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Comment la Russie a creusé un trou de 11 milliards de dollars dans les sanctions pétrolières de l'Occident
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Les revenus mensuels de Moscou provenant des exportations de pétrole sont plus importants aujourd'hui qu'avant l'invasion de l'Ukraine, ce qui met en évidence l'échec des mesures visant à réduire son trésor de guerre.
Un projet de document de la Commission canadienne des droits de l’homme déclare que « la discrimination à l’encontre des minorités religieuses au Canada est ancrée dans l’histoire coloniale du pays » et qu’un « exemple évident est celui des jours fériés ». Ainsi Noël, qui est férié pour tout le monde, alors que les non-chrétiens doivent « demander des accommodements spéciaux pour observer leurs jours saints ».
La Commission des droits de l’homme de l’Ontario avait déjà souligné que la célébration légale de Noël au Canada « peut avoir des conséquences négatives pour les non-chrétiens, dont certains peuvent donc avoir besoin d’aménagements spéciaux pour observer les jours saints de leur propre foi ».
L’icône miraculeuse de Nicolas II a été portée en procession dimanche dernier à Penza (chef-lieu de la province russe du même nom) entre l’église de la Théophanie et la cathédrale du Christ Sauveur. C’était dans le cadre de l’exposition itinérante « La famille royale : amour et miséricorde », réalisée par le monastère Stretenski de Moscou.
L’histoire de cette icône, qui n’est qu’une reproduction de l’icône originale, est étonnante.
C’est une Russe émigrée aux Etats-Unis, Ija Schmitt, qui eut l’idée de faire peindre une icône de Nicolas II, qui n’était pas encore canonisé. Elle en parla à un iconographe lui-même Russe émigré, Paul Tikhomirov, qui acquiesça avec enthousiasme. Puisque c’était en 1996 ils décidèrent que le tsar serait représenté dans ses vêtements du couronnement, dont c’était le 100e anniversaire. Avec en dessous cette inscription : « Cette sainte icône est pour la canonisation du tsar martyr de Russie ».
Pour ce 100e anniversaire, Ija et son mari firent faire 44.000 copies de l’icône sur papier, vendues au profit des vieux et des orphelins russes nécessiteux, et des milliers d’autres, plus petites, distribuées gratuitement en Russie. Des demandes de grandes reproductions vinrent de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine, et aussi de Serbie, et plus de 20.000 furent vendues en Russie.
Fin 1996, le frère d’Ija, qui est prêtre, se rendit à Riazan en Russie et donna plusieurs exemplaires de l’icône à l’aumônier de l’hospice des pauvres. Lequel en donna un, après l’avoir encadré, à un médecin, le Dr Oleg Beltchenko, le 16 mars 1998, jour anniversaire de l’abdication de Nicolas II. Le médecin rapporta l’icône chez lui à Moscou. Le 5 septembre il vit une tache rouge sur la paupière droite du tsar. Le lendemain sur la paupière gauche. Il appela le monastère Sretenski, et le moine lui dit d’apporter l’icône le lendemain matin. Le Dr Beltchenko assista à la divine liturgie, avec l’icône dans un sac. L’officiant l’ayant reconnu, il fit chanter un tropaire en l’honneur du tsar-martyr. Alors quelqu’un s’approcha du médecin et lui demanda ce qu’était ce parfum. Le médecin lui répondit que c’était sans doute l’encens, mais qu’il ne pouvait en dire plus parce qu’il avait un rhume… L’autre insista : « Le parfum vient de quelque part près de vous, et c’est bien plus raffiné que de l’encens. » Le médecin le rabroua, lui disant que c’était une honte de bavarder comme ça pendant l’office. Mais d’autres fidèles vinrent à leur tour, attirés par l’odeur, demandant ce qu’il avait dans son sac. « Rien, juste une icône. » « Montrez-la nous ! » Alors il sortit l’icône, et le parfum se répandit dans l’église. L’icône y fut exposée pendant trois semaines, puis le médecin la rapporta chez lui. Mais il y avait tellement de gens qui voulaient la voir qu’il la confia à une amie qui avait un grand appartement. Quand on lui demanda comment il pouvait se séparer d’un tel trésor il répondit : « Cette icône n’est pas à moi, elle appartient à tous les Russes. »
Le 1er novembre, l’icône fut apportée au monastère de Marthe et Marie à Moscou, fondé par la grande duchesse Elisabeth, belle-sœur du tsar et elle-même martyre. Le 1er novembre est le jour anniversaire d’Elisabeth et de l’accession de Nicolas II au trône. Pendant la divine liturgie, quatre vagues de parfum se répandirent dans l’église.
Nicolas II fut canonisé par décision du Synode de l’Eglise orthodoxe russe en août 2000. Il est manifeste que l’icône miraculeuse, et les milliers d’autres reproductions qui étaient vénérées dans le pays, influèrent sur la décision.
Puis le Dr Beltchenko fit don de son icône au président de la Mission orthodoxe pour la renaissance des valeurs spirituelles du peuple russe. Elle est particulièrement à l’honneur lors de la grande procession de Iekaterinbourg, le 17 juillet.
Une règle de foi, un modèle de douceur, c'est ce qu'a fait de toi pour ton troupeau, pontife Nicolas, le Christ notre Dieu ; toi qui embaumes la myre en ta cité, tu brilles dans l'éclat de tes divines actions, protecteur des veuves et des orphelins ; c'est pourquoi nous te prions d'intercéder pour le salut de nos âmes.
Deuxième stichère de la litie (grandes vêpres), par les moines de Valaam.
Mégalynaire, par les mêmes.
Nous te magnifions, Père et Pontife Nicolas, et ta sainte mémoire, nous la célébrons, car tu intercèdes pour nous auprès du Christ notre Dieu.
Le gouvernement irlandais va organiser deux référendums le 8 mars, « journée internationale des droits des femmes ».
L’un vise à supprimer de la Constitution un article « archaïque et existe » :
« L'État reconnaît que par leur vie au sein du foyer, les femmes apportent à l'État un soutien sans lequel le bien commun ne peut pas être atteint. » « Les mères ne doivent pas être obligées par des nécessités économiques à travailler au détriment de leurs devoirs au sein du foyer.»
Les femmes qui restent au foyer pour élever leurs enfants n’apportent rien à l’Etat. D’ailleurs les femmes doivent travailler à l’extérieur, et doivent y être obligées pour faire survivre leur famille. (Ce qui est d'ailleurs un fait depuis longtemps.)
L’autre référendum vise à amender un autre article pour que des protections constitutionnelles ne soient pas limitées aux seules familles maritales. Cette modification « reconnaîtrait que les familles peuvent également être fondées sur d'autres relations durables que le mariage », a déclaré le premier ministre Leo Varadkar.
On continue méthodiquement la destruction de la famille.
Le chant de Noël « Dans la nuit sombre », composé par un moine de la laure de Sviatogorsk et interprété par un autre moine et le chœur monastique a été supprimé de la chaîne YouTube du monastère. Il avait été vu près de 3 millions de fois.
La raison est la plainte d’une femme de Lvov pour viol de droit d’auteur. Selon elle les moines lui ont volé son chant, intitulé « Berceuse de Vierge Marie », dont l’enregistrement se trouve aussi sur YouTube. Une vidéo publiée en 2019 et qui avait été vue 750 fois avant sa plainte.
Que YouTube ait aussitôt supprimé « Dans la nuit sombre » de la chaîne des moines de Sviatogorsk est donc une infamie, dans la ligne des vexations qu’il faut faire subir à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Car il s’agit bien de cela. En effet, la notoriété de ce chant est telle qu’on trouve plus de 150 autres interprétations (peut-être plus de 200, j’ai fini par abandonner) sur YouTube. Et même, heureusement, celle des moines de Sviatogorsk, reprise par une autre chaîne (non pas la vidéo en direct, mais d'après l'enregistrement, avec des photos du monastère sous la neige)…
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Quelques dizaines de personnes ont manifesté ce matin devant l’ambassade d’Ukraine de la capitale moldave Chisinau en soutien au métropolite Longin, qui devait passer de nouveau devant le tribunal de Hertsa pour « incitation à la discorde interreligieuse », alors qu’il est titulaire de cinq décorations nationales, notamment pour son dévouement auprès des orphelins et des jeunes handicapés dans son monastère de Bantchen. (Les Moldaves sont des Roumains et le monastère de Bantchen se trouve dans la Bucovine, la région « roumaine » d’Ukraine, Hertsa se situant à la frontière même de la Roumanie.)
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L’audience du procès du métropolite Longin a été de nouveau reportée, une fois encore en raison de l’absence des « victimes ». « Nous ne savons pas si ces personnes existent ou non, dit son avocat. Elles ne se présentent pas, et chaque fois avant une audience du tribunal, elles ou quelqu'un en leur nom viennent au tribunal et déposent une déclaration dans laquelle elles demandent que l’audience se tienne sans leur participation. De ce fait, le tribunal ne leur inflige pas d'amende et n'applique aucune mesure coercitive à leur encontre. Nous espérons que les "victimes" auront encore le courage de se présenter à l'audience. Si elles estiment que leurs droits religieux ont été violés, elles sont obligées de se présenter au tribunal. »
La prochaine audience est fixée au 21 décembre, mais il est peu probable qu’elle ait lieu, selon l’avocat : « il sera sous traitement médical et les médecins ne l'autoriseront probablement pas à participer à l’audience ». Le métropolite lui-même a précisé : « J'ai fourni aujourd'hui tous les documents attestant que j'ai subi trois opérations il y a trois ans en raison d'une tumeur maligne. Je dois suivre une chimiothérapie. Je n'ai pas pu suivre le traitement pendant toute une année parce qu'on me l'a refusé. Et j'ai refusé jusqu'au mois de mars les tribunaux car je suis obligé de prendre soin de ma santé. »
De nombreux fidèles se trouvaient à la sortie du tribunal, demandant l’arrêt du procès et scandant « Non coupable » et « Honte ».
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Le journaliste américain né en France de parents roumains Flavius Mihaies, membre du National Press Club de Washington et créateur de Data Journalism DC, se trouvait à l’audience. Il a déclaré : « J'ai vu de mes propres yeux que votre peuple et votre Église traversent actuellement une période très difficile. Et je veux vraiment vous soutenir. Je ne sais pas ce qui se passe en Ukraine en général, mais j'ai vu de mes propres yeux la persécution dont sont victimes les croyants de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. » Il a précisé que ses parents sont des Roumains qui, dans les années 80, ont été contraints d'émigrer en raison de la persécution de la foi par les communistes. En venant en Ukraine, Flavius Mihaies s'est rendu compte des conditions dans lesquelles ses parents vivaient et priaient. « Quand je suis venu ici pour la première fois, j'ai vu une église fermée qui avait été volée aux croyants de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Et au lieu de prier dans leurs églises, les paroissiens sont obligés de prier dans de petites maisons insalubres. Il s'agit de bâtiments très primitifs. Mais malgré le fait qu'il n'y avait pas de confort, qu'il faisait très froid, on ne sentait pas du tout le gel à cause de l'amour qu'on y ressentait. J'ai alors réalisé que c'était à cela que ressemblait la foi de mes parents, que c'était cela la vraie foi et la vraie prière. Et je veux vous dire que je reste auprès de vous. »
La dernière Lettre aux amis du monastère du Barroux nous montre une photo du monastère de Simonos Petra.
Avec le texte suivant du Père Abbé.
Au mois d’octobre, le Père Daniel Ange m’a proposé de faire un pèlerinage au mont Athos. Privilège insigne car, pour un catholique bien identifiable, il est indispensable d’avoir une invitation nominale pour obtenir l’accréditation permettant de franchir la frontière de la Sainte Montagne. Une fois les barrières passées, tout est merveilleux pour celui qui sait respecter les conditions d’accueil. Le mont s’est présenté à nous sous un habit de lumière, avec une mer d’un bleu marial. Son sommet se profilait au loin avec sa petite chapelle à deux mille mètres d’altitude, qui rappelle aux moines le grand mystère de l’Ascension du Seigneur. Le bateau versait et accueillait son flot de pèlerins, de popes et de moines, s’arrêtant à chaque port tous les deux ou trois milles. Débarqués à Daphné, nous fûmes accueillis par un laïc qui nous conduisit au monastère de Simonos Petra par une route en gravier serpentant dans les collines pleines de roches et de verdure. Puis, au détour de cette route, nous aperçûmes le fameux monastère, l’un des plus étranges des vingt monastères de la péninsule. Car il y a au mont Athos 2 000 moines répartis dans 20 monastères, 13 skytes et 300 kellia (sortes de dépendances plus ou moins grandes attachées aux monastères).
Simonos Petra compte 60 moines, de tous âges, venant de toute l’Europe et notamment de France, ce qui nous a permis de communiquer facilement. Ce monastère a été fondé au xiiie siècle par un ermite qui, la nuit de Noël, aurait aperçu une étoile particulière au-dessus d’un piton improbable. Et suivant ce qu’il perçut de la volonté de Dieu, il se mit à construire un monastère avec quelques disciples, défiant tout bon sens et toute économie de moyens. Son audace obéissante donna donc ce joyau, qui reflète autant la folie de Dieu que sa tranquille permanence.
Ce pèlerinage au mont Athos fut pour moi une source d’émerveillement. J’y ai vu un amour de la transcendance à travers la divine liturgie, la vie intérieure, le sens du mystère et de la grâce, et plus particulièrement, à travers le respect de la tradition. Le mont Athos a connu bien des épreuves : les pillages des pirates catalans, les incendies, la domination turque, mais aussi et surtout le malheur de la décadence monastique. Comme en Occident, le monachisme oriental a connu des périodes de grands élans spirituels et d’affaiblissements. Un des pères de Simonos Petra m’a affirmé que c’est lorsque de saints higoumènes sont revenus à la tradition monastique que le mont Athos a retrouvé sa vitalité actuelle. On constate donc que les monastères et les dépendances sont en reconstruction et accueillent des vocations jeunes. L’amour de la tradition est un des trésors que nous partageons avec eux. Et je sais que ces moines regardent d’un œil étonné ce qui se passe dans l’Église catholique. Eux qui ne sont pas très favorables à un rapprochement œcuménique ont un argument supplémentaire dans leur réserve en voyant que les promesses faites aux communautés traditionnelles, il y a trente-cinq ans, en 1988, semblent ne pas compter pour les autorités actuelles. Comment peut-on vouloir s’unir avec les Orientaux si attachés à leurs traditions, si en Occident nous ne sommes pas capables de trouver des solutions autres que la dissolution ? Je crois que le défi qui se présente à nous dans ce domaine pourrait être un galop d’essai en vue d’une démarche œcuménique concrète de rapprochement.
Mais ce qui m’a le plus frappé durant ma visite de trois jours, ce fut d’apercevoir des moines anciens plongés dans le silence et la prière continuelle. Je n’avais jamais vu en France une telle intensité de recueillement. J’ai découvert des hommes silencieux, non pas qui respectent la discipline du silence, mais des hommes devenus silence. Des hommes qui, vraiment, comme le demande saint Benoît, ne parlent que si on les interroge. Des hommes qui non seulement gardent le silence de la bouche, mais jouissent de la paix, signe de leur victoire dans le combat contre les passions intérieures. Toutefois, une majorité des moines du mont Athos n’y parviennent pas ou n’y sont pas encore arrivés. Mais ces quelques hommes de silence restent un exemple, et sont comme une étoile orientant la vie de toute la Montagne sacrée. Ces moines sont beaucoup plus éloquents que tous les manuels ou toutes les règles écrites. Le silence leur a donné une seconde nature. Ils sont comme un puits de silence dans lequel Dieu aurait pris toute la place. À juste titre, la spiritualité orientale insiste sur la grâce de la divinisation par laquelle une âme reflète l’image de son Dieu. Je l’avais lu dans des livres, mais au mont Athos j’en ai été le témoin.
De tous les feux du ciel seul auteur et seul maître, Vive lumière des croyants, Rédempteur, qui pour tous sur terre as voulu naître, Daigne exaucer tes suppliants.
Qui cóndolens intéritu mortis períre sǽculum, salvásti mundum lánguidum, donans reis remédium.
Ta pitié, qui voyait périr tes créatures Après d'inutiles travaux, Ranime nos langueurs, et ferme nos blessures Par un remède à tous nos maux.
Vergénte mundi véspere, uti sponsus de thálamo, egréssus honestíssima Vírginis Matris cláusula.
Sur le couchant du monde, et vers l'heure fatale Dont le menaçait ton courroux, Tu sors d'une clôture et sainte et virginale Avec tout l'amour d'un époux.
Tous les êtres du ciel, tout ce qu'en a la terre, Courbent le genou devant toi, Et sans avoir besoin d'éclairs ni de tonnerre, Un clin d'œil les tient sous ta loi.
Te deprecámur, hágie, ventúre judex sǽculi, consérva nos in témpore hostis a telo pérfidi.
Saint des saints, qu'on verra du trône de ton père Descendre encor pour nous juger, Contre un fier ennemi, durant cette misère, Prends le soin de nous protéger.
Laus, honor, virtus, glória Deo Patri, et Fílio, Sancto simul Paráclito, in sæculórum sǽcula. Amen.
Louange à tout jamais au Père inconcevable ! Louange à son Verbe en tout lieu ! Louange à l'Esprit Saint, ainsi qu'eux ineffable, Qui n'est avec eux qu'un seul Dieu !
L’hymne des vêpres au temps de l’Avent, traduction Pierre Corneille, par le Père franciscain Matteo Ferraldeschi, à la basilique de Sainte Marie des Anges à Assise.
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On fait aujourd’hui mémoire de saint Sabbas, et c’est le saint célébré ce jour dans la liturgie byzantine, « saint Sabbas le Sanctifié ». Doxastikon du lucernaire des grandes vêpres :
Gardant sans faille l'image de Dieu et laissant l'esprit dominer par l'ascèse sur les passions funestes, tu as atteint la ressemblance avec lui autant qu'il est possible ; repoussant vaillamment la nature, tu t'efforças de soumettre le moins bon au meilleur et d'asservir la chair à l'esprit ; tu devins alors le sommet des moines, fondateur d'ermitages, entraîneur des cœurs droits, parfait modèle de vertu ; et maintenant que dans les cieux les miroirs sont rompus, Bienheureux, tu contemples clairement la sainte Trinité, intercédant pour les fidèles qui te vénèrent de tout cœur.
Samedi 2 décembre, le métropolite Mélèce de Tchernivtsi et Bukovine a célébré la divine liturgie dans une « église de maison » aménagée depuis le vol de l’église du village par les pillards de l’Eglise du pouvoir emmenés par le chef du village et sous la protection de la police.
C’était le 24 novembre, et l’on peut constater qu’en quelques jours les fidèles ont transformé une maison en église, avec même une iconostase, rudimentaire mais fonctionnelle.
A la fin de la liturgie, le métropolite a dit aux fidèles : « Nos âmes ont été déchirées lorsque nous avons perdu le sanctuaire, mais nous n'avons pas perdu notre foi », et il a appelé les fidèles à remercier Dieu pour « les choses douces que nous avons eues et les choses amères que nous devons manger aujourd'hui ».
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Dans une interview à Voice of America, le grand rabbin d’Ukraine Yaakov Dov Blaikh déclare que ceux qui remettent en question le projet de loi d’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne ne comprennent pas les réalités de la vie dans ce pays. « Je ne défends pas la loi, je l'explique pour que les gens comprennent son importance pour l'Ukraine en tant que pays en guerre », dit-il. Il ajoute : « Cette loi a été soigneusement étudiée par les organisations religieuses. Et aucune d'entre elles, y compris le représentant de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, n'a déclaré au cours de la réunion que cette loi était mauvaise, qu’il n’en voulait pas et qu’il n’était pas d'accord avec elle. » Ce qui est un gros mensonge. Le « représentant » était l’archevêque Viktor de Khmelnytskyï, qui avait naturellement exprimé, vivement, son opposition.
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Le chef adjoint du groupe Serviteur du peuple au Parlement, Andriy Motovilovets, a demandé au président du Parlement Rouslan Stefantchouk de retirer sa signature de la demande d’examen du projet de loi d’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne par la Commission de Venise. Parce qu’il est « agnostique », dit-il. On ne voit pas le rapport… Et aussi parce qu’il veut « rester indépendant et impartial ». Un sous-chef de groupe politique qui veut rester indépendant et impartial. Comprenne qui pourra…
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Lors de la 16e session du Forum des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités, le représentant de l’ONG Public Advocacy, Oleg Denisov, a évoqué les violations des droits des croyants et du clergé de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, mettant notamment l’accent sur les violences qui ont émaillé la saisie de bâtiments du monastère de la Nativité de la Mère de Dieu à Tcherkassy.