Recevant ce matin les participants au cours annuel de la Pénitencerie apostolique, Benoît XVI a dit notamment qu'il était nécessaire de suivre l'infinie confiance du saint curé d'Ars dans le sacrement de la pénitence, de le placer au coeur des préoccupations pastorales comme méthode de dialogue pour le salut. "La conscience des limites personnelles et la nécessité de recourir à la divine miséricorde pour sa conversion, pour être soutenus dans son cheminement vers la sainteté, sont fondamentales dans la vie de tout prêtre."
Puis Benoît XVI a dit qu'un contexte culturel "marqué par l'hédonisme et le relativisme, et qui tend à gommer Dieu de la vie, ne peut favoriser une claire vision des références permettant de discerner le bien et la mal, de percevoir le sens réel du péché. Il n'est pas très différent de celui dans lequel vivait Jean-Marie Vianney. Il existait de son temps une hostilité à la foi qui allait jusqu'à interdire l'exercice du culte... Lui fit de l'église sa maison pour mener les hommes vers Dieu... et apparaissait à ses contemporains comme un signe évident de la présence de Dieu, au point de pousser nombre de pécheurs vers le confessionnal." Aujourd'hui comme hier, les prêtres "doivent hautement vivre leur vocation car seul qui est jour après jour présence vive du Seigneur peut susciter le sens du péché, encourager les fidèles à se faire pardonner par Dieu."
"La crise des confessions dont on parle tant, interpelle avant tout les prêtres chargés de l'éducation des fidèles aux exigences de l'Evangile. Ils doivent donc se consacrer sans réserve à l'écoute des confessions sacramentales, et à orienter avec courage les fidèles, afin qu'ils ne cèdent pas à la mentalité du monde et que leurs choix soient sans compromis, et à contre-courant si nécessaire".
Enfin le Pape a invité le clergé à conduire avec leurs pénitents le dialogue de salut préconisé par le Curé d'Ars, qui naît de la certitude d'être aimé de Dieu. Une certitude "qui permet à l'homme de reconnaître ses fautes et d'avancer progressivement dans une dynamique de conversion du coeur, laquelle débouche sur la renonciation radicale au mal et à la vie que Dieu veut".
(VIS)
Benoît XVI - Page 47
-
Placer le sacrement de pénitence au cœur des préoccupations pastorales
-
L’« esprit du Concile » : un utopisme anarchique
Je m'étonnais que la semaine dernière Benoît XVI ait longuement évoqué la vie de saint Bonaventure sans presque parler de sa doctrine. C'est qu'il n'allait pas se contenter d'une seule catéchèse sur son théologien de cœur. J'aurais dû m'en douter.
Au cours de cette deuxième catéchèse sur saint Bonaventure, le pape a parlé notamment de la façon dont le théologien a dû répondre aux théories de Joachim de Flore. Et il remarqua ensuite que cet « utopisme spiritualiste » se répète :
« Nous savons, en effet, qu'après le Concile Vatican II certains étaient convaincus que tout était nouveau, qu'il y avait une autre Eglise, que l'Eglise pré-conciliaire était finie et que nous en aurions eu une autre, totalement « autre ». Un utopisme anarchique ! Et grâce à Dieu, les sages timoniers de la barque de Pierre, le Pape Paul VI et le Pape Jean-Paul II, d'une part ont défendu la nouveauté du Concile et, de l'autre, ils ont en même temps défendu l'unicité et la continuité de l'Eglise, qui est toujours une Eglise de pécheurs et toujours un lieu de grâce. »
Et voici la fin de la catéchèse, où Benoît XVI évoque le « chef-d'œuvre » de saint Bonaventure, l'Itinerarium mentis in Deum (Itinéraire de l'esprit en Dieu) :
« Les dernières paroles de l'Itinerarium de saint Bonaventure, qui répondent à la question sur la manière dont on peut atteindre cette communion mystique avec Dieu, devraient descendre profondément dans nos cœurs : « Si à présent tu soupires de savoir comment cela peut advenir (la communion mystique avec Dieu), interroge la grâce, non la doctrine ; le désir, non l'intellect ; le murmure de la prière, non l'étude des lettres ; l'époux, non le maître ; Dieu, non l'homme ; la ténèbre, non la clarté ; non la lumière, mais le feu qui tout enflamme et transporte en Dieu avec les fortes onctions et les très ardentes affections... Entrons donc dans la ténèbre, étouffons les angoisses, les passions et les fantômes ; passons avec le Christ crucifié de ce monde au Père, afin qu'après l'avoir vu, nous disions avec Philippe : cela me suffit » (ibid., VII, 6). »
Chers frères et sœurs, accueillons l'invitation qui nous est adressée par saint Bonaventure, le Docteur Séraphique, et mettons-nous à l'école du Maître divin : écoutons sa Parole de vie et de vérité, qui résonne dans l'intimité de notre âme. Purifions nos pensées et nos actions, afin qu'Il puisse habiter en nous et que nous puissions entendre sa Voix divine, qui nous attire vers la vraie félicité. » -
Lire les catastrophes dans une perspective de foi
Avant l'Angélus, hier, Benoît XVI a commenté l'évangile du jour selon la forme ordinaire : l'écroulement d'une tour sur des passants, et ce qu'en dit Jésus :
Les malheurs, les événements funestes, ne doivent pas susciter en nous une curiosité ou une recherche de fautes présumées, mais doivent représenter des occasions pour réfléchir, pour vaincre l'illusion de pouvoir vivre sans Dieu, et pour renforcer, avec l'aide du Seigneur, son engagement à changer de vie. Face au péché, Dieu se révèle plein de miséricorde et ne manque pas de rappeler les pécheurs à éviter le mal, à grandir dans son amour et à aider concrètement leur prochain dans le besoin, pour vivre la joie de la grâce et ne pas trouver la mort éternelle. Mais la possibilité de conversion exige que nous apprenions à lire les événements de la vie dans une perspective de foi, animés d'une sainte crainte de Dieu. En présence de la souffrance et du deuil, la sagesse véritable est de se laisser interpeller par la précarité de l'existence et de lire l'histoire humaine avec les yeux de Dieu qui, ne voulant toujours que le bien de ses enfants, pour un dessein insondable de son amour, permet parfois que l'on éprouve de la souffrance pour conduire à un plus grand bien. -
L’Eucharistie, Jérusalem véritable
Autre extrait de la Lectio divina de Benoît XVI aux prêtres. C'est la fin de son propos, en apothéose :
Revenons sur le fait que Melchisédech est le roi de Salem. Toute la tradition davidique s'en est appelée à cela, en disant: "Le lieu est ici, Jérusalem est le lieu du culte véritable, la concentration du culte à Jérusalem remonte déjà aux temps d'Abraham, Jérusalem est le lieu véritable de la vénération juste de Dieu".
Franchissons à nouveau une étape: la Jérusalem véritable, le Salem de Dieu, est le Corps du Christ, l'Eucharistie est la paix de Dieu avec l'homme. Nous savons que saint Jean dans le Prologue, appelle l'humanité de Jésus "la tente de Dieu" eskènosen en hemìn (Jn 1, 14). Ici, Dieu lui-même a créé sa tente dans le monde et cette tente, cette Jérusalem nouvelle, véritable, est, dans le même temps sur la terre et au ciel, parce que ce Sacrement, ce sacrifice se réalise toujours entre nous et arrive toujours jusqu'au trône de la Grâce, à la présence de Dieu. C'est ici que se trouve la Jérusalem véritable, dans le même temps, céleste et terrestre, la tente, qui est le Corps de Dieu, qui comme Corps ressuscité demeure toujours Corps et embrasse l'humanité et, dans le même temps, étant Corps ressuscité, nous unit avec Dieu. Tout cela se réalise toujours à nouveau dans l'Eucharistie. Et nous, en tant que prêtres, nous sommes appelés à être des ministres de ce grand Mystère, dans le Sacrement et dans la vie. Prions le Seigneur qu'il nous fasse comprendre toujours mieux ce Mystère, de vivre toujous mieux ce Mystère et ainsi d'offrir notre aide afin que le monde s'ouvre à Dieu, afin que le monde soit racheté par Jésus. -
Benoît XVI aux prêtres de Rome
Le 18 février dernier, Benoît XVI faisait une « lectio divina » aux prêtres de Rome. Le thème en était le sacerdoce à travers l'Epître aux Hébreux. En voici un extrait, lié à ma note précédente.
La Lettre aux Hébreux résume, enfin, toute cette compassion dans le mot hypakoèn, obéissance: tout cela est obéissance. C'est un mot qui ne nous plaît pas, à notre époque. L'obéissance apparaît comme une aliénation, comme une attitude servile. La personne n'utilise pas sa liberté, sa liberté se soumet à une autre volonté, la personne n'est donc plus libre, mais elle est déterminée par un autre, alors que l'autodétermination, l'émancipation serait la véritable existence humaine. Au lieu du terme "obéissance", nous voulons comme parole-clef anthropologique celle de "liberté". Mais en considérant de près ce problème, nous voyons que les deux choses vont de pair: l'obéissance du Christ est la conformation de sa volonté à la volonté du Père; c'est une manière de porter la volonté humaine à la volonté divine, à la conformation de notre volonté avec la volonté de Dieu.
Saint Maxime le Confesseur, dans son interprétation du Mont des Oliviers, de l'angoisse exprimée dans la prière de Jésus, "non pas ma volonté mais la tienne", a décrit ce processus, que le Christ porte en lui comme vrai homme, avec la nature, la volonté humaine; dans cet acte - "non pas ma volonté, mais la tienne" - Jésus a résumé tout le processus de sa vie, c'est-à-dire celui de porter la vie naturelle humaine à la vie divine et, de cette manière, celui de transformer l'homme: divinisation de l'homme et ainsi rédemption de l'homme, parce que la volonté de Dieu n'est pas une volonté tyrannique, ce n'est pas une volonté qui est hors de notre être, mais c'est précisément la volonté créatrice, c'est précisément le lieu où nous trouvons notre véritable identité.
Dieu nous a créés et nous sommes nous-mêmes si nous sommes conformes à sa volonté; ainsi seulement nous entrons dans la vérité de notre être et nous ne sommes pas aliénés. Au contraire, l'aliénation naît, précisément, lorsque l'on sort de la volonté de Dieu, parce que ce cette manière, nous sortons du dessein de notre être, nous ne sommes plus nous-mêmes et nous tombons dans le vide. En vérité, l'obéissance à Dieu, c'est-à-dire la conformité, la vérité de notre être, est la vraie liberté, parce que c'est la divinisation. Jésus, en portant l'homme, l'être homme, en lui-même et avec lui-même, conformément à Dieu, dans la parfaite obéissance, c'est-à-dire dans la parfaite conformation entre les deux volontés, nous a rachetés et la rédemption est toujours ce processus de porter la volonté humaine dans la communion avec la volonté divine. C'est un processus sur lequel nous prions chaque jour: "Que ta volonté soit faite". Et nous voulons prier réellement le Seigneur, pour qu'il nous aide à voir intimement que cela est la liberté, et à entrer, ainsi, avec joie dans cette obéissance et à "recueillir" l'être humain pour le porter - à travers notre exemple, notre humilité, notre prière, notre action pastorale - dans la communion avec Dieu. -
Benoît XVI et saint Bonaventure
Le pape a consacré sa catéchèse d'hier à son cher saint Bonaventure. Elle était centrée davantage sur sa vie que sur son œuvre (sur la pensée de saint Bonaventure, voir son discours de Bagnoregio), et c'était l'occasion de revenir sur saint François et les franciscains, dont Bonaventure devint « ministre général » en 1257 :
Il exerça cette fonction pendant dix-sept ans avec sagesse et dévouement, visitant les provinces, écrivant aux frères, intervenant parfois avec une certaine sévérité pour éliminer les abus. Quand Bonaventure commença ce service, l'Ordre des frères mineurs s'était développé de manière prodigieuse : il y avait plus de 30.000 frères dispersés dans tout l'Occident avec des présences missionnaires en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, et également à Pékin. Il fallait consolider cette expansion et surtout lui conférer, en pleine fidélité au charisme de François, une unité d'action et d'esprit. En effet, parmi les disciples du saint d'Assise on enregistrait différentes façons d'interpréter le message et il existait réellement le risque d'une fracture interne. Pour éviter ce danger, le chapitre général de l'Ordre, qui eut lieu à Narbonne en 1260, accepta et ratifia un texte proposé par Bonaventure, dans lequel on recueillait et on unifiait les normes qui réglementaient la vie quotidienne des frères mineurs. Bonaventure avait toutefois l'intuition que les dispositions législatives, bien qu'elles fussent inspirées par la sagesse et la modération, n'étaient pas suffisantes à assurer la communion de l'esprit et des cœurs. Il fallait partager les mêmes idéaux et les mêmes motivations. C'est pour cette raison que Bonaventure voulut présenter le charisme authentique de François, sa vie et son enseignement. Il rassembla donc avec un grand zèle des documents concernant le Poverello et il écouta avec attention les souvenirs de ceux qui avaient directement connu François. Il en naquit une biographie, historiquement bien fondée, du saint d'Assise, intitulée Legenda Maior, rédigée également sous forme plus brève, et donc appelée Legenda minor. Le mot latin, à la différence du mot italien, n'indique pas un fruit de l'imagination, mais, au contraire, « Legenda » signifie un texte faisant autorité, « à lire » de manière officielle. En effet, le chapitre des frères mineurs de 1263, qui s'était réuni à Pise, reconnut dans la biographie de saint Bonaventure le portrait le plus fidèle du fondateur et celle-ci devint, ainsi, la biographie officielle du saint.
-
Un coeur à l'écoute
A la conclusion des exercices spirituels, le 27 février, le Pape a remercié leur prédicateur d'avoir accompagné les participants dans un cheminement vers le Christ, dans un cheminement de rénovation du sacerdoce. Benoît XVI a rappelé que le P.Enrico dal Covolo, SDB, a utilisé comme point de départ et point d'arrivée de son raisonnement la prière de Salomon pour un coeur à l'écoute, estimant que cette image résumait la vision chrétienne de l'homme. "N'étant pas parfait en soi, l'homme a besoin de relation. Il est un être en relation. Son intelligence ne peut percevoir toute la réalité des choses. Il doit écouter, écouter les autres et l'Autre qu'est Dieu. C'est seulement ainsi qu'il peut se connaître lui même et se convertir".
Pendant les exercices, "depuis ma place, j'ai toujours eu sous les yeux la représentation de la Mère du Rédempteur...en qui la Sagesse s'est incarnée. Luc présente Marie comme une femme de coeur à l'écoute, immergée dans la Parole qu'elle médite et conserve en elle. Selon les Pères de l'Eglise, au moment de la conception du Verbe, l'Esprit entra en Marie par l'oreille. Elle a conçu dans l'écoute de la Parole éternelle, en lui donnant sa chair. Voici ce que signifie un coeur à l'écoute". Sur cette mosaïque, "Marie est entourée de pères et de mères de l'Eglise, de la communion des saints. Et durant nos méditations nous avons pu constater que la Parole ne peut être vraiment entendue que dans le pluriel de l'Eglise, dans la communion des saints, et non dans notre ego".(VIS)
-
Jésus seul
Extrait de l'allocution de Benoît XVI avant l'Angélus d'hier.
Les disciples ne sont plus devant un visage transfiguré, ni des vêtements blancs, ni une nuée qui révèle la présence divine. Devant leurs yeux, il n'y a que « Jésus, seul » (v. 36). Jésus est seul devant son Père, tandis qu'il prie, mais, en même temps, « Jésus seul », c'est tout ce qui est donné aux disciples et à l'Eglise de tous les temps : c'est ce qui doit suffire pour le chemin. C'est lui la seule voix à écouter, le seul à suivre, lui qui, en montant à Jérusalem, donnera sa vie et un jour, « transfigurera notre corps de misère pour le conformer à son corps de gloire » (Philippiens 3, 21).
« Maître, il est heureux que nous soyons ici » (Lc 9, 33): c'est l'expression extatique de Pierre, qui ressemble souvent à notre désir face aux consolations du Seigneur. Mais la Transfiguration nous rappelle que les joies semées par Dieu dans la vie ne sont pas des points d'arrivée, mais des lumières qu'Il nous donne dans notre pèlerinage terrestre, afin que « Jésus seul » soit notre Loi et que sa Parole soit le critère qui guide notre existence. -
Des théologiens (?) contre la béatification de Pie XII
Des "théologiens", qualifiés d'"éminents" par l'agence Reuters, qui s'y connaît, « implorent » le pape de ne pas béatifier Pie XII :
« Saint-Père, nous vous implorons, en comptant sur votre sagesse en tant que théologien renommé, de faire preuve de patience sur la cause de Pie XII.
« Actuellement, les recherches effectuées nous conduisent à penser que le pape Pie XII n'a fait aucune déclaration claire condamnant sans ambiguïté le massacre généralisé et le meurtre des Juifs d'Europe.
« Le mouvement actuel d'accélération du processus de béatification de Pie XII nous trouble profondément. Nous vous implorons pour qu'une enquête historique ait lieu avant de faire avancer la cause du pape Pie XII."
Comme si cela ne suffisait pas, ils ajoutent que Pie XII est devenu pour beaucoup le "symbole de l'antijudaïsme et de l'antisémitisme chrétiens". De ce fait, poursuivre dans la voie de la béatification sans étudier de près son attitude pendant l'"Holocauste" risque de nuire gravement et pour longtemps aux relations entre les deux communautés...
Les signataires sont 18 "théologiens" américains, allemands et australiens, dont le père John Pawlikowski, membre de l'Union théologique catholique et historien du judaïsme et de la Shoah, ainsi qu'Eugene Fisher, expert des relations entre catholiques et Juifs au sein de la Conférence des évêques américains.
C'est ainsi que les présente Reuters. Petite précision : la soi-disant "Union théologique catholique" est un groupe de Chicago, présidé par un pasteur protestant (sic), qui au nom du dialogue avec les juifs et les musulmans prend systématiquement le parti des lobbies juifs et musulmans. Le P. Pawlikowski y est directeur du Programme d'études catholico-juif. Il s'est notamment distingué en dénonçant le film de Mel Gibson, ou la prière du missel pour la conversion des juifs lorsque Benoît XVI l'a modifiée (il fallait la supprimer, bien sûr). -
L’essence du christianisme
J'ai déjà évoqué la « lectio divina » du pape aux séminaristes de Rome, grâce aux extraits traduits par le site Benoît et moi. Nous avons désormais le texte intégral. Il faut le lire intégralement. C'est un texte fulgurant de bout en bout. Digne des pères de l'Eglise. Voilà un « livre de carême » qui s'impose.
On soulignera que Benoît XVI n'avait pas de texte écrit. Non pas pour s'émerveiller de son talent d'orateur sacré (encore que...), mais parce que nous avons ici la garantie que le propos n'a pas été préparé par ses collaborateurs et que chaque mot reflète la pensée propre du pape, qui est tout simplement l'essence même du christianisme, si mal connue, y compris par tant de catholiques.
Eminence, Excellences, chers amis,
C'est pour moi une grande joie de me retrouver chaque année avec les séminaristes du diocèse de Rome, avec les jeunes qui se préparent à répondre à l'appel du Seigneur pour être des travailleurs dans sa vigne, des prêtres de son mystère. C'est la joie de voir que l'Église vit, que l'avenir de l'Église est présent également sur nos terres, précisément à Rome aussi.