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Benoît XVI - Page 39

  • Le cardinal Schönborn se fait remonter les bretelles

    Benoît XVI a reçu hier le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et président de la Conférence épiscopale autrichienne, qui “désirait préciser le sens de ses récentes déclarations sur des aspects de la discipline ecclésiastique, sur la Secrétairerie d’Etat actuelle, sur le Secrétaire d’Etat de Jean-Paul II ou sur son prédécesseur à l’archevêché de Vienne”, selon le communiqué de la salle de presse du Saint-Siège.

    ”Dans un second temps, le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat, et son prédécesseur le cardinal Angelo Sodano, Doyen du Sacré Collège, ont été introduits de manière à écarter certaines équivoques nées de certains propos du Cardinal Schönborn, lequel a tenu à s’excuser pour les interprétations qui en ont été faites. A ce propos, il faut rappeler que toute accusation portée au sein de l’Eglise à l’encontre d’un cardinal relève de la stricte compétence du Saint-Père. Les diverses instances ecclésiastiques n’ont que voix consultative, et dans le respect du respect des personnes. Par ailleurs, l’utilisation du mot jacasseries a été à tort interprété comme un irrespect envers les victimes d’abus sexuels, alors que le Cardinal Sodano nourrit la condamnation et la compassion mêmes qui ont été plusieurs fois exprimées par le Pape. Les propos du salut pascal rendu au Pape par le Cardinal, qui étaient tirés de l’homélie papale du Dimanche des rameaux, faisaient référence au courage qui ne se laisse pas intimider par les jacasseries des opinions dominantes”.

    Telle est l’information de VIS. Une traduction plus précise est donnée par Benoît et moi.

  • Un nouveau dicastère pour l'évangélisation des chrétientés sécularisées

    Dans son homélie des premières vêpres de la fête de saint Pierre et saint Paul, le pape Benoît XVI a annoncé la création d'un nouveau dicastère :

    "J'ai décidé de créer un nouvel organisme avec l'objectif de promouvoir une évangélisation renouvelée dans les pays où une première annonce de la foi est intervenue et où il y a des églises de fondation ancienne mais qui vivent une sécularisation progressive de la société et une sorte d'éclipse du sens de Dieu", a-t-il déclaré en se référant longuement à Jean-Paul II (l’expression « éclipse du sens de Dieu » vient d’Evangelium vitæ).

    Cette sécularisation et cette perte du sens de Dieu "constituent un défi pour trouver des moyens adéquats afin de proposer de nouveau la vérité pérenne de l'Evangile du Christ", a ajouté le pape, en indiquant que le nouveau dicastère prendra la forme d'un "Conseil pontifical".

  • La liberté reçue du Christ

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI hier avant l’Angélus :

    L'évangéliste Luc nous présente Jésus qui marche sur la route, en direction de Jérusalem, et rencontre quelques hommes, probablement jeunes, qui promettent de le suivre où qu'il aille. Il se montre très exigeant avec eux, en les prévenant que « le Fils de l'homme - c'est-à-dire Lui, le Messie - n'a pas d'endroit où reposer la tête », c'est-à-dire qu'Il n'a pas de demeure stable, et que celui qui choisit de travailler avec Lui dans le champ de Dieu ne peut plus faire marche arrière (cf. Lc 9,57-58.61-62). A un autre en revanche, Jésus lui-même dit : « Suis-moi », lui demandant de couper de façon radicale les liens avec sa famille (cf. Lc 9, 59-60). Ces exigences peuvent apparaître trop dures, mais en réalité elles expriment la nouveauté et la priorité absolue du Royaume de Dieu qui se rend présent dans la Personne même de Jésus Christ. En dernière analyse, il s'agit de cette radicalité due à l'Amour de Dieu, auquel Jésus lui-même est le premier à obéir. Celui qui renonce à tout, y compris à lui-même, pour suivre Jésus, entre dans une nouvelle dimension de la liberté, que saint Paul définit comme « se laisser mener par l'Esprit » (cf. Ga 5, 16). « C'est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés ! », écrit l'apôtre, et il explique que cette nouvelle forme de liberté reçue du Christ consiste à être « au service les uns des autres » (Ga 5, 1.13). Liberté et amour coïncident ! Obéir à son propre égoïsme conduit au contraire à des rivalités et des conflits.

  • Triclinium totius Trinitatis

    Extrait de la troisième catéchèse de Benoît XVI sur saint Thomas d’Aquin :

    Saint Thomas a été, comme tous les saints, un grand dévot de la Vierge. Il l'a appelée d'un nom formidable : Triclinium totius Trinitatis, triclinium, c'est-à-dire lieu où la Trinité trouve son repos, parce qu'en raison de l'Incarnation, en aucune créature comme en elle, les trois Personnes divines habitent et éprouvent délice et joie à vivre dans son âme pleine de Grâce. Par son intercession nous pouvons obtenir tous les secours.

    Rendons à César ce qui est à César. Cette magnifique expression est du sublime Adam de Saint-Victor (plus d’un siècle avant saint Thomas d’Aquin) :

    Salve, Mater Salvatoris !
    Vas electum ! Vas honoris !
    Vas cœlestis Gratiae !
    Ab æterno Vas provisum !
    Vas insigne ! Vas excisum
    Manu sapientiæ !

    Salve, Mater pietatis,
    Et totius Trinitatis
    Nobile Triclinium
    !
    Verbi tamen incarnati
    Speciale majestati
    Præparans hospitium !

    O Maria! Stella maris !
    Dignitate singularis,
    Super omnes ordinaries
    Ordines cœlestium !
    In supremo sita poli
    Nos commenda tuæ proli,
    Ne terrores sive doli
    Nos supplantent hostium!

    (Le triclinium était un ensemble de trois lits disposés autour d’une table : on s’allongeait pour manger, en s’appuyant sur le coude gauche.)

  • Perfide Albion…

    On peut lire sur le site dédié à la visite du pape en Grande-Bretagne :

    « Benedict XVI speaks fluent Latin, Italian, English, Spanish and German. He can read ancient Greek and biblical Hebrew. »

    Benoît XVI parle couramment latin, italien, anglais, espagnol et allemand. Il lit le grec ancien et l’hébreu biblique.

    Il y a un curieux oubli, et de taille, dans cette liste…

    Il est vrai que dans la biographie que donne le site on oublie aussi de signaler que Joseph Ratzinger est membre associé de l’Institut de France depuis 1992…

    (Merci à Océane du Forum catholique.)

  • Prendre sa croix

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI, avant l’Angélus d’hier.

    Saint Maxime le Confesseur fait observer que « le signe distinctif du pouvoir de notre Seigneur Jésus Christ est la croix, qu'il a portée sur ses épaules ». En effet, « il disait à tous : 'Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive' ». Prendre sa croix signifie s'engager à vaincre le péché qui entrave le chemin vers Dieu, accueillir chaque jour la volonté du Seigneur, faire grandir sa foi surtout face aux problèmes, aux difficultés, à la souffrance. La sainte carmélite Edith Stein nous en a donné un témoignage en temps de persécution. Voici ce qu'elle écrivait du Carmel de Cologne en 1938 : « Aujourd'hui je comprends... ce que signifie être épouse du Seigneur sous le signe de la croix, même si on ne le comprendra jamais complètement puisqu'il s'agit d'un mystère... plus il fait sombre autour de nous plus nous devons ouvrir notre coeur à la lumière qui vient d'en haut. » A notre époque aussi, ils sont nombreux les chrétiens à travers le monde qui prennent chaque jour leur croix, que ce soit celle des épreuves quotidiennes ou celle qui a été provoquée par la barbarie humaine et qui exige parfois le courage du sacrifice extrême. Que le Seigneur nous donne, à chacun, de toujours remettre notre solide espérance en Lui, avec la certitude qu'en le suivant en portant notre croix, nous parviendrons avec Lui à la lumière de la résurrection.

  • Saint Thomas d'Aquin et la loi morale naturelle

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier.

    Une application importante de cette relation entre la nature et la Grâce se retrouve dans la théologie morale de saint Thomas d'Aquin, qui apparaît d'une grande actualité. Au centre de son enseignement dans ce domaine, il place la loi nouvelle, qui est la loi de l'Esprit Saint. Avec un regard profondément évangélique, il insiste sur le fait que cette loi est la Grâce de l'Esprit Saint donnée à tous ceux qui croient dans le Christ. A cette grâce s'unit l'enseignement écrit et oral des vérités doctrinales et morales, transmises par l'Église. Saint Thomas, en soulignant le rôle fondamental, dans la vie morale, de l'action de l'Esprit Saint, de la Grâce, dont jaillissent les vertus théologales et morales, fait comprendre que chaque chrétien peut atteindre les autres perspectives du « Sermon sur la montagne » s'il vit un rapport authentique de foi dans le Christ, s'il s'ouvre à l'action de son Saint Esprit. Mais - ajoute saint Thomas d'Aquin - « même si la grâce est plus efficace que la nature, la nature est plus essentielle pour l'homme » (Summa Theologiae, ia, q. 29. a. 3), c'est pourquoi, dans la perspective morale chrétienne, il existe une place pour la raison, qui est capable de discerner la loi morale naturelle. La raison peut la reconnaître en considérant ce qu'il est bon de faire et ce qu'il est bon d'éviter pour atteindre le bonheur qui tient au cœur de chacun, et qui impose également une responsabilité envers les autres, et donc, la recherche du bien commun. En d'autres termes, les vertus de l'homme, théologales et morales, sont enracinées dans la nature humaine. La Grâce divine accompagne, soutient et pousse l'engagement éthique, mais, en soi, selon saint Thomas, tous les hommes, croyants et non croyants, sont appelés à reconnaître les exigences de la nature humaine exprimées dans la loi naturelle et à s'inspirer d'elle dans la formulation des lois positives, c'est-à-dire de celles émanant des autorités civiles et politiques pour réglementer la coexistence humaine.

    Lorsque la loi naturelle et la responsabilité qu'elle implique sont niées, on ouvre de façon dramatique la voie au relativisme éthique sur le plan individuel et au totalitarisme de l'État sur le plan politique. La défense des droits universels de l'homme et l'affirmation de la valeur absolue de la dignité de la personne présupposent un fondement. Ce fondement n'est-il pas la loi naturelle, avec les valeurs non négociables qu'elle indique ? Le vénérable Jean-Paul II écrivait dans son encyclique Evangelium vitae des paroles qui demeurent d'une grande actualité ; « Pour l'avenir de la société et pour le développement d'une saine démocratie, il est donc urgent de redécouvrir l'existence de valeurs humaines et morales essentielles et originelles, qui découlent de la vérité même de l'être humain et qui expriment et protègent la dignité de la personne ; ce sont donc des valeurs qu'aucune personne, aucune majorité ni aucun État ne pourront jamais créer, modifier ou abolir, mais que l'on est tenu de reconnaître, respecter et promouvoir. »

  • Libérés des chaînes de l'individualisme

    Benoît XVI a inauguré le 15 juin, en la Basilique du Latran, le Congrès diocésain de Rome, centré sur l'Eucharistie dominicale et le témoignage de la charité.

    En nous nourrissant du Seigneur dans l'eucharistie, a dit notamment le Pape, "nous sommes libérés des chaînes de l'individualisme. Dans la communion avec lui nous devenons nous mêmes, une chose seule, son corps mystique. Ainsi les différences d'origine, de nationalité ou de profession sont-elles abolies, car nous nous retrouvons comme membres d'une seule grande famille des enfants de Dieu, dans laquelle chacun possède une grâce particulière au service de tous". Ensuite il a dit qu'en recevant le Christ, "l'amour de Dieu envahit nos cœurs et les change radicalement. Il nous rend capables de gestes qui, par la force du bien, peuvent changer la vie de ceux qui nous entourent... Pour le disciple de Jésus, témoigner de la charité n'est pas une démarche passagère mais ce qui configure la vie sous tous ces aspects". (VIS)

    Addendum. Zenit a traduit ce discours.

  • Ratzinger nazi : la preuve

    ratzinger_salutoromanook.jpgIl circule sur internet, depuis un certain temps (au moins depuis le début de l'an dernier), une photographie de Joseph Ratzinger faisant le salut hitlérien.

    Aujourd'hui paraît un livre, en Italie, d'un professeur d'université, intitulé « Le pape et le sexe ». Et dans ce livre, le docte universitaire accrédite la thèse de Ratzinger nazi en évoquant cette photographie « sur laquelle on voit le futur pape, habillé en prêtre, faisant le salut nazi ». Il ajoute, à un autre endroit, une note à propos d'une autre photographie, où il écrit : « L'auteur n'a pas réussi à remonter jusqu'à la personne qui a pris cette seconde image, dans lequel Ratzinger est représenté vêtu comme un prêtre en faisant le salut nazi, ou pour vérifier s'il s'agit d'un photomontage. La photo peut avoir été faite entre 1944 et 1945, lorsque le futur pape avait dix-sept ou dix-huit ans. »

    L'universitaire « passionné d'histoire », comme il se décrit, fait ainsi œuvre de désinformation et de calomnie. Car il suffit de quelques clics sur internet pour savoir qu'il s'agit tout simplement d'un morceau de photographie, découpé de façon à ce qu'on ne voie que le bras droit de Joseph Ratzinger. La photographie entière montre les abbés Georg et Joseph Ratzinger bénissant les fidèles, après leur ordination le 29 juin 1951.

    fotoIntera2ok.jpg

     

    Merci à Andrea Tornielli d'avoir démonté la calomnie sur son blog, et dans Il Giornale.

  • Il n'est rien besoin d'ajouter...

    Grand émoi dans la cathosphère : lors de la clôture de l'année sacerdotale, le pape n'a pas nommé le curé d'Ars saint patron de tous les prêtres, alors que c'était annoncé. Les vaticanistes y vont de leurs théories. Ceux qui s'étaient étranglés de voir le pape choisir saint Jean-Marie Vianney comme figure essentielle de l'année sacerdotale exultent. D'autres s'étranglent aujourd'hui devant le « recul » du pape face aux pressions. Pour ma part il me semble qu'il y a une différence entre le curé et le prêtre en général, et que le fait que saint Jean-Marie Vianney soit le saint patron de tous les curés n'implique pas qu'il devienne aussi le saint patron de tous les prêtres. Il n'est pas évident pour un moine bénédictin ou un trappiste, ou un ermite, de se reconnaître en saint Jean-Marie Vianney.

    On notera enfin la petite phrase de Benoît XVI, hier, dans son allocution avant l'Angélus :

    « Et ici je pense à tant de figures de prêtres, connus et moins connus, certains élevés à gloire des autels, d'autres restés ancrés à jamais dans la mémoire des fidèles, peut-être dans une petite communauté paroissiale. Comme ce fut le cas à Ars, le village de France où saint Jean-Marie Vianney accomplit son ministère. Il n'est rien besoin d'ajouter à ce qui a été dit sur lui ces derniers mois. Mais son intercession doit nous accompagner plus encore à partir de maintenant. »