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Benoît XVI - Page 46

  • Saint Albert le Grand et Aristote

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier.

    Saint Albert le Grand a ouvert la porte à la réception complète de la philosophie d'Aristote dans la philosophie et la théologie médiévales, une réception élaborée ensuite de manière définitive par saint Thomas. Cette réception d'une philosophie, disons, païenne pré-chrétienne, fut une authentique révolution culturelle pour cette époque. Pourtant, beaucoup de penseurs chrétiens craignaient la philosophie d'Aristote, la philosophie non chrétienne, surtout parce que celle-ci, présentée par ses commentateurs arabes, avait été interprétée de manière à apparaître, au moins sur certains points, comme tout à fait inconciliable avec la foi chrétienne. Il se posait donc un dilemme : foi et raison sont-elles ou non en conflit l'une avec l'autre ?

    C'est là que réside l'un des grands mérites de saint Albert : avec une rigueur scientifique il étudia les œuvres d'Aristote, convaincu que tout ce qui est vraiment rationnel est compatible avec la foi révélée dans les Saintes Ecritures. En d'autres termes, saint Albert le Grand a ainsi contribué à la formation d'une philosophie autonome, distincte de la théologie et unie avec elle uniquement par l'unité de la vérité. Ainsi est apparue au XIIIe siècle une distinction claire entre ces deux savoirs, philosophie et théologie qui, en dialogue l'un avec l'autre, coopèrent de manière harmonieuse à la découverte de la vocation authentique de l'homme, assoiffé de vérité et de béatitude : et c'est surtout la théologie, définie par saint Albert comme une « science affective », qui indique à l'homme son appel à la joie éternelle, une joie qui jaillit de la pleine adhésion à la vérité.

  • Saint Albert le Grand, la science et la foi

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier.

    Saint Albert montre surtout qu'entre la foi et la science il n'y a pas d'opposition, malgré certains épisodes d'incompréhension que l'on a enregistrés au cours de l'histoire. Un homme de foi et de prière comme saint Albert le Grand, peut cultiver sereinement l'étude des sciences naturelles et progresser dans la connaissance du micro et du macrocosme, découvrant les lois propres de la matière, car tout cela concourt à nourrir sa soif et son amour de Dieu. La Bible nous parle de la création comme du premier langage à travers lequel Dieu - qui est intelligence suprême, qui est Logos - nous révèle quelque chose de lui. Le Livre de la Sagesse, par exemple, affirme que les phénomènes de la nature, dotés de grandeur et de beauté, sont comme les œuvres d'un artiste, à travers lesquelles, par analogie, nous pouvons connaître l'Auteur de la création (cf. Sg 13, 5). Avec une comparaison classique au Moyen-âge et à la Renaissance, on peut comparer le monde naturel à un livre écrit par Dieu, que nous lisons selon les diverses approches de la science (cf. Discours aux participants à l'Assemblée plénière de l'Académie pontificale des sciences, 31 octobre 2008). En effet, combien de scientifiques, dans le sillage de saint Albert le Grand, ont mené leurs recherches inspirés par l'émerveillement et la gratitude face au monde qui, à leurs yeux de chercheurs et de croyants, apparaissait et apparaît comme l'œuvre bonne d'un Créateur sage et aimant ! L'étude scientifique se transforme alors en un hymne de louange. C'est ce qu'avait bien compris un grand astrophysicien de notre époque, Enrico Medi, dont la cause de béatification a été introduite, et qui écrivait : « Oh, vous mystérieuses galaxies..., je vous vois, je vous calcule, je vous entends, je vous étudie, je vous découvre, je vous pénètre et je vous recueille. De vous, je prends la lumière et j'en fais de la science, je prends le mouvement et j'en fais de la sagesse, je prends le miroitement des couleurs et j'en fais de la poésie ; je vous prends vous, étoiles, entre mes mains, et tremblant dans l'unité de mon être, je vous élève au-dessus de vous-mêmes, et en prière je vous présente au Créateur, que seulement à travers moi, vous étoiles, vous pouvez adorer » (Le opere. Inno alla creazione).

  • Dans le Christ, Dieu a suivi la loi de l’art

    Dans l'après-midi du 19 mars, Benoît XVI a assisté à un concert donné à l'occasion de sa fête. Il s'agissait d'une nouvelle version des Sept paroles du Christ en Croix de Joseph Haydn. On connaît les versions pour quatuor à cordes, pour orchestre à cordes, oratorio, et pour piano. Cette nouvelle version est pour mezzo-soprano et quatuor à cordes, et elle a été réalisée par José Peris Lacasa, organiste honoraire de la Chapelle du palais royal de Madrid.

    Après le concert, le Saint-Père a félicité les interprètes et fait l'éloge de la "beauté austère" de l'œuvre, "digne de la fête de saint Joseph" et "tout à fait adaptée au temps quadragésimal qui nous prépare à vivre le mystère central de la foi chrétienne". Dans l'œuvre de Haydn "se cache une loi universelle de l'expression artistique: savoir communiquer le beau qui est aussi le bien et la vérité, par un moyen sensible... A bien y regarder, Dieu a suivi la même loi pour se faire connaître à nous et nous faire  connaître son amour: il s'est incarné dans notre chair humaine et a réalisé le plus grand chef-d'œuvre de toute la création, l'unique médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Christ Jésus. Plus la matière est dure, plus les liens de l'expression sont étroits et plus ressort le génie de l'artiste. Ainsi, sur la dure croix, Dieu a prononcé à travers le Christ, la Parole d'amour la plus belle et la plus vraie : Jésus qui se donne pleinement et définitivement... Ce lien à l'histoire est le signe de fidélité par excellence, le signe d'un amour tellement libre qu'il n'a pas peur de se lier pour toujours, d'exprimer l'infini du fini, le tout du fragment. Cette loi qui est la loi de l'amour, est aussi la loi de l'art dans sa plus grande  expression."

  • Benoît XVI et saint Bonaventure

    Dans sa troisième catéchèse sur saint Bonaventure, mercredi dernier, Benoît XVI a comparé la définition de la théologie selon saint Thomas d'Aquin et selon saint Bonaventure, et a évoqué l'influence du « pseudo-Denys » :

    « Tandis que pour saint Augustin l'intellectus, le voir avec la raison et le cœur, est la dernière catégorie de la connaissance, le Pseudo-Denys va encore un peu plus loin : dans l'ascension vers Dieu, on peut arriver à un point où la raison ne voit plus. Mais dans la nuit de l'intellect, l'amour voit encore - il voit ce qui reste inaccessible pour la raison. L'amour s'étend au-delà de la raison, il voit davantage, il entre plus profondément dans le mystère de Dieu. Saint Bonaventure fut fasciné par cette vision, qui rencontrait sa spiritualité franciscaine. C'est précisément dans la nuit obscure de la Croix qu'apparaît toute la grandeur de l'amour divin ; là où la raison ne voit plus, c'est l'amour qui voit. »

  • La lettre du pape aux Irlandais

    La lettre pastorale que le pape envoie aux catholiques d'Irlande à propos des abus sexuels est poignante. Il en émane aussi toute la force de la vérité, dans tous ses aspects. C'est aussi un hymne à l'Irlande chrétienne, et à la véritable Eglise du Christ. Et une leçon d'espérance fondée sur la foi : si les remèdes prescrits sont administrés, de ce mal terrible sortira un grand bien.

    Il faut lire au moins le 4e paragraphe, sur le diagnostic, qui, comme la plus grande partie de la lettre, ne concerne pas seulement les Irlandais.

    Mais il faut lire tout le texte, que voici.

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  • Les commandements

    Extrait du message de Benoît XVI pour la prochaine Journée  mondiale de la jeunesse (28 mars, dimanche des Rameaux) :

    "A vous aussi, Jésus vous demande si vous connaissez les commandements, si vous vous souciez de former votre conscience selon la loi divine et si vous les mettez en pratique. Certes, il s'agit de questions à contre-courant par rapport à la mentalité actuelle, qui propose une liberté déliée des valeurs, des règles, des normes objectives et qui invite à réfuter tout ce qui limite les désirs du moment... Dieu nous donne les commandements parce qu'il veut nous former à la vraie liberté, parce qu'il veut construire avec nous un Royaume d'amour, de justice et de paix. Les écouter et les mettre en pratique ne signifie pas s'aliéner, mais trouver le chemin de la liberté et de l'amour authentiques, car les commandements ne limitent pas le bonheur, ils indiquent comment le trouver".

    (VIS)

  • Benoît XVI et les abus sexuels sur mineurs

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    Dans un article publié dimanche dans L'Osservatore Romano, Mgr Giuseppe Versaldi, évêque d'Alessandria et psychologue à l'université pontificale grégorienne, souligne que « l'Eglise catholique - en dépit de l'image déformée par laquelle on veut la représenter - est l'institution qui a décidé de conduire la bataille la plus claire, en son sein, contre les abus sexuels sur des mineurs ». « Et ici, il faut reconnaître à Benoît XVI d'avoir donné une impulsion décisive à cette lutte, grâce aussi à plus de vingt ans d'expérience comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ».

    Actuellement, « comme pasteur suprême de l'Eglise, le pape maintient aussi dans ce domaine un style de gouvernement qui vise à la purification de l'Eglise, éliminant la 'saleté' qui s'y cache ».

    Benoît XVI est un « pasteur vigilant de son troupeau, en dépit de l'image fausse d'un chercheur seulement consacré à écrire des livres et qui délèguerait à d'autres le gouvernement de l'Eglise, selon un stéréotype que certains, malheureusement aussi au sein de la hiérarchie catholique, voudraient accréditer ». « C'est grâce à la grande rigueur du pape que plusieurs conférences épiscopales font la lumière sur des cas d'abus sexuels, collaborant aussi avec les autorités civiles pour rendre justice aux victimes. » Il est « ingrat » de ne pas reconnaître à l'Eglise et à Benoît XVI « le mérite d'une bataille ouverte et décisive contre les délits commis par ses prêtres ».

  • Soutien à Benoît XVI

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  • La nouvelle immonde attaque contre Benoît XVI

    « Elle a éclaboussé des pensionnats religieux, des écoles, des prêtres et même le frère du pape. Désormais, elle atteint Benoît XVI. La vague de scandales pédophiles qui touche l'Eglise catholique allemande (...) s'est abattue hier sur le Vatican présidé par « l'enfant du pays ». (...) C'est en outre tout le clan Ratzinger qui est dans la tourmente puisque Georg, le frère aîné du pape, est en première ligne dans un scandale concernant le choeur, de renommée mondiale, des petits chanteurs de Ratisbonne qu'il a dirigé durant trois décennies. »

    Ces lignes du Parisien ne sont qu'un exemple parmi tant d'autres des innombrables articles de la presse d'aujourd'hui, qui titre « Benoît XVI atteint par le scandale » ou « Le pape avait accueilli un abbé pédophile dans son archevêché ».

    La campagne permanente contre l'Eglise, sur le sujet des abus sexuels, devait forcément aboutir au pape. C'est pourquoi elle s'est resserrée sur l'Allemagne, puis s'est focalisée sur le frère du pape, avant de s'en prendre au pape lui-même.

    Dans un communiqué, le P. Lombardi écrit notamment : A l'évidence, on s'est acharné ces derniers jours, à Ratisbonne comme à Munich, à rechercher des éléments susceptibles de mettre  en cause le Saint-Père dans ces affaires. Objectivement, ces tentatives ont  échoué. »

    Objectivement, certes. Mais la puissance médiatique est infiniment plus forte, dans l'immédiat en tout cas, que l'objectivité des faits.

    Ces faits, on les trouvera notamment dans l'article d'Andrea Tornielli traduit par Benoît et moi, et sur le plan général des abus sexuels dans l'Eglise, on lira l'interview de Mgr Charles Scicluna, promoteur de la justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

  • Une herméneutique de la continuité sacerdotale

    Benoît XVI a reçu ce midi les participants à un congrès théologique  promu par la Congrégation pour le clergé. Il leur a dit qu'aujourd'hui "il est important de reconnaître la particularité théologique du ministère ordonné pour ne pas céder à la tentation de le réduire aux catégories culturelles dominantes. (...) C'est pourquoi, il est important de dépasser les dangers du réductionnisme des dernières décennies, qui (...) ont présenté le prêtre comme un agent social, au risque de trahir le  sacerdoce du Christ".

    "De même que  l'herméneutique de la continuité est importante pour comprendre correctement les textes du Concile Vatican II, il faut une herméneutique que l'on pourrait  appeler "de la continuité sacerdotale" qui, partant de Jésus de Nazareth, Seigneur et Christ, et traversant les deux mille ans d'histoire de la grandeur et de la sainteté, de la culture et de la piété, que le prêtre a  écrit dans le monde, arrive jusqu'à aujourd'hui". Il "est particulièrement important que l'appel à participer à l'unique sacerdoce du Christ dans le ministère ordonné fleurisse dans le charisme de la prophétie: il y a grand besoin de prêtres qui parlent de Dieu au monde et qui présentent Dieu au monde, des hommes qui ne soient pas sujets à des modes culturelles éphémères, mais capables de vivre authentiquement cette liberté que seule la certitude de l'appartenance à Dieu est en mesure de donner. Aujourd'hui, la prophétie prioritaire est celle de la fidélité (...) qui porte à vivre le sacerdoce en totale adhésion au Christ et à l'Eglise". "L'appartenance ontologique à Dieu constitue le cadre pour comprendre et réaffirmer encore aujourd'hui, la valeur sacrée du célibat qui est, dans l'Eglise latine, un charisme exigé par l'ordre sacré et que les Eglises orientales estiment beaucoup (...) c'est l'expression  du don de soi à Dieu et aux autres."

    (VIS)