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Benoît XVI - Page 32

  • Marre de l’AFP

    Quatre fois, entre 6h 43 et 14h 34, aujourd’hui (selon le décompte qu’on peut faire sur le fil AFP de La Croix), l’AFP a publié une dépêche ainsi intitulée :

    « Pédophilie: les cardinaux du monde entier réunis au Vatican »

    L’agence Reuters est plus objective, même si son titre n’est pas très clair :

    « Les cardinaux parlent liberté de culte, abus et conversions »

    En réalité les cardinaux abordent aujourd’hui cinq thèmes. Les deux plus importants sont la liberté religieuse et la liturgie. Les abus sexuels font partie des trois autres sujets.

    Heureusement, un propos de Benoît XVI a fait sursauter l’AFP qui a intitulé sa dépêche suivante :

    « La laïcisation, une “dictature” qui peut “détruire la liberté religieuse” »

    En fait, le pape n’a pas dit « laïcisation », mais « relativisme », et ce n’est pas la première fois qu’il évoque la « dictature du relativisme ».

    Voici son propos, tel qu’il est reproduit par le service de presse du Vatican :

    « Le commandement du Seigneur d'annoncer l'Evangile implique l’exigence de la liberté de le faire, qui a cependant rencontré diverses oppositions au long de l'histoire. Le rapport entre vérité et liberté, qui est essentiel, se trouve aujourd’hui confronté au grand défi du relativisme, qui paraît compléter le concept de liberté alors qu'il risque en réalité de la détruire en se proposant comme une véritable dictature. Nous nous trouvons dans une période difficile pour l’affirmation de la liberté d’annoncer la vérité de l'Evangile et les grandes réalisations de la culture chrétienne. »

    Addendum

    Et puis c'est reparti:

    16h 58 Pédophilie: les cardinaux du monde entier réunis au Vatican

    18h 38 Pédophilie: les cardinaux du monde entier réunis au Vatican

  • C’était le 14 juin

    Le Salon Beige publie la lettre (version française) envoyée par le Saint-Siège aux présidents des conférences épiscopales pour leur annoncer l’initiative de Benoît XVI concernant la veillée de prière pour la vie naissante.

    Quelles que soient les vicissitudes de la poste en Italie et en France, il est peu vraisemblable que cette lettre ne soit arrivée à Paris que fin septembre…

    Rappelons que les évêques tchèques (par exemple) avaient annoncé cette veillée dès le tout début du mois de juillet et l’avaient aussitôt inscrite sur le calendrier liturgique.

    A l’archevêché de Paris, la lettre avait été mise au fond d’un tiroir, ou plus vraisemblablement à la poubelle, puisqu’il a fallu attendre que l’AFP en parle (le 1er octobre) pour que les évêchés commencent peu à peu à se manifester, alors que la conférence épiscopale gardait le plus grand mutisme…

  • Benoît XVI évoque sainte Julienne de Cornillon

    Dans sa catéchèse d'hier:

    « Ce matin, encore, je voudrais vous présenter une figure féminine peu connue, à laquelle l'Eglise doit toutefois une grande reconnaissance, non seulement en raison de sa sainteté de vie, mais également parce qu'à travers sa grande ferveur, elle a contribué à l'institution d'une des solennités liturgiques les plus importantes de l'année, celle de la Fête Dieu. Il s'agit de sainte Julienne de Cornillon, également connue sous le nom de sainte Julienne de Liège. »

    Mais, cette année, des fidèles de Liège ont fait connaître à nouveau au monde entier le nom et la vocation de sainte Julienne, en organisant une procession de la Fête Dieu dans la ville où elle eut lieu pour la première fois et où elle avait disparu dans les années d’après concile (procession qui a eu un grand succès et s’est terminée par une messe de saint Pie V célébrée par le doyen du chapitre cathédral de Namur).

    Après avoir retracé la vie de sainte Julienne, Benoît XVI a conclu :

    Je voudrais affirmer avec joie qu'il y a aujourd'hui dans l'Eglise un « printemps eucharistique » : combien de personnes demeurent en silence devant le Tabernacle, pour s'entretenir dans une conversation d'amour avec Jésus ! Il est réconfortant de savoir que beaucoup de groupes de jeunes ont redécouvert la beauté de prier en adoration devant le Très Saint Sacrement. Je pense par exemple à notre adoration eucharistique à Hyde Park, à Londres. Je prie afin que ce « printemps » eucharistique se répande toujours davantage dans toutes les paroisses, en particulier en Belgique, la patrie de sainte Julienne (…) Chers amis, la fidélité à la rencontre avec le Christ eucharistique dans la Messe dominicale est essentielle pour le chemin de foi, mais essayons aussi d'aller fréquemment rendre visite au Seigneur présent dans le Tabernacle ! En regardant en adoration l'Hostie consacrée, nous rencontrons le don de l'amour de Dieu, nous rencontrons la Passion et la Croix de Jésus, ainsi que sa Résurrection. C'est précisément à travers notre regard d'adoration que le Seigneur nous attire à lui dans son mystère, pour nous transformer comme il transforme le pain et le vin. Les saints ont toujours trouvé force, consolation et joie dans la rencontre eucharistique. Avec les paroles de l'hymne eucharistique, Adoro te devote nous répétons devant le Seigneur, présent dans le Très Saint-Sacrement : « Fais que, toujours davantage, en toi je croie, je place mon espérance, je t'aime ! ».

  • Le rôle des conférences épiscopales

    Petit rappel de Benoît XVI, à un groupe d’évêques brésiliens en visite ad limina, le 15 novembre :

    "Votre conférence, comme toutes les autres, est née comme une application concrète de l'affection collégiale des évêques en communion hiérarchique avec le Successeur de Pierre, pour être un instrument de communion affective et effective entre tous ses membres, et de collaboration efficace avec le pasteur de chaque église locale, dans la triple fonction d'enseigner, sanctifier et gouverner les brebis de son troupeau".

    La conférence épiscopale "se présente comme une des formes qui, sous la direction de l'Esprit-Saint, permet l'exercice conjoint et harmonieux de certaines fonctions pastorales pour le bien des fidèles et de tous les citoyens d'un territoire déterminé. De fait, une coopération toujours plus étroite et conforme avec vos frères dans le ministère aide les évêques à mieux accomplir leur mandat sans oublier leur responsabilité première de faire paître en tant que pasteur (...) leur propre église".

    Cette institution qui "promeut l'unité d'efforts et d'intentions des évêques, se transformant en instrument pour qu'ils puissent partager leur fatigue, doit éviter de devenir une réalité parallèle ou de se substituer au ministère de chacun des évêques, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas changer votre rapport avec votre église locale et avec le collège des évêques, ni se faire intermédiaire entre l'évêque et le Siège de Pierre."

    "Les structures de la Conférence épiscopale existent pour servir les évêques et non pour se substituer à eux."

    (VIS)

  • Rappel

    Benoît XVI, après l'Angélus:

    Samedi prochain, 27 novembre, dans la Basilique Saint-Pierre, je présiderai les premières vêpres du premier dimanche de l'Avent et une veillée de prière pour la vie naissante. Il s'agit d'une initiative commune avec les Eglises particulières du monde entier et j'ai également recommandé aux paroisses, aux communautés religieuses, aux associations et aux mouvements d'y adhérer. Le temps de préparation à Noël est un moment propice pour invoquer la protection divine sur tout être humain appelé à l'existence, également comme remerciement à Dieu pour le don de la vie reçu de nos parents.

  • Benoît XVI : réévaluer l’agriculture

    Dans son allocution de l’Angélus, hier, Benoît XVI a évoqué la crise économique à l’occasion du G20 :

    C'est un symptôme aigu qui est venu s'ajouter à d'autres bien plus graves et déjà bien connus comme le déséquilibre prolongé entre la richesse et la pauvreté, le scandale de la faim, l'émergence écologique, et le problème du chômage, désormais lui aussi général.

    Dans ce cadre, une relance stratégique de l'agriculture semble décisive. En effet, le processus d'industrialisation a parfois rejeté dans l'ombre le secteur agricole, qui, tout en tirant à son tour bénéfice des connaissances et des techniques modernes, a cependant perdu de son importance, avec des conséquences notables aussi au plan culturel. Ce me semble être le moment d'un appel à réévaluer l'agriculture non dans un sens nostalgique, mais comme une ressource indispensable pour l'avenir. (…)

    (…) Il est fondamental de cultiver et de diffuser une conscience éthique claire, à la hauteur des défis les plus complexes du moment présent ; de s'éduquer tous à une consommation plus sage et responsable ; de promouvoir la responsabilité personnelle ainsi que la dimension sociale des activités rurales, fondées sur des valeurs permanentes comme l'accueil, la solidarité, le partage de la fatigue du travail.

    De nombreux jeunes ont déjà choisi cette voie ; des jeunes diplômés reviennent se consacrer à une entreprise agricole, avec le sentiment de répondre ainsi non seulement à un besoin personnel et familial, mais aussi à un signe des temps, à une sensibilité concrète pour le bien commun.

  • L’exhortation Verbum Domini

    Le Saint-Siège a publié aujourd’hui l’exhortation apostolique Verbum Domini (pdf), qui fait suite au synode de 2008 sur « la parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Eglise ». En voici le deuxième paragraphe.

    Je voudrais avant tout faire mémoire de la beauté attrayante de la rencontre renouvelée avec le Seigneur Jésus expérimentée au cours de l’Assemblée synodale. Pour cela, faisant écho à la voix des Pères, je m’adresse à tous les fidèles avec les paroles de saint Jean dans sa première Lettre : « Nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. Ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Et nous, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ » (1 Jn 1, 2-3). L’Apôtre utilise les verbes entendre, voir, toucher et contempler (cf. 1 Jn 1, 1) le Verbe de Vie, puisque la Vie elle-même s’est manifestée dans le Christ. Et nous qui sommes appelés à la communion avec Dieu et entre nous, nous devons être des messagers de ce don. Dans cette perspective kérygmatique, l’Assemblée synodale a été pour l’Église et pour le monde un témoignage de la beauté de la rencontre avec la Parole de Dieu dans la communion ecclésiale. Par conséquent, j’exhorte tous les fidèles à refaire l’expérience de la rencontre personnelle et communautaire avec le Christ, Verbe de Vie qui s’est rendu visible, et à s’en faire les messagers pour que le don de la vie divine, la communion, s’étende toujours davantage dans le monde entier. En effet, participer à la vie de Dieu, Trinité d’Amour, est plénitude de joie (cf. 1 Jn 1, 4). Et c’est un don et une tâche incontournable de l’Église de communiquer la joie qui vient de la rencontre avec la Personne du Christ, Parole de Dieu présente au milieu de nous. Dans un monde qui souvent considère Dieu comme superflu ou lointain, nous confessons comme Pierre que lui seul a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Il n’existe pas de priorité plus grande que celle-ci : ouvrir à nouveau à l’homme d’aujourd’hui l’accès à Dieu, au Dieu qui parle et qui nous communique son amour pour que nous ayons la vie en abondance (cf. Jn 10, 10).

  • Un consistoire extraordinaire

    Comme il l’avait déjà fait en 2006 et 2007, Benoît XVI a convoqué les cardinaux pour un consistoire extraordinaire, le 19 novembre, la veille du consistoire ordinaire de création des nouveaux cardinaux.

    Au programme cinq thèmes :

    - la liberté religieuse dans le monde et ses défis,

    - la liturgie dans la vie de l'Eglise aujourd'hui ».

    - les dix ans de Dominus Jesus,

    - la réponse de l'Église aux cas d'abus sexuels,

    - la constitution Anglicanorum coetibus.

  • Joseph et Gaudi, la dédicace et la beauté

    La joie que j’éprouve de pouvoir présider cette célébration a encore grandi quand j’ai su que cet édifice sacré, depuis ses origines, est étroitement lié à la figure de saint Joseph. Ce qui m’a particulièrement ému, c’est l’assurance avec laquelle Gaudí, face aux innombrables difficultés qu’il devait affronter, s’exclama plein de confiance en la divine Providence: «Saint Joseph complètera l’église». Par conséquent, il n’est pas sans signification maintenant que ce soit un Pape dont le nom de baptême est Joseph qui en fasse la dédicace.

     Que signifie faire la dédicace de cette église? Au cœur du monde, sous le regard de Dieu et devant les hommes, dans un acte de foi humble et joyeux, nous avons élevé une imposante masse de matière, fruit de la nature et d’un incalculable effort de l’intelligence humaine qui a construit cette œuvre d’art. Elle est un signe visible du Dieu invisible, à la gloire duquel s’élancent ces tours, flèches qui indiquent l’absolu de la lumière et de celui qui est la Lumière, la Grandeur et la Beauté mêmes.

    Dans ce cadre, Gaudí a voulu unir l’inspiration qui lui venait des trois grands livres dont il se nourrissait comme homme, comme croyant et comme architecte: le livre de la nature, le livre de la Sainte Écriture et le livre de la Liturgie. Ainsi il a uni la réalité du monde et l’histoire du salut, comme elle nous est racontée dans la Bible et rendue présente dans la Liturgie. Il a introduit dans l’édifice sacré des pierres, des arbres et la vie humaine, afin que toute la création converge dans la louange divine, mais, en même temps, il a placé à l’extérieur les retablos, pour mettre devant les hommes le mystère de Dieu révélé dans la naissance, la passion, la mort et la résurrection de Jésus Christ. Il collabora ainsi de manière géniale à l’édification d’une conscience humaine ancrée dans le monde, ouverte à Dieu, illuminée et sanctifiée par le Christ. Et il réalisa ce qui est aujourd’hui une des tâches les plus importantes: dépasser la scission entre conscience humaine et conscience chrétienne, entre existence dans ce monde temporel et ouverture à la vie éternelle, entre la beauté des choses et Dieu qui est la Beauté. Antoni Gaudí n’a pas réalisé tout cela uniquement avec des paroles, mais avec des pierres, des lignes, des superficies et des sommets. En réalité, la beauté est la grande nécessité de l’homme; elle est la racine de laquelle surgissent le tronc de notre paix et les fruits de notre espérance. La beauté est aussi révélatrice de Dieu, parce que, comme Lui, l’œuvre belle est pure gratuité, elle invite à la liberté et arrache à l’égoïsme.

    (Homélie)

  • Benoît XVI à Compostelle : nous ne pouvons vivre sans le soleil

    Il est tragique qu’en Europe, surtout au XIX° siècle, se soit affirmée et ait été défendue la conviction que Dieu est le rival de l’homme et l’ennemi de sa liberté. On voulait ainsi mettre une ombre sur la vraie foi biblique en Dieu qui envoie son Fils Jésus dans le monde pour que personne ne meure mais que tous aient la vie éternelle (cf. Jn 3, 16).

    L’auteur sacré affirme de façon péremptoire devant un paganisme pour lequel Dieu est jaloux de l’homme et le méprise: comment Dieu aurait-il créé toutes les choses s’il ne les avait pas aimées, Lui qui, dans son infinie plénitude, n’a besoin de rien? (cf. Sg 11, 24-26). Comment se serait-il révélé aux hommes s’il n’avait pas voulu les protéger? Dieu est à l’origine de notre être et il est le fondement et le sommet de notre liberté, et non son adversaire. Comment l’homme mortel peut-il être son propre fondement et comment l’homme pécheur peut-il se réconcilier avec lui-même? Comment est-il possible que soit devenu public le silence sur la réalité première et essentielle de la vie humaine? Comment se peut-il que ce qui est le plus déterminant en elle soit enfermé dans la sphère privée ou relégué dans la pénombre? Nous les hommes nous ne pouvons vivre dans les ténèbres, sans voir la lumière du soleil. Alors, comment est-il possible que soit nié à Dieu, soleil des intelligences, force des volontés et boussole de notre cœur, le droit de proposer cette lumière qui dissipe toute ténèbre? Pour cela, il est nécessaire que Dieu recommence à résonner joyeusement sous le ciel de l’Europe; que cette parole sainte ne soit jamais prononcée en vain; qu’elle ne soit pas faussée et utilisée à des fins qui ne sont pas les siennes. Il convient qu’elle soit proclamée saintement! Il est nécessaire que nous la percevions aussi dans la vie de chaque jour, dans le silence du travail, dans l’amour fraternel et dans les difficultés que les années apportent avec elles.

    L’Europe doit s’ouvrir à Dieu, sortir sans peur à sa rencontre, travailler avec sa grâce pour la dignité de l’homme que les meilleures traditions avaient découverte : la tradition biblique – fondement de cet ordre -, et les traditions classique, médiévale et moderne desquelles naquirent les grandes créations philosophiques et littéraires, culturelles et sociales de l’Europe. (…)

    Permettez que je proclame depuis ce lieu la gloire de l’homme, que j’avertisse des menaces envers sa dignité par la privation de ses valeurs et de ses richesse originaires, par la marginalisation ou la mort infligée aux plus faibles et aux plus pauvres ! On ne peut rendre un culte à Dieu sans protéger l’homme, son fils, et on ne sert pas l’homme sans s’interroger sur qui est son Père et sans répondre à la question sur lui. L’Europe de la science et des technologies, l’Europe de la civilisation et de la culture, doit être en même temps l’Europe ouverte à la transcendance et à la fraternité avec les autres continents, ouverte au Dieu vivant et vrai à partir de l’homme vivant et vrai. Voilà ce que l’Eglise désire apporter à l’Europe: avoir soin de Dieu et avoir soin de l’homme, à partir de la compréhension qui, de l’un et l’autre, nous est offerte en Jésus Christ.

    (Homélie)