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Ecclesiae unitatem

Ainsi commence, de façon significative, le motu proprio qui avait été annoncé, pour lier la commission Ecclesia Dei à la congrégation pour la doctrine de la foi, afin d'engager les discussions doctrinales avec la Fraternité Saint Pie X.

En voici l'essentiel :

"Les questions devant désormais être traitées avec la Fraternité étant essentiellement doctrinales, j'ai décidé, 20 ans après le Motu Proprio Ecclesia Dei et comme je m'étais réservé de le faire, de refondre la Commission Ecclesia Dei en la reliant étroitement à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle se composera désormais d'un Président en la personne du Préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi, assisté d'un Secrétaire et d'Officials. Secondé par le Secrétaire, le Président soumettra les cas et sujets éminemment doctrinaux à l'étude et au jugement des instances ordinaires de la Congrégation, avant d'en soumettre les résultats aux dispositions du Souverain Pontife".

Par cette mesure, conclut le Saint-Père, "j'entends en particulier montrer ma paternelle sollicitude envers la Fraternité St.Pie X, dans la perspective de son retour à la pleine communion avec l'Eglise. J'invite vivement à tous les fidèles à prier le Seigneur, par l'intercession de Marie, Ut Unum Sint".

Omnes alacriter invitamus ad Dominum incessanter orandum, per Beatae Mariae Virginis intercessionem, «ut unum sint».

Le président est donc le cardinal Levada. Le pape a nommé secrétaire Mgr Guido Pozzo, membre de la congrégation pour la doctrine de la foi, secrétaire adjoint de la Commission théologique internationale et professeur à l'université du Latran.

Commentaires

  • Nous prierons donc pour la FSSPX ses dirigeants et ses victimes, pour qu'ils reviennent (ou viennent) à la foi, car contrairement à ce qu'elle prétend, elle n'a pas la foi traditionnelle et elle ne respecte pas non plus le droit naturel (liberté religieuse), mais aussi bien d'autres points du droit naturel. Elle est à la foi schismatique et erre dans la foi. Le magistère de Paul VI et de ses successeurs et de Vatican II n'est pas facultatif (et encore moins erroné)

    Elle a toutefois une excuse : c'est l'attitude injuste des évêques à l'égard des catholiques attachés aux prières de forme traditionnelle. Egalement sont une autre excuse, les écrits approximatifs de bon nombre d'écrivains "traditionalistes".

  • Nous prierons aussi pour vous Denis Merlin, pour les victimes de votre haine sans limite de la FSSPX et de ses membres, pour vos hérésies sur l'enseignement dogmatique sur la liberté religieuse, sur votre tri sélectif du magistère antérieur à Paul VI qui pourtant n'est pas facultatif...
    Vos griefs PERSONNELS contre cette fraternité nos fatiguent, essayez de redevenir un peu catholique, et pas moderniste!
    Par contre, question médiocrité, vous en connaissez en effet un rayon.

  • @Arcade, je ne pense pas que Denis Merlin - que je ne connais pas - soit médiocre. Ces notes nous le montrent chaque jour. Je trouve, au contraire, ses commentaires toujours stimulants et intéressants, le mouvement national aurait - à mon sens - un grand intérêt à s'approprier le fond exposé.
    On sent en revanche effectivement des griefs personnels qui ont du mal à cicatriser. Comme chacun d'entre nous à ses blessures secrètes.

    Sur le fond, il n'est pas possible de mettre à égalité, comme le fait @Denis Merlin, la force magistérielle de GS ou DH avec celle des définitions dogmatiques de notre foi.
    De ce point de vue, @Denis à la même position que certains membres de la FSPX qui refusent la main tendue de Benoit XVI : faire de déclarations (que le Concile lui même à voulu expressément) non dogmatiques le critère de discernement de ce qui est catholique ou non. Il est réjouissant qu'un certain nombre de membres éminents de la hiérarchie (à commencer d'ailleurs par le Cal Ratzinger) et de théologiens reprennent enfin la question posée par J. Madiran au P. Congar : Vatican II plus haut que Nicée ? C'est le nœud du problème. Unité dans le coeur de notre foi, dans les matières laissée à la discussion par la sagesse de l'Eglise, charité.

  • @ Arcade et Antoine,

    D'abord merci à Antoine pour ses mots aimables. J'y suis très sensible.

    Ensuite à Arcade : je ne hais pas la FSSPX et je pense qu'elle joue un rôle dans la lutte contre le malthusianisme dans l'Eglise. Elle a mis aussi en évidence la violation des droits des catholiques par nombre de curés et par l'épiscopat. J'ai moi-même été victime de l'injustice de ces personnes qui sont des libéraux fanatiques. Egalement, Benoît XVI a écrit dans son motu proprio du 7/7/07 que la liturgie de Paul VI avait été acceptée volontiers et que cela justifiait l'interdiction de la liturgie de saint Pie V pour les messes paroissiales. Mais il est faux de dire que la messe de Paul VI a été acceptée volontiers. Elle a été rejetée par beaucoup (à la différence de la liturgie de saint Pie V) et finalement acceptée à contre coeur sous les menaces et, en général, les agissements barbares des "progressistes" autoproclamés. Donc je ne hais pas la FSSPX.

    @ Antoine, les discussions entre monsieur Madiran et feu le P. Congar ont certes leur intérêt historique, mais enfin, elles n'ont pas l'autorité des textes ecclésiaux. D'ailleurs je pense, si mes souvenirs sont bons (car j'ai lu les textes auxquels vous faites allusion, mais il y a longtemps) tous les deux étaient dans l'erreur.

    Par exemple la déclaration "Dignitatis humanae" ne dépend pas de la foi, parce qu'elle ne fait que confirmer un droit naturel qui découle du 1er commandement. Cette vérité est donc accessible à la raison. Dignitatis humanae le dit expressément et Benoît XVI vient de le faire observer, ce qui m'a permis de m'en apercevoir en (re)lisant DH ! Par conséquent, le schéma préparatoire que l'on attribue au cardinal Ottaviani était erroné en ce qu'il attribuait à l'Etat un rôle de répression religieuse (et son corollaire la fameuse "tolérance"), ce schéma (1) constitue aussi une circonstance atténuante pour les théologiens de la FSSPX qui n'en restent pas moins dans l'erreur, et une erreur très grave, à ce sujet.

    (1) ce schéma a son intérêt cependant en ce qu'il met en lumière que le Christ-Roi ne règnera que si un consensus populaire et une demande expresse du peuple le permet : cela complète ou explicite Quas primas. ("La doctrine exposée plus haut par le Saint Concile ne peut être appliquée dans son intégrité que dans la Cité au sein de laquelle les citoyens, non seulement sont baptisés, mais font profession de foi catholique. Dans cette situation, ce sont les citoyens eux-mêmes qui décident librement que la vie sociale sera informée par les principes catholiques, de telle sorte que, comme le disait S. Grégoire le Grand, "la voie du ciel s'ouvre plus largement ".) http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=490925

  • Moi aussi, je constate que Denis Merlin (qui est certes un érudit) s'empresse à chaque bonne nouvelle de déverser des calomnies ! Il faut vraiment connaitre et approfondir ces questions, se pla cer au dessus de ces querelles de Fraternités et voir l'histoire, la vraie et non la petite qui est celle qui déballe des rancoeurs personnelles.Pour ceux que ces questions intéressent, la fréquentation de plusieurs "blogs" de la Tradition, la lecture, l'écoute et la prière s'imposent en effet.Je conseille (pub gratuite) le "Courrier de Rome" (SI SI NON NO ) paru en mai où ces choses sont étudiées avec clarté dans le détail.Libre à tout un chacun de prendre et exprimer ses positions.Je ne suis pas sectaire personnellement, je suis pour l'union dans la seule véritable Eglise, il m'arrive d'assister à certaines messes "ordinaires" lorsque je séjourne dans mon pays natal.Mais j'ai retrouvé la foi grâce à la Tradition.Maintenant je sais à quoi m'en tenir au sujet même de ce que veut dire la Tradition religieusement, c'est la "transmission".Si bien que les "thèses" de ceux qui ont "réagi" dès avant même le Concile sont dans cette ligne claire.La religion est simple, mes amis ! Elle transmet au cours des siècles, précise ses dogmes mais ne les change pas, ne les altère pas, ne les masque pas comme le fait hélas le clergé "moderniste".La Messe et la liturgie en général ne sont pas des spectacles qui adaptent les idées à la mode ou celles des "Lumières".Ce n'est pas moi ni la Fraternité St Pie X ( SAINT Pie X, oui, un pape saint !) qui dis que les "fumées de Satan sont entrées dans l'Eglise, vous le savez-bien, c'est Paul VI et ses successeurs qui ont pris conscience des mauvais fruits et constaté les dégâts dans les vocations tarries etc etc.Le feu est dans la demeure et nous nous battrions entre nous !? HALTE AU FEU et tous à nos chapelets pour que règne à nouveau l'Eglise en ses Etats.

  • @Denis, rentrant juste du travail, un mot car je n'ai pas le courage d'en faire plus.
    Je n'attribue aucune valeur ecclésiale au dialogue Madiran-Congar. Je constate simplement qu'il est révélateur d'un débat qui n'a pu avoir lieu et qui me semble maintenant - et sainement - ouvert.
    Nous sommes donc d'accord DH ne peut être une vérité de foi définissant un catholique. Attention à la caricature également, St Thomas enseigne qu'il faut suivre sa conscience. Je ne suis pas sur que le débat soit sur ce thème sur la liberté religieuse soit sur ce thème

  • @ Antoine,

    Effectivement la liberté religieuse n'est pas une vérité de foi parce que c'est une prescription de droit naturel et donc accessible à la raison exactement comme l'interdiction de l'avortement ou l'interdiction de violer les autres droits de l'homme.

    Mais si elle ne fait pas partie de la foi, elle n'en est pas moins professée par l'Eglise. Les catholiques savent que notre esprit humain peut atteindre des vérités rationnelles invérifiables par l'expérience. Dieu nous parle aussi par notre raison et il parle à tous les hommes, même acatholiques (Rom 2, 15). Et cette raison est commune à l'humanité entière, c'est l'universalité de l'esprit humain. Il me semble que l'Eglise ne nous dit pas : "ces vérités sont de foi", mais elle nous dit ces vérités établies par la raison sont confirmées par la révélation. Donc les catholiques qui veulent le rester doivent les confesser. Les autres hommes non-catholiques connaissent ces vérités également par leur raison (avec plus de difficultés, certes, mais ils ont la capacité de les connaître, même sans la foi)

    Si, à la manière des kantiens ou des positivistes qui sont leurs fils, je prétends que les vérités invérifiables par l'expérience sont inaccessibles à la raison, je coupe radicalement toute possibilité de droit naturel. C'est ce que fait Rawls. C'est l'absolutisation de la tolérance. Il ne reste plus que la discussion puis la prise de décision selon la majorité arithmétique et ces décisions peuvent être contraires au droit naturel. On peut ainsi décider de tuer des enfants parce que la majorité arithmétique l'a décidé ainsi. On voit que ces opinions sont monstrueuses.

    Et l'opinion du cardinal Antoniani selon laquelle, si la majorité du peuple le réclame, l'Etat aurait une compétence en matière religieuse pour réprimer (ou tolérer) les religions acatholiques, est contraire au droit naturel, car la tolérance (vertu de l'autorité qui fait tolérer des maux parce que l'autorité ne peut empêcher tout mal sans en causer de plus grands que les maux tolérés) n'a pas cours en matière religieuse où l'Etat n'a aucune compétence directe ni sur les individus, ni sur les groupes. En réalité l'Etat (laïc par définition) n'a qu'une compétence indirecte en cette matière, c'est celle des droits de l'homme parce qu'alors il a un titre qui est l'universalité de l'esprit humain. Il peut et doit (sauf tolérance) interdire les opinions et les agissements contraires aux droits UNIVERSELS de l'homme. Ils sont universels comme l'esprit humain est universel comme l'enseigne saint Paul (Rm 2, 15).

    Il est piquant d'observer que les "traditionalistes" sont ici inconsciemment contaminés par les idées rousseauistes, kantiennes et positivistes. Il le sont "pour la bonne cause", du moins le croient-ils, mais l'absolutisation de l'utile n'a pas cours parmi les catholiques. (nota pour Louis et Arcade et leurs amis : je ne fais pas cette remarque pour humilier ou polémiquer avec nos amis "traditionalistes", mais pour les mettre en garde, comme je me mets en garde moi-même, sur l'adhésion affective et passionnée à des auteurs par manque de confiance en sa propre raison qui est image de Dieu, en les invitant à adhérer aux vérités de foi prêchées par l'Eglise, y compris celle accessibles à la raison. Crede ut intelligas).

  • @ mes amis "traditionalistes" :

    Le progrès de l'esprit humain ne se fait pas par la table rase, mais au contraire par la considération de vérités anciennes dont on n'avait pas aperçu les implications. Parfois ces vérités impliquées ne sont aperçues qu'en raison des objections, souvent fausses, faites par des auteurs extérieurs à la foi. Mais ces objections obligent à réfléchir et ainsi se fait le progrès. C'est à mon avis le cas des "Lumières" qui engageaient l'esprit de l'homme vers la barbarie, mais qui par les vérités chrétiennes déformées qu'elles répandaient, obligeaient à la réflexion. Elles ont été indirectement sources de progrès, y compris spéculatif.

    Notre pape nous a dit que ces questions sur la liberté religieuse ne sont pas encore insusceptibles de progrès, des développement sont encore probables (voire certains) et ce sont les générations qui nous suivront qui découvriront de nouvelles implications de la foi et de la loi éternelle dont le droit naturel est partie intégrante. C'est le progrès de l'esprit humain (Discours sur l'histoire universelle) dont parle le génial Bossuet, penseur pourtant ultra-conservateur. Une métaphore me vient à l'esprit : nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants, oui, nous voyons plus loin qu'eux mais grâce à eux, et si nous descendons de leurs épaules, nous ne voyons plus loin que le bout de nos chaussures.

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