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Benoît XVI - Page 38

  • Benoît XVI commence le 3e tome de son "Jésus de Nazareth"

    "Depuis quelques jours, le pape [en « vacances de travail » à Castel Gandolfo] a commencé à préparer le troisième volume de sa grande œuvre sur Jésus", a déclaré le père Lombardi sur Radio Vatican. Il sera consacré aux "évangiles de l'enfance".

    Il a précisé que le manuscrit du deuxième tome, sur la passion et la résurrection, avait été achevé "ces derniers mois". Des traductions en "diverses langues" sont en cours et l'ouvrage devrait sortir en librairie "le printemps prochain".

    Selon Paolo Rodari, le troisième volume serait plutôt un « appendice » aux deux volumes sur la vie publique de Jésus :

    "Que manque-t-il ? L'enfance de Jésus, justement cet appendice aux deux livres, auquel le Pape travaille ces jours-ci. Pourquoi seulement un appendice ? Parce que l'intention de Ratzinger n'est pas d'écrire un livre, mais un court fascicule, une brochure destinée à traiter un thème abordé de façon assez lapidaire dans les Evangiles : si Matthieu et Luc s'attardent à décrire l'enfance de Jésus, aucune mention n'en est faite dans Marc et Jean. Ratzinger a écrit deux livres démontrant une confiance substantielle dans la fiabilité des données historiques du Nouveau Testament, contre les soupçons méthodiques. Chez lui, la revendication de l'unité et de la continuité entre l'Ancien et le Nouveau Testament est explicite. Une continuité qui est également donnée par les Évangiles de l'enfance, d'où la nécessité d'en parler, d'écrire dessus, de ne pas éluder leur présence dans l’œuvre."

    Paolo Rodari croit savoir aussi que le pape prépare une encyclique sur la foi.

    D’autre part, des extraits de ses catéchèses du mercredi sur les apôtres ont été rassemblés dans un livre illustré pour enfants intitulé Les amis de Jésus.

  • Le New York Times, de plus en plus fort

    Ça date du 1er juillet mais personne n’en avait parlé en France, semble-t-il, avant Benoît et moi. Le 1er juillet, donc, le New York Times en a remis une couche sur la responsabilité du cardinal Ratzinger dans les abus sexuels sur enfants commis par des prêtres. Un réquisitoire de 5 pages, reprenant les habituels mensonges et amalgames. Mais au beau milieu de ce torrent de calomnies, une superbe perle.

    Alors que Ratzinger ne faisait rien contre les prêtres auteurs d’abus, dit le journal, « il prenait des sanctions disciplinaires contre des prêtres au Brésil et au Pérou parce qu’ils prêchaient que l’Eglise doit œuvrer en faveur des pauvres et des opprimés, ce que le cardinal voyait comme une déformation de la doctrine de l’Eglise, inspirée par le marxisme ».

    Voilà le New York Times faisant l’apologie de la "théologie de la libération", vue comme un louable souci des pauvres et des opprimés, et combattue par un cardinal qui prétend y voir du marxisme… Les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre, disait Lénine. C’est toujours vrai…

    Et pour faire bonne mesure, le New York Times ajoute que « plus tard, il [Ratzinger] mit aussi au pas un théologien néerlandais qui enseignait que les laïcs doivent pouvoir remplir les fonctions sacerdotales, et un Américain qui enseignait que les catholiques peuvent être en désaccord avec les enseignements de l’Eglise sur l’avortement, le contrôle des naissances, le divorce et l’homosexualité ». Quel infâme dictateur, ce Ratzinger, qui prétend qu’être catholique c’est faire sienne la doctrine de l’Eglise catholique…

    Et encore, en beaucoup plus tordu :

    « Le cardinal Ratzinger s’était également occupé de mettre au pas les conférences épiscopales nationales qui, indépendantes de Rome (sic), avaient commencé à s’occuper de la crise des abus sexuels et à élaborer des mesures pour y faire face dans leurs pays. Il déclara que de telles conférences n’ont « pas de base théologique » et « n’appartiennent pas à la structure de l’Eglise ». Les évêques, réaffirma-t-il, ont l’autorité suprême dans leurs diocèses et ne dépendent que de l’autorité du pape à Rome. »

    Ainsi, le rappel doctrinal du cardinal Ratzinger sur les conférences épiscopales était-il inspiré par la volonté d’empêcher celles-ci de traiter des abus sexuels. Je dois dire que c’est la première fois que je vois une interprétation aussi délirante. L’imagination du New York Times est vraiment sans limite quand il s’agit de s’en prendre au pape…

  • Son grand patron

    Extrait de l’allocution de Benoît XVI lors de l’Angélus d’hier :

    Chers amis, je désire aussi rappeler qu'aujourd'hui l'Eglise fait mémoire de saint Benoît de Nursie, le grand patron de mon pontificat, père et législateur du monachisme occidental. Comme saint Grégoire le Grand le raconte, il « a été un homme à la vie sainte ... de nom et par grâce ». « Il a écrit une règle pour les moines ... miroir d'un magistère incarné dans sa personne : en effet, le saint n'a absolument pas pu enseigner autre chose que ce qu'il vivait ». Le pape Paul VI a proclamé saint Benoît patron de l'Europe le 24 octobre 1964, en redécouvrant son œuvre merveilleuse pour la formation de la civilisation européenne.

    L’Eglise fait mémoire ? Si l’on veut… Hier, dans la forme ordinaire, c’était le 15e dimanche du temps ordinaire. Comme il n’y a qu’une collecte, il n’y a pas de mémoire de saint Benoît. (En outre cette fête n'existe qu'en Europe). Mais c’était la solennité de saint Benoît dans les monastères bénédictins (dans les deux formes). Benoît XVI est un bénédictin clandestin…

  • Duns Scot

    Benoît XVI a consacré sa catéchèse d’hier à Duns Scot. Trois extraits.

    L’Incarnation

    Il a avant tout médité sur le Mystère de l'Incarnation et, à la différence de beaucoup de penseurs chrétiens de l'époque, il a soutenu que le Fils de Dieu se serait fait homme même si l'humanité n'avait pas péché. Il affirme dans la « Reportata Parisiensa » : « Penser que Dieu aurait renoncé à une telle œuvre si Adam n'avait pas péché ne serait absolument pas raisonnable ! Je dis donc que la chute n'a pas été la cause de la prédestination du Christ et que - même si personne n'avait chuté, ni l'ange ni l'homme - dans cette hypothèse le Christ aurait été encore prédestiné de la même manière » (in III Sent., d. 7, 4). Cette pensée, peut-être un peu surprenante, naît parce que pour Duns Scot, l'Incarnation du Fils de Dieu, projetée depuis l'éternité par Dieu le Père dans son plan d'amour, est l'accomplissement de la création, et rend possible à toute créature, dans le Christ et par son intermédiaire, d'être comblée de grâce, et de rendre grâce et gloire à Dieu dans l'éternité. Même s'il est conscient qu'en réalité, à cause du péché originel, le Christ nous a rachetés à travers sa Passion, sa Mort et sa Résurrection, Duns Scot réaffirme que l'Incarnation est l'œuvre la plus grande et la plus belle de toute l'histoire du salut, et qu'elle n'est conditionnée par aucun fait contingent, mais qu'elle est l'idée originelle de Dieu d'unir en fin de compte toute la création à lui-même dans la personne et dans la chair du Fils.

    L’Immaculée Conception

    A l'époque de Duns Scot, la majorité des théologiens opposait une objection, qui semblait insurmontable, à la doctrine selon laquelle la très Sainte Vierge Marie fut préservée du péché originel dès le premier instant de sa conception : en effet, l'universalité de la Rédemption opérée par le Christ, à première vue, pouvait apparaître compromise par une telle affirmation, comme si Marie n'avait pas eu besoin du Christ et de sa rédemption. C'est pourquoi les théologiens s'opposaient à cette thèse. Alors, Duns Scot, pour faire comprendre cette préservation du péché originel, développa un argument qui sera ensuite adopté également par le Pape Pie IX en 1854, lorsqu'il définit solennellement le dogme de l'Immaculée Conception de Marie. Et cet argument est celui de la « Rédemption préventive », selon laquelle l'Immaculée Conception représente le chef d'œuvre de la Rédemption opérée par le Christ, parce que précisément la puissance de son amour et de sa médiation a fait que sa Mère soit préservée du péché originel. Marie est donc totalement rachetée par le Christ, mais avant même sa conception. Les Franciscains, ses confrères, accueillirent et diffusèrent avec enthousiasme cette doctrine, et d'autres théologiens - souvent à travers un serment solennel - s'engagèrent à la défendre et à la perfectionner.

    Le sensus fidei

    A cet égard, je voudrais mettre en évidence un fait qui me paraît très important. Des théologiens de grande valeur, comme Duns Scot en ce qui concerne la doctrine sur l'Immaculée Conception, ont enrichi de la contribution spécifique de leur pensée ce que le Peuple de Dieu croyait déjà spontanément sur la Bienheureuse Vierge, et manifestait dans les actes de piété, dans les expressions artistiques et, en général, dans le vécu chrétien. Ainsi, la foi tant dans l'Immaculée Conception que dans l'Assomption corporelle de la Vierge, était déjà présente dans le Peuple de Dieu, tandis que la théologie n'avait pas encore trouvé la clé pour l'interpréter dans la totalité de la doctrine de la foi. Le Peuple de Dieu précède donc les théologiens, et tout cela grâce au sensus fidei surnaturel, c'est-à-dire à la capacité dispensée par l'Esprit Saint, qui permet d'embrasser la réalité de la foi, avec l'humilité du cœur et de l'esprit. Dans ce sens, le Peuple de Dieu est un « magistère qui précède », et qui doit être ensuite approfondi et accueilli intellectuellement par la théologie. Puissent les théologiens se placer toujours à l'écoute de cette source de la foi et conserver l'humilité et la simplicité des petits ! Je l'avais rappelé il y a quelques mois en disant : « Il y a de grands sages, de grands spécialistes, de grands théologiens, des maîtres de la foi, qui nous ont enseigné de nombreuses choses. Ils ont pénétré dans les détails de l'Ecriture Sainte, [...] mais ils n'ont pas pu voir le mystère lui-même, le véritable noyau [...] L'essentiel est resté caché ! [...] En revanche, il y a aussi à notre époque des petits qui ont connu ce mystère. Nous pensons à sainte Bernadette Soubirous ; à sainte Thérèse de Lisieux, avec sa nouvelle lecture de la Bible "non scientifique", mais qui entre dans le cœur de l'Ecriture Sainte » (Homélie lors de la Messe avec les membres de la Commission théologique internationale, 1er décembre 2009).

  • Saint Célestin V (Pierre de Morrone) et le silence

    Extrait de la brève allocution de Benoît XVI lors de l’Angélus, hier, à Sulmona, dans le cadre de sa visite pastorale pour le 8ème centenaire de la naissance du pape saint Célestin V.

    Saint Pierre de Morrone trouva en Marie, Vierge du silence et de l'écoute, le modèle parfait d'obéissance à la volonté divine, dans une vie simple et humble, centrée sur la recherche de ce qui est vraiment essentiel, capable de toujours remercier le Seigneur en reconnaissant en toute chose un don de sa bonté.

    Nous aussi, qui vivons à une époque de plus grand confort et de plus grandes possibilités, sommes appelés à apprécier un style de vie sobre, pour garder l'esprit et le coeur plus libres, et pour pouvoir partager nos biens avec nos frères.

    C’est un résumé de sa très belle homélie, et de ses émouvants propos aux jeunes.

  • L’application du motu proprio Summorum pontificum

    Paix liturgique entreprend un important « inventaire de l'application réelle du Motu Proprio ». Il s’agit d’un « bilan numérique des célébrations proposées, pays par pays, en distinguant cinq catégories et en les rapportant à chaque fois à l'ensemble des messes célébrées selon la forme extraordinaire du rite romain ».

    Le premier pays étudié est l’Allemagne :

    « Sur les 133 messes selon la forme extraordinaire recensées (hors Fraternité Saint Pie X), seules 49 - soit 36.5% - sont des messes dominicales hebdomadaires, offrant donc aux fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain la possibilité de satisfaire au précepte dominical. »

  • Martyrs du communisme, du nazisme, et de la Révolution française...

    Benoît XVI a autorisé la publication des décrets reconnaissant le martyre avéré de

    Janos Scheffler, évêque hongrois (1887-1952).

    José María Ruiz Cano, Jesús Aníbal Gómez Gómez, Tomás Cordero Cordero et leurs 13 compagnons, missionnaires espagnols (1936).

    Carmelo María Moyano Linares et ses 9 compagnons carmes espagnols (1936).

    Johannes Prassek et ses 2 compagnons prêtres allemands (1943).

    Marguerite Rutan, religieuse française (1794).

  • La direction spirituelle

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI sur saint Joseph Cafasso

    Combien de prêtres forma-t-il au Pensionnat et suivit-il ensuite spirituellement ! Parmi ces derniers - comme je l'ai déjà dit - ressort saint Jean Bosco, dont il fut le directeur spirituel pendant 25 ans, de 1835 à 1860 : d'abord comme enfant de chœur, puis comme prêtre et enfin comme fondateur. Tous les choix fondamentaux de la vie de saint Jean Bosco eurent comme conseiller et guide saint Joseph Cafasso, mais de manière bien précise : Joseph Cafasso ne tenta jamais de former en don Bosco un disciple « à son image et ressemblance » et don Bosco ne copia pas Joseph Cafasso : il l'imita assurément dans les vertus humaines et sacerdotales - le définissant un « modèle de vie sacerdotale » - , mais en suivant ses propres inclinations personnelles et sa vocation particulière ; un signe de la sagesse du maître spirituel et de l'intelligence du disciple : le premier ne s'imposa pas au second, mais le respecta dans sa personnalité et il l'aida à lire quelle était la volonté de Dieu pour lui. Chers amis, c'est là un enseignement précieux pour tous ceux qui sont engagés dans la formation et l'éducation des jeunes générations et c'est aussi un fort rappel de l'importance d'avoir un guide spirituel dans sa propre vie, qui aide à comprendre ce que Dieu attend de nous. Avec simplicité et profondeur, notre saint affirmait : « Toute la sainteté, la perfection et le profit d'une personne consiste à faire parfaitement la volonté de Dieu (...). Nous serions heureux si nous parvenions à verser ainsi notre cœur dans celui de Dieu, unir à ce point nos désirs, notre volonté à la sienne au point de former un seul cœur et une seule volonté : vouloir ce que Dieu veut, le vouloir de la manière, dans les délais, dans les circonstances qu'Il veut et vouloir tout cela pour aucune autre raison que parce que Dieu le veut ».

  • Nominations au Vatican

    Une importante « vague de nominations », comme dit l’AFP.

    Ce que l’on peut dire immédiatement c’est que ce sont deux mauvais cardinaux (Re et Kasper) qui s’en vont.

    A propos du cardinal Ouellet, nouveau préfet de la Congrégation pour les évêques, le blog italien Messa in latino disait récemment :

    Son Eminence a été et reste un évêque contesté par les progressistes, accusé d'être l'instrument de Rome pour reprendre en main l'Eglise du Québec (cette province était jusqu'aux années 60 une terre plus catholique que la Vénétie ou la Vendée d'antan , et a connu une déchristianisation encore plus fulgurante que dans le Nord de l'Europe, c'est tout dire).
    Le cardinal, membre de rédaction de la revue Communio (à l'égal de l'alors card. Ratzinger) a promu la réintroduction de l'adoration eucharistique, pratiquement disparue du Canada francophone, et un vrai retour du grégorien. Il a interdit la très fréquente pratique de l'absolution collective et s'est efforcé de réintroduire la pratique de la confession individuelle.
    Il a fait son devoir dans la défense de la vie, du mariage, de l'exposition des crucifix dans les édifices, et de l'éducation catholique dans les écoles.
    Juste après le motu proprio Summorum Pontificum, il a érigé canoniquement la chapellenie Saint-François-d'Assise pour la célébration, en forme extraordinaire de tous les sacrements (hors l'ordre sacré pour le moment) en lui donnant un statut de quasi paroisse personnelle, assignée à la FSSP.
    En décembre 2007; il a officiellement consacré son diocèse au Coeur Immaculé de Marie . Il y a deux ans il a reçu le 49eme congrès eucharistique international , organisé par Mgr Piero Marini
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  • La Cour suprême cathophobe

    La Cour suprême des Etats-Unis a refusé de se prononcer sur l’immunité du Saint-Siège, alors que le gouvernement d’Obama lui avait demandé de statuer que le Vatican disposait de l'immunité et que ses hauts responsables, y compris le pape, ne pouvaient être interrogés.

    De ce fait, elle confirme la décision d’une cour d’appel de lever l’immunité du Saint-Siège dans une affaire d’abus sexuels sur mineurs par un prêtre dans l’Orégon.

    Un tribunal va pouvoir passer à l'étape suivante avant un procès, en examinant la qualité d'"employeur" du Vatican vis-à-vis du prêtre mis en cause. Pour Jeffrey Lena, l'avocat américain du Vatican contacté par l'AFP, "maintenant, nous allons retourner devant le tribunal de première instance et poursuivre les débats". "Notre argument principal va être que le Saint-Siège ne peut être considéré comme l'employeur du dit prêtre", a-t-il expliqué.