Dans une interview accordée à l'Osservatore Romano, le journal du Vatican, le doyen du Sacré collège, le cardinal Angelo Sodano explique que Benoît XVI est la cible d'attaques injustes parce qu'il incarne des vérités morales qui ne sont plus acceptées. Selon lui, cette campagne a pour origine des conceptions de la famille et de la vie contraires à l'Évangile. Elle s'inscrit donc dans un combat culturel. Comme cela avait été le cas lors des batailles du modernisme contre Pie X, puis l'offensive contre Pie XII pour son attitude pendant la seconde guerre mondiale, et enfin contre Paul VI pour Humanae vitae. Aujourd'hui, les manquements et les erreurs des prêtres sont utilisés comme des armes contre l'Église. On nous dit que notre communication n'est pas bonne, que nous devrions réagir différemment - affirme le cardinal Sodano - mais l'Église a son style, elle ne peut pas adopter les méthodes utilisées actuellement contre le Pape. Les catholiques se sentent blessés quand on tente de les impliquer en bloc dans des actions aussi graves. On transforme les fautes individuelles en responsabilités collectives.
Ces jours derniers, des graffitis anticatholiques sont apparus sur les murs d'une église en Italie. Ailleurs en Europe, des célébrations ont été perturbées, des membres du clergé insultés. Un professeur d'éthique sociale a estimé sur notre antenne que la campagne médiatique de haine anticatholique risque de dégénérer. Selon lui, les accusations irresponsables lancées par certains médias relèvent d'une idéologie.
Tous les médias, cependant, ne sont pas concernés par cette campagne. Ainsi le Wall Street Journal prend la défense du cardinal Ratzinger en rappelant qu'il a agi plus que quiconque pour obliger les prêtres coupables d'abus sexuels sur des mineurs à répondre de leurs crimes.
(Radio Vatican)
"Le pape défend la vie et la famille, basée sur le mariage entre un homme et une femme, dans un monde dans lequel des lobbies puissants voudraient imposer (un ordre) totalement différent", a estimé le cardinal espagnol Julian Herranz, directeur de la commission de discipline du Saint-Siège, cité par Radio Vatican.
(AP)