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Ecole - Page 19

  • Affreux et criminel

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Jean-Marie Le Pen tient à exprimer sa stupéfaction face à l’aberrante initiative du président de la République de confier la mémoire d’un enfant victime de la Shoah à chaque élève de CM2.

    Il est affreux sur le plan moral, et criminel sur le plan psychologique, d’obliger les petits enfants des écoles à se confronter ainsi, de façon personnelle, à des drames historiques, ce qui revient à leur faire endosser ces drames.

    Il n’est pas besoin d’être psychologue ou pédopsychiatre pour savoir que nombre d’enfants se sentiront coupables et en seront brisés.

    Il reste à espérer que les syndicats d’enseignants fassent revenir le président de la République sur une initiative qui offense à ce point le sens commun.

  • La décision 211 enterrée

    Il a suffi d’une rapide et brève mobilisation de tous les professionnels concernés pour que le gouvernement abandonne immédiatement la « décision » 211 du rapport Attali.

    Aucun des professionnels concernés ne se mobilise pour demander l’abandon de la « décision » 6 du rapport Attali.

    Les chauffeurs de taxi sauvent leur peau, les responsables de l’école catholique attendent paisiblement la destruction de ce secteur « particulièrement cher à l’Eglise » (Benoît XVI).

  • Chez ces gens-là…

    Dans un texte publié par le site intitulé « Liberté Politique », Lionel Devic, avocat de son état, fait l’apologie de la décision 6 du rapport Attali, et critique ceux qui y discernent un danger majeur pour les libertés scolaires.

    Apologie, en effet. Le pire côtoie le meilleur, dit-il. « Au titre du meilleur, l’observateur attaché à la liberté scolaire ne peut que se féliciter des recommandations de la Commission Attali. » « C’est une surprise, (…) une révolution salutaire. Révolution, qui pour une fois, est susceptible de profiter non seulement aux parents, professeurs et directeurs d’établissements, mais surtout aux enfants et à la France », une « révolution très satisfaisante ». Ces propositions « peuvent contribuer à une juste réforme du système d’enseignement français », il faut « profiter de la force de ces propositions — et de leur dimension révolutionnaire — pour imaginer les voix [les voies, je suppose] et moyens nécessaires pour pousser l’avantage le plus loin possible dans le sens d’une véritable liberté scolaire »…

    Et face à cette merveille, deux groupes osent émettre des objections, et même de « lancer l’anathème ». L’un de ces groupes, ce sont les « défenseurs radicaux du système actuel », dont la FSU. L’autre groupe, ce sont « certains partisans attachés à la liberté scolaire d’une façon générale, et aux écoles hors contrat en particulier (en référence notamment à leur dimension catholique ou aux pédagogies alternatives qu’elles développent) ».

    Ce sont uniquement ces derniers que Lionel Devic va réfuter. Non sans les accuser de mêler leurs voix « à celles des jacobins et des idéologues co-gestionnaires du Mammouth », selon la pratique léniniste bien connue qui consiste à disqualifier son interlocuteur en l’accusant d’être un allié objectif de l’adversaire.

    D’ailleurs il n’y a pas d’interlocuteur. Lionel Devic ne cite personne. On ne saura pas qui sont ces malfaisants qui osent critiquer la merveille de la décision 6. Aucun nom, aucune référence. Impossible de vérifier si l’attaque est juste, impossible de se rendre compte par soi-même de ce qu’ils disent.

    Pourtant, à ma connaissance, ce groupe maléfique est composé de… deux personnes. Jeanne Smits et moi-même. Mais, sur le site intitulé « Liberté Politique », on ne pousse pas la liberté jusqu’à citer les noms de ceux que la pense unique diabolise comme des intégristes d’extrême droite. Ils sont infréquentables, il faut respecter la juste pariatude qui les frappe. Surtout ne pas dire leurs noms, surtout ne pas renvoyer à leurs écrits…

    Ainsi, Lionel Devic reprend ce que j’ai écrit. Il reprend mes mots et mes expressions, sans jamais les citer entre guillemets, pour ne pas avoir à citer mon nom.

    Ce n’est pas seulement de l’impolitesse. Cela, je m’en moque. C’est d’une flagrante malhonnêteté. Dans toute controverse honnête, on cite nommément et exactement celui auquel on s’oppose. Cela a toujours été un principe de la vie intellectuelle. Mais

    Chez ces gens-là, on ne vit pas, Monsieur, on ne vit pas, on triche.

    En ce qui concerne la réfutation, je renvoie, quant à moi, au texte même de Lionel Devic.

    Il répond en trois points.

    Premièrement, le régime juridique des écoles hors contrat ne change pas. Donc il n’y a pas à s’alarmer pour ces écoles-là. Lionel Devic ignore qu’on peut marginaliser, voire supprimer des institutions, sans modifier leur régime juridique.

    Deuxièmement, il n’est plus question d’écoles sous contrat, mais d’écoles conventionnées. Or le contrat appartient à la catégorie plus large de la convention. On peut donc y voir, « malgré la mention d’un conventionnement strict, le signe d’une modification, dans un sens plus libéral, de la nature des rapports qui pourraient exister à l’avenir entre l’État et les établissements d’enseignement privés ». Sic.

    Troisièmement, si la laïcité fait partie des « valeurs de la République » auxquelles les écoles devront strictement se conformer, il faut voir qu’avec Nicolas Sarkozy il s’agit désormais d’une « laïcité positive », qui « devrait permettre aux établissements catholiques d’affirmer davantage leur identité, notamment dans le futur cadre “conventionné“ ».

    Mon grand ami M. de La Palice se contenterait de répondre qu’une école catholique n’est pas une école laïque, et qu’il n’y a donc pas lieu de ratiociner sur l’épithète qu’on accole à la laïcité : une école catholique qui respecte la laïcité n’est évidemment plus une école catholique.

    Mais le moment vient de préciser peut-être de ce dont on parle. La « laïcité positive » n’est que le nouveau nom de la « laïcité ouverte », concept hélas lancé par l’épiscopat français il y a plus de 50 ans, et qui a été peu à peu repris par tout le monde, y compris les laïcards. Même la Ligue de l’enseignement l’a reprise à son compte, et en commentaire du discours du chanoine de Latran, la tendance majoritaire au sein de la FSU disait que le syndicat « devrait appeler à constituer un large mouvement de défense d’une laïcité ouverte et vivante ». Mais oui. Ouverte et vivante. Je ne sais pas si Jules Ferry a utilisé l’expression, mais c’est en substance ce qu’il disait dans ses controverses avec les extrémistes du laïcisme. La « laïcité positive » n’est pas une garantie pour l’école catholique, c’est plutôt une menace. Pourquoi vouloir une école catholique, quand on enseigne les religions à l’école laïque, et qu’on permet à toutes les religions de s’y exprimer (car l’islam l’exige) ? D’autant que le « conventionnement strict » imposera la même chose aux ci-devant « écoles catholiques ».

    C’est une incohérence majeure de prétendre que la laïcité positive pourrait permettre aux écoles catholiques d’affirmer leur identité. La décision 6 dit explicitement le contraire. Et il ne s’agit pas seulement de la laïcité, mais de toutes les « valeurs » de la République : culture de mort, non-discrimination, culte de la « diversité », etc.

    Jacques Attali donne pour modèle l’exemple suédois. Jeanne Smits dit ce qu’il en est. En Suède, les écoles conventionnées « n’ont aucune possibilité de sélection, ni des familles, ni par rapport au dossier des élèves et encore moins en demandant leur adhésion à un projet religieux ». Elles « sont obligées de satisfaire sans faille aux objectifs de l’enseignement fixés par l’Etat », et les règles sont en train d’être encore durcies.

    En fait, Lionel Devic laisse percer çà et là quelques inquiétudes. Mais il s’en sort par des vœux pieux, et par un appel à la vertu théologale d’espérance (sic), comme si elle avait quelque chose à voir dans cette histoire. Le dessein est de dire au lecteur, comme un curé en chaire dans l’église qui est en train de s’écrouler : soyons confiants, mes frères, tout ira bien. Car

    Chez ces gens-là, on ne pense pas, Monsieur, on ne pense pas, on prie.

  • Retour sur la décision 6

    Je constate que certains ne comprennent pas ce que j’ai voulu dire à propos de la décision 6 du rapport Attali.

    Je vais essayer d’être plus clair.

    La décision 6 institue, sous l’appellation de « droits à l’école », ce que l’on appelait jusqu’ici le « coupon scolaire » ou le « chèque scolaire ». Il s’agit de donner aux parents l’équivalent de ce que coûte à l’Education nationale l’enseignement d’un enfant, et les parents donnent cet argent à l’école de leur choix. Il ne s’agit pas d’argent que les parents pourraient se mettre dans la poche, mais d’un « bon » qui représente cet argent. C’est pourquoi il vaut mieux parler de « coupon » que de « chèque », ou, comme le rapport Attali, de « droits à l’école », car c’est de cela en effet qu’il s’agit.

    Le coupon scolaire est la garantie d’une totale liberté de l’enseignement. Par un renversement diabolique (que presque personne ne semble voir), le rapport Attali en fait une garantie de suppression des libertés scolaires, et l’expression « droits à l’école » prend un sens très particulier.

    Les parents reçoivent des « droits à l’école » pour leur enfant. Cela leur donne donc le droit (et les moyens qui vont avec) d’envoyer leur enfant dans l’école de leur choix, à condition qu’il s’agisse d’une école publique, ou d’une école privée qui respecte scrupuleusement les mêmes programmes que l’école publique et la même idéologie que l’école publique (ce que le rapport appelle les « valeurs républicaines » : stricte « laïcité », promotion de la culture de mort, etc.).

    On ne donne pas aux parents de « droits à l’école » pour une école qui n’est pas habilitée à recevoir ce coupon. Le fait d’appeler le coupon scolaire « droits à l’école » implique logiquement que l’enfant n’a pas le droit d’aller dans une autre école que l’une de celles qui peuvent recevoir ses « droits ».

    Il est possible (mais ne n’est pas sûr) que dans un premier temps on tolère que des parents mettent à la poubelle les « droits à l’école » de leurs enfants et paient de leurs deniers une école non conventionnée.

    Mais les gestes ont un sens, les mots ont un sens.

    Je mets à la poubelle les droits à l’école de mon enfant, ce coupon qui me donne les moyens d’assurer sa scolarité…

    Psychologiquement, c’est extrêmement différent de la situation actuelle, où des parents disent : bon, je paie des impôts pour l’Education nationale, mais je fais le sacrifice de payer en plus l’école de mes enfants. Et ce n’est même pas ce que peuvent se dire ceux qui ne paient pas d’impôts… De toute façon les deux attitudes sont déconnectées. Je ne sais pas combien je paie d’impôt pour l’Education nationale, mais je sais ce que je paie à l’école. Là, je saurai ce que j’ai entre les mains, et qu’on me permet peut-être de mettre héroïquement à la poubelle.

    Cela ne concerne que les actuelles écoles hors contrat, qui sont une infime minorité : il est donc possible qu’on les tolère, en se disant qu’elles disparaîtront d’elles-mêmes, ou qu’elles deviendront tellement marginales qu’il sera inutile de faire un esclandre en les interdisant, c’est-à-dire en obligeant les parents à utiliser les « droits à l’école ». Mais, encore une fois, la logique de la décision 6 est bien que les parents utilisent obligatoirement les droits à l’école.

    L’immense majorité des enfants qui ne sont pas à l’école publique sont dans des écoles privées sous contrat d’association. Ce qui n’existe plus selon la décision 6. Ces écoles devront se transformer en « écoles privées conventionnées », et ce conventionnement « devra être très strict sur la nature des enseignements et le respect des valeurs de la République », en premier lieu la « laïcité ». Toute discussion, notamment, sur le caractère catholique de l’école catholique n’a plus aucun sens. Les écoles privées ne seront conventionnées que si elles sont les mêmes que les écoles publiques (avec éventuellement de meilleurs professeurs et de meilleures méthodes de travail : la décision 6 vise à une émulation entre écoles identiques sur le plan des « valeurs »).

    En résumé, j’ai peut-être été un peu lapidaire dans ma première réaction, mais la logique de la décision 6 est bien celle que j’ai dite.

    Et je ne comprends donc toujours pas que les tenants de l’école libre (et d’abord de l’école catholique sous contrat) ne dénoncent pas avec vigueur cette menace majeure.

    Attendre, pour réagir, que la décision 6 devienne éventuellement un projet de loi (car on n’y croit pas) est une attitude irresponsable. Il sera évidemment trop tard : vous n’êtes pas pris au dépourvu, c’était noir sur blanc dans le rapport Attali, dont le président de la République a dit qu’il l’appliquerait. Vous n’avez soulevé aucune objection à l’époque. Maintenant, vous n’avez plus que le droit de vous taire.

  • Oui, Attali a programmé la fin de toute liberté scolaire

    J’ai été stupéfait de voir que personne ne relevait (voir ma note de mercredi) que la « décision 6 » du rapport Attali condamnait l’école catholique en ce qu’elle peut avoir de catholique, interdisait les écoles hors contrat et l’école à la maison. Comme il y a dans la blogosphère catholique des gens beaucoup plus attentifs que moi, et beaucoup plus « sensibles » que moi, à ces questions-là, j'en suis venu à me demander si je n’avais pas commis une erreur d’interprétation. Mais je ne voyais pas où.

    Or voici que Jeanne Smits confirme mon interprétation, dans Présent de ce jour. Elle remarque elle aussi que cette « véritable bombe » est passée inaperçue, et surtout elle était à la présentation du rapport. La confirmation de mon interprétation est donc confirmée par l’auteur du rapport lui-même :

    « Véritable bombe passée inaperçue, le rapport Attali propose l’instauration de « droits à l’école » – en clair : le bon scolaire ou le chèque éducation – (décision 6), expérimentale dans un premier temps (décision 153). La gueule enfarinée, j’ai posé la question qui fâche : « Où commencera l’expérimentation, et les parents qui choisissent les écoles hors contrat pourront-ils en bénéficier ? » Le visage d’Attali se ferme, sa voix devient blanche : On commencera dans les banlieues défavorisées. (…) Quant aux écoles hors contrat, certainement pas. Seules sont concernées les écoles privées sous contrat, qui respectent strictement les programmes officiels, et, surtout (pause…) la laïcité ! » C’est le comble de la tromperie : par le biais du chèque scolaire, c’est un verrouillage complet de l’enseignement qui se mettra en place, le peu de liberté étant d’abord réservé aux banlieues… ethniques. »

    Lundi dernier, lors de l'audience accordée aux membres de l'assemblée plénière de la Congrégation pour l'éducation catholique, le pape Benoît XVI a rappelé :

    « Depuis toujours, le secteur de l'éducation est particulièrement cher à l'Eglise, appelée à faire sienne la sollicitude du Christ. La Tradition a vu dans l'enseignement - et plus généralement dans l'éducation - une manifestation concrète de la miséricorde spirituelle, qui est une des premières œuvres d'amour que l'Eglise a la mission d'offrir à l'humanité ».

  • Objection de conscience sur l’« Education à la citoyenneté »

    En Espagne, les parents, soutenus par les évêques, s’organisent pour rejeter la matière scolaire « Education à la Citoyenneté » que Zapatero veut imposer aux écoles. (Ce n’est pas sans rapport avec ma note précédente…) Voici comment l’agence Fides explique ce que font les Espagnols.

    Plusieurs professionnels de l’éthique ont présenté, à Madrid, un guide juridique sur l’objection de conscience concernant la matière scolaire d’« Education à la Citoyenneté ». Il s’agit d’un vaste questionnaire, adressé à tous, dans lequel sont résolus tous les doutes liés au thème de l’objection de conscience par rapport à la matière discutée. Il représente donc un instrument utile et compréhensible, puisqu’il fournit un conseil juridique aux parents qui sont opposés ou qui veulent s’opposer à cet enseignement. Le guide contient 73 questions et autant de réponses sur des questions comme : les effets immédiats de l’objection, les droits des parents, qui peut utiliser l’objection de conscience, les conséquences pratiques et les solutions pour les familles. Le texte devrait atteindre environ quatre millions de parents : on pourra en effet le télécharger gratuitement à partir d’Internet ou le demander à l’adresse info@profesionalesetica.org

    Jaime Urcelay, Président des professionnels de l’éthique, a en outre annoncé quelques actions immédiates dans la campagne d’opposition à l’“Education à la citoyenneté”: la présentation du Rapport sur l’éducation à la citoyenneté en Espagne ; la bataille pour la liberté, prévue le 23 janvier prochain au siège du Parlement Européen de Bruxelles ; la campagne internationale que les parents objecteurs mènent à terme dans différents pays et tribunaux internationaux, et la Première rencontre nationale des objecteurs qui aura lieu à Madrid le 16 février prochain.

  • Le chèque scolaire dans le rapport Attali

    Dans le fatras des 316 « décisions » que comporte le rapport Attali (puisque ce sont des « décisions » et non des propositions…) on relève celle qui vise à « permettre aux parents de choisir librement le lieu de scolarisation de leurs enfants ». La plupart des commentateurs s’en tiennent au premier paragraphe, qui concerne un « libre choix total de l’établissement par les parents et les élèves », c’est-à-dire la suppression de la carte scolaire. « Dans un premier temps », précise le rapport. Qu’est-ce à dire ?

    C’est que le rapport va beaucoup plus loin, car il s’agit ensuite d’attribuer à l’enfant des « droits à l’école » : « ce dispositif permettra d’établir une véritable liberté de choix, pour que chacun puisse bénéficier dans son voisinage d’écoles publiques ou privées conventionnées. En pratique, l’Etat affectera aux parents une somme d’argent par élève. Chaque parent pourra l’utiliser dans un établissement public ou privé de son choix ».

    On retrouve ici une vieille revendication de la droite nationale, inscrite dans le programme du Front national.
    Alléluia, est-on tenté de s’écrier. Voici le « chèque scolaire » : pour le coup une véritable révolution.

    Mais attention. Il s’agit de permettre aux parents de choisir une école publique ou une école privée conventionnée. Et le rapport précise : « Le conventionnement des écoles privées devra être très strict sur la nature des enseignements et le respect des valeurs de la République. »

    Et là on comprend que brusquement il n’y a plus de choix. L’école privée devra avoir le même enseignement que l’école publique, les mêmes méthodes, et respecter scrupuleusement les valeurs de la République, qui sont notamment la laïcité (eh oui), la non-discrimination universelle, la promotion de l’homosexualité et de l’avortement, etc.

    Et là, le chèque scolaire, le « droit à l’école », comme dit le rapport, devient une inexorable contrainte. On vous donne de l’argent pour scolariser votre enfant, vous êtes obligé de le dépenser dans une école publique ou une école privée identique à l’école publique.
    Si cette mesure est appliquée, elle ne pourra que s’accompagner d’une interdiction de l’école à la maison, de la fin des écoles hors contrat, et de la fin de toute école catholique pour ce qu’elle aurait de catholique.
    Les parents ne pourront même plus « payer deux fois », comme ils le font aujourd’hui, en finançant l’école publique par leurs impôts et l’école de leurs enfants par leurs deniers : ils auront une somme qu’ils devront apporter à une école « conventionnée », et leur enfant sera évidemment obligé de fréquenter cette école.

    La liberté qu’apporte la suppression de la carte scolaire est assortie d’une contrainte sans précédent depuis un siècle, et d’une persécution des enfants et des parents non conformes. On en revient à Jules Ferry, Emile Combes et René Viviani.