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Benoît XVI - Page 59

  • La 3e encyclique : mardi prochain

    Le Vatican a annoncé mercredi que l'encyclique de Benoît XVI sur des thèmes sociaux, la troisième de son pontificat, serait publiée le 7 juillet.

    Ce texte, intitulé "Caritas in veritate" (la charité en vérité) et signé par le pape lundi à l'occasion de la fête de Saint Pierre et Saint Paul, sera présenté lors d'une conférence de presse, a précisé le service de presse du Vatican dans un communiqué.

    (AFP)


  • La foi adulte

    Extrait de l'homélie de Benoît XVI lors des vêpres de clôture de l'année paulinienne - où il parle de sa nouvelle encyclique sans le dire. (C'est une fois encore une homélie magnifique, à lire intégralement.)

    Cette même pensée d'un nécessaire renouvellement de notre "être" une personne humaine, Paul l'a illustré ultérieurement, dans deux passages de la Lettre aux Ephésiens, sur lesquels nous voulons donc encore réfléchir brièvement. Dans le quatrième chapitre de la Lettre, l'Apôtre dit qu'avec le Christ nous devons atteinte l'âge adulte, une humanité mûre.

    Nous ne pouvons plus rester des « enfants à la merci des flots, transportés ici et là par n'importe quel vent de doctrine... » (4, 14).

    Paul désire que les chrétiens aient une foi mûre, une « foi adulte ». Le mot « foi adulte » dans les dernières décennies est devenu un slogan diffus. On l'entend souvent dans le sens de l'attitude de ceux qui ne prêtent plus écoute à l'Église et à ses Pasteurs, mais choisissent de façon autonome ce qu'ils veulent croire et ne pas croire - une foi « fai da te » (à la carte), donc.

    Et on présente comme « courage » le fait de s'exprimer contre le Magistère de l'Église. En réalité, pourtant, il n'y a pas besoin de courage pour cela, parce qu'on peut toujours être sûr des applaudissements publics. Du courage, il en faut plutôt pour adhérer à la foi de l'Église, même si cela contredit le « schéma » du monde contemporain. C'est ce non-conformisme de la foi que Paul appelle une « foi adulte ».

    Il qualifie au contraire d'enfantin le fait de courir derrière les vents et les courants du temps.

    Ainsi cela fait partie de la foi adulte, par exemple, de s'engager pour l'inviolabilité de la vie humaine dés le début, s'opposant en cela radicalement au principe de la violence, justement aussi dans la défense des créatures humaines les plus sans défense.

    Cela fait une partie de la foi adulte, de reconnaître le mariage entre un homme et une femme pour toute la vie comme système du Créateur, réaffirmé à nouveau par le Christ.

    La foi adulte ne se laisse pas transporter ici et là par n'importe quel courant. Elle s'oppose aux vents de la mode. Elle sait que ces vents ne sont pas le souffle de l'Esprit Saint ; elle sait que l'Esprit de Dieu s'exprime et se manifeste dans la communion avec Jésus Christ. Toutefois, même ici Paul ne s'arrête pas à la négation, mais il nous mène au grand « oui ».

    Il décrit la foi mûre, vraiment adulte, de manière positive avec l'expression : « agir selon la vérité dans la charité » (cf Eph 4, 15). La nouvelle façon de penser, que nous offre la foi, est tournée avant tout vers la vérité. Le pouvoir du mal est le mensonge. Le pouvoir de la foi, le pouvoir de Dieu, est la vérité. La vérité sur le monde et sur nous même se rend visibles lorsque nous regardons vers Dieu. Et Dieu se rend visible à nous dans la face de Jésus Christ. En regardant le Christ nous reconnaissons encore une autre chose : la vérité et la charité sont inséparables. En Dieu, les deux sont inséparablement une chose seule : c'est vraiment cela l'essence de Dieu. C'est pourquoi, pour les chrétiens, vérité et charité vont ensemble. La charité est la preuve de la vérité. Toujours de nouveau, nous devrons être mesurés selon ce critère, que la vérité devient charité et que la charité nous rende porteurs de vérité.

  • Caritas in veritate

    Benoît XVI, après l'Angélus :

    È ormai prossima la pubblicazione della mia terza Enciclica, che ha per titolo Caritas in veritate. Riprendendo le tematiche sociali contenute nella Populorum progressio, scritta dal Servo di Dio Paolo VI nel 1967, questo documento - che porta la data proprio di oggi, 29 giugno, solennità dei santi Apostoli Pietro e Paolo - intende approfondire alcuni aspetti dello sviluppo integrale nella nostra epoca, alla luce della carità nella verità. Affido alla vostra preghiera questo ulteriore contributo che la Chiesa offre all'umanità nel suo impegno per un progresso sostenibile, nel pieno rispetto della dignità umana e delle reali esigenze di tutti.

  • Benoît XVI et les orthodoxes

    Extrait de l'allocution de Benoît à la délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople venu à Rome pour la fête des saints Pierre et Paul et la clôture de l'année paulinienne.

    Par votre présence qui est signe de fraternité ecclésiale, vous nous rappelez notre engagement commun à la recherche de la pleine communion. Vous le savez déjà, mais j'ai plaisir aujourd'hui encore à confirmer que l'Eglise catholique entend contribuer de toutes les manières qui lui seront possibles au rétablissement de la pleine unité, en réponse à la volonté du Christ pour ses disciples et conservant en mémoire l'enseignement de Paul qui nous rappelle que nous avons été appelés « à une seule espérance ». Dans cette perspective, nous pouvons alors considérer avec confiance la bonne poursuite des travaux de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre les orthodoxes et les catholiques. Celle-ci se réunira au mois d'octobre prochain pour affronter un thème crucial pour les relations entre Orient et Occident, à savoir le « rôle de l'évêque de Rome dans la communion de l'Eglise au cours du premier millénaire ». L'étude de cet aspect s'avère en effet indispensable pour pouvoir approfondir globalement cette question dans le cadre actuel de la recherche de la pleine communion. Cette commission, qui a déjà accompli un important travail, sera généreusement reçue par l'Eglise orthodoxe de Chypre à laquelle nous exprimons dès maintenant toute notre gratitude car l'accueil fraternel et le climat de prière qui entoureront nos conversations ne pourront que faciliter notre tâche et la compréhension réciproque.

    Je désire que les participants au dialogue catholique-orthodoxe sachent que mes prières les accompagnent et que ce dialogue a l'entier soutien de l'Eglise catholique. De tout cœur, je souhaite que les incompréhensions et les tensions rencontrées parmi les délégués orthodoxes lors des dernières sessions plénières de cette commission soient surmontées dans l'amour fraternel de sorte que ce dialogue soit plus amplement représentatif de l'orthodoxie.

  • « L'amour du Christ nous possède »

    Extrait de l'allocution de Benoît XVI, hier, avant l'Angélus.

    L'apôtre Paul constitue un modèle splendide à imiter [par les prêtres] non pas tant dans sa vie concrète - qui a été en effet extraordinaire - mais dans l'amour du Christ, dans le zèle pour annoncer l'Evangile, dans le dévouement aux communautés, dans l'élaboration de synthèses efficaces de théologie pastorale. Saint Paul est un exemple de prêtre totalement identifié à son ministère - comme le sera aussi le saint curé d'Ars -, conscient de porter un trésor inestimable, c'est-à-dire le message du salut, mais de le porter dans un « vase d'argile » (cf. 2 Cor 4,7) ; c'est pourquoi il est fort et humble en même temps, intimement persuadé que tout est du mérite de Dieu, tout est de sa grâce. « L'amour du Christ nous possède », écrit l'Apôtre, et ceci peut bien être la devise de tout prêtre, que l'Esprit « saisit » (cf. Ac 20,22) pour faire de lui un administrateur fidèle des mystères de Dieu (cf. 1 Cor 4,1-2): le prêtre doit être entièrement du Christ et entièrement de l'Eglise, à laquelle il est appelé à se dévouer avec un amour sans partage, comme un époux fidèle envers son épouse.

  • Le sacerdoce, le sacrement, la fonction, le service

    Extrait de la catéchèse fondamentale de Benoît XVI, hier sur le sacerdoce.

    Les conditions historiques et sociales dans lesquelles se trouva le curé d'Ars ont indéniablement changé et il est juste de se demander comment les prêtres peuvent l'imiter dans l'identification avec leur propre ministère dans les sociétés actuelles mondialisées. Dans un monde où la vision commune de la vie comprend toujours moins le sacré, à la place duquel « l'aspect fonctionnel » devient l'unique catégorie décisive, la conception catholique du sacerdoce pourrait risquer de perdre son caractère naturel, parfois même à l'intérieur de la conscience ecclésiale. Souvent, que ce soit dans les milieux théologiques, ou bien dans la pratique pastorale et de formation concrète du clergé, s'affrontent, et parfois s'opposent, deux conceptions différentes du sacerdoce. Je remarquais à ce propos il y a quelques années qu'il existe « d'une part, une conception socio-fonctionnelle qui définit l'essence du sacerdoce avec le concept de "service" : le service à la communauté, dans l'exercice d'une fonction... D'autre part, il y a la conception sacramentelle-ontologique, qui naturellement ne nie pas le caractère de service du sacerdoce, mais le voit cependant ancré à l'être du ministre et qui considère que cet être est déterminé par un don accordé par le Seigneur à travers la médiation de l'Eglise, dont le nom est sacrement » (J. Ratzinger, Ministero e vita del Sacerdote, in Elementi di Teologia fondamentale. Saggio su fede e ministero, Brescia 2005, p. 165). Le glissement terminologique du mot « sacerdoce » à ceux de « service, ministère, charge », est également un signe de cette conception différente. Ensuite, à la première, la conception ontologique-sacramentelle, est lié le primat de l'Eucharistie, dans le binôme «sacerdoce-sacrifice», alors qu'à la deuxième correspondrait le primat de la parole et du service de l'annonce.

    A tout bien considérer, il ne s'agit pas de deux conceptions opposées, et la tension qui existe cependant entre elles doit être résolue de l'intérieur.

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  • Le P. Gumpel s’énerve

    Dans une interview à l'agence de presse italienne Ansa, le père Gumpel, rapporteur de la cause de béatification de Pie XII, a déclaré hier que Benoît XVI n'a toujours pas pris de décision à ce sujet de crainte de nuire aux relations entre l'Eglise et la communauté juive. Le pape a été "frappé" par les propos de membres de la communauté juive qu'il a récemment rencontrés, dit-il. "Ils lui ont clairement dit que s'il faisait quelque chose en faveur de Pie XII, les relations entre l'Eglise catholique et les juifs seraient irrémédiablement compromises".

    Le service de presse du Vatican a aussitôt réagi : la décision de béatifier ou non le pape Pie XII est de la "compétence exclusive" de Benoît XVI qui doit être laissé "tout à fait libre" de ses choix. "Si le pape pense qu'il faut poursuivre l'examen de la cause de béatification de Pie XII, sa position doit être respectée, sans interférences et sans déclarations inopportunes ou injustifiées."

  • Benoît XVI et les chrétiens d’Irak

    Dans le discours du pape (en français) au patriarche d'Antioche des Syriens, S. B. Ignace Youssef III Younan :

    « Je prie constamment pour la paix au Moyen-Orient, en particulier pour les chrétiens qui vivent dans la bien-aimée nation irakienne, dont je présente chaque jour au Seigneur les souffrances au cours du Sacrifice eucharistique. »

  • Le Cœur

    Magnifique homélie de Benoît XVI, hier, aux vêpres de la fête du Sacré-Cœur, pour l'ouverture de l'année sacerdotale et le 150e anniversaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney (traduction Zenit).

    Dans l'antienne du Magnificat, nous chanterons d'ici peu : «Le Seigneur nous a accueillis dans son cœur - Susceptit nos Dominus in sinum et cor suum». Dans l'Ancien Testament, il est question 26 fois du cœur de Dieu, considéré comme l'organe de sa volonté : c'est par rapport au cœur de Dieu que l'homme est jugé. A cause de la douleur que son cœur éprouve pour les péchés de l'homme, Dieu décide le déluge, mais s'émeut ensuite face à la faiblesse humaine et pardonne. Il y a ensuite un passage vétérotestamentaire dans lequel le thème du cœur de Dieu est exprimé de façon absolument claire : c'est dans le chapitre 11 du livre du prophète Osée, où les premiers versets décrivent la dimension de l'amour avec lequel le Seigneur s'est adressé à Israël à l'aube de son histoire : «Quand Israël était jeune, je l'aimais, et d'Egypte j'appelai mon fils» (v. 1). En vérité, à l'inlassable prédilection divine, Israël répond avec indifférence et même ingratitude. «Mais plus je les appelais - est obligé de constater le Seigneur - plus ils s'écartaient de moi» (v. 2). Toutefois, Il n'abandonne jamais Israël aux mains des ennemis, lit-on au verset 8 car «mon cœur - observe le Créateur de l'univers - en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent».

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  • Les syro-catholiques à Rome

    A l'issue de l'audience générale, Benoît XVI a salué la délégation syro-catholique et le nouveau patriarche de cette Eglise présents place Saint-Pierre :

    Je désire présenter avec joie la délégation syro-catholique : le patriarche de l'Eglise d'Antioche des syro-catholiques, Sa Béatitude Mar Ignace Youssef III Younan, accompagné, en cette première visite officielle par le patriarche émérite, les évêques et les fidèles du Moyen Orient, et de différentes parties du monde, où résident les syro-catholiques, maintenant un lien vivant avec la tradition orientale chrétienne et avec l'évêque de Rome.

    Vénéré frère, je vous assure, ainsi que ceux qui vous accompagnent, de ma prière, et je voudrais en même temps exprimer ma sollicitude et ma considération pour toutes les Eglises orientales catholiques, et les encourager à poursuivre leur mission ecclésiale, même au milieu de mille difficultés, pour édifier partout l'unité et la paix.

    Je salue avec affection le vénéré patriarche Youssef auquel j'ai déjà accordé la « communion ecclésiastique » que, selon les normes des saints canons, celui-ci à peine élu m'avait demandée : une telle communion prendra une signification publique lors de la Divine liturgie en rite syro-antiochien qui aura lieu demain à Sainte-Marie Majeure, et à laquelle assistera comme mon représentant, monsieur le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales.

    [Le synode de l'Eglise syro-catholique s'est achevé lundi au Liban. Dans son document final, en 13 points, il souligne notamment la préoccupation des évêques pour la situation difficile des réfugiés irakiens, rappelant que l'invasion des troupes américaines en Irak, en 2003, a poussé 1,8 million de personnes à se réfugier dans les pays voisins. Il rappelle « la nécessité de soutenir les réfugiés chrétiens, espérant qu'ils puissent retourner aussi vite que possible sur leur terre », espérant aussi en une « coopération entre les différents groupes en Irak afin de restaurer la paix, la sécurité et la coexistence ».]