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Culture de mort - Page 82

  • Elle l’a dit

    Marion Maréchal Le Pen, à l’Assemblée nationale, dans le débat sur l’extension du délit d’entrave à IVG :

    Vous avez devant vous un 'accident' qui se vit bien et qui préfère aujourd'hui être devant vous, à vous dire vos vérités, plutôt que d'avoir été avortée. (…) La réalité c'est que vous êtes des féministes ringardes. Les dinosaures politiques d'un temps 'soixante-huitard' révolu (...) Vous êtes la honte du combat des femmes (...), complètement à côté de la plaque.

    On peut ajouter que c’est Jean-Marie qui avait fermement insisté pour qu’elle ne soit pas avortée et qui avait remporté la partie.

  • Les fanatiques de la culture de mort

    Suite au décret de Donald Trump interdisant le financement des ONG internationales pourvoyeuses d’avortements, Lilianne Ploumen, ministre néerlandaise de la Coopération, annonce qu’elle prend l’initiative d'un fonds international (à hauteur de 600 millions de dollars) pour offrir aux femmes des pays en voie de développement un accès à la contraception et à l’avortement.

    Lilianne Ploumen dit qu’elle est d’ores et déjà en pourparlers avec « 15 à 20 pays », sans dire lesquels. Elle précise en revanche que le fond soutiendra les programmes de contraception et d’avortement du Fonds des Nations Unies pour la population, de la Fédération internationale du Planning familial et de Marie Stopes International.

    Elle cite ce dernier lobby selon lequel la mesure décidée par Donald Trump provoquera 6,5 millions de grossesses non désirées, 2,1 millions d’avortements à risque, et la mort de 21.700 mères. Sic. (On appréciera la précision...)

  • Etats-Unis : une (double) première à la Marche pour la Vie

    Demain vendredi, entre le décret interdisant le financement des ONG internationales pratiquant l’avortement et l’annonce du nouveau juge pro-vie à la Cour suprême, aura lieu la 44e Marche pour la Vie à Washington.

    Pour la première fois, la Maison Blanche aura un représentant officiel, qui prendra la parole : Kellyanne Conway, qui est l’un des trois « counselors to the President » (membres dirigeants du bureau exécutif du président). Kellyanne Conway était présidente du comité politique de Ted Cruz et fut engagée comme gestionnaire de la campagne de Donald Trump dès que Ted Cruz abandonna la partie. Elle aime dire que nous sommes à l’ère de l’échographie et que nous savons ce qu’est la vie quand nous en voyons une.

    Addendum

    On apprend que le vice-président Mike Pence participera également à la Marche pour la Vie et prendra la parole. Là c'est une première véritablement historique.

    (Le porte-parole de la Maison Blanche a laissé entendre que Donald Trump enverrait un message par téléphone. Mais Ronald Reagan et George W. Bush l'avaient déjà fait.)

  • Interdire le financement public de l’avortement

    Les députés américains ont adopté hier par 238 voix contre 183 une proposition de loi de Chris Smith intitulée « Pas de financement de l’avortement par le contribuable ».

    Ce texte interdit tout financement public de l’avortement. En fait, il rend permanent l’amendement Hyde qui devait être voté tous les ans. Et il supprime aussi tout financement public des programmes de l’Obamacare comportant une aide à l’avortement (en attendant la suppression prévue de l’Obamacare).

    La Maison Blanche a réagi en disant que « le gouvernement soutient » cette proposition de loi que « si elle est présentée au président telle qu’elle est formulée il la signera ». Mais il faut encore qu’elle passe au Sénat.

  • Cour suprême

    Donald Trump a déclaré qu’il annoncera la semaine prochaine son choix pour remplacer le regretté Antonin Scalia à la Cour suprême :

    « Je prendrai ma décision cette semaine, nous l'annoncerons la semaine prochaine, nous avons des candidats exceptionnels et nous choisirons un juge de la Cour suprême vraiment extraordinaire. »

    Ce qui m’inquiète est que la vieille et malade Ruth Bader Ginsburg n’ait pas eu de crise cardiaque après l’élection de Trump, elle qui « se refusait à imaginer ce que ce pays deviendrait si Donald Trump était président ». Finalement elle veut voir ce qu’il deviendra avant de mourir… Mais il faudrait que Trump nomme deux juges pour que la Cour suprême devienne le suprême instrument pro-vie, pro-famille, etc.

  • Trump pro-vie

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    Donald Trump a signé aujourd’hui, au lendemain du 44e anniversaire de l’arrêt Roe contre Wade qui avait légalisé l’avortement, un décret interdisant le financement par des fonds fédéraux d'ONG internationales qui soutiennent l'avortement. Au premier rang : la fédération internationale du Planning familial.

    De sorte que l’avortement ne sera plus une exportation américaine, comme soulignent les militants pro-vie, qui saluent cette première décision.

    Cette interdiction, dite « Politique de Mexico » (parce qu'elle avait été annoncée lors de la conférence de l'ONU sur la population tenue dans cette ville), avait été décrétée par Ronald Reagan en 1984. Elle avait été supprimée par Bill Cinton en 1993, rétablie par George W. Bush en 2001, puis de nouveau supprimée par Barak Obama en 2009.

    Donald Trump a signé ce jour deux autres décrets : l’un qui retire les Etats-Unis du Partenariat Trans-Pacifique (ce qui signe l’arrêt de mort de cet accord de libre échange négocié pendant des années par Obama), l’autre qui gèle les embauches dans tous les organismes fédéraux à l’exception des armées.

    D’autre part, rencontrant des chefs d’entreprises, Donald Trump a déclaré qu’il allait supprimer 75% des réglementations, peut-être davantage, tout en prenant soin de la protection sociale et environnementale.

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  • Trois parents

    En Ukraine, un enfant est né le 5 janvier dernier des suites d’une FIV à trois parents. Il s’agit de la deuxième naissance annoncée suite à de telles manipulations génétiques, après un petit garçon né au Mexique au mois d’avril 2016.

    La clinique Nadiya à Kiev a utilisé la technique, non pas même pour éviter une maladie mitochondriale, mais simplement pour contourner l’infertilité du couple. Une deuxième naissance est attendue début mars.

  • Une bonne idée

    Dans l’Etat de l’Iowa, les législateurs vont voter un texte qui permettra à une femme ayant avorté de poursuivre le médecin qui a effectué l’IVG, si elle éprouve, plus tard, à n'importe quel moment de sa vie, une détresse émotionnelle.

    « Ce que nous demandons », a expliqué le sénateur républicain Mark Chelgren à l’origine de la proposition de loi, « c'est que les personnes, les médecins et les cliniques qui s’enrichissent aux dépends des femmes qui avortent soient tenus responsables ». Cette loi veut protéger les femmes à un moment où elles sont « sous le plus grand stress qu'on puisse imaginer ».

    Panique dans les rangs de la culture de mort : il est bien évident qu’une telle loi sera puissamment dissuasive chez les médecins, et qu’elle aura vocation à s’exporter dans d’autres Etats…

    (L’Iowa vient de mettre fin au financement public du Planning familial.)

  • L’avortement au Etats-Unis

    L’Institut Guttmacher souligne que le taux d’avortement aux Etats-Unis est pour la première fois descendu en 2014 au-dessous de ce qu’il était en 1973, la première année de la légalisation. Ce taux est de 14,6 pour mille, contre 16,9 pour mille en 2011.

    En 2013, le nombre d’avortements était tombé en dessous du million, pour la première fois depuis 1975. En 2014, le nombre a encore baissé, passant de 958.700 à 926.000.

    La baisse est de 14% depuis 2011.

    L’institut Guttmacher tente de montrer que cette baisse n’a pas de rapports avec les nouvelles mesures législatives prises dans divers Etats. Mais la démonstration est doublement fausse. D’abord on ne peut pas déterminer immédiatement l’efficacité de ces mesures. Et surtout l’institut Guttmacher fait l’impasse sur les fermetures d’avortoirs qui ont eu lieu ces dernières années. Il est bien évident que lorsqu’il n’y a plus qu’un seul avortoir dans un Etat il y a beaucoup moins d’avortements. Or la fermeture des avortoirs est la conséquence des nouvelles mesures législatives.

    L’institut Guttmacher hulule que les dernières données sont publiées alors même que s’installent un nouveau gouvernement et un nouveau Congrès qui sont particulièrement hostiles… « à la santé et aux droits reproductifs »… « On s'attend à ce que le gouvernement fédéral mène des changements politiques de grande envergure qui auront un impact négatif sur la santé et les droits en matière de reproduction. Dans la vie quotidienne de nombreuses femmes, ces changements s’ajouteront à l'assaut de l'État contre l'accès à l'avortement et aux services de planification familiale qui est en cours depuis 2011. » Et cela pourrait conduire à un « retour en arrière majeur pour les droits et la santé des femmes américaines »…

  • Satanique

    Mardi dernier 10 janvier a eu lieu la bénédiction du nouvel avortoir du Planning familial américain à Washington par une « vingtaine de dirigeants religieux ».

    Non, ce n’est pas un canular. C’est raconté par le site DCist, qui donne un grand reportage et des photos, et par le Huffington Post, qui donne même une vidéo. J’ai vérifié tous les noms et tous les titres, et tout est, hélas, exact. Du reste la page Facebook du Planning familial de Washington renvoie à l’article du Huffington Post.

    « Dans presque tous les messages que j’adresse à notre personnel, je parle de notre travail sacré », dit Laura Meyers, présidente et directrice du Planning familial de Washington. « Cette bénédiction confirme le caractère sacré de notre travail. »

    D’où le sous-titre de l’article du Huffington Post (en rubrique « religion ») : « Parce que ceci est aussi un espace sacré ».

    A l’entrée il y avait la troupe de percussion féminine Batala. L’une d’elles a déclaré qu’elles avaient décidé de participer à cet événement « parce que beaucoup d’entre nous ont bénéficié du Planning familial ».

    Les « dirigeants religieux » se sont réunis au premier étage pour un « cercle de prière » mené par le rabbin Michael Nemath, directeur du « Centre d’action religieuse du judaïsme de réforme ». Puis chacun y est allé de son allocution et de son rite. On croit comprendre que parmi la vingtaine de « dirigeants religieux » il y avait des « pourvoyeurs d’avortement » (évidemment, si c’est sacré…), une « patiente du Planning familial »… Quant à Kendall Wilson-Flippin, qui a exécuté une « danse liturgique », c’est un prof de danse fitness…

    La cérémonie avait été organisée par la « Coalition religieuse pour le choix reproductif », nommément par les révérends Christine et Dennis Wiley de l’Eglise unie baptiste du Christ. Pour eux comme pour beaucoup d’intervenants, « c’est leur foi religieuse qui est précisément la raison pour laquelle ils sont solidaires du Planning familial ».

    Le rabbin Namath a souligné que selon la tradition juive, prendre des décisions saines à propos de son corps est une façon d’honorer Dieu. Et il a prié : « Dieu, que ton esprit repose sur ces soignants qui servent d’instruments de tes mains. » Sic.

    Daayiee Abdullah, le premier imam ouvertement homosexuel d’Amérique, se trouvait en Thaïlande mais a participé à la cérémonie via Skype.

    Deux prêtres hindous ont chanté un mantra qui donne « de bonnes vibrations » au bâtiment, puis ils ont aspergé d’« eau bénite » le rez-de-chaussée parce que « quand nous chantons des mantras les vibrations traversent l’eau », ce qui laisse l’énergie négative derrière…

    Pour clore la cérémonie, chacun a écrit sur une pierre ce dont il voulait se débarrasser, et a jeté la pierre dans une jarre d’eau, la remplaçant par une pierre où était inscrit un mot de bénédiction…

    Serina Floyd, directrice médicale du Planning familial, a déclaré : « Les patientes expriment leur honte, leur culpabilité ou leur crainte quant à la façon dont Dieu les percevra. Mais avorter ne vous rend pas antipathique aux yeux de Dieu. Maintenant, je peux dire aux patientes que c'est un espace béni. »

    Une consolation : les articles n'évoquent pas la présence d'un prêtre catholique...