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Benoît XVI - Page 55

  • La sagesse

    Début de la méditation de Benoît XVI, hier, avant l'Angélus.

    Aujourd'hui, pour la réflexion dominicale habituelle, je pars du passage de la lettre de Jacques qui nous est proposé par la liturgie du jour (Jacques 3,16-4,3), et je m'arrête, en particulier, sur une expression qui frappe par sa beauté et par son actualité. Il s'agit de la description de la sagesse véritable, que l'apôtre oppose à la fausse sagesse. Tandis que cette dernière est « terrestre, matérielle et diabolique », et qu'elle se reconnaît au fait qu'elle provoque des jalousies, des contestations, des désordres et toute sorte d'action mauvaises (cf. 3, 16), au contraire, « la sagesse d'en haut est tout d'abord pure, puis pacifique, indulgente, bienveillante, pleine de pitié et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie » (3, 17). Une liste de sept qualités, selon l'usage biblique, d'où ressortent la perfection de la sagesse authentique et les effets positifs qu'elle produit. Pour sa qualité première et principale, en quelque sorte placée comme une prémisse des autres, saint Jacques cite la « pureté », c'est-à-dire la sainteté, pour ainsi dire le reflet de Dieu dans l'âme humaine. Et comme Dieu dont elle vient, la sagesse n'a pas besoin de s'imposer par la force, parce qu'elle possède la vigueur invincible de la vérité et de l'amour, qui s'affirme d'elle-même. C'est pour cela qu'elle est pacifique, douce et concilante ; elle n'use pas de partialité, et ne recourt pas à des mensonges ; elle est indulgente et généreuse, elle se reconnaît à ses fruits de bien qu'elle suscite en abondance.

  • L’ordination épiscopale

    Extrait de l'homélie de Benoît XVI, le 12 septembre dernier, lors de l'ordination de cinq évêques.

    Selon la Tradition apostolique, ce Sacrement est conféré à travers l'imposition des mains et la prière. L'imposition des mains se déroule en silence. La parole humaine se tait. L'âme s'ouvre en silence à Dieu, dont la main se tend vers l'homme, l'attire à lui et, dans le même temps, le couvre pour le protéger, afin que par la suite, il soit entièrement la propriété de Dieu, il lui appartienne entièrement et introduise les hommes dans les mains de Dieu. Mais, comme deuxième élément fondamental de l'acte de consécration, vient ensuite la prière. L'ordination épiscopale est un événement de prière. Aucun homme ne peut faire d'un autre un prêtre ou un évêque. C'est le Seigneur lui-même qui, à travers la parole de la prière et le geste de l'imposition des mains, prend cet homme entièrement à son service, l'attire dans son propre Sacerdoce. C'est lui qui consacre les évêques. C'est lui qui consacre les élus. C'est lui, l'unique Prêtre suprême, qui a offert l'unique sacrifice pour nous tous, qui lui accorde la participation à son Sacerdoce, afin que sa Parole et que son œuvre soient présentes en tout temps.

  • Benoît XVI et saint Syméon le Nouveau Théologien

    Deux extraits de la catéchèse de Benoît XVI, hier, sur saint Syméon le Nouveau Théologien.

    Syméon concentre sa réflexion sur la présence de l'Esprit Saint chez les baptisés et sur la conscience qu'ils doivent avoir de cette réalité spirituelle. La vie chrétienne - souligne-t-il - est une communion intime et personnelle avec Dieu, la grâce divine illumine le cœur du croyant et le conduit à la vision mystique du Seigneur. Dans ce sillage, Syméon le Nouveau Théologien insiste sur le fait que la véritable connaissance de Dieu ne vient pas des livres, mais de l'expérience spirituelle, de la vie spirituelle. La connaissance de Dieu naît d'un chemin de purification intérieure, qui commence avec la conversion du cœur, grâce à la force de la foi et de l'amour ; elle passe à travers un profond repentir et une douleur sincère pour ses péchés, pour arriver à l'union avec le Christ, source de joie et de paix, imprégnés de la lumière de sa présence en nous. Pour Syméon, cette expérience de la grâce divine ne constitue pas un don exceptionnel pour quelques mystiques, mais est le fruit du Baptême dans l'existence de tout fidèle sérieusement engagé.

    Le jeune Syméon avait trouvé un directeur spirituel, qui l'aida beaucoup et dont il conserva une très grande estime, au point de lui réserver, après sa mort, une vénération également publique. Je voudrais dire que l'invitation à avoir recours aux conseils d'un bon père spirituel, capable d'accompagner chacun dans la connaissance profonde de soi, et de le conduire à l'union avec le Seigneur, afin que son existence se conforme toujours plus à l'Evangile, demeure valable pour tous - prêtres, personnes consacrées et laïcs, et en particulier les jeunes. Pour aller vers le Seigneur, nous avons toujours besoin d'un guide, d'un dialogue. Nous ne pouvons pas le faire seulement avec nos réflexions. Et trouver ce guide est également le sens du caractère ecclésial de notre foi.

  • Ennio Morricone, « Mission » et la liturgie

    Ennio Morricone a deux casquettes : la musique de film, où il utilise de façon géniale et le plus souvent imperceptible des thèmes de musique classique, et sa musique « personnelle », qui est très différente. La première est très connue, la seconde ne l'est pas. Zenit l'a rencontré, et voici ce qu'il dit de sa musique pour le film Mission (où, pour le coup, le thème de hautbois vient évidemment de Mahler) :

    A propos de « Mission », il déclare que le meilleur de cette partition du film était son « effet technique et spirituel ». Il veut dire par là la façon dont cette musique réussit à combiner trois thèmes musicaux du film. La présence de violons et du hautbois du père Gabriel représente « l'expérience de l'évolution de la musique instrumentale à la Renaissance ». Le film passe ensuite à d'autres formes de musique apparues avec la réforme de l'Eglise entreprise par le Concile de Trente, et se termine sur la musique des natifs Indiens. Il en est résulté un thème « contemporain » dans lequel les trois instruments- les instruments surgis de la Renaissance, ceux de la musique réformée post-conciliaire et les mélodies ethniques - s'harmonisent tout à la fin du film. « Le premier et le second thème vont ensemble, le premier et le troisième peuvent aller ensemble, et le second et le troisième vont ensemble », explique Morricone. « Cela était mon miracle technique qui, je le crois, fut une grande bénédiction ».

    Et voici ce qu'il dit à propos de Benoît XVI et de la réforme liturgique :

    Il voit en lui « un pape d'un esprit d'une grande noblesse, un homme d'une grande culture et aussi d'une grande force ». Il est particulièrement élogieux sur les efforts que fait Benoît XVI pour réformer la liturgie - un sujet qui tient très à cœur à E. Morricone. « Aujourd'hui, l'Eglise a commis une grosse erreur, en revenant en arrière de 500 ans avec des guitares et des chants populaires », argumente-t-il. « Je n'aime pas du tout ça. Le chant grégorien est une tradition vitale et importante de l'Eglise, et gâcher cela avec des mélanges de paroles religieuses et profanes d'enfants, de chants occidentaux est extrêmement grave, extrêmement grave ». Il affirme que c'est un retour en arrière parce la même chose est arrivée avant le Concile de Trente, quand des chanteurs mélangeaient le profane avec la musique sacrée. « Il [le pape] fait bien d'y remédier », fait-il observer. « Il devrait le faire avec encore plus de fermeté. Quelques Eglises en ont tenu compte, mais d'autres non ».

    (Ennio Morricone est l'un des premiers à avoir répondu à l'invitation lancée par le pape à 500 artistes, pour une rencontre le 21 novembre prochain à la chapelle Sixtine « pour renouer les liens entre culture et religion », et à l'occasion des 10 ans de la très remarquable Lettre aux artistes de Jean-Paul II.)

  • La route qui conduit à la vie

    Extrait de l'allocution de Benoît XV, hier, avant l'Angélus.

    Pierre et les autres apôtres, contrairement à la majeure partie des gens, croient que Jésus est beaucoup plus qu'un grand maître ou un prophète. Ils ont foi : ils croient que Dieu est présent et œuvre en lui. Mais juste après cette profession de foi, quand pour la première fois Jésus annonce ouvertement qu'il devra souffrir et mourir, Pierre s'oppose à cette perspective de souffrance et de mort. Jésus doit alors le réprouver avec force, pour lui faire comprendre qu'il ne suffit pas de croire qu'il est Dieu, mais poussés par la charité, il faut le suivre sur cette même route, celle de la croix. Jésus n'est pas venu nous enseigner une philosophie, mais nous montrer une route, et surtout la route qui conduit à la vie. Cette voie est l'amour, qui est l'expression de la vraie foi. Si quelqu'un aime son prochain avec un cœur pur et généreux, cela signifie qu'il connaît vraiment Dieu.

  • Benoît XVI et saint Bonaventure

    J'avais cité la dépêche de l'AFP sur le discours du pape sur saint Bonaventure. C'était une bonne dépêche, comme le confirme le texte intégral du discours (mais il y a mieux encore que ce qu'en avait gardé l'AFP), judicieusement traduit par Benoît et moi.

    En voici juste une phrase, sur la foi, l'espérance et la charité:

    La foi est par conséquent perfectionnement de nos capacités cognitives et participation à la connaissance que Dieu a de lui-même et du monde ; l'espérance, nous la ressentons comme préparation à la rencontre avec le Seigneur, qui marquera le plein accomplissement de cette amitié qui dès maintenant nous lie à Lui. Et la charité nous introduit dans la vie divine, en nous faisant considérer tous les hommes comme des frères, selon la volonté du Père céleste commun.

  • Benoît XVI et le respect de la nature

    Le pape Benoît XVI a reçu hier les sponsors du pavillon du Saint-Siège de l'Exposition internationale 2008 de Saragosse.

    Par sa participation à la manifestation, a-t-il dit notamment, "le Saint-Siège a tenu à souligner l'absolue nécessité de protéger la nature et l'environnement, mais aussi de dégager leur dimension spirituelle et religieuse la plus profonde. Lorsque Dieu a remis à l'homme les clefs de la terre, il a voulu qu'il fasse usage de ce don en le gérant de manière responsable et respectueuse. C'est pourquoi il est opportun que rappeler à nouveau la relation étroite entre le respect de l'environnement et les exigences éthiques de la nature humaine. Quand on respecte dans la société l'écologie humaine c'est l'écologie de l'environnement qui en bénéficie".

  • Benoît XVI et saint Pierre Damien

    Très riche catéchèse de Benoît XVI sur saint Pierre Damien, hier. Petit extrait :

    Dans l'étude et la méditation quotidienne, Pierre Damien découvre les significations mystiques de la Parole de Dieu, trouvant dans celle-ci une nourriture pour sa vie spirituelle. C'est dans ce sens qu'il qualifie la cellule de l'ermitage comme « parloir où Dieu converse avec les hommes ». La vie érémitique est pour lui le sommet de la vie chrétienne, elle se trouve « au sommet des états de vie », car le moine, désormais libre des liens du monde et de son propre moi, reçoit « les arrhes de l'Esprit Saint et son âme s'unit heureuse à l'Epoux céleste » (Ep 18, 17 ; cf ; Ep 28, 43sq). Cela apparaît important également pour nous aujourd'hui, même si nous ne sommes pas des moines : savoir faire le silence en nous pour écouter la voix de Dieu, chercher, pour ainsi dire un « parloir » où Dieu parle avec nous : apprendre la Parole de Dieu dans la prière et dans la méditation est le chemin de la vie.

  • Contemplatives

    Benoît XVI, lors de sa rencontre, dimanche, au sanctuaire Notre-Dame du Chêne, avec les moniales du diocèse de Viterbe :

    « Vous, moniales de vie contemplative, vous avez la mission dans l'Eglise d'être des flambeaux qui, dans le silence des monastères, brillent de prière et d'amour pour Dieu. »

    Voir la dépêche de Zenit, où il est aussi question de Notre-Dame du Chêne, et de sainte Rose. Sur la « rencontre » de Benoît XVI et de sainte Rose, voir ici.