Loing a tout bonnement répondu : « Il n'en a pas été question ce matin. » Elle a ajouté : « Il ne faut pas faire de la commémoration, du rituel, parce que l'école n'est pas le lieu de cela. L'école est le lieu où l'on construit un savoir, où l'on apprend aux élèves à rechercher, à enquêter. »

    La mission fera des propositions d’ici deux mois. « Il n'y a rien de très précis de décidé, mais la volonté de tous d'arriver à améliorer ce qui est déjà très bien fait par les professeurs », a dit Simone Veil.

     

    La réaction de Marine Le Pen

    Interrogée par l’AFP à son arrivée au salon de l’agriculture, Marine Le Pen a répondu : « La maman de jeunes enfants de bientôt 10 et 9 ans se réjouit de cette décision. Je regrette que Nicolas Sarkozy lance des idées dont plusieurs sont éminemment néfastes, sans aucune concertation, en écoutant des conseillers qui n'ont aucune qualité particulière, comme Mme Mignon, en créant une espèce de sentiment anxiogène. J'espère qu'il en tirera des conséquences et cessera ce comportement impulsif et négatif. »

    Elle a suggéré qu’en revanche « chaque classe de CM2 parraine un héros de l'histoire de France, qu'il soit célèbre ou anonyme », afin de « recréer une fierté à l'égard de la France ». Il pourrait s'agir de « héros connus ou inconnus comme les Justes », a-t-elle précisé.

    Alors qu'on lui demandait s'il fallait améliorer le travail de mémoire sur la Shoah (ce qui reste l’objectif de la mission), elle a mis en garde contre « une compétition entre les mémoires, au moment où il faut appuyer plus sur ce qui nous unit ».

    Addendum

    Dans la soirée, l’Elysée et le gouvernement tentaient de brouiller les pistes et de faire croire que l’affaire se déroulait conformément à ce qu’avait décidé Sarkozy...

    Dans un communiqué, Xavier Darcos affirmait de nouveau que le travail sur la Shoah en CM2 « s’appuiera sur l’histoire et l’exemple particulier, étudié en classe, de chacun des 11.400 enfants juifs de France morts en déportation » ; il soulignait sur RTL que « l’appropriation » de la mémoire d’un enfant se ferait « dans le contexte d’une classe, et non pas d’un élève séparé qui devrait porter seul la mémoire d’un enfant particulier victime de la Shoah  ». Il ne craignait pas d’ajouter : « Je ne crois pas que le président de la République ait pensé autre chose depuis le début ». Alors c’est que Nicolas Sarkozy s’exprime très mal. Car l’interprétation obvie de son discours est qu’il s’agissait de chaque enfant.

    Le communiqué de l’Elysée était quant à lui nettement moins catégorique : « Le président de la République se réjouit de l’issue très positive de la rencontre organisée ce matin (...) Il constate qu’après les polémiques (...) la nécessité de transmettre la mémoire de la Shoah aux jeunes générations fait l’objet d’un consensus très largement partagé. »

    C’est une confirmation que l’affaire est enterrée, mais soigneusement masquée par le baroud d’honneur du bon grognard Darcos.

    Lequel est tout de même un fieffé hypocrite. Car dans la lettre de mission qu’il a remise à la présidente du groupe de réflexion, il n’est pas question une seconde du parrainage d’un enfant de la Shoah , ni par un élève, ni par une classe...

  • Simone Veil dans la mission

    Xavier Darcos a créé une « mission » sur la mémoire des enfants de la Shoah à l’école, chargée « d’élaborer les documents pédagogiques valorisant ce travail confié aux enseignants du primaire ». Elle a été confiée à Hélène Waysbord-Loing présidente de l’Association de la Maison d’Yzieu.

    Simone Veil, qui avait jugé « inimaginable, insoutenable et injuste » l’initiative de Nicolas Sarkozy, participera à cette mission.

  • « Mémoire » des enfants tués pendant la guerre

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    Le vendredi 29 janvier 1943 à 14 h 15, la ville de Morlaix est bombardée par l'aviation anglaise. Deux vagues de six avions piquent sur le viaduc qui constitue l'objectif du raid. Quarante-trois bombes sont larguées : deux touchent la quatrième arche du viaduc qui est coupée aux deux tiers. D'autres explosent sur l'église et la sacristie de Saint-Melaine, au cimetière Saint-Charles (où elles tuent des personnes qui assistent à un enterrement) et dans d'autres lieux. Mais c'est à l'école primaire Notre-Dame de Lourdes sise près du Viaduc que survient le plus effroyable. 39 enfants de 4 à 7 ans ainsi que leur Institutrice, Sœur Saint-Cyr, sont tués. Dès le 14 février, le Recteur de Saint-Martin constitue une société chargée d'étudier un projet de construction d'une chapelle du souvenir. Un caveau est très rapidement construit sur les lieux du drame pour recueillir les corps des victimes. Des dons arrivent ensuite de partout pour financer la construction de la chapelle qui sera bénie le 3 février 1957 par l'évêque de Quimper. A proximité de la chapelle Notre-Dame des Anges, l'Ecole Notre-Dame de Lourdes accueille toujours les jeunes enfants.

    (Notice de l'abbé Sébastien Loussouarn)

  • Ahmed et David

    Jean Dupond est instituteur. On dit professeur des écoles, maintenant. Pour la rentrée 2008, on l’a affecté à une classe de CM2 de l’école Youri Gagarine de Mareil-Saint-Denis. Jean Dupond est un zélé fonctionnaire de l’Education nationale. Dès le deuxième jour de la rentrée, il va mettre en œuvre ce que le président de la République a demandé : que chaque enfant de CM2 se voie confier la mémoire d’un enfant français victime de la Shoah.

    Il fait l’appel des élèves, et à chacun il confie le nom d’un enfant juif. A charge pour lui d’essayer d’en savoir un peu plus sur cet enfant.

    Pour Ahmed, ce sera le petit David. Ahmed est un gentil garçon. Il n’a pas de grand frère, donc il ne fait pas encore partie d’un des gangs de sa cité. Il est plutôt content qu’on lui donne une responsabilité, qui a l’air grande, vu que le professeur paraît très ému et que tout cela est très solennel.

    Ahmed commence donc à s’enquérir, avec l’aide de son père, qui tique au premier abord (un Arabe, célébrer la mémoire d’un juif…) mais s’intéresse à l’affaire : c’est l’occasion d’apprendre un peu d’histoire.

    Mauvaise nouvelle : Ahmed apprend que les parents de David n’habitent plus la France, mais Israël. Et cela depuis la fin de la guerre. Ça ne va pas être facile de les contacter.

    Bonne nouvelle : le père de David est assez connu, il a été colonel dans l’armée israélienne, et il habite une colonie en Cisjordanie.

    Ahmed réussit donc assez facilement à trouver l’adresse des parents de David. Il écrit une belle lettre, que le professeur rend encore plus émouvante.

    Pas de réponse.

    Nouvelle lettre.

    Toujours pas de réponse.

    Ahmed est déçu. Jean Dupond est intrigué et prend l’affaire en mains. A force de recherches, il finit par trouver des documents sur la carrière du père de David.

    Il apprend notamment qu’à Pâques 1947, le père de David était le chef d’un commando de la Haganah qui a investi plusieurs villages palestiniens, dont ils ont chassé les habitants. Mais dans le village de Gish, ils ont tué tout le monde. Y compris les enfants. C’est un enfant de Bireh, le village voisin, qui a fait l’horrible découverte. Avec ses parents et tous les habitants de Bireh, chassés par les soldats, ils s’étaient réfugiés à Gish qui était curieusement vide. Un jour que les enfants jouaient au ballon, l’un d’eux tomba parce que son pied s’était pris dans une branche. En se relevant, il découvrit que la branche était le bras d’un enfant de son âge. Tous les enfants de Gish avaient été massacrés et enterrés à la va-vite en ce lieu.

    Jean Dupond est bouleversé. Dans un premier temps il ne veut rien dire à Ahmed. Mais celui-ci insiste tellement qu’il finit par lui raconter. Après tout, c’est bien ce que voulait le président de la République, que les enfants fassent une enquête pour s’approprier la mémoire de l’enfant disparu.

    Ahmed est sidéré. Il n’avait jamais connu « la haine » jusqu’ici. Mais là, il sait ce que c’est. On veut le faire compatir à la douleur d’un père qui a massacré des enfants arabes. Il raconte cela à tous ses copains de la cité. On n’y parle plus que de cela. Le ton monte.

    Le lendemain matin, l’école Youri Gagarine n’est plus qu’un tas de cendres.

    Au moment où j’écris, les émeutes se poursuivent, s’aggravent et s’étendent. Déjà cinq membres des forces de l’ordre ont été tués, et il n’y a plus un magasin intact à Mareil-Saint-Denis ni dans les communes avoisinantes.

    Le gouvernement paraît débordé et hésitant. Nicolas Sarkozy n’est pas là. Il est en voyage officiel en Israël. Où il a reçu le soutien de George Bush dans son combat contre le terrorisme.

    [NB. Mareil-Saint-Denis n’existe pas. En revanche, Bireh et Gish étaient (avant d’être rasés) des villages palestiniens – chrétiens – et ce qui s’y est passé a été raconté par l’enfant même qui était tombé sur une « branche », Elias Chacour, devenu prêtre grec-catholique, aujourd’hui archevêque de Galilée, dans son livre Frères de sang.]

  • La « décision 153 » en marche

    Xavier Darcos annonce la création d’un « fonds spécifique d’intervention » sur le budget de l’Education nationale pour financer, d’ici la rentrée 2008, cinquante classes d’enseignement privé en banlieue.

    C’est manifestement le préambule d’un début d’application de la « décision 153 » du rapport Attali, qui constitue elle-même le début de l’application de la « décision 6 ».

    On verra si ces écoles inaugureront le « conventionnement » attalien, qui impose le strict respect des « valeurs de la République », au premier rang desquels la laïcité.