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Benoît XVI - Page 44

  • La dictature du conformisme

    Benoît XVI à la Chapelle Pauline, au Vatican, lors d'une messe avec les membres de la commission pontificale biblique, le 15 avril :

    Les dictatures ont toujours été opposées à cette obéissance à Dieu. La dictature nazie, comme la dictature marxiste, ne peuvent accepter un Dieu qui soit au-dessus du pouvoir idéologique ; et la liberté des martyrs, qui reconnaissent Dieu, justement dans l'obéissance au pouvoir divin, est toujours l'acte de libération dans lequel la liberté du Christ arrive jusqu'à nous. Aujourd'hui, grâce à Dieu, nous ne vivons pas sous des dictatures, mais il existe des formes subtiles de dictature : un conformisme qui rend obligatoire de penser comme tout le monde, d'agir comme tout le monde ; les agressions subtiles contre l'Eglise, ou parfois moins subtiles, montrent que ce conformisme peut vraiment être une véritable dictature. Pour nous voici ce qui compte : il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Mais cela suppose que l'on connaisse vraiment Dieu, que l'on veuille vraiment lui obéir. Dieu n'est pas un prétexte pour la volonté de l'homme, mais c'est vraiment Lui qui nous appelle et nous invite, jusqu'au martyre, si nécessaire. C'est pourquoi, confrontés à cette parole qui commence une nouvelle histoire de liberté dans le monde, nous prions surtout pour connaître Dieu, pour connaître humblement et véritablement Dieu et, connaissant Dieu, pour apprendre la vraie obéissance qui est la base de la liberté humaine.

  • Ces intégristes qui mettent le Christ au centre de la messe…

    Le Pape, ce matin, à un groupe d'évêques brésiliens en visite Ad Limina :

    « Vous comprendrez la préoccupation du Successeur de Pierre face à tout ce qui peut offusquer le sommet de la foi catholique, le fait que le Christ vive réellement et continuellement dans l'hostie et dans le vin consacrés... Sous-estimer le culte du Saint Sacrement est signe et cause de l'affaiblissement du sens du mystère, tout comme lorsque Jésus n'est pas au centre de la messe, lorsque la communauté s'occupe de beaucoup de choses au lieu d'être tournée vers le seul Seigneur. »

    « Derrière bien des prétextes, il y a une mentalité incapable d'accepter la réalité d'une intervention divine en ce monde en aide à l'homme... Croire en l'action rédemptrice de Dieu pour anéantir l'aliénation du péché est considéré par certains comme une vision déiste et intégriste, accusation qu'ils appliquent aussi au signe sacramental du sacrifice eucharistique. Ils estiment plus acceptable la célébration d'un signe exprimant un vague sentiment communautaire... Or, le culte divin ne peut naître de l'imagination personnelle, comme un cri dans le noir ou une banale auto-affirmation... La vérité liturgique suppose que Dieu nous réponde et nous montre comment l'adorer... L'Eglise vit de cette présence et sa raison d'être est d'en diffuser la présence dans le monde. »

    (VIS)

  • Vers la troisième vague d’attaques contre Benoît XVI

    Selon le site allemand Kreuz.net, « elle concernera les finances du Vatican, car on veut faire jouer à l'Eglise le rôle que l'antisémitisme des medias de naguère avait attribué aux juifs. Il sera donc reproché au Pape et à ses collaborateurs la corruption et les liaisons avec les mafias internationales ».

  • In persona Christi Capitis

    Benoît XVI a commencé hier une série de catéchèses sur les trois charges du prêtre : enseigner, sanctifier et gouverner. Ce qu'il fait « in persona Christi munera ». Et il a d'abord expliqué cette expression :

    Le prêtre représente le Christ. Qu'est-ce que cela veut dire, que signifie « représenter » quelqu'un ? Dans le langage commun, cela veut dire - généralement - recevoir une délégation de la part d'une personne pour être présente à sa place, parler et agir à sa place, car celui qui est représenté est absent de l'action concrète. Nous nous demandons : le prêtre représente-t-il le Seigneur de la même façon ? La réponse est non, car dans l'Eglise, le Christ n'est jamais absent, l'Eglise est son corps vivant et le Chef de l'Eglise c'est lui, présent et œuvrant en elle. Le Christ n'est jamais absent, il est même présent d'une façon totalement libérée des limites de l'espace et du temps, grâce à l'événement de la Résurrection, que nous contemplons de façon spéciale en ce temps de Pâques. C'est pourquoi, le prêtre qui agit in persona Christi Capitis et en représentation du Seigneur, n'agit jamais au nom d'un absent, mais dans la Personne même du Christ ressuscité, qui se rend présent à travers son action réellement concrète.

    Puis il a évoqué la charge d'enseigner :

    Telle est la fonction in persona Christi du prêtre : rendre présente, dans la confusion et la désorientation de notre époque, la lumière de la parole de Dieu, la lumière qui est le Christ lui-même dans notre monde. Le prêtre n'enseigne donc pas ses propres idées, une philosophie qu'il a lui-même inventée, qu'il a trouvée ou qui lui plaît ; le prêtre ne parle pas de lui, il ne parle pas pour lui, pour se créer éventuellement des admirateurs ou son propre parti ; il ne dit pas des choses qui viennent de lui, ses inventions, mais, dans la confusion de toutes les philosophies, le prêtre enseigne au nom du Christ présent, il propose la vérité qui est le Christ lui-même, sa parole, sa façon de vivre et d'aller de l'avant. Pour le prêtre vaut ce que le Christ a dit de lui-même : « Mon enseignement n'est pas le mien » (Jn 7, 16) ; c'est-à-dire que le Christ ne se propose pas lui-même, mais, en tant que Fils, il est la voix, la parole du Père. Le prêtre doit lui aussi toujours parler et agir ainsi : « Ma doctrine n'est pas la mienne, je ne diffuse pas mes idées ou ce qui me plaît, mais je suis la bouche et le cœur du Christ et je rends présente cette doctrine unique et commune, qui a créé l'Eglise universelle et qui crée la vie éternelle ».

    Je ne donne ces extraits que pour inciter à lire l'intégralité de l'enseignement du pape.

  • Benoît XVI rend de nouveau hommage à Pie XII

    Vendredi dernier, le Pape a assisté à Castelgandolfo à la projection du  film sur Pie XI, intitulé Sous le ciel de Rome. Il ensuite remercié d'avoir pu assister à la première projection de ce film "qui présente le rôle  fondamental joué par Pie XII dans le salut de Rome et de nombreux persécutés entre 1943 et 1944". Ce genre d'œuvre, a-t-il précisé, a "une valeur particulière surtout pour les nouvelles générations. Pour celui qui, à l'école, a étudié certains événements, et peut-être en a entendu parler, des films comme celui-là peuvent être utiles et stimulants et peuvent aider à connaître une période qui n'est pas si loin, mais que les évènements  incessants de l'histoire récente et une culture fragmentée peuvent faire  oublier".

    Benoît XVI a souligné que Pie  XII, "par son riche enseignement a su parler aux hommes de son époque en  leur indiquant le chemin de la vérité et, dans sa grande sagesse, a su  orienter l'Eglise dans l'optique du troisième millénaire. Cependant - a-t-il  ajouté - j'aimerais particulièrement souligner combien Pie XII a été le Pape  qui, comme père de tous, a présidé à la charité à Rome et dans le monde, surtout à l'époque difficile de la seconde guerre mondial. Le primat de la charité, de l'amour, qui est le commandement du Seigneur Jésus, est le commencement et la clef de lecture de toute l'œuvre de l'Eglise, et d'abord  de son Pasteur universel. La charité est la raison de toute action, de toute intervention. Elle est la raison globale qui met en mouvement la pensée et les gestes concrets, et je me réjouis que ce principe unificateur ressorte de ce film. Je me permets de suggérer cette clef de lecture, à la lumière du  témoignage authentique de ce grand maître de foi, d'espérance et de charité qu'a été le Pape Pie XII".

    (VIS)

  • Glups

    En cherchant un texte de Benoît XVI sur le site du Saint-Siège, je m'aperçois que tout est désormais affiché, non plus en rubriques, ce qui était bien pratique, mais selon le calendrier. Et que ce calendrier commence... le 1er janvier 2010...

    Je suppose que le site est seulement en chantier. Mais pour l'heure, dans cette configuration, les textes de Benoît XVI antérieurs à l'année courante ont purement et simplement disparu... Pour les retrouver, il faut ruser, en passant par le moteur de recherche, ce qui n'est pas vraiment pratique...

  • L’humour selon les magistrats de la cour d’appel de Paris

    Dépêche AFP

    L'Agrif a été déboutée mercredi par la cour d'appel de Paris des poursuites qu'elle avait engagées contre Charlie Hebdo après la publication de son numéro "Spécial Pape" de septembre 2008.

    L'Alliance générale contre le Racisme et pour le Respect de l'Identité française et chrétienne (Agrif) estimait que l'hebdomadaire satirique avait "incité à la haine" envers les chrétiens, en publiant "deux petits libelles éminemment toxiques".

    Dans le premier, titré "Fondamentaux", on pouvait lire: "Messe en latin, éducation religieuse, moeurs rigoureuses... Benoît XVI est pour un retour aux fondements du catholicisme. Nous aussi: que l'on redonne les chrétiens à bouffer aux lions".

    Le second passage poursuivi était une "devinette": "De quel ouvrage pornographique est tirée cette phrase : +On lui amènera des petits enfants pour qu'il les touche+ ? Réponse : l'évangile selon Saint Marc. Et c'est juste après que ce gros cochon de Jésus-Christ s'exclame: +Laissez venir à moi les petits enfants+".

    Le 2 juin 2009, le tribunal correctionnel de Paris avait débouté l'Agrif, la condamnant même à verser un euro de dommages et intérêts à Charlie Hebdo pour procédure abusive.

    Mercredi, les magistrats de la cour d'appel ont confirmé le débouté. "Ironiquement et volontairement outranciers, inconvenants peut-être, les passages incriminés ne peuvent pas tromper sur le but poursuivi : faire rire le lecteur, lequel ne peut se méprendre sur leur sens et leur portée", ont-ils jugé dans leur arrêt.

    Pour la cour, "il ne saurait être sérieusement soutenu que ces propos délibérément provocants et dans la ligne éditoriale générale de cet hebdomadaire satirique, incitent de quelque façon que ce soit le public à (...) la haine".

    "S'ils peuvent heurter quelques sensibilités, ces passages, imprégnés de l'humour sommaire en vigueur dans les cours de récréation, ne dépassent pas les limites permises de la liberté d'expression", a-t-elle conclu.

    En revanche, elle a infirmé la condamnation de l'Agrif pour procédure abusive, estimant qu'une association ne pouvait être condamnée juste pour "absence du sens de l'humour".

    [L'Agrif se pourvoit en cassation.]

    Rappel : dimanche 11 avril, grande Journée du 25e anniversaire de l'Agrif à Villepreux.

  • La raison des attaques contre Benoît XVI

    Dans une interview accordée à l'Osservatore Romano, le journal du Vatican, le doyen du Sacré collège, le cardinal Angelo Sodano explique que Benoît XVI est la cible d'attaques injustes parce qu'il incarne des vérités morales qui ne sont plus acceptées. Selon lui, cette campagne a pour origine des conceptions de la famille et de la vie contraires à l'Évangile. Elle s'inscrit donc dans un combat culturel. Comme cela avait été le cas lors des batailles du modernisme contre Pie X, puis l'offensive contre Pie XII pour son attitude pendant la seconde guerre mondiale, et enfin contre Paul VI pour Humanae vitae. Aujourd'hui, les manquements et les erreurs des prêtres sont utilisés comme des armes contre l'Église. On nous dit que notre communication n'est pas bonne, que nous devrions réagir différemment - affirme le cardinal Sodano - mais l'Église a son style, elle ne peut pas adopter les méthodes utilisées actuellement contre le Pape. Les catholiques se sentent blessés quand on tente de les impliquer en bloc dans des actions aussi graves. On transforme les fautes individuelles en responsabilités collectives.

    Ces jours derniers, des graffitis anticatholiques sont apparus sur les murs d'une église en Italie. Ailleurs en Europe, des célébrations ont été perturbées, des membres du clergé insultés. Un professeur d'éthique sociale a estimé sur notre antenne que la campagne médiatique de haine anticatholique risque de dégénérer. Selon lui, les accusations irresponsables lancées par certains médias relèvent d'une idéologie.

    Tous les médias, cependant, ne sont pas concernés par cette campagne. Ainsi le Wall Street Journal prend la défense du cardinal Ratzinger en rappelant qu'il a agi plus que quiconque pour obliger les prêtres coupables d'abus sexuels sur des mineurs à répondre de leurs crimes.

    (Radio Vatican)

    "Le pape défend la vie et la famille, basée sur le mariage entre un homme et une femme, dans un monde dans lequel des lobbies puissants voudraient imposer (un ordre) totalement différent", a estimé le cardinal espagnol Julian Herranz, directeur de la commission de discipline du Saint-Siège, cité par Radio Vatican.

    (AP)

  • Jacasseries

    On aurait pu croire que l'article du New York Times, le 25 mars, était le point culminant de l'offensive contre Benoît XVI. Mais la semaine sainte a été pire encore. Et ça continue. Je ferai le point dans le prochain numéro de Daoudal Hebdo.

    D'une certaine façon, il est providentiel que l'énorme injustice qui frappe le pape se soit particulièrement déchaînée pendant la semaine sainte. Le disciple n'est pas plus grand que le maître. Le pape apparaît clairement comme le « doux Christ de la terre ».

    Le jour des Rameaux, Benoît XVI avait parlé de « jacasseries », dans un propos qui pouvait être interprété comme une allusion à cette campagne. Avant la messe de Pâques, le cardinal Angelo Sodano, doyen du Sacré Collège, s'adressant au pape de façon impromptue pour l'assurer du soutien de toute l'Eglise, a utilisé le même mot, « chiacchiericcio », pour qualifier l'agitation médiatique.

    Autrement dit, les chiens aboient, et les loups mordent à pleines dents, mais la caravane passe.

  • Le Triduum, par Benoît XVI

    Catéchèse d'hier, traduction Zenit.

    Nous vivons les jours saints qui nous invitent à méditer les événements centraux de notre Rédemption, le noyau essentiel de notre foi. Demain commence le Triduum pascal, coeur de toute l'année liturgique, dans lequel nous sommes appelés au silence et à la prière pour contempler le mystère de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Seigneur.

    Dans les homélies, les Pères font souvent référence à ces jours qui, comme l'observe saint Athanase dans l'une de ses Lettres pascales, nous introduisent « dans ce temps qui nous fait connaître un nouveau début, le jour de la sainte Pâque, dans lequel le Seigneur s'est immolé » (Lettr. 5, 1-2: PG 26, 1379).

    Je vous invite donc à vivre intensément ces jours afin qu'ils guident de façon décisive la vie de chacun dans l'adhésion généreuse et convaincue au Christ, mort et ressuscité pour nous.

    La Messe chrismale, prélude matinal du Jeudi Saint, réunira demain matin les prêtres avec leur évêque. Au cours d'une célébration eucharistique significative, qui a lieu d'ordinaire dans les cathédrales diocésaines, seront bénis l'huile des malades, des catéchumènes et le Chrême. En outre, l'évêque et les prêtres renouvelleront leurs promesses sacerdotales prononcées le jour de l'ordination. Ce geste revêt cette année une importance très particulière, car il se situe dans le cadre de l'Année sacerdotale, que j'ai proclamée pour commémorer le 150e anniversaire de la mort du saint curé d'Ars. A tous les prêtres, je voudrais répéter le vœu que je formulais en conclusion de la Lettre de proclamation : « A l'exemple du saint curé d'Ars, laissez-vous conquérir par le Christ et vous serez vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix ! ».

    Demain après-midi, nous célébrerons le moment de l'institution de l'Eucharistie. En écrivant aux Corinthiens, l'apôtre Paul confirmait les premiers chrétiens dans la vérité du mystère eucharistique, en leur communiquant ce qu'il avait lui-même appris : « Le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, pris du pain et après avoir rendu grâce, le rompit et dit : 'Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi'. De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : 'Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi' » (1 Co 11, 23-25). Ces paroles expriment clairement l'intention du Christ : sous les espèces du pain et du vin, Il se rend présent de façon réelle à travers son corps donné et son sang versé comme sacrifice de la Nouvelle Alliance. En même temps, Il constitue les Apôtres et leurs successeurs comme ministres de ce sacrement, qu'il confie à son Eglise comme preuve suprême de son amour.

    A travers un rite suggestif, nous rappellerons, en outre, le geste de Jésus qui lave les pieds des Apôtres (cf. Jn 13, 1-25). Cet acte devient pour l'évangéliste la représentation de toute la vie de Jésus et révèle son amour jusqu'à la fin, un amour infini, capable de conduire l'homme à la communion avec Dieu et de le rendre libre. Au terme de la liturgie du Jeudi Saint, l'Eglise replace le Très Saint Sacrement dans un lieu préparé à cet effet, qui représente la solitude de Gethsémani et l'angoisse mortelle de Jésus. Devant l'Eucharistie, les fidèles contemplent Jésus à l'heure de sa solitude et prient afin que cessent toutes les solitudes du monde. Ce chemin liturgique est également une invitation à rechercher la rencontre intime avec le Seigneur dans la prière, à reconnaître Jésus parmi ceux qui sont seuls, à veiller avec lui et à savoir le proclamer lumière de notre vie.

    Le Vendredi Saint, nous ferons mémoire de la passion et de la mort du Seigneur. Jésus a voulu offrir sa vie en sacrifice pour la rémission des péchés de l'humanité, en choisissant à cette fin la mort la plus cruelle et humiliante : la crucifixion. Il existe un lien indissoluble entre la Dernière Cène et la mort de Jésus. Dans la première, Jésus donne son Corps et son Sang, c'est-à-dire son existence terrestre, lui-même, anticipant ainsi sa mort et la transformant en un acte d'amour. Ainsi, la mort qui, de par sa nature, est la fin, la destruction de toute relation, est transformée par lui en acte de communication de soi, en instrument de salut et en proclamation de la victoire de l'amour. De cette façon, Jésus devient la clé pour comprendre la Dernière Cène qui est une anticipation de la transformation de la mort violente en sacrifice volontaire, en acte d'amour qui rachète et sauve le monde.

    Le Samedi Saint est caractérisé par un grand silence. Les Eglises sont dépouillées et aucune liturgie particulière n'est prévue. Au cours de ce temps d'attente et d'espérance, les croyants sont invités à la prière, à la réflexion, à la conversion, également à travers le sacrement de la réconciliation, pour pouvoir participer, intimement renouvelés, à la célébration de Pâques.

    Dans la nuit du Samedi Saint, au cours de la Veillée pascale solennelle, « mère de toutes les veillées », ce silence sera interrompu par le chant de l'Alléluia, qui annonce la résurrection du Christ et proclame la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la vie sur la mort. L'Eglise se réjouira dans la rencontre avec son Seigneur, en entrant dans le jour de la Pâque que le Seigneur inaugure en ressuscitant d'entre les morts.

    Chers frères et sœurs, préparons-nous à vivre intensément ce Saint Triduum désormais imminent, pour être toujours plus profondément insérés dans le Mystère du Christ, mort et ressuscité pour nous. Que nous accompagne sur cet itinéraire spirituel la Très Sainte Vierge. Qu'Elle nous introduise dans le mystère pascal, Elle qui suivit Jésus dans sa passion et fut présente sous la Croix, afin que nous puissions faire l'expérience de la joie et de la paix du Ressuscité.