En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Saint Antonin évêque de Florence, avec saint Vincent Ferrier, par Fernando Yáñez de la Almedina, 1515.
Sancti Antonini, Dómine, Confessóris tui atque Pontíficis méritis adiuvémur : ut, sicut te in illo mirábilem prædicámus, ita in nos misericórdem fuísse gloriémur.
Que les mérites de saint Antonin, votre Confesseur et Pontife, nous soient en aide, ô Seigneur ; et comme nous vous proclamons admirable dans votre serviteur, faites que nous puissions aussi nous glorifier de votre miséricorde à notre égard.
Les deux alléluias de la messe, avec une traduction des commentaires de dom Dominic Johner, chantés par les moines du Barroux en 1991. La mélodie du premier est aussi celle de l’alléluia du 3e dimanche de l’Avent, du 2e après l’Epiphanie et de la Pentecôte. La mélodie du second est aussi celle du premier dimanche de l’Avent, de la messe de minuit, et du 3e dimanche après l’Epiphanie.
Allelúia, allelúia. Ascéndit Deus in jubilatióne, et Dóminus in voce tubæ.
Allelúia, allelúia. Dieu est monté au milieu des cris de joie, et le Seigneur au son de la trompette.
Comme le verset de l'introït, ce texte est tiré du psaume 46, qui convient parfaitement à l'Ascension. À l'origine, il était chanté après une victoire remportée par les Israélites et avait pour but de raconter comment le Dieu de l'Alliance, trônant sur l'arche, avait été porté sur le mont Sion au milieu des acclamations de son peuple et au son des trompettes. À cette époque, le Seigneur était invisible. Aujourd'hui, il monte au ciel sous les yeux de ses disciples : videntibus illis, selon les paroles de la cinquième antienne des vêpres. Le verset de l'Alléluia et l'Offertoire mettent en valeur le mot significatif Ascendit. Par parallélisme, on peut mentionner le verset alléluiatique et l'offertoire de la fête de l'Assomption, où Assumpta est (''elle a été enlevée'') occupe la première place. Lui, notre Seigneur et Sauveur, est monté au ciel par sa propre force, accompagné d'une grande joie. Cette joie est avant tout celle de son âme, qui, il y a quelques semaines à peine, était triste à en mourir sur ce même Mont des Oliviers. Des cris de joie d'anges l'entourent également ; certains anges l'escortent et d'autres l'attendent au ciel. Il y a aussi la joie ineffable des saints qu'il conduit à leur récompense.
Il peut sembler étrange que le mot Dominus apparaisse comme une phrase mélodique indépendante. Au troisième dimanche de l'Avent, le et veni, qui vient du fond du cœur, et à la Pentecôte, le et creabuntur, qui sont tous deux des pensées complètes, occupent cette place. Mais ici aussi, le mot Dominus doit être particulièrement souligné. En effet, le Christ s'est montré Seigneur de la vie et de la mort, de la nature, de la grâce et de la gloire ; il est l'arche vivante de l'alliance, qui porte en son cœur la loi de l'amour rédempteur et la manne de la vie éternelle, et qui est maintenant entièrement immergée dans la lumière rayonnante de la gloire.
Allelúia. Dóminus in Sina in sancto, ascéndens in altum, captívam duxit captivitátem. Allelúia.
Allelúia. Le Seigneur dans son sanctuaire comme au Sinaï, montant sur la hauteur, a emmené des captifs. Alléluia
Ce chant présuppose aussi une victoire sur les ennemis du peuple de Dieu ; plusieurs d'entre eux sont emmenés en captivité dans le cortège triomphal. Dans cette victoire, le Seigneur s'est révélé dans sa majesté, comme sur le mont Sinaï, lorsqu'il a donné à Moïse le Décalogue. De manière encore plus glorieuse et majestueuse, le Christ s'élève aujourd'hui au-dessus de tout ce qui est terrestre et fait son entrée dans la cour céleste. Par une heureuse coïncidence, le neume le plus significatif de cette pièce se trouve au-dessus du mot ascendens. Saint Paul commente ce verset de psaume : « S'il est monté, c'est parce qu'il est d'abord descendu dans les profondeurs de la terre. Celui qui est descendu est aussi celui qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses » (Ephésiens 4, 7-10). Maintenant, il conduit les captifs en captivité. Le péché, la mort et l'enfer, qui autrefois rendaient l'homme captif, sont devenus son butin. Mais aussi ceux qui étaient auparavant confinés dans les limbes comme dans une captivité jouissent aujourd'hui du privilège d'entrer dans une captivité bienheureuse avec le Christ. « Et le Mont des Oliviers, lieu de l'ascension vers le ciel, s'étend sur toute la terre ; à chaque heure, la multitude joyeuse des enfants de Dieu libérés, nouvellement capturés, qui se rendent maintenant glorieusement à leur foyer, s'accroît. Ceux qui ont été libérés du purgatoire et des limbes ont été les premiers à chanter cet Alléluia de l'Ascension. Les Apôtres et les disciples, qui ont vu la gloire de ce Maître ascendant, se sont joints à eux pour augmenter le chœur, et à leurs côtés, des millions de personnes chantent devant le trône de Dieu, la palme de la victoire à la main. Le désir de se joindre à ce chœur et de chanter ce merveilleux Alléluia envahit le cœur de chaque chrétien » (Caecilia, 29, 65 ss.).
C’est ce qu’on appelle aujourd’hui une « performance ». Une « artiste » du nom de Bettina Filacanavo est restée assise pendant trois heures sur l’autel de la chapelle Don Bosco de Steinhausen, en Suisse. C’est intitulé « Mères », et c’est en plein accord avec le clergé dit catholique, puisque c’est une des « œuvres » de l’« exposition » « HalleluijArt ». Le 4 mai, c’était le « vernissage ». Le 26 mai, elle recommencera, pour le « finissage ».
Par cette « performance », elle proteste contre la guerre (sic), et elle « exalte la personne de la Vierge Marie » en donnant à « la figure la plus populaire de la Bible après Jésus-Christ » une connotation féministe : « Marie elle-même, qui a traversé toutes ces souffrances - la guerre, la fuite, la perte d'un enfant - fait partie de mon travail de femme résistante parce qu'elle défend toutes les femmes qui résistent aux structures de pouvoir patriarcal et s'expriment avec force et en toute conscience contre la violence masculine. »
Bettina Flicanavo travaille depuis 15 ans dans l'organisation humanitaire de l'Église évangélique réformée de Suisse, mais elle a choisi une église catholique pour sa « performance »…
C’était le 22 avril en l’église Saint-Vincent de Paul de Chicago, affiliée à l'Université catholique DePaul. Le prêtre Joseph Williams, en aube et avec une étole, "marie" ouvertement deux lesbiennes :
— Kelli et Myah, vous engagez-vous à vous aimer comme de saintes épouses et à vivre ensemble dans la paix et l'harmonie pour toujours ?
— Oui.
— Dieu d'amour, augmente et consacre l'amour que Kelly et Myah ont l'une pour l'autre. Les anneaux qu'elles ont échangés sont le signe de leur fidélité et de leur engagement. Qu'elles continuent de grandir dans ta grâce et ta bénédiction. Que la bénédiction de Dieu soit sur vous, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, amen.
Et toutes deux se signent.
L’une des deux, celle qui a publié la vidéo sur Instagram, est pasteur méthodiste…
Question d'un journaliste : « On sait que l'Ukraine a des opinions mitigées sur cette idéologie [le nazisme]. Pourquoi ne condamnons-nous pas les manifestations du nazisme en Ukraine et continuons-nous à le parrainer ? »
Karine Jean-Pierre, attachée de presse de la Maison Blanche : « Il y a 79 ans, les États-Unis et nos alliés ukrainiens ont uni leurs forces pour lutter contre les régimes totalitaires d'Hitler et de Staline. Si Berlin est aujourd'hui un allié, la menace de l'Est demeure. C'est pourquoi nous continuerons à soutenir l'Ukraine, nous lui apporterons notre soutien total par tous les moyens disponibles. »
En 1945, les États-Unis et leurs alliés ukrainiens ont uni leurs forces pour lutter contre les régimes totalitaires d'Hitler et de Staline...
« Je vous demande pardon pour mon audace mais je me permets de demander la tutelle et la protection du président [Loukachenko] et de la Biélorussie. »
Ainsi le Polonais Tomasz Szmydt a-t-il commencé sa conférence de presse, lundi à Minsk, expliquant qu’il demandait à la Biélorussie le statut de réfugié politique.
Tomasz Szmydt est (était) juge au tribunal administratif de la voïvodie de Varsovie.
Il a lu et signé sa lettre de démission, qui est « l’expression d'une protestation contre la politique injuste et inéquitable des autorités polonaises à l'égard de la Biélorussie et de la Russie ».
Il a ajouté que sa décision est une manifestation de son désaccord avec les actions qui impliquent son pays dans un conflit armé avec la Biélorussie et la Russie. « J'exprime ma protestation aux autorités polonaises qui, sous l'influence des États-Unis et de la Grande-Bretagne, conduisent le pays à la guerre. La nation polonaise est favorable à la paix et aux relations de bon voisinage avec la Biélorussie et la Russie. »
Il a expliqué sa décision de venir spécifiquement en Biélorussie par son appréciation des actions d’Alexandre Loukachenko visant à garantir la stabilité dans la région. (C’est aussi le pays où il y a la plus grande minorité polonaise – au moins 300.000 personnes – puisqu’il fit partie jusqu’en 1771 de la Pologne-Lituanie.)
Naturellement la justice polonaise enquête pour déterminer si Tomasz Szmydt était un « espion russe »… Le ministre de la Défense fait savoir que le juge devait se prononcer le mois prochain sur des affaires concernant la délivrance d'habilitations de sécurité pour des informations sur des secrets de l'OTAN et de l'Union européenne…
*
Cette année à Pâques Loukachenko a visité l’église Saint-Elie du monastère de la Dormition d’Orcha, dans la région de Vitebsk. Il a donné au monastère une belle icône de Pâques, et a reçu une icône de saint Alexandre Nevski.
Aux Etats-Unis, Camden Schreiner, qui se fait appeler Sadie depuis qu’il dit qu’il est une fille, a battu un record : non seulement il a remporté les courses féminines universitaires des 200 et 400 mètres du championnat de la troisième division de la Ligue de la Liberté, mais il a battu le record du 400 mètres féminin.
Cela devient banal. Sauf que le chronomètre montre que si Camden Schreiner avait concouru avec les garçons il serait arrivé bon dernier dans les deux courses avec deux secondes de retard.
Et ça fait jaser, quand même.
Camden Schreiner, en tant que Sadie, a déjà remporté cette année deux courses féminines de 200 mètres et une de 400 mètres.
Les odieux transphobes constatent que depuis que des garçons plus ou moins déguisés en filles peuvent participer aux compétitions féminines aux Etats-Unis, ils ont remporté près de 300 trophées, et plus de 900 titres divers.
Il y a tout de même désormais 26 Etats qui interdisent cette escroquerie, et une action est en cours devant l’Association athlétique universitaire nationale. Va-t-elle affronter l’accusation de discrimination transphobe ?
*
Les « Boy Scouts of America » changent de nom. Pour être plus inclusifs, ils s’appellent désormais « Scouting America », une appellation non genrée.
Depuis 2013, les Boy Scouts of America acceptent les garçons qui « s’identifient comme homosexuels », depuis 2015 les chefs de troupe ouvertement invertis, depuis 2017 les filles qui « s’identifient comme transgenres », et même depuis 2018 les filles de genre féminin. L’institution compte aujourd’hui 176.000 filles et jeunes femmes.
A la suite de 80.000 plaintes pour abus sexuels, un plan de redressement judiciaire de 2,4 milliards de dollars a été validé l’an dernier.
Le cadeau de Pâques du groupe Otava Yo. Il l'a mis en ligne dimanche mais je ne le découvre qu'aujourd'hui. Allons dans la rue, les amis, le Christ est ressuscité...
(Il y a des sous-titres en anglais. Cliquer sur le petit rectangle en bas à droite, puis sur la roue dentelée à côté puis sur sous-titres, anglais.)
La première demi-finale du concours 2024 de l’Eurovision s’est déroulée hier soir à Malmö. L’Irlande a été qualifiée. Avec une chanson ouvertement satanique. Aboutissement inéluctable de la descente aux enfers de l’ancienne Ile des saints.
La messe de la vigile de l’Ascension est celle de dimanche dernier, avec une épitre et un évangile différents. L’évangile est le début du chapitre 17 de saint Jean que l’on appelle à juste titre la « prière sacerdotale ». On pourrait aussi l’appeler la « prière liturgique ». Car elle est intemporelle comme l’est le Saint Sacrifice qui se déroule hic et nunc et qui pourtant nous met en présence de la Cène et du Calvaire, de la Résurrection et de la glorification du Christ.
Jésus parle à son Père avant la Passion mais il suppose la rédemption accomplie : il parle au passé de son séjour sur la terre, et souligne qu’il n’est plus dans le monde alors qu’il est en compagnie de ses apôtres.
En cette vigile de l’Ascension, les mots de Jésus se rapportent directement à ce mystère, et c’est bien du mystère de la glorification de Jésus dont nous parle l’Ascension : quand, en Jésus ressuscité, la nature humaine s’élève au-dessus de toute la création, au-dessus des anges, pour s’asseoir auprès du Père.
Alors tout est accompli, et Jésus retrouve la gloire qu’il avait avant que le monde fût et dont il s’était dépouillé en se faisant homme, gloire dont il revêt les hommes qui seront en lui, fils dans le Fils.
« Avant que le monde fût », c’est-à-dire au Principe : la fin de l’évangile du Christ vivant parmi les hommes renvoie au début de l’évangile du Christ, au Principe, et l’on trouve le même mot qu’on a tant de mal à traduire : apud, en latin, traduisant le grec pros. La gloire que j’avais « apud te » ; au début de l’Evangile de saint Jean, le Verbe était « apud Deum ». Auprès de ? Ce n’est pas suffisant. Le mot grec veut d’abord dire vers, ce qui est intéressant mais n’est pas suffisant non plus. On traduit souvent avec. Le Verbe était avec Dieu, avec le Père. Et Jésus demande au Père de lui redonner la gloire qu’il avait avec lui. En latin, apud veut très -souvent dire « chez ». Le Verbe était chez Dieu, chez le Père. Jésus demande au Père de lui redonner la gloire qu’il avait chez lui. A l’Ascension le Christ est chez le Père, il est chez lui, chez Dieu. Et nous aussi si nous sommes sauvés nous sommes chez lui, chez Dieu, par adoption.