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Benoît XVI - Page 41

  • Les lois doivent être fondées sur la loi naturelle

    Rappel de Benoît XVI aux autorités civiles et au corps diplomatique à Nicosie.

    Promouvoir la vérité morale dans la vie publique appelle à un effort constant pour fonder les lois positives sur les principes éthiques de la loi naturelle. Il fut un temps où le recours à celle-ci était considéré comme évident, mais l'ère du positivisme dans la théorisation contemporaine de la loi réclame la réaffirmation de cet axiome important. Les personnes, les communautés et les États, sans le repère des vérités morales objectives, deviendront égoïstes et sans scrupule et le monde, un lieu plus dangereux à vivre. D'autre part, en étant respectueux des droits des personnes et des peuples, nous protégeons et promouvons la dignité humaine. Quand les politiques que nous soutenons sont appliquées en harmonie avec la loi naturelle qui est commune à notre humanité, nos actions deviennent alors plus saines et contribuent à un environnement de compréhension, de justice et de paix.

  • L'attente du « dérapage » (à fabriquer)

    Ou comment l'Associated Press traite du pape (suite sans fin)

    Voici le début d'une dépêche de l'AP titrée « Chypre, champ de mines pour le pape » :

    Souvent critiqué pour ses faux-pas diplomatiques lors de déplacements à l'étranger, Benoît XVI entame vendredi une visite à haut risque à Chypre. Sur cette île divisée au coeur de la Méditerranée, le pape devra éviter tout dérapage risquant de fâcher la Turquie et le monde musulman.

    Les divisions entre grecs et turcs, les failles au sein de la communauté chrétienne orthodoxe, la question des destructions d'édifices religieux chrétiens et musulmans s'annoncent comme autant de champs de mines pour Benoît XVI. Son voyage apostolique de trois jours sur l'île d'Aphrodite et de Saint-Paul apparaît comme un test, après ses propos controversés sur le lien entre Islam et violence, ses remarques sur le SIDA et le préservatif en Afrique ou encore sur les bienfaits de la christianisation en Amérique latine.

  • Saint Thomas d'Aquin

    Benoît XVI a consacré sa catéchèse d'hier à saint Thomas d'Aquin, dont voici la fin.

    La vie et l'enseignement de saint Thomas d'Aquin pourrait être résumés dans un épisode rapporté par les anciens biographes. Tandis que le saint, comme il en avait l'habitude, était en prière devant le crucifix, tôt le matin dans la chapelle « San Nicola » à Naples, Domenico da Caserta, le sacristain de l'Eglise, entendit un dialogue. Thomas demandait inquiet, si ce qu'il avait écrit sur les mystères de la foi chrétienne était juste. Et le Crucifié répondit : « Tu as bien parlé de moi, Thomas. Quelle sera ta récompense ? ». Et la réponse que Thomas donna est celle que nous aussi, amis et disciples de Jésus, nous voudrions toujours lui dire : « Rien d'autre que Toi, Seigneur ! »

  • « Benoît XVI encourage le dialogue islamo-chrétien »

    C'est un titre de dépêche de Zenit, qui attire l'attention. Car ce qui nous intéresse, c'est QUEL dialogue islamo-chrétien le pape encourage-t-il, sachant qu'il a souligné à plusieurs reprises qu'il ne pouvait pas vraiment y avoir de dialogue entre des religions (mais seulement entre des personnes, ou entre des cultures).

    Or le titre de la dépêche est trompeur. Doublement trompeur. Premièrement, le pape aurait parlé du dialogue islamo-chrétien. Et il n'en est rien. Deuxièmement, il aurait encouragé « le dialogue islamo-chrétien » au sens où on l'entend généralement, et il n'en est rien, puisqu'il n'en a pas parlé.

    Voici que dit Zenit à l'appui de son titre :

    « Le pape a en effet salué, parmi les francophones présents à l'audience générale de ce mercredi matin, place Saint-Pierre, une « délégation islamo chrétienne accompagnée par son Excellence Monseigneur Khoury ». Mgr Rafic Khoury est vicaire patriarcal de Jérusalem, et secrétaire général de la pastorale catholique. »

    Le sujet est assez délicat et important pour qu'on n'en dise pas n'importe quoi, à propos du pape.


  • La hiérarchie

    Hier, Benoît XVI a prononcé sa troisième catéchèse sur les devoirs essentiels du prêtre : enseigner, sanctifier, gouverner. Voici un extrait, sur la définition du mot hiérarchie.

    On dit généralement que la signification du mot hiérarchie serait « domination sacrée », mais ce n'est pas sa véritable signification, qui est « origine sacrée », c'est-à-dire que cette autorité ne provient pas de l'homme lui-même, mais elle a son origine dans le sacré, dans le sacrement ; elle soumet donc la personne à la vocation, au mystère du Christ ; elle fait de l'individu un serviteur du Christ et ce n'est qu'en tant que serviteur du Christ que celui-ci peut gouverner, guider pour le Christ et avec le Christ. C'est pourquoi, pour celui qui entre dans le saint Ordre du Sacrement, la « hiérarchie » n'est pas un autocrate  ; il entre dans un lien nouveau d'obéissance avec le Christ : il est lié à Lui en communion avec les autres membres de l'Ordre sacré, du Sacerdoce. Et le Pape lui-même - point de référence de tous les autres pasteurs et de la communion de l'Eglise - ne peut pas faire ce qu'il veut ; au contraire, le Pape est le gardien de l'obéissance au Christ, à sa parole résumée dans la regula fidei, dans le Credo de l'Eglise, et il doit guider dans l'obéissance au Christ et à son Eglise. La hiérarchie implique donc un triple lien : tout d'abord, celui avec le Christ et l'ordre donné par le Seigneur à son Eglise ; ensuite, le lien avec les autres pasteurs dans l'unique communion de l'Eglise ; et enfin, le lien avec les fidèles confiés à l'individu, dans l'ordre de l'Eglise.


  • Alors la politique devient opprimante

    Propos de Benoît XVI recevant les participants au congrès de la Fondation Centesimus  Annus Pro Pontifice :

    « L'exclusion  de la religion du domaine public, comme, par ailleurs, le fondamentalisme religieux, empêchent la rencontre entre les personnes et leur collaboration en  vue du progrès de l'humanité. La vie publique s'appauvrit et la politique devient opprimante et agressive. »

    (VIS)

  • Le feu de Dieu

    Voici la fin de l'homélie de Benoît XVI lors de la messe de la Pentecôte, qui est en quelque sorte la suite du début de sa méditation avant la procession aux flambeaux à Fatima.

    Le feu de Dieu, le feu de l'Esprit Saint, est celui du buisson ardent (cf. Ex 03:02). C'est une flamme qui brûle mais ne détruit pas, et qui au contraire, en éclatant, fait émerger la partie la meilleure et la plus vraie de homme, comme en une fusion, révèle sa forme intérieure, sa vocation à la vérité et l'amour.

    Nous avons déjà observé que la flamme de l'Esprit Saint brille mais ne brûle pas. Et pourtant, elle opère un changement, et doit donc consumer quelque chose dans l'homme, les scories qui le corrompent et font obstacle à sa relation avec Dieu et avec son prochain. Cependant cet effet du feu divin nous effraie, nous avons peur d'être « brûlé », préférant rester comme nous sommes. C'est parce que souvent, nos vies sont établies selon la logique de l'avoir, de la possession et de ne pas se donner. Beaucoup de gens croient en Dieu et admirent la figure de Jésus-Christ, mais quand on leur demande de perdre quelque chose d'eux-mêmes, alors ils reculent, ils ont peur des exigences de la foi.

    Il y a la peur de devoir renoncer à quelque chose de beau, auquel nous sommes attachés, la peur que suivre le Christ nous prive de la liberté, de certaines expériences, d'une partie de nous-mêmes. D'un côté nous voulons être avec Jésus, le suivre de près, d'un autre nous avons peur des conséquences que cela entraîne.

    Chers frères et sœurs, nous avons toujours besoin de nous entendre dire ce que le Seigneur Jésus rappelait souvent à ses amis: "N'ayez pas peur". Comme Simon Pierre et les autres, il nous faut laisser sa présence et sa grâce transformer notre cœur, toujours sujet aux faiblesses humaines. Nous devons savoir reconnaître que perdre quelque chose, y compris soi-même pour le vrai Dieu, le Dieu d'amour et de vie, c'est en fait gagner, et se retrouver plus pleinement.

    Celui qui se confie au Christ expérimente déjà dans cette vie la joie et la paix du cœur, que le monde ne peut donner, et ne peut pas nous enlever dès lors que Dieu nous en a fait don. Cela vaut donc la peine de se laisser toucher par le feu du Saint-Esprit! La douleur que cela nous cause est nécessaire à notre transformation. C'est la réalité de la croix: ce n'est pas pour rien que dans le langage de Jésus, le feu est avant tout une représentation du mystère de la croix, sans lequel il n'y a pas de christianisme.

    Par conséquent, éclairé et consolé par ces paroles de vie, élevons notre invocation: Viens, Esprit Saint! Allume en nous le feu de ton amour! Nous savons qu'il s'agit d'une prière audacieuse, avec laquelle nous demandons à être touchés par la flamme de Dieu, mais nous savons que cette flamme - et elle seule - a le pouvoir de nous sauver. Nous ne voulons pas, pour défendre notre vie, perdre la vie éternelle que Dieu veut nous donner. Nous avons besoin du feu de l'Esprit Saint, parce que seul l'amour rachète. Amen.

  • La musique de l’œcuménisme

    Le patriarche orthodoxe de Moscou a offert un concert à Benoît XVI au Vatican. Extrait de l'allocution du pape, qui une fois de plus se montre excellent critique musical :

    J'adresse un remerciement sincère à tous les artistes pour le talent, l'engagement et la passion avec laquelle ils proposent à l'attention du monde entier des chefs-d'œuvre de la tradition musicale russe. Dans ces œuvres, dont aujourd'hui, nous avons entendu un échantillon significatif, est présente, de manière profonde, l'âme du peuple russe et avec elle la foi chrétienne, qui trouvent une expression extraordinaire précisément dans la Divine Liturgie et dans le chant qui l'accompagne toujours. Car il y a un lien étroit, originel, entre la musique russe et le chant liturgique; c'est dans la liturgie, et par la liturgie que se libère et prend son essor la plus grande partie de la créativité artistique des musiciens russes pour donner vie à des chefs-d'œuvre qui mériteraient une plus grande connaissances dans le monde occidental. Aujourd'hui, nous avons eu la joie d'écouter des morceaux de grands artistes Russes des XIXe et XXe siècles, comme Moussorgsky et Rimsky-Korsakov, Tchaïkovski et Rachmaninov. Ces compositeurs, et ce dernier en particulier, ont su tirer profit du riche patrimoine de la musique liturgique russe traditionnelle, en la retravaillant et en l'harmonisant avec des motifs et des expériences musicaux de l'Occident, et plus proches de la modernité.

    Lire la suite, sur les « deux poumons ».

    Lire aussi la dépêche de Zenit, qui rend compte aussi du message de Cyrille.

    Et en marge de ces manifestations, le métropolite Hilarion, chargé des relations extérieures du patriarcat de Moscou, qui représentait le patriarche à Rome, a déclaré : « Une rencontre entre le chef de l'Eglise catholique et le Patriarche orthodoxe russe est, je pense, possible aujourd'hui. »

  • Témoigner du Christ en politique

    Du 20 au 22 mai se tiendra la XXIVe Assemblée plénière  du Conseil pontifical pour les laïcs. Le thème choisi, "Témoigner du  Christ dans le monde politique", fait écho à la nécessité d'un nouvel  engagement des catholiques dans la vie politique, plusieurs fois manifestée  par Benoît XVI. Trois conférences suivront l'introduction du Cardinal Stanislaw Rylko: M. Lorenzo Ornaghi, Recteur de l'Université catholique de Milan, traitera de "politique et démocratie, l'état de la  question"; le Cardinal Camillo Ruini, ex Président de la Conférence  épiscopale italienne, de "certains points clef dans le dialogue Eglise  et politique"; Mgr Rino Fisichella, Président de l'Académie pontificale  pour la vie, de "la responsabilité des fidèles laïques en politique". Ensuite, M. Andrea Riccardi, Fondateur de la communauté San Egidio, présentera un exposé sur le "message laissé par de grands chrétiens dans  l'histoire politique; suivi de celui de M.Guzmán Carriquiry, Sous-secrétaire du dicastère, consacré aux "critères et modalités de formation des  fidèles à la vie politique". Les travaux se concluront samedi 22 mai  après-midi par le rapport d'activité du dicastère, acquis et perspectives, confié à son Secrétaire, Mgr Josef Clemens. Le Saint-Père recevra les  participants à cette assemblée annuelle le 21. (VIS)

  • Il faut que vous deveniez avec moi des témoins

    Extrait de l'homélie de Benoît XVI, hier à Porto.

    « Il faut que l'un d'entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection », disait Pierre. Et son Successeur actuel répète à chacun de vous : Mes frères et sœurs, il faut que vous deveniez avec moi des témoins de la résurrection de Jésus. En effet, si vous, vous n'êtes pas ses témoins dans votre milieu de vie, qui le sera à votre place ? Le chrétien est, dans l'Église et avec l'Église, un missionnaire du Christ envoyé dans le monde. C'est là la mission qu'on ne peut différer de toute communauté ecclésiale : recevoir de Dieu le Père et offrir au monde le Christ ressuscité, afin que toute situation d'affaiblissement et de mort soit transformée, par l'Esprit Saint, en occasion de croissance et de vie. Dans ce but, dans toute célébration eucharistique, nous écouterons plus attentivement la Parole du Christ et nous goûterons assidument le Pain de sa présence. Cela fera de nous des témoins et, plus encore, des porteurs de Jésus ressuscité dans le monde, l'apportant aux divers secteurs de la société et à tous ceux qui y vivent et y travaillent, répandant cette « vie en abondance » (cf. Jn 10, 10), qu'il nous a gagnée par sa croix et sa résurrection et qui rassasie les aspirations les plus légitimes du cœur humain.