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Benoît XVI - Page 58

  • Barack Obama et le pape

    Lors de sa rencontre avec le pape au Vatican, Barack Obama a exprimé "très explicitement son engagement à faire tout son possible pour réduire le nombre des avortements" aux Etats-Unis, a affirmé le Père Lombardi.

    Selon un communiqué du Vatican, les deux hommes ont notamment discuté de la "défense de la vie", du "droit à l'objection de conscience", ainsi que de "l'immigration" et de la "paix au Proche-Orient".

    Benoît XVI lui a remis un exemplaire dédicacé de sa dernière encyclique, et l'instruction Dignitas personæ.

    « Ça me fera de la lecture dans l'avion », a dit Obama...

  • « Autorité politique mondiale »

    Je commenterai l'encyclique Caritas in veritate dans le prochain numéro de Daoudal Hebdo, si Dieu veut.

    Pour l'heure, en ce qui concerne le passage sur l'autorité politique mondiale, qui est stupidement privilégié par les médias et qui suscite par conséquent de nombreux commentaires - voire l'indignation de certains patriotes, on se reportera avec profit à ce qu'en dit Michel Janva dans Le Salon Beige (y compris ses réactions à certains commentaires).

    On ajoutera le n.41:

    L’économie intégrée de notre époque n’élimine pas le rôle des États, elle engage plutôt les gouvernements à une plus forte collaboration réciproque. La sagesse et la prudence nous suggèrent de ne pas proclamer trop hâtivement la fin de l’État. Lié à la solution de la crise actuelle, son rôle semble destiné à croître, tandis qu’il récupère nombre de ses compétences. Il y a aussi des nations pour lesquelles la construction ou la reconstruction de l’État continue d’être un élément clé de leur développement. L’aide internationale à l’intérieur d’un projet de solidarité ciblé en vue de la solution des problèmes économiques actuels, devrait en premier lieu soutenir la consolidation de systèmes constitutionnels, juridiques, administratifs dans les pays qui ne jouissent pas encore pleinement de ces biens. À côté des aides économiques, il doit y avoir celles qui ont pour but de renforcer les garanties propres de l’État de droit, un système d’ordre public et de détention efficaces dans le respect des droits humains, des institutions vraiment démocratiques. Il n’est pas nécessaire que l’État ait partout les mêmes caractéristiques: le soutien aux systèmes constitutionnels faibles en vue de leur renforcement peut très bien s’accompagner du développement d’autres sujets politiques, de nature culturelle, sociale, territoriale ou religieuse, à côté de l’État. L’articulation de l’autorité politique au niveau local, national et international est, entre autres, une des voies maîtresses pour parvenir à orienter la mondialisation économique. C’est aussi le moyen pour éviter qu’elle ne mine dans les faits les fondements de la démocratie.

  • Le fondement de l’encyclique

    Dans sa catéchèse, hier, Benoît XVI a évoqué son encyclique Caritas in veritate, en commençant par souligner sa « vision fondamentale » : Ma nouvelle encyclique Caritas in veritate, qui a été présentée officiellement hier, s'inspire, dans sa vision fondamentale, d'un passage de la lettre de saint Paul aux Ephésiens, où l'apôtre parle de l'agir selon la vérité dans l'amour : « Au contraire - nous venons de l'entendre - , en vivant dans la vérité de l'amour, nous grandirons dans le Christ pour nous élever en tout jusqu'à lui, car il est la Tête » (4, 15). L'amour dans la vérité est donc la principale force dynamique pour le développement véritable de chaque personne et de l'humanité tout entière. C'est pourquoi, toute la doctrine sociale de l'Eglise tourne autour du principe « caritas in veritate ». Ce n'est qu'avec l'amour, illuminé par la raison et par la foi, qu'il est possible d'atteindre des objectifs de développement dotés de valeur humaine et humanisante. L'amour dans la vérité « est un principe sur lequel se fonde la doctrine sociale de l'Eglise, un principe qui prend une forme opératoire par des critères d'orientation de l'action morale » (n.6). L'encyclique rappelle dès l'introduction deux critères fondamentaux : la justice et le bien commun. La justice est une partie intégrante de cet amour « par des actes et en vérité » (1 Jn 3, 18), auquel l'apôtre Jean exhorte (cf. n. 6). Et « aimer quelqu'un c'est vouloir son bien et mettre tout en œuvre pour cela. A côté du bien individuel, il y a un bien lié à la vie en société... On aime d'autant plus efficacement le prochain que l'on travaille davantage en faveur » du bien commun. Il existe donc deux critères d'action, la justice et le bien commun ; grâce à ce dernier la charité acquiert une dimension sociale. Tout chrétien - dit l'encyclique - est appelé à vivre cette charité, et elle ajoute : « C'est là la voie institutionnelle... de la charité » (cf. n. 7). (...)

    L'encyclique ne cherche certes pas à offrir des solutions techniques aux vastes problématiques sociales du monde actuel - cela n'est pas du ressort du Magistère de l'Eglise (cf. n. 9). Elle rappelle cependant les grands principes qui se révèlent indispensables pour construire le développement humain des prochaines années. Parmi ceux-ci, en premier lieu, se trouve l'attention à la vie de l'homme, considérée comme le centre de tout véritable progrès ; le respect du droit à la liberté religieuse, toujours étroitement lié au développement de l'homme ; le rejet d'une vision prométhéenne de l'être humain, qui le considère comme l'artisan absolu de son propre destin. Une confiance illimitée dans les potentialités de la technologie se révélerait à la fin illusoire. (...)

  • Ecclesiae unitatem

    Ainsi commence, de façon significative, le motu proprio qui avait été annoncé, pour lier la commission Ecclesia Dei à la congrégation pour la doctrine de la foi, afin d'engager les discussions doctrinales avec la Fraternité Saint Pie X.

    En voici l'essentiel :

    "Les questions devant désormais être traitées avec la Fraternité étant essentiellement doctrinales, j'ai décidé, 20 ans après le Motu Proprio Ecclesia Dei et comme je m'étais réservé de le faire, de refondre la Commission Ecclesia Dei en la reliant étroitement à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle se composera désormais d'un Président en la personne du Préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi, assisté d'un Secrétaire et d'Officials. Secondé par le Secrétaire, le Président soumettra les cas et sujets éminemment doctrinaux à l'étude et au jugement des instances ordinaires de la Congrégation, avant d'en soumettre les résultats aux dispositions du Souverain Pontife".

    Par cette mesure, conclut le Saint-Père, "j'entends en particulier montrer ma paternelle sollicitude envers la Fraternité St.Pie X, dans la perspective de son retour à la pleine communion avec l'Eglise. J'invite vivement à tous les fidèles à prier le Seigneur, par l'intercession de Marie, Ut Unum Sint".

    Omnes alacriter invitamus ad Dominum incessanter orandum, per Beatae Mariae Virginis intercessionem, «ut unum sint».

    Le président est donc le cardinal Levada. Le pape a nommé secrétaire Mgr Guido Pozzo, membre de la congrégation pour la doctrine de la foi, secrétaire adjoint de la Commission théologique internationale et professeur à l'université du Latran.

  • Caritas in veritate

    La troisième encyclique de Benoît XVI est publiée aujourd'hui.

  • 07-07-09

    Il y a deux ans le pape Benoît XVI publiait son motu proprio Summorum Pontificum, dans lequel il disait que tout prêtre peut célébrer la messe selon le missel de saint Pie V qui doit « être honoré en raison de son usage vénérable et antique », et que tout curé doit accueillir les demandes de cette messe quand il existe un groupe stable qui le souhaite.

    Deux ans après, le nombre de lieux de culte paroissiaux où se célèbre la messe traditionnelle en France est passé de 132 à 204.

    Ce qui est dérisoire, quand on sait que le cardinal Castrillon Hoyos n'a cessé de répéter que la volonté du pape était qu'il y ait une messe de saint Pie V dans toutes les paroisses.

    Mais les évêques français, qui ont inventé la parabole de la multiplication des pierres, ont tout fait pour empêcher une véritable mise en œuvre du motu proprio, comme ils l'avaient déjà fait pour celui de Jean-Paul II.

    Le cardinal Castrillon Hoyos quitte la commission Ecclesia Dei, qui doit être intégrée à la Congrégation pour la Doctrine de la foi.

    Dans une interview il déclare :

    Dans la commission Ecclesia Dei, je m'étais proposé trois choses et j'ai pu les accomplir: - que tous les prêtres du monde puissent célébrer librement la Messe, que se libéralise le rite ancien sans oppositions au nouveau et sans que cela soit obligatoire. - faire connaître la richesse de ce rite - enlever l'excommunication des évêques lefebvristes et les rapprocher à nouveau de l'Eglise.

  • Le pape commente Michel-Ange

    « Le visage de Saül, tombé à terre est éclairé d'en haut, par la lumière du Ressuscité et, même dans son caractère dramatique, la représentation inspire la paix et un sentiment de sécurité : elle exprime la maturité de l'homme intérieurement éclairé par le Christ Seigneur, pendant qu'autour de lui tourne un déferlement d'évènements dans lesquels toutes les figures se retrouvent comme dans un tourbillon. »

    Lors de l'inauguration de la chapelle Pauline restaurée, Benoît XVI a commenté les deux grandes fresques de Michel-Ange : la conversion de saint Paul et le martyre de saint Pierre.

  • Clin d’œil de Benoît XVI à l’usus antiquior

    Benoît XVI a consacré toute son allocution de l'Angélus, hier, à la fête du Très Précieux Sang du Christ, qui était célébrée le premier dimanche de juillet avant que saint Pie X la fixe au 1er juillet, et qui a été supprimée dans le nouveau calendrier.

  • Astuce pontificale

    Depuis cinq ans, la chapelle Pauline du Vatican était en cours de restauration. Benoît XVI va la rendre à sa fonction liturgique ce soir en y célébrant les vêpres.

    L'autel que Paul VI avait fait installer a été retiré. Benoît XVI a fait remettre en place l'ancien autel.

    « Pour cette question de l'autel et de l'orientation de la célébration, on est arrivé à un compromis, explique Mgr Paolo di Nicolo, de la Maison pontificale. La solution retenue est celle que Benoît XVI a lui-même choisie dernièrement: cette chapelle a été conçue pour l'adoration de l'Eucharistie. Si nous avions repoussé l'autel complètement contre le mur, l'accès au tabernacle aurait été très difficile, car l'autel qui aurait alors séparé le prêtre du tabernacle est très large. Lorsque le Saint-Père a constaté cela, il a dit qu'il fallait considérer comme prioritaire l'accès au tabernacle. Et il a ajouté: "nous pouvons célébrer la messe tourné vers la croix, et versus populum"." De plus, il faudra pouvoir faire le tour de l'autel pour permettre son encensement". » (Zenit)

    En fait, cette (bonne) disposition de l'autel permettant son encensement de tous les côtés permet de dire qu'on peut y célébre la messe face au peuple. Mais le changement a été fait pour pouvoir la dire face à Dieu...

  • Les deux colonnes fondamentales du service sacerdotal

    Lors de l'audience générale d'hier, Benoît XVI a indiqué le programme de ses prochaines catéchèses : « De même que durant l'Année Pauline, notre référence constante a été Saint Paul, ainsi, les mois à venir, nous regarderons en premier lieu Saint Jean-Marie Vianney, le saint Curé d'Ars, en nous rappelant le 150ème anniversaire de sa mort. »

    Et il a commencé en commentant cette phrase du curé d'Ars : « Oh comme le prêtre est grand ! ... S'il le comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit : il prononce deux mots et Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et s'enferme dans une petite hostie. »

    Extraits :

    Le titre même de l'Année Sacerdotale - Fidélité du Christ, fidélité du prêtre - met en évidence que le don de la grâce divine précède toute réponse humaine possible et toute réalisation pastorale, et ainsi, dans la vie du prêtre, l'annonce missionnaire et le culte ne sont jamais séparables, de même que ne sont jamais séparés l'identité ontologico-sacramentelle et la mission évangélisatrice. Du reste, la finalité de la mission de chaque prêtre, est, pourrions-nous dire, « cultuelle » : afin que tous les hommes puissent s'offrir à Dieu comme hostie vivante, sainte et à lui agréable (cf Rm 12.1), qui dans la création même, dans les hommes, devienne culte, éloge du Créateur, recevant de lui cette charité qu'ils sont appelés à se dispenser abondamment les uns aux autres.

    On le percevait clairement dans les débuts du christianisme. Saint Jean Chrysostome disait, par exemple, que le sacrement de l'autel et le « sacrement du frère » ou, comme il dit « sacrement du pauvre » constituent deux aspects du même mystère. L'amour pour le prochain, l'attention à la justice et aux pauvres ne sont pas tant des thèmes d'une morale sociale, que l'expression d'une conception sacramentelle de la moralité chrétienne, parce que, à travers le ministère des prêtres, s'accomplit le sacrifice spirituel de tous les fidèles, en union avec celui du Christ, unique Médiateur: sacrifice que les prêtres offrent sans effusion de sang, de manière sacramentelle dans l'attente du retour du Seigneur. C'est là la principale dimension, essentiellement missionnaire et dynamique, de l'identité et du ministère sacerdotal : à travers l'annonce de l'Évangile, ils engendrent la foi chez ceux qui ne croient pas encore, afin qu'ils puissent unir au sacrifice du Christ leur propre sacrifice, qui se traduit dans l'amour pour Dieu et pour le prochain. (...)

    Après le Concile Vatican II, il s'est produit ici et là l'impression que dans la mission des prêtres dans notre temps, il y avait quelque chose de plus urgent ; certains pensaient qu'on devait en premier lieu construire une société différente. La page évangélique, que nous avons écoutée au début, rappelle au contraire les deux éléments essentiels du ministère sacerdotal. Jésus envoie, dans ce temps et aujourd'hui, les Apôtres pour annoncer l'Évangile et leur donne le pouvoir de chasser les esprits mauvais. « Annonce » et « pouvoir », c'est-à-dire « parole » et « sacrement » sont par conséquent les deux colonnes fondamentales du service sacerdotal, au-delà de ses multiples configurations possibles.