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bosnie

  • Le pape pense aux Croates de Bosnie

    Les communiqués publiés par le Saint-Siège après la visite d’un chef d’Etat sont généralement brefs et d’un laconisme diplomatique. Aussi chaque mot compte et a son importance, surtout quand il est question d’un pays tiers...

    Samedi dernier, Benoît XVI a reçu le nouveau président croate, Ivo Josipovic. Le communiqué dit ceci :

    « Les échanges cordiaux ont permis un échange fructueux d'opinions sur des thèmes attenant à la conjoncture actuelle de la région, avec une référence spécifique à la situation des Croates en Bosnie et Herzégovine. »

    Le 13 mars, le pape avait reçu le Premier ministre croate, et le communiqué disait de même qu’on avait particulièrement évoqué « la condition de la communauté croate en Bosnie et Herzégovine ».

    Il s’agit des catholiques de Bosnie-Herzégovine, ceux dont on parle le moins. Sauf au Vatican.

    (Les communiqués font allusion à la « Fédération de Bosnie et Herzégovine », qui rassemble les Musulmans et les Croates, l’autre « entité » étant la « République serbe de Bosnie ». NB. Les Musulmans se font appeler aujourd’hui Bosniaques, les habitants de Bosnie-Herzégovine étant, en théorie, les Bosniens.)

  • L'islam bosniaque, c'est l'islam

    Selon le quotidien Dnevni List, plusieurs participants musulmans à un débat qui a eu lieu lundi dans la municipalité de la vieille-ville de Sarajevo se sont opposés à ce qu'une sculpture représentant Jean Paul II soit érigée devant la cathédrale de la ville.

    Le journal affirme qu'un imam a qualifié la sculpture de "provocation", alors qu'un autre participant au débat a menacé de la détruire.

    "C'est incompréhensible qu'un monument dédié au pape Jean Paul II puisse gêner quelqu'un, après tout ce qu'il a fait pour l'Eglise catholique (en Bosnie) et pour tous les citoyens de la Bosnie-Herzégovine", a déclaré Franjo Topic, président de la plus importante association culturelle des Croates (catholiques) de Bosnie, Napredak, cité par l'édition en ligne de Dnevni List.

    "Je rappelle que Jean Paul II a parlé (publiquement) 263 fois de la Bosnie (...) C'est une attaque contre l'Eglise catholique et notamment contre la cohabitation et la multiethnicité de Sarajevo dont tout le monde se vante ici", a-t-il ajouté.

    M. Topic s'est toutefois dit "convaincu" que la "majorité" des citoyens de Sarajevo sont "favorables" à la construction du monument.

    Les autorités municipales ont autorisé en 2007 la réalisation de la sculpture représentant le pape polonais, décédé en 2005, et le dernier débat devait être consacré uniquement à son emplacement.

    (AFP)

    Qu'en pense Riposte laïque ?

  • L’islamisation de la Bosnie

    La Bosnie vit un « processus d'islamisation » et Sarajevo est devenue « une ville musulmane ». C'est ce qu'a signalé le préfet de la congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, le cardinal Franc Rodé, après sa visite en Bosnie, du 19 au 21 juin.

    Dans une interview accordée à Radio Vatican, le cardinal a affirmé que les catholiques ont été les principales victimes de la guerre et que beaucoup ont fui le pays, en Croatie et vers des destinations plus lointaines comme l'Australie, le Canada ou la Nouvelle Zélande.

    Beaucoup sont partis parce que leurs maisons ont été incendiées, d'autres à cause des pressions et de la peur de perdre la vie. De nombreux prêtres et religieux ont été assassinés. Des églises et des monastères ont été incendiés ou détruits.

    Les catholiques « ont beaucoup diminué » en nombre, a-t-il reconnu après avoir visité le diocèse de Sarajevo et Banja Luka, invité par le cardinal Vinko Puljic.

    A Sarajevo, ville de 600.000 habitants, ils ne sont que 17.000. Dans le diocèse de Banja Luka, avant la guerre de 1991-1995, ils étaient 150.000, aujourd'hui ils ne sont que 35.000.

    Ces dernières années, plus de 100 mosquées ont été construites, dans des lieux où il n'y en a jamais eu.

    (Zenit)

  • En Bosnie, comme un air d’Irak…

    Mgr Franjo Komarica, évêque de Banja Luka, en Bosnie-Herzégovine, déplore que ni le gouvernement bosniaque ni la communauté internationale ne fassent quoi que ce soit pour permettre aux réfugiés catholiques de revenir dans leur patrie. C'est ce qu'il a déclaré à l'occasion d'une visite au centre d’« Aide à l'Église en Détresse ».

    « L'évêque et les prêtres attendent qu'ils s'occupent de reconstruire les infrastructures. Le gouvernement ne se sent pas compétent pour les catholiques, mais défend l'idée qu'ils appartiendraient à l'évêque. Mais pour Komarica, ce n'est pas le travail de l'Église que de s'occuper des maisons, du courant électrique, de l'eau courante et de la construction de routes », dénonce l'AED.

    « Treize ans après la fin de la guerre, à peine 2% des réfugiés catholiques ont pu rentrer chez eux, déplore l'évêque. On ne remarque aucune volonté politique, ni au niveau national ni au niveau international, de concrétiser dans les faits les déclarations publiques selon lesquelles les catholiques croates pourraient rentrer chez eux ».

    L'évêque pose la question : « Nos appels à l'aide, demandes et protestations restent sans réponse. La justice est ici foulée aux pieds ! Pourquoi les droits de l'homme s'appliquent-ils par exemple en Allemagne, en France et aux USA, mais pas chez nous en Bosnie ? »

    L'Église catholique souhaite apporter une « contribution fructueuse pour l'avenir du pays » déclare Mgr. Komarica. Et il ajoute : « Mais pour cela il faut que nous vivions ici ». Lui-même ne se lasse pas d'élever la voix pour tous les « sans droits ».

    (Zenit)