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Comment on tue le patient pour prendre son cœur

On avait inventé une définition de la mort (la mot « cérébrale ») qui permette de prendre sur le mort (?) ses organes, dont le cœur toujours battant. Mais ça ne suffit pas. Les donneurs d’organes sont de plus en plus vieux, les salauds, avec des cœurs dont je ne vous dis pas l’état… Bref on ne peut rien en faire. Aujourd’hui il faut attendre un an pour avoir un cœur d’occasion correct, et un quart des demandeurs meurt avant… Il fallait faire quelque chose. On a trouvé : c’est simple, il suffit de prendre le cœur… avant la « mort cérébrale ». Et de réinventer la mort par arrêt cardiaque. Mais par arrêt cardiaque provoqué, et en utilisant une technique qui permet d’éviter l’ischémie, le stress qui rendait le cœur inutilisable jusqu’ici… C’est hallucinant, mais ce n’est hélas pas une blague. Voici comment ça se passe, au CHU de Liège. C’est une première prometteuse. Comme on dit dans les films, certaines scènes peuvent choquer un public jeune ou sensible :

Le professeur Defraigne explique qu’« en état de mort cérébrale, à cœur battant, il n’y a pas de souci d’ischémie ‘chaude’ préalable : on clampe l’aorte, on perfuse le cœur avec un liquide de conservation froid, ce qui provoque l’arrêt du cœur et le protège, on prélève le cœur que l’on place dans de la glace pour le protéger, puis on le réimplante ». Chez une personne en arrêt cardiaque, le protocole est différent : « le patient est installé au bloc opératoire, où sa ventilation mécanique est stoppée. Suivent une analgésie, puis la sédation de fin de vie ». Le cœur finit par s’arrêter de battre. On attend 5 minutes « pour vérifier l’absence ‘d’autoresuscitation’ cardiaque ». Le cœur est ensuite réanimé « à même la poitrine du donneur », à l’aide d’une assistance circulatoire durant une trentaine de minutes. A l’issue de ce temps d’observation, le prélèvement est réalisé puis l’implantation chez le receveur.

Commentaires

  • "(la mot « cérébrale ») qui permette de prendre sur le mort (?) "
    Vous êtes bien avisé de mettre un point d'interrogation. La "mort" cérébrale a été instituée pour augmenter le nombre d'organes à prélever. Roberto de Mattei avait longuement étudié la question avec des médecins spécialistes et organisé des conférences mettant en doute "la mort cérébrale". Historique par Sandro Magister en 2008.
    http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/20647675af.html?fr=y

  • Moi aussi j'en ai longuement parlé en 2008. Mais je ne m'appelle ni de Mattei ni Magister, donc ça ne compte pas...

  • Voyons, voyons, M; Daoudal, il n'y a pas de quoi prendre la mouche... Je ne fréquente pas depuis assez longtemps votre blog pour savoir tout ce que vous avez écrit.
    Comme vous le faites souvent, mettez dons en lien vos interventions antérieures sur le sujet. Il est impossible au péquin moyen de lire toutes vos archives....

  • C'est tombé sur vous mais ça aurait pu être sur d'autres qui l'auraient davantage mérité. Essayez de comprendre que ce peut être irritant de voir des lecteurs multiplier les liens vers des articles qui sont censés m'expliquer ce que je savais déjà avant eux, parce que je suis vieux.
    J'aurais pu mettre quelques liens sans doute, mais ça prend du temps, et en tout cas pas sur mon texte de 2008 qui n'était pas sur mon blog. C'était aussi un clin d'oeil à ceux qui avaient lu ce texte et, je le sais, ne l'ont pas oublié.

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