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  • La dictature UE

    Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères :

    Le 17 mai, le Conseil de l'UE a publié une décision interdisant les « activités de radiodiffusion » de trois médias russes sur le territoire des pays de l'UE. RIA Novosti, Izvestia et Rossiyskaya Gazeta sont tombés sous le coup d'une nouvelle vague de censure de la part de Bruxelles. Ces médias ont reçu l'ordre de cesser complètement de distribuer tout contenu dans l'UE par le biais des médias électroniques. L'Union européenne ne cache pas que cette violation flagrante du droit au libre accès à l'information et les tentatives de faire taire la vérité reposent uniquement sur des motifs politiques.

    Nous considérons cette démarche de l'UE comme une continuation de la pratique de la censure politique et du nettoyage total de l'espace d'information de tout point de vue alternatif aux récits occidentaux. Il s'agit là d'un nouvel exemple parmi tant d'autres du manquement de l'Union européenne et de ses États membres à leurs obligations internationales de garantir le pluralisme des médias et d'un nouvel exemple de la dégénérescence des sociétés démocratiques dans les pays de l'« Occident collectif ».

    Nous avons averti à plusieurs reprises et à différents niveaux que le recours à des mesures répressives par l'Union européenne et ses États membres contre les médias russes et leur personnel ne resterait pas sans réponse de notre part. Ignorer ces avertissements nous oblige à appliquer des mesures de rétorsion, qui suivront inévitablement. La responsabilité de cette évolution incombe exclusivement à l'UE et aux capitales européennes qui ont soutenu cette décision.

  • Hongrie-Géorgie

    L’Union européenne n’a pas pu se mettre d’accord mardi sur une condamnation de la loi géorgienne obligeant à révéler les financements politiques étrangers, parce que la Hongrie et la Slovaquie ont refusé toute ingérence de l’UE dans les affaires de ce pays tiers.

    Aujourd’hui Balázs Orbán, « directeur politique » de Viktor Orbán, écrit :

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    Nous n’avons pas l’intention d'opposer notre veto à la loi géorgienne sur la transparence de l'influence étrangère, mais d'encourager l'introduction de lois similaires dans l'UE ! Protéger sa souveraineté d'une ingérence étrangère indésirable n'est pas une menace mais une condition préalable à la démocratie - c'est l'objet de cette loi et, au lieu de la condamner, l'UE devrait peut-être suivre cet exemple.

    (A ma connaissance il n’y a pas de lien de parenté entre ces deux Orbán. C’est un nom répandu en Hongrie et chez les Hongrois de Roumanie. C’est notamment celui de plusieurs sportifs, et du plus célèbre compositeur hongrois actuel – né en Roumanie. Balázs Orbán, né en 1986, bras droit du Premier ministre, est l’auteur du livre Comprendre la stratégie hongroise, publié en anglais en 2021 par la maison hongroise MCC Press, et en français l’an dernier par La Nouvelle Librairie (Iliade) – avec une préface de Viktor…)

  • La persécution

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    La nuit dernière, l’église de la dîme, à Kiev, a été démolie au bulldozer. Ce matin il n’en restait rien. Tout est parti à la décharge, y compris les icônes et les objets de culte. Un « sacrilège monstrueux », comme dit le métropolite Antoine de Brovary. Mais qui ne sera condamné par personne, puisque le régime de Kiev peut tout se permettre. Au nom des valeurs de l'Europe.

    L’avocat de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, Nikita Tchekman, souligne que cette destruction est illégale, « mais nous constatons que dans notre pays les lois ne fonctionnent pas et que les autorités ont décidé de se livrer à un véritable combat contre Dieu ».

    La modeste église de la Dîme, construite en 2006, avait pour but de conserver le souvenir de la grande église du même nom qui se dressait non loin de là (on voit encore les fondations). La première fut construite par saint Vladimir, c’était la première église en pierre chez les Slaves orientaux. Elle fut détruite par la Horde d’or. Reconstruite (en beaucoup plus grand) en 1842, elle fut détruite en 1928, et ses ruines furent enlevées en 1936. Les autorités ukrainiennes continuent la politique bolchevique.

    *

    Le ministre de la culture par intérim, Rostislav Karandeev, a mené une « inspection » de la laure inférieure des Grottes de Kiev (là où sont les moines, qui n’ont plus accès à la laure supérieure), conjointement avec le chef du Comité pour la politique humanitaire et d'information Nikita Poturaev, le directeur général de la réserve nationale « Laure des Grottes de Kiev » Maxime Ostapenko et des spécialistes du ministère ukrainien de la culture et de la politique d'information. Conclusion de Rostislav Karandeev : « Nous allons lancer la création d'un fonds de stockage des objets de valeur des musées dans l'un des locaux. Il ne fait aucun doute que certains des nouveaux bâtiments nécessitent une démolition pour une restauration du paysage historique. Dans le même temps, les bâtiments individuels peuvent bénéficier à l'État. »

    Mais les moines n’ont toujours pas été chassés…

  • C’est la fin…

    Cela se passe à Castelnuovo Rangone, près de Modène, en Italie. Le conseil paroissial s’est réuni et a pris deux décisions, en accord avec l’évêque qui était présent.

    1. Une fois par semaine, la messe est remplacée par une liturgie de la parole organisée par les laïcs. Comme il n’y avait que trois messes dans la semaine (en dehors du dimanche et de la messe anticipée du samedi), il n’y en a plus que deux.

    2. En cas d’absence du curé, la messe dominicale est remplacée par une Liturgie de la parole organisée par les laïcs. C’est « le pas en avant le plus significatif », dit le compte rendu : « La question qui s’est posée était de savoir si le bien de la communauté était de chercher un prêtre “inconnu”, sans lien avec la communauté, pour remplacer le curé, garantissant ainsi la messe ou de faire présider et célébrer la Liturgie de la Parole par un laïc. La deuxième voie a été choisie, consciente de faire un pas exigeant, mais avec la certitude que la valeur de la communauté se réunissant pour prier ne dépend pas de la présence du curé ou d’un prêtre. »

    Car ce qui importe est « la valeur de la communauté », et non le Saint Sacrifice de la messe. Le mot de sacrifice a d’ailleurs disparu, et avec lui le sens même de la messe. Du reste la  Liturgie de la Parole a droit à deux lettres capitales, pour bien montrer sa supériorité à la vieille messe cléricale.

    L’évêque de Modène, Mgr Castellucci, se félicite d’avoir trouvé dans la paroisse de Castelnuovo Rangone un de ces « projets pilotes (…) nécessaires pour l’avenir de l’Église », et il a invité à « préparer dans les paroisses des modèles différents de ceux qui sont actuellement “clérico-centrés” », en profitant du « stimulus » suscité par la « diminution des prêtres »…

  • Poutine en Chine

    C'était tout à l'heure à l'église de la Protection de la Mère de Dieu à Harbin.

  • Harrison Butker

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    Il est inconnu chez nous. Mais aux Etats-Unis c’est une vedette : il est « botteur » du club de football américain des Kansas City Chiefs, champions du Super Bowl. Ses performances font de lui le deuxième meilleur botteur de l’histoire du football américain.

    Il a été invité à prononcer le discours de la cérémonie de remise des prix au Benedictine College, à Atchison au Kansas. Les Américains savent plus ou moins qu’il est un catholique de droite qui va à la messe traditionnelle. Mais son discours du Benedictine College en a surpris plus d’un. Car tout y est passé, de la critique de la politique anti-covid (il avait refusé l’injection) au mois de la « fierté » du « péché mortel », du président qui fait le signe de croix pour promouvoir l’avortement à la propagande d’Etat pour l’idéologie du genre et la « tyrannie de la diversité, de l’équité et de l’inclusion » (la fameuse politique de DEI), de la défense de la messe traditionnelle et de la défaillance des évêques à l’encouragement aux jeunes filles de devenir mères au foyer…

    Les plus grands médias américains ont violemment dénoncé ce discours sexiste, antisémite (sic), haineux, etc. Une pétition a été lancée pour qu’il soit expulsé de son équipe, au motif que « ces propos déshumanisants à l'encontre des personnes LGBTQ+, les attaques contre le droit à l'avortement et la discrimination raciale perpétuent la division et sapent les droits de l'homme ». La Ligue nationale de football américain s’est désolidarisée des propos de son joueur vedette en rappelant son « engagement pour l’inclusion ».

    On lira ci-dessous une traduction de l’intégralité de son discours. J’ai mis en caractères gras les passages les plus importants et les plus « sensibles ».

    Addendum.

    Réaction des moniales qui sont à l'origine de cette université :

    « Les sœurs du Mont Ste Scholastique ne croient pas que les commentaires de Harrison Butker dans son discours d'ouverture du Benedictine College en 2024 représentent l'université catholique, bénédictine et d'arts libéraux que nos fondateurs ont envisagée et dans laquelle nous nous sommes tant investies. Nous voulons être connues comme une communauté inclusive et accueillante. »

    Lire la suite

  • Saint Pascal Baylon

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    Deus, qui beátum Paschálem Confessórem tuum mirífica erga Córporis et Sánguinis tui sacra mystéria dilectióne decorásti : concéde propítius ; ut, quam ille ex hoc divino convívio spíritus percépit pinguédinem, eándem et nos percípere mereámur.

    O Dieu, qui avez orné l’âme du bienheureux Pascal, votre Confesseur, d’un admirable et tendre amour pour les mystères sacrés de votre corps et de votre sang, accordez-nous, dans votre bonté, que nous méritions de retirer de ce banquet divin la même abondance de grâces qu’il y a trouvée.

    A Vila-real.

    Læta devote (en Corse).

    Quam se Deus mirabilem.

    La lettre apostolique de Léon XIII.

  • A Saint-Pétersbourg

    C’était hier soir un concert de la Capella de Saint-Pétersbourg. Après l’élégie de la Sérénade pour cordes de Tchaïkovski, la Prière [du monastère] de Rača, une belle œuvre du compositeur serbe Svetislav Božić, et en deuxième partie Le martyre de la famille impériale, « composition littéraire et musicale basée sur le livre de Nikolaï Sokolov Enquête judiciaire sur l'assassinat de la famille impériale russe » (Payot, 1924). Cette deuxième partie sous la direction de Vladislav Tchernouchenko, 88 ans, qui dirige la Capella depuis... 50 ans. Et cela se termine, après des chants liturgiques, par l'hymne de l'empire russe "Dieu, protège le tsar"...

    Telle est – aussi, si l’on y tient - la Russie de Poutine.

  • La cathédrale de l’Archange

    Mardi, la divine liturgie du patriarche de Moscou se déroulait dans la cathédrale de l’Archange, l’une des trois cathédrales du Kremlin, construite au tout début du XVIe siècle, devenue la nécropole des grands-princes de Moscou puis des tsars (voir une partie à 1h53).

    A 13’07, une vue d’ensemble des peintures qui recouvrent entièrement les parois intérieures. Par exemple aussi à 1h14, à 1h29…

    Le Christ et la Mère de Dieu, de chaque côté des portes royales, font référence à l’Apocalypse (saint Michel oblige). L’icône du Christ (à 31’22 - 53’05 – 1h29…) est celle qui est appelée « Verbe de Dieu », selon l’Apocalypse 19,13. L’icône de la Mère de Dieu (à 15'40) est la femme de l’Apocalypse (12), dite « Ciel béni » (ou Ciel plein de grâce) ce qui est expliqué dans l’inscription, qui est le Théotokion chanté à l’heure de prime chaque jour (et qui fait partie des prières du matin de beaucoup de fidèles) :

    « Comment t'appellerons-nous, ô Pleine de grâce ? Ciel, car tu as fait briller le Soleil de justice ; Paradis, car tu as fait fleurir la Vie immortelle ; Vierge, car tu l'es demeurée sans faille ; Mère, car tu as porté dans tes bras comme un enfant le Seigneur de l'univers ; intercède auprès de lui pour qu'il sauve nos âmes. »

    (Le thème iconographique est d’origine occidentale, venu en Russie par l’Allemagne.)

    On voit une partie de l’iconostase à 28’37, une autre partie à 33’, puis à 43’12, à 45’… A 20’09 la Résurrection (descente aux enfers), à 49’45 la crucifixion, à 58’30 Ascension, Annonciation, Dormition. (Ces icônes datent de 1681.)

    A 22’44 la peinture murale de la Déisis.

  • Mgr Brunin militant LGBT

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    Demain, à l’occasion de la soi-disant « Journée internationale contre l’homophobie », le groupe « Devenir un en Christ » organise une conférence à la maison diocésaine du Havre avec l’évêque du lieu, Mgr Brunin. Au centre de l’affiche, une croix blasphématoire LGBT, « avec le soutien du diocèse du Havre ».

    On sait que toutes ces initiatives jouent sur l’hypocrisie et la dissimulation. Ouvertement il s’agit de lutter contre la haine, de prendre conscience que l’Egise accueille tout le monde, etc. En omettant soigneusement de préciser que l’Eglise condamne les pratiques sexuelles contre nature.

    C’est ce que l’on voir sur l’affiche. En réalité, ici comme ailleurs, il s’agit en fait de légitimer les pratiques sexuelles contre nature, de montrer, non seulement qu’on peut parfaitement avoir régulièrement de telles pratiques, mais qu’il est très beau et très chrétien de former un « couple » ayant de telles pratiques.

    C’est souvent dans le domaine du non-dit. Mais ici, c’est le « groupe de partage » « Foi et Homosexualité Devenir un en Christ » qui l’affirme tranquillement sur son site internet, non sans parodier la vraie vie chrétienne de couple, y compris en terme de « fécondité »…

    Il est important pour le couple de se construire étape par étape, de prendre le temps de bâtir une relation solide et porteuse, qui tire chacun vers le haut. Construire la relation, c’est aussi inventer ensemble sa vie de couple : partager un projet, donner place aux activités de chacun, s’ouvrir aux autres. En d’autres termes, rendre sa vie féconde.

    La fécondité du couple homosexuel est un sujet important qui ne se pose pas seulement en termes de fertilité. La fécondité trouve sa source dans le désir de chacun de s’épanouir à l’aune de l’amour donné et reçu.

    La question de la sexualité participe de cet épanouissement. Comme tout couple, le couple homosexuel est appelé à une sexualité responsable, respectueuse et chaste. Aimer chastement c’est respecter profondément l’autre tel qu’il est, l’aimer pour lui-même, ne pas l’instrumentaliser, ne pas chercher à le posséder. La relation d’un couple homosexuel ne se réduit pas à la sexualité. Celle-ci y est présente, mais elle doit prendre sa juste place qui peut d’ailleurs évoluer avec le temps.

    La sexualité « y est présente ». C’est très clair. Et c’est très clairement contraire non seulement à la doctrine catholique, non seulement à tout christianisme, mais à la simple morale naturelle.

    La boucle est bouclée quand on voit que l’illustration de la page « Qui sommes-nous ? », en regard de la question « Pourquoi notre association s’appelle-t-elle ainsi ? », est l’icône copte du Christ mettant sa main sur l’épaule de saint Ménas. Cela est proprement blasphématoire, et cela est cautionné par Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, qui fait la promotion de cette ignominie.

    Enfin, on n’oubliera pas que tout cela est une grave insulte envers ceux qui ont des penchants sexuels contre nature et qui vivent, parfois héroïquement, en conformité avec la morale naturelle. Et qui, lorsqu’ils sont chrétiens, voient des évêques (et le pape plus souvent qu'à son tour) leur cracher à la figure au nom de la charité…