Benoît XVI à la Chapelle Pauline, au Vatican, lors d'une messe avec les membres de la commission pontificale biblique, le 15 avril :
Les dictatures ont toujours été opposées à cette obéissance à Dieu. La dictature nazie, comme la dictature marxiste, ne peuvent accepter un Dieu qui soit au-dessus du pouvoir idéologique ; et la liberté des martyrs, qui reconnaissent Dieu, justement dans l'obéissance au pouvoir divin, est toujours l'acte de libération dans lequel la liberté du Christ arrive jusqu'à nous. Aujourd'hui, grâce à Dieu, nous ne vivons pas sous des dictatures, mais il existe des formes subtiles de dictature : un conformisme qui rend obligatoire de penser comme tout le monde, d'agir comme tout le monde ; les agressions subtiles contre l'Eglise, ou parfois moins subtiles, montrent que ce conformisme peut vraiment être une véritable dictature. Pour nous voici ce qui compte : il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Mais cela suppose que l'on connaisse vraiment Dieu, que l'on veuille vraiment lui obéir. Dieu n'est pas un prétexte pour la volonté de l'homme, mais c'est vraiment Lui qui nous appelle et nous invite, jusqu'au martyre, si nécessaire. C'est pourquoi, confrontés à cette parole qui commence une nouvelle histoire de liberté dans le monde, nous prions surtout pour connaître Dieu, pour connaître humblement et véritablement Dieu et, connaissant Dieu, pour apprendre la vraie obéissance qui est la base de la liberté humaine.