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Benoît XVI - Page 54

  • Ce qu’est un synode

    Extrait de l'allocution de Benoît XVI lors de l'Angélus d'hier.

    Le Synode constitue toujours une expérience ecclésiale intense, une expérience de responsabilité pastorale collégiale vis-à-vis d'un aspect spécifique de la vie de l'Eglise, ou, comme dans ce cas, d'une partie du peuple chrétien déterminée en fonction de l'aire géographique. Le pape et ses plus stricts collaborateurs se réunissent avec les Membres désignés de l'Assemblée, avec les Experts et les Auditeurs, pour approfondir le thème choisi. Il est important de souligner qu'il ne s'agit pas d'un congrès d'étude ni d'une assemblée programmatique. Si l'on écoute des interventions magistrales, si l'on se concerte en groupes, nous savons bien que nous ne sommes pas les protagonistes : c'est le Seigneur, son Esprit Saint qui guide l'Eglise. La chose la plus importante pour tous est d'écouter : s'écouter les uns les autres et, tous ensemble, écouter ce que le Seigneur veut nous dire. C'est pourquoi le synode se déroule dans un climat de foi et de prière, en obéissance religieuse à la Parole de Dieu. Il revient au Successeur de Pierre de convoquer, de guider les Assemblées synodales, de recueillir ce qui est ressorti des travaux et d'offrir ensuite des indications pastorales opportunes.

  • Vaclav Klaus et le pape

    Comme l'a souligné le P. Lombardi, Vaclav Klaus a accompagné Benoît XVI tout au long de son périple en Bohême et en Moravie. Et c'est à bord de son avion présidentiel que le pape est retourné à Rome. Lors de la cérémonie d'adieux, le président tchèque a prononcé, en italien, un hommage très appuyé au pape :

    « Vous nous avez apporté - pour reprendre vos paroles - une nouvelle espérance! Votre grande foi, votre courage dans l'expression d'opinions qui ne sont pas toujours politiquement correctes et partagées par tous, votre engagement en faveur des idées et des principes fondamentaux de notre civilisation et du christianisme sont ici pour nous donner à tous un exemple et pour nous encourager. »

  • Le pape est content

    Le pape Benoît XVI est très satisfait de sa visite en République tchèque, il a été impressionné par la réaction générale à sa venue et par la présence permanente du président Vaclav Klaus, a déclaré le P. Lombardi aux journalistes après la messe de Brno.

    Il a également apprécié le concert de samedi, au cours duquel il a pu entendre le Te Deum de Dvorak interprété par l'Orchestre philharmonique tchèque, a-t-il ajouté.

    Veinard, ajouté-je. (Ce Te Deum est LE chef-d'œuvre absolu de la musique religieuse tchèque, et la Philharmonie tchèque en est LE meilleur interprète...)

  • L’éternel prince des Tchèques

    Extraits de l'homélie de Benoît XVI lors de la messe de ce matin.

    Je salue avec déférence Monsieur le Président de la République, auquel je présente mes vœux cordiaux à l'occasion de sa fête ; vœux qu'il me plaît d'adresser à ceux qui portent le nom de Venceslas, et au peuple tchèque tout entier au jour de sa fête nationale.

    Ce matin le souvenir glorieux du martyr saint Venceslas, dont j'ai pu vénérer la relique, avant la messe, dans la Basilique qui lui est dédiée, nous réunit autour de l'autel. Il a versé son sang sur votre terre et son aigle que vous avez choisi comme écusson de la visite d'aujourd'hui - votre Cardinal Archevêque l'a rappelé il y a peu - constitue l'emblème historique de la noble Nation tchèque. Ce grand saint que vous aimez appeler 'éternel' Prince des Tchèques, nous invite à suivre toujours et fidèlement le Christ, il nous invite à être des saints. Lui-même est un modèle de sainteté pour tous, spécialement pour tous ceux qui conduisent le destin des communautés et des peuples. (...)

    Venceslas est mort martyr pour le Christ. Il est intéressant de noter que son frère Boleslas réussit, en le tuant, à s'emparer du trône de Prague, mais la couronne que par la suite ses successeurs se mettaient sur la tête ne portait pas son nom. Elle portait le nom de Venceslas, en témoignage que «le trône du roi qui juge les pauvres dans la vérité restera solide pour l'éternité » (cf. l'Office des lectures de ce jour). Ce fait fut jugé comme une merveilleuse intervention de Dieu, qui n'abandonne pas ses fidèles : « l'innocent vaincu vainc le cruel vainqueur de la même façon que le Christ sur la croix » (cf. La légende de saint Venceslas), et le sang du martyr n'a appelé ni haine ni vengeance, mais le pardon et la paix.

    Chers frères et sœurs, en cette Eucharistie, remercions ensemble le Seigneur d'avoir donné à votre Patrie et à l'Eglise ce saint souverain. Prions en même temps pour que, comme lui, nous aussi nous marchions d'un pas alerte vers la sainteté. C'est certainement difficile, parce que la foi est toujours exposée à de multiples défis, mais quand on se laisse attirer par Dieu qui est Vérité, le chemin se fait décidé, parce qu'on fait l'expérience de la force de son amour. Que l'intercession de saint Venceslas et des autres saints protecteurs des terres tchèques nous obtienne cette grâce. Que Marie, Reine de la paix et Mère de l'Amour nous protège et nous assiste toujours. Amen !

  • Le pape et l’Enfant-Jésus

    Benoît XVI s'est rendu cet après-midi en l'église Notre-Dame des Victoires, à Prague, où se trouve la statue miraculeuse de « l'Enfant-Jésus de Prague ». Il a prononcé une émouvante allocution.

    (...) J'adresse à chacun ma cordiale salutation et j’exprime la joie de visiter dans cette Église, dédiée à Sainte Marie de la Victoire où est vénérée la statue de l’Enfant-Jésus, connue partout sous le nom de « L’Enfant-Jésus de Prague ».(...)

    L’image de l’Enfant-Jésus fait immédiatement penser au mystère de l’Incarnation, au Dieu tout-puissant qui s’est fait homme et a vécu pendant 30 ans dans l’humble famille de Nazareth, confié par la Providence à la garde pleine d’attention de Marie et de Joseph. Ma pensée va vers vos familles et vers toutes les familles du monde, à leurs joies et à leurs difficultés. Unissant la prière à notre réflexion, nous demandons à l’Enfant-Jésus le don de l’unité et de la concorde pour toutes les familles. Nous pensons spécialement aux jeunes familles qui doivent faire tant d’efforts pour assurer à leurs enfants la sécurité et un avenir digne. Nous prions pour les familles en difficulté, éprouvées par la maladie et par la souffrance, pour celles qui traversent une crise, qui sont séparées ou meurtries par la mésentente et l’infidélité. Nous les confions toutes au Saint Enfant-Jésus de Prague, sachant combien est importante leur stabilité et leur bonne entente pour le vrai progrès de la société et pour l’avenir de l’humanité.

    La statue de l’Enfant-Jésus, reflet de la tendresse de son enfance, nous fait en outre percevoir la proximité de Dieu et de son amour. Nous comprenons combien nous sommes précieux à ses yeux, parce que, particulièrement grâce à Lui, nous sommes devenus à notre tour fils de Dieu. Chaque être humain est fils de Dieu et donc, chacun de nos frères est, comme tel, à accueillir et à respecter. Puisse notre société comprendre cette réalité ! Chaque personne humaine serait alors considérée non pour ce qu’elle a mais pour ce qu’elle est, puisque dans le visage de chaque être humain, sans distinction de race ni de culture, resplendit l’image de Dieu.

    Cela vaut par-dessus tout pour les enfants. Dans l’Enfant-Jésus de Prague, nous contemplons la beauté de l’enfance et la préférence que le Christ-Jésus a toujours manifestée envers les plus petits, comme nous le lisons dans l’Évangile (cf Mc 10, 13-16). Combien d’enfants, au contraire, ne sont pas aimés, ni accueillis, ni respectés ! Combien sont victimes de la violence et de toutes formes d’exploitation de la part de personnes sans scrupules ! Puissent être réservés à ces petits le respect et l’attention qui leur est dû : les enfants sont l’avenir et l’espérance de l’humanité !

    Je voudrai maintenant adresser une parole spéciale à vous, chers enfants, et à vos familles. Vous êtes venus nombreux à ma rencontre et je vous en remercie de grand cœur. Vous qui êtes les préférés –du cœur- de l’Enfant-Jésus, sachez rendre son amour, et, en suivant son exemple, soyez obéissants, délicats et affectueux. Apprenez à être, comme Lui, le réconfort de vos parents. Soyez de vrais amis de Jésus et recourrez toujours à Lui dans la confiance. Priez-le pour vous-mêmes, pour vos parents, pour votre famille, pour vos maitres et pour vos amis, et priez-le aussi pour moi. Je vous remercie encore pour votre accueil et je vous bénis de grand cœur, invoquant sur tous la protection de l’Enfant-Jésus, de sa Mère Immaculée et de saint Joseph.

  • Le pape, le communisme, les racines chrétiennes de la nation, et un hommage à Vaclav Klaus

    Traduction des propos de Benoît XVI à son arrivée à Prague.

    (...) J’ai été particulièrement touché par le geste du jeune couple qui m’a apporté des dons typiques de la culture de votre nation et m’ont offert un peu de votre terre natale. Cela me rappelle que la culture tchèque est profondément pénétrée par le christianisme, car, comme vous le savez, les éléments du pain et du sel revêtent un sens particulier dans la symbolique du Nouveau Testament.

    Même si toute la culture européenne a été profondément modelée par son héritage chrétien, ce fait est particulièrement vrai en cette terre tchèque, car c’est grâce au travail missionnaire des saints Cyrille et Méthode, au neuvième siècle, que l’ancienne langue slavonne a été transcrite pour la première fois. Apôtres des peuples slaves et fondateurs de leur culture, ils sont vénérés à juste titre comme Patrons de l’Europe. Il est aussi utile de rappeler que ces deux grands saints, de tradition byzantine, rencontrèrent ici des missionnaires provenant de l’Occident latin. Tout au long de son histoire, ce territoire situé au cœur du continent européen, au carrefour du nord et du sud, de l’est et de l’ouest, a été un point de rencontre pour différents peuples, traditions et cultures. Sans aucun doute, cela a provoqué quelquefois des frictions, toutefois, cette rencontre s’est démontrée fructueuse à long terme. D’où le rôle significatif que le territoire tchèque a joué dans l’histoire intellectuelle, culturelle et religieuse de l’Europe, de temps en temps comme champ de bataille, mais le plus souvent en tant que pont.

    Dans quelques mois, aura lieu le vingtième anniversaire de la « Révolution de velours », qui, heureusement, mit fin pacifiquement, à une période d’épreuve particulière pour votre Pays, période durant laquelle la circulation des idées et des courants culturels était sévèrement contrôlée. Je m’unis à vous et à vos voisins en rendant grâce pour votre libération de ces régimes oppressifs. Si l’effondrement du mur de Berlin a marqué un tournant décisif dans l’histoire mondiale, il en fut plus encore ainsi pour les Pays de l’Europe Centrale et Orientale, leur permettant de prendre la place qui leur revient dans le consensus des nations, en qualité d’acteurs souverains.

    Toutefois, le coût de quarante ans de répression politique n’est pas à sous-estimer. Un drame particulier pour ce pays a été la tentative impitoyable du Gouvernement de l’époque de réduire au silence l’Église. Votre histoire, tout au long de son cours, de saint Venceslas, de sainte Ludmilla et saint Adalbert jusqu’à saint Jean Népomucène, a été marquée par de courageux martyrs dont la fidélité au Christ a témoigné plus fortement et de façon plus éloquente que la voix de leurs bourreaux. Cette année est caractérisée par le quarantième anniversaire de la mort du Serviteur de Dieu, le Cardinal Josef Beran, Archevêque de Prague. Je désire lui rendre hommage ainsi qu’à son successeur, le Cardinal František Tomášek, que j’ai eu le privilège de connaître personnellement, pour leur invincible témoignage chrétien face à la persécution. Avec de braves et innombrables prêtres, religieux et laïcs, hommes et femmes, ils ont maintenu vivante la flamme de la foi dans ce Pays. Maintenant que la liberté religieuse a été rétablie, je fais appel à tous les citoyens de la République pour qu’ils redécouvrent les traditions chrétiennes qui ont façonné leur culture et j’invite la communauté chrétienne à continuer à faire entendre sa voix tandis que la nation affronte les défis du nouveau millénaire. « Sans Dieu, l’homme ne sait où aller et ne parvient même pas à comprendre qui il est » (Caritas in veritate, 78). La vérité de l’Évangile est indispensable pour une société saine, car elle ouvre à l’espérance et nous permet de découvrir notre dignité inaliénable de fils de Dieu.

    Monsieur le Président, je sais que vous voulez que soit accordé à la religion un rôle majeur dans les affaires du Pays. Le drapeau présidentiel qui flotte sur le Château de Prague proclame la devise « Pravda Vítĕzí – La Vérité triomphe » : je souhaite sincèrement que la lumière de la foi continue à guider cette nation, bénie abondamment au cours de son histoire par le témoignage de grands saints et martyrs. En cet âge de la science, il est utile de rappeler l’exemple de Jean Grégoire Mendel, Abbé augustin de Moravie, dont les recherches d’avant-garde furent à la base de la génétique moderne. Le reproche de son saint patron, Augustin, ne s’adressait pas à lui, lorsqu’il regrettait que beaucoup étaient « davantage portés à admirer les faits qu’à en rechercher les causes » (Epistula 120, 5 ; cf. Jean-Paul II, Commémoration de l’Abbé Grégoire Mendel à l’occasion du premier centenaire de sa mort, 10 mars 1984, 2). Le véritable progrès de l’humanité est servi au mieux justement par cette alliance de la sagesse de la foi et de l’intuition de la raison. Que le peuple Tchèque puisse toujours jouir des bénéfices qui proviennent de cette heureuse synthèse !

    Il ne me reste qu’à renouveler à chacun de vous mes remerciements, et à vous dire que j’ai attendu avec impatience de passer ces quelques jours parmi vous, dans la République Tchèque, que vous êtes fiers d’appeler : « zeme ceská, domov muj »*.

    * Citation de l'hymne national : pays tchèque, ma patrie.

  • Benoît XVI, la véritable écologie

    Texte du message vidéo adressé aux participants du sommet de l'ONU sur les changements climatiques par Benoît XVI :

    Je désire parler du rapport existant entre le Créateur et l'homme gardien de sa Création, offrant ainsi mon appui aux gouvernements et agences internationales réunies ici pour débattre d'une question aussi grave.

    La terre constitue un don précieux de Dieu qui, en formant son ordre spécifique nous a indiqué les principes garantissant la sauvegarde de la création. C'est pourquoi l'Eglise estime que tout ce qui touche à l'environnement et à sa protection est étroitement lié au développement humain intégral. Dans l'Encyclique Caritas in Veritate, j'ai évoqué ces questions en rappelant l'urgence morale d'une nouvelle solidarité, entre pays mais aussi entre personnes, car la nature est donnée par Dieu à chacun de nous. Cela suppose une responsabilité personnelle face à l'humanité, aux pauvres comme aux générations successives.

    Il est donc capital que la communauté internationale et les gouvernements informent la société sur les utilisations dangereuses de la nature. Les pays qui exploitent en les épuisant des ressources doivent le reconnaître, et faire en sorte que les coûts économiques et sociaux ne retombent pas sur les autres, y compris au dam des générations à venir. La protection de l'environnement, des richesses naturelles et du climat doivent contraindre tous les responsables à redoubler d'efforts, dans le respect des lois et le développement de la solidarité avec les régions du monde les plus fragiles. Ensemble nous pouvons parvenir à un développement humain incluant la charité et la vérité. Il est donc essentiel que notre modèle de développement global prenne conscience d'une plus ample responsabilité partagée de la création. Aux volets environnementaux et climatiques il faut ajouter la résolution du scandale que constituent la faim et la misère.

  • Traduction trahison

    Le site Benoît et moi signale une erreur de traduction du VIS (Vatican Information Service, le bulletin d'information officiel du Vatican), dans la catéchèse de Benoît XVI sur saint Anselme. On fait dire au pape que saint Anselme « défendit l'Eglise anglaise des ingérences politiques des rois Guillaume I et Henri I". » Or « Guillaume I » est Guillaume le Conquérant, mort avant que saint Anselme soit archevêque de Cantorbéry. Il s'agit de son fils Guillaume II le Roux

    Le VIS ne donnait qu'une brève synthèse du texte du pape. Dans la traduction intégrale de Zenit, il s'agit bien de « Guillaume le Roux ».

    Mais dans cette traduction il y a également une erreur. Selon Zenit, Benoît XVI (dans le même paragraphe) évoque « la longue lutte qu'il avait menée avec les armes de la persévérance, de l'orgueil et de la bonté ». En français, l'orgueil est un « péché capital », et le premier des péchés capitaux puisque c'est celui qui nous a valu la chute. Ce ne peut donc pas être une arme légitime. En réalité, Benoît XVI a dit, en italien, « fierezza », qui se traduit par « fierté », et dont le sens, ici, tant en français qu'en italien, est le sentiment de sa dignité (en tant que représentant de l'Eglise).

  • Benoît XVI et saint Anselme

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier, sur saint Anselme :

    «Dieu, je t'en prie, je veux te connaître, je veux t'aimer et pouvoir profiter de toi. Et si, en cette vie, je ne suis pas pleinement capable de cela, que je puisse au moins progresser chaque jour jusqu'à parvenir à la plénitude» (Proslogion, chap. 14). Cette prière laisse comprendre l'âme mystique de ce grand saint de l'époque médiévale, fondateur de la théologie scolastique, à qui la tradition chrétienne a donné le titre de «Docteur Magnifique», car il cultiva un intense désir d'approfondir les Mystères divins, tout en étant cependant pleinement conscient que le chemin de recherche de Dieu n'est jamais terminé, tout au moins sur cette terre. La clarté et la rigueur logique de sa pensée ont toujours eu comme fin d'«élever l'esprit à la contemplation de Dieu» (ibid. Proemium). Il affirme clairement que celui qui entend faire de la théologie ne peut pas compter seulement sur son intelligence, mais qu'il doit cultiver dans le même temps une profonde expérience de foi. L'activité du théologien, selon saint Anselme, se développe ainsi en trois stades : la foi, don gratuit de Dieu à accueillir avec humilité ; l'expérience, qui consiste à incarner la parole de Dieu dans sa propre existence quotidienne ; et ensuite la véritable connaissance, qui n'est jamais le fruit de raisonnements aseptisés, mais bien d'une intuition contemplative. A ce propos, restent plus que jamais utiles également aujourd'hui, pour une saine recherche théologique et pour quiconque désire approfondir la vérité de la foi, ses paroles célèbres : « Je ne tente pas, Seigneur, de pénétrer ta profondeur, car je ne peux pas, même de loin, comparer avec elle mon intellect ; mais je désire comprendre, au moins jusqu'à un certain point, ta vérité, que mon cœur croit et aime. Je ne cherche pas, en effet, à comprendre pour croire, mais je crois pour comprendre.»

    Neque enim quaero intelligere ut credam, sed credo ut intelligam.

    Benoît XVI avait déjà évoqué saint Anselme dans une lettre (en latin, datée du 7 mars) à l'abbé primat des bénédictins, à l'occasion du 9e centenaire de sa mort, le 21 avril.

  • L’encyclique en latin

    Pourquoi le texte latin, le texte de référence, de Caritas in veritate, n'a été publié que deux mois après la date qu'elle porte.