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Benoît XVI - Page 35

  • Sainte Angèle de Foligno

    Poursuivant ses portraits de mystiques féminines du moyen âge, Benoît XVI a consacré sa catéchèse d’hier à saint Angèle de Foligno.

    De la conversion à l'union mystique avec le Christ crucifié, à l'inexprimable. Un chemin très élevé, dont le secret est la prière constante : « Plus tu prieras - affirme-t-elle - plus tu seras illuminé ; plus tu seras illuminé, plus profondément et intensément tu verras le Bien Suprême, l'Etre suprêmement bon ; plus profondément et intensément tu le verras, plus tu l'aimeras ; plus tu l'aimeras, plus il te délectera ; et plus il te délectera, plus tu le comprendras et tu deviendras capable de le comprendre. Par la suite, tu arriveras à la plénitude de la lumière, car tu comprendras ne pas pouvoir comprendre ».

     

  • Ubicumque et semper (partout et toujours)

    Le Saint-Siège a publié hier le texte du motu proprio par lequel Benoît XVI crée le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. L’action de ce Conseil « est au service des Églises particulières, en particulier dans les territoires de tradition chrétienne où se manifeste le plus clairement le phénomène de la sécularisation ». (Le texte est en latin et en italien. Traduction française de La Croix.)

    L'Eglise a le devoir d'annoncer l'Evangile de Jésus-Christ partout et toujours. Lui, le premier évangéliste et le plus grand, le jour de son ascension vers le Père a commandé aux Apôtres : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés » (Mt 28, 19-20). Fidèle à ce commandement, l'Eglise, le peuple qui appartient à Dieu pour annoncer ses merveilles (cf. 1 P 2,9), depuis le jour de la Pentecôte où elle a reçu le don de l'Esprit Saint (cf. Ac 2,14), ne s'est jamais lassée de faire connaître au monde la beauté de l'Evangile, en proclamant Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, le même « hier, aujourd'hui et pour l’éternité » (Hébreux 13:8), qui par sa mort et sa résurrection a mis en œuvre le salut, accomplissant ainsi l’ancienne promesse. Par conséquent, la mission d'évangélisation, continuation de l'œuvre voulue par le Seigneur Jésus, est pour l'Église une expression nécessaire et indispensable de sa nature.

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  • Le pape pense aux Croates de Bosnie

    Les communiqués publiés par le Saint-Siège après la visite d’un chef d’Etat sont généralement brefs et d’un laconisme diplomatique. Aussi chaque mot compte et a son importance, surtout quand il est question d’un pays tiers...

    Samedi dernier, Benoît XVI a reçu le nouveau président croate, Ivo Josipovic. Le communiqué dit ceci :

    « Les échanges cordiaux ont permis un échange fructueux d'opinions sur des thèmes attenant à la conjoncture actuelle de la région, avec une référence spécifique à la situation des Croates en Bosnie et Herzégovine. »

    Le 13 mars, le pape avait reçu le Premier ministre croate, et le communiqué disait de même qu’on avait particulièrement évoqué « la condition de la communauté croate en Bosnie et Herzégovine ».

    Il s’agit des catholiques de Bosnie-Herzégovine, ceux dont on parle le moins. Sauf au Vatican.

    (Les communiqués font allusion à la « Fédération de Bosnie et Herzégovine », qui rassemble les Musulmans et les Croates, l’autre « entité » étant la « République serbe de Bosnie ». NB. Les Musulmans se font appeler aujourd’hui Bosniaques, les habitants de Bosnie-Herzégovine étant, en théorie, les Bosniens.)

  • Benoît XVI, la Maternité divine, et la chute des dieux

    Une fois de plus, Benoît XVI a fait une référence appuyée au calendrier de l’ancienne liturgie, et de façon particulièrement solennelle, puisque c’était dans son allocution à l’ouverture du synode sur le Proche-Orient.

    Il a souligné qu’on était le 11 octobre, et que le concile Vatican II s’était également ouvert un 11 octobre, de par la volonté de Jean XXIII, parce que c’était la fête de la Maternité Divine de la Sainte Vierge. Et de poursuivre : « Nous aussi, nous voulons confier ce Synode, avec tous les problèmes, avec tous les défis, avec toutes les espérances, au cœur maternel de la Vierge Marie, Mère de Dieu. » Et de rappeler que cette fête avait été instituée pour le 16e centenaire du concile d’Ephèse, et d’embrayer sur une réflexion de haute volée théologique sur le mot “Theotokos”.

    A partir du chapitre 12 de l’Apocalypse et du psaume 81, il parle ensuite de la « chute des dieux ». Un processus qui n’est jamais fini, dit-il, évoquant les dieux actuels :

    « Pensons aux grandes puissances de l’histoire d’aujourd’hui, pensons aux capitaux anonymes qui réduisent l’homme en esclavage, qui ne sont plus chose de l’homme, mais constituent un pouvoir anonyme que les hommes servent, par lequel les hommes sont tourmentés et même massacrés. Il s’agit d’un pouvoir destructif, qui menace le monde. Pensons ensuite au pouvoir des idéologies terroristes. La violence est apparemment pratiquée au nom de Dieu, mais ce n’est pas Dieu: ce sont de fausses divinités qui doivent être démasquées, qui ne sont pas Dieu. Pensons ensuite à la drogue, ce pouvoir qui, telle une bête vorace, étend ses mains sur toutes les parties de la terre et détruit: c’est une divinité mais une fausse divinité qui doit tomber. Pensons encore à la manière de vivre répandue par l’opinion publique: aujourd’hui, on fait comme ça, le mariage ne compte plus, la chasteté n’est plus une vertu, et ainsi de suite. Ces idéologies dominantes, qui s’imposent avec force, sont des divinités. Et dans la douleur des saints, dans la douleur des croyants, de la Mère Église dont nous faisons partie, doivent tomber ces divinités, doit se réaliser ce que disent les Épîtres aux Colossiens et aux Éphésiens: les dominations, les pouvoirs tombent et deviennent sujets de l’unique Seigneur Jésus Christ. »

    C’est un grand texte de Benoît XVI, même si je ne souscris pas au paragraphe concernant les « problèmes climatiques ».

    Mais c’est avec une certaine irritation que l’on constate qu’il y a des fautes dans la version française donnée par le Vatican : une fois de plus, il y a une confusion entre le martyre et le martyr, et il suffit que le pape fasse une citation en latin pour qu’on la défigure…

    D’autre part je m’étonne de la citation que fait Benoît XVI du psaume 118, verset 130 : « La foi des simples est la vraie sagesse ».

    Le psautier traditionnel dit :

    Declaratio sermonum tuorum illuminat, et intellectum dat parvulis.

    La nouvelle Vulgate dit la même chose.

    Le psautier de saint Augustin dit la même chose de façon légèrement différente :

    Manifestatio verborum tuorum illuminat, et intellegere facit parvulos. (Ce qui est la traduction absolument littérale du texte grec.)

    La traduction de l'hébreu par saint Jérôme dit :

    Declaratio verborum tuorum illuminat, docet inexpertos.

    Et dans la nouvelle liturgie en français, c’est :

    Déchiffrer ta parole illumine et les simples comprennent.

    Je ne vois pas où Benoît XVI a trouvé son étrange traduction. Google ne m’est d’aucun secours. Quelqu’un aurait-il une idée ?

  • Les canons des Eglises catholiques orientales

    Benoît XVI a reçu samedi les participants au Congrès organisé à l'occasion du XX anniversaire de la promulgation du Code de droit canonique oriental. Il a dit notamment :

    "Les canons de l'Eglise ancienne, dont l'actuelle codification orientale s'inspire, encouragent toutes les Eglises orientales à conserver leur identité propre d'être à la fois orientales et catholiques. Les Eglises catholiques orientales, pour maintenir la communion catholique, n'avaient absolument pas l'intention de renier leur tradition. Comme déjà dit plusieurs fois, la pleine union réalisée des Eglises orientales catholiques avec l'Eglise de Rome ne doit pas entraîner, pour elles, une diminution de la conscience de l'authenticité et l'originalité qui leur sont propres. C'est pourquoi il est du devoir de toutes les Eglises orientales catholiques de conserver un patrimoine disciplinaire commun et d'alimenter les traditions qui sont une richesse pour toute l'Eglise... Ces mêmes canons sacrés des premiers siècles de l'Eglise constituent en grande partie le patrimoine disciplinaire canonique fondamental qui réglemente aussi les Eglises orthodoxes. En ce sens, les Eglises orientales catholiques peuvent offrir une contribution unique et importante au chemin œcuménique."

  • Benoît XVI a mis la tiare (sur ses armoiries)

    5070932208_46ed2da17a_o.jpgAu cours de l'Angelus d’hier, on a pu voir pour la première fois le nouveau blason pontifical de Benoît XVI, orné de la tiare.

    Jusqu’ici, on voyait sur son blason une mitre avec trois bandes dorées reliées entre elles (alors qu’il y avait toujours la tiare sur le blason de Jean-Paul II).

    Dans son allocution, le pape a demandé de prier pour le synode sur le Proche-Orient (voir aussi son homélie de la messe d’ouverture, où l’évangile a été proclamé en latin et en grec) :

    "Cette assise synodale extraordinaire, qui durera deux semaines, voit réunis au Vatican les pasteurs de l'Eglise qui vit dans la région du Moyen Orient, une réalité très variée : dans ces terres en effet, l'unique Eglise du Christ s'exprime dans toute la richesse de ses traditions antiques. Le thème sur lequel nous réfléchirons est le suivant : « L'Eglise catholique au Moyen Orient : communion et témoignage ». En effet, dans ces pays, hélas marqués par des divisions profondes et déchirés par des conflits anciens, l'Eglise est appelée à être signe et instrument d'unité et de réconciliation sur le modèle de la première communauté de Jérusalem, dans laquelle « la multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul coeur et une seule âme » (Actes 4, 32). Cette tâche est ardue étant donné que les chrétiens du Moyen Orient se trouvent souvent à (devoir) supporter des conditions de vie difficiles, au niveau personnel et familial. Mais cela ne doit pas décourager : c'est justement dans ce contexte que résonne le message permanent du Christ, encore plus nécessaire et urgent : « Convertissez-vous et croyez à l'Evangile » (Marc 1, 15). Lors de ma récente visite à Chypre, j'ai publié l'Instrument de Travail de cette assemblée synodale ; maintenant qu'elle a commencé, je vous invite tous à prier en demandant à Dieu une abondante effusion des dons de l'Esprit Saint."

    Et il a évoqué le Rosaire :

    "C'est une prière du cœur, où la répétition des « Ave Maria » oriente la pensée et l'affection vers le Christ, et donc, se fait supplication confiante vers sa Mère et notre Mère. C'est une prière qui aide à méditer la Parole de Dieu et à assimiler la communion eucharistique, à l'exemple de Marie, qui gardait dans son cœur tout ce que Jésus disait et faisait, et sa présence même."

  • Plus beau et plus catho tu meurs

    Le discours de Nicolas Sarkozy à Rome :

    La France n'oublie pas qu'elle a avec l'Église 2000 ans d'histoire commune et qu'elle partage avec elle, aujourd'hui, un trésor inestimable de valeurs morales, de culture, de civilisation qui sont inscrites au cœur de son identité.

    L'Église avec les moyens spirituels qui lui sont propres, la République française avec les moyens politiques qui sont les siens, servent un grand nombre de causes communes.

    Que veulent-elles ?
    Elles veulent la justice.
    Elles veulent l'équilibre.
    Elles veulent la paix.
    Elles veulent la fraternité.

    Alors pourquoi ne se parleraient-elles pas ? 
    Pourquoi ne travailleraient-elles pas ensemble ?

    Elles n'ont pas les mêmes responsabilités mais elles ont la même exigence contre tout ce qui porte atteinte à la dignité de la personne humaine. 
    C'est le devoir de l'Église envers tous les hommes.
    C'est le devoir de la France envers tous les peuples.

    Alors pourquoi ne réuniraient-elles pas leurs efforts ?

    Je crois à la distinction du spirituel et du temporel comme un principe de liberté.
    Je crois à la laïcité comme un principe de respect.
    Mais l'Église ne peut pas être indifférente aux problèmes de la société à laquelle elle appartient en tant qu'institution, pas plus que la politique ne peut être indifférente au fait religieux et aux valeurs spirituelles et morales. Il n'y a pas de religion sans responsabilité sociale, ni de politique sans morale. 

    Alors pourquoi, chacune s'efforçant de comprendre l'autre et de la respecter, chacune restant à sa place et dans son rôle, mais conscientes qu'elles aient des idéaux communs, l'Église et la République française ne seraient-elles pas davantage aux côtés l'une de l'autre pour proposer à l'humanité un sort meilleur que celui qui lui semble promis aujourd'hui par l'accumulation de tant de déséquilibres et d'injustices ? 

    (…)

    Permettez-moi pour conclure de citer Péguy :
    « La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance (...) 
    Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout »

    L'espérance nous en sommes tous comptables.
    La rendre à tous ceux qui aujourd'hui l'ont perdue, voilà notre devoir commun. 

    Si nous avons foi dans nos valeurs, dans nos idéaux, si nous avons profondément ancrés en nous la conviction d'œuvrer pour le bonheur des générations futures, alors rien ne nous arrêtera. 
    Au milieu des difficultés de toutes sortes, c'est en nous-mêmes d'abord qu'il nous faut faire vivre l'espérance. 
    C'est depuis toujours la vocation de la France. 
    C'est depuis toujours la mission de l'Église.

  • Défendre l’identité culturelle des nations

    Recevant hier le nouvel ambassadeur du Chili, Benoît XVI a souligné les « fruits de sainteté, de charité et d'humanisme produits par l'Evangile » dans ce pays, et, donc, l'importance de « répondre aux menaces contre l'identité culturelle », en aidant les chrétiens, spécialement les jeunes, à être « fiers » de leur foi, en mettant en valeur leur histoire, leur culture et leur héritage artistique « qui constituent le meilleur du patrimoine culturel chilien ».

  • Mgr Piacenza à la Congrégation pour le clergé

    Benoît XVI a nommé Mgr Mauro Piacenza préfet de la congrégation pour le Clergé. Il fut ordonné prêtre par le cardinal Siri, qui le fit chapelain de l’université de Gênes. Depuis 2007 il était secrétaire de la Congrégation pour le Clergé, et à ce titre il fut une cheville ouvrière de l'Année sacerdotale aux côtés du cardinal Claudio Hummes auquel il succède.

  • Sainte Gertrude

    Dans la série « les femmes du pape », si j’ose dire, ou plutôt les grandes saintes médiévales, après sainte Hildegarde, sainte Claire, sainte Mechtilde, c’est naturellement sainte Gertrude que Benoît XVI a évoqué mercredi. Voici le premier et les derniers paragraphes de sa catéchèse. (NB. L’agence Zenit nous apprend que cette audience a été traduite en langue des signes, pour 70 sourds de Bergame. Du coup elle ne nous donne pas le texte…)

    Sainte Gertrude la Grande, dont je voudrais vous parler aujourd'hui, nous conduit cette semaine encore au monastère de Helfta, où sont nés certains des chefs-d'œuvre de la littérature religieuse féminine latino-allemande. C'est à ce monde que Gertrude appartient, l'une des plus célèbres mystiques, seule femme en Allemagne à recevoir l'épithète de Grande, en raison de sa stature culturelle et évangélique : à travers sa vie et sa pensée, elle a influencé de manière singulière la spiritualité chrétienne. C'est une femme exceptionnelle, dotée de talents naturels particuliers et d'extraordinaires dons de grâce, d'une profonde humilité et d'un zèle ardent pour le salut du prochain, d'une intime communion avec Dieu dans la contemplation et disponible à venir au secours des plus nécessiteux. (...)

    En particulier, deux faveurs lui sont plus chères que toutes les autres, comme Gertrude l'écrit elle-même : « La première est l'empreinte que vous avez formée sur mon cœur, par les splendides joyaux de vos plaies sacrées. La seconde est cette blessure d'amour si profonde et si efficace que, (dussé-je vivre mille ans dans le plus complet délaissement), je goûterais sans cesse un bonheur ineffable au souvenir de ces deux bienfaits. Ils me seraient à chaque heure une source suffisante de consolation, de lumière et de gratitude. Pour ajouter à ces faveurs, vous m'avez encore admise à l'incomparable familiarité de votre tendresse, en m'offrant l'arche très noble de votre divinité, c'est-à-dire votre Cœur sacré, pour que j'y trouve mes délices [...]. Enfin vous m'avez donné pour avocate votre très douce Mère la bienheureuse Vierge Marie, me recommandant plusieurs fois à elle avec autant de tendresse qu'en mettrait un époux à confier à sa propre mère l'épouse qu'il s'est choisie. »

    Tendue vers la communion sans fin, elle conclut sa vie terrestre le 17 novembre 1301 ou 1302 à l'âge d'environ 46 ans. Dans le septième Exercice, celui de la préparation à la mort, sainte Gertrude écrit : « O Jésus, toi qui m'es immensément cher, sois toujours avec moi, pour que mon cœur demeure avec toi et que ton amour persévère avec moi sans possibilité de division et que mon trépas soit béni par toi, de manière à ce que mon esprit, libéré des liens de la chair, puisse immédiatement trouver le repos en toi. Amen. »

    Il me semble évident que ces choses ne sont pas seulement des choses du passé, historiques, mais l'existence de sainte Gertrude reste une école de vie chrétienne, de voie droite, et nous montre que le cœur d'une vie heureuse, d'une vie véritable, est l'amitié avec Jésus, le Seigneur. Et cette amitié s'apprend dans l'amour pour l'Ecriture Sainte, dans l'amour pour la liturgie, dans la foi profonde, dans l'amour pour Marie, de manière à connaître toujours plus réellement Dieu et le bonheur véritable, but de notre vie.