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  • Guerguiev au Bolchoï

    Valery Guerguiev a été nommé ce matin, par le gouvernement russe, directeur du théâtre du Bolchoï. C’est une surprise car, si Vladimir Poutine avait publiquement évoqué la question le 25 mars 2022 (« Que penses-tu de l’idée de recréer une direction commune pour le Bolchoï et le Théâtre Mariinsky ? »), et si Guerguiev n'avait pas explicitement repoussé l'idée, le chef d’orchestre avait tout récemment démenti, le 18 novembre, au Forum culturel international de Saint-Pétersbourg, l’annonce par les Izvestia de son arrivée au Bolchoï : il avait affirmé qu’il était le directeur du Mariinsky et du seul Mariinsky et qu’il ne cherchait pas un surcroît de travail.

    Mais Valery Guerguiev avant la guerre en Ukraine était directeur musical de plusieurs orchestres occidentaux et invité par beaucoup d’autres. Aujourd’hui qu’il est déclaré persona non grata par l’intelligentsia russophobe occidentale, ce ne sera pas pour lui un problème de se consacrer aux deux plus prestigieuses institution russes d’opéra.

    Je ne peux m’empêcher de rappeler l’inquiétude des gazettes occidentales il y a exactement trois ans, à cause du covid :

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  • Ça bouge en Bulgarie

    Le parti socialiste bulgare est en train de suivre l’exemple du parti socialiste slovaque de Robert Fico, en constituant une alliance électorale de divers partis « patriotiques », incluant le parti dit d’extrême droite Ataka. Il s’agit en bref de rassembler ceux qui ne sont pas russophobes, qui ne sont pas à plat ventre devant Bruxelles, et qui ne versent pas dans les idéologies woke et LGBT.

    La présidente du PSB, Kornelia Ninova, a ouvertement félicité Robert Fico, exprimant même son admiration pour le « virage patriotique » du Slovaque, et elle s’est ouvertement opposée à l’initiative du parti socialiste européen visant à mettre en œuvre la Convention d’Istanbul qui reconnaît « un troisième genre sans liens avec le sexe biologique ».

    Le parti socialiste européen se dit prêt à suspendre le PSB comme il a suspendu le parti slovaque. Mais ce n’est pas cela qui va arrêter les Bulgares. Et un expert a confié à Euractiv qu’il fallait s’attendre à l’arrivée d’un gouvernement « à la Orban ». Mais selon cet expert, Parvan Simeonov, celui qui est à l’origine du « virage nationaliste » de la gauche bulgare est Rumen Radev, l’actuel président (socialiste) bulgare, qui « ressemble davantage à Viktor Orban qu’à Robert Fico ». Le gouvernement actuel, européiste et aidant l’Ukraine, est en train de perdre le soutien de la population traditionnellement pro-russe, et, selon Parvan Simeonov, Rumen Radev, qui est ouvertement opposé à l’aide militaire à l’Ukraine, attend son heure en tissant son réseau. Les prochaines élections sont prévues cinq mois après la fin de son mandat présidentiel en janvier 2027.

  • Saillie woke à Aix-la-Chapelle

    Le buste en bronze à l’effigie d’Herbert von Karajan va être retiré du foyer du Théâtre d’Aix-la-Chapelle.

    La directrice générale du théâtre Elena Tzavara a annoncé que les avancées de la recherche et les déclarations d’un biographe du maestro autrichien concernant ses liens avec le NSDAP avaient conduit le théâtre à retirer la statue définitivement. Elle n’a pas dit quelles étaient ces « avancées de la recherche », ni les « déclarations », ni de quel « biographe » il s’agissait…

    Tout le monde sait depuis toujours que Karajan était membre du parti nazi parce qu’il était démesurément ambitieux (non sans raison) et que cela servait très opportunément sa carrière quand plusieurs concurrents juifs devaient s’exiler.... Il fut acquitté par le « tribunal de dénazification » en 1946 parce qu’il n’y avait rien d’autre à lui reprocher.

    Or le Théâtre d’Aix-la-Chapelle pourrait au contraire être fier d’avoir été le tremplin de la gloire du célébrissime chef d’orchestre entre 1935 et 1942. Ce qui était d’ailleurs le cas jusqu’à la mode woke.

    Il ne semble pas que les Autrichiens aient l’intention de débaptiser les Places Karajan de Salzbourg et de Vienne…

  • Le Texas contre Pfizer

    L’excellent procureur général du Texas Ken Paxton a déposé une plainte de 54 pages contre Pfizer, « responsable d’un système de fausses déclarations en série et de pratiques commerciales trompeuses ».

    Voici une traduction du communiqué par lequel Ken Paxton, le procureur général du deuxième plus grand Etat des Etats-Unis, a annoncé son initiative :

    Pfizer s'est livré à des actes et pratiques faux, trompeurs et mensongers en faisant des déclarations non étayées concernant son vaccin COVID-19, en violation de la loi texane sur les pratiques commerciales trompeuses.

    L'affirmation largement répandue du laboratoire pharmaceutique selon laquelle son vaccin était efficace à 95 % contre l'infection était extrêmement trompeuse. Cette mesure correspondait au calcul de la "réduction du risque relatif" pour les personnes vaccinées dans les premiers résultats de l'essai clinique de Pfizer, qui a duré deux mois. Les publications de la FDA indiquent que la "réduction relative du risque" est une statistique trompeuse qui "influence indûment" le choix des consommateurs. Pfizer a également été informé à l'époque que la protection vaccinale ne pouvait pas être prédite avec précision au-delà de deux mois. Néanmoins, Pfizer a entretenu l'impression trompeuse que la protection vaccinale était durable et a dissimulé au public des informations qui remettaient en cause ses affirmations sur la durée de la protection. Et, bien que son essai clinique n'ait pas permis de déterminer si le vaccin protégeait contre la transmission, Pfizer s'est lancé dans une campagne visant à intimider le public pour qu'il se fasse vacciner comme une mesure nécessaire pour protéger ses proches.

    En réalité, le produit de Pfizer n'a pas été à la hauteur des déclarations de l'entreprise. Les cas de COVID-19 ont augmenté après l'administration généralisée du vaccin et, dans certaines régions, le pourcentage de décès dus au COVID-19 a été plus élevé dans la population vaccinée que dans la population non vaccinée. Lorsque l'échec de son produit est devenu évident, Pfizer a décidé de faire taire ceux qui disaient la vérité. L'action en justice le souligne : "Comment Pfizer a-t-il réagi lorsqu'il est devenu évident que son vaccin échouait et que la viabilité de sa vache à lait [cash cow] était menacée ? En intimidant ceux qui diffusent la vérité et en conspirant pour censurer ses détracteurs. Pfizer a qualifié de "criminels" ceux qui diffusaient des informations sur le vaccin. Il les a accusés de diffuser de la "désinformation". Et il a contraint les plateformes de médias sociaux à réduire au silence d'éminents porteurs de vérité".

    "Nous demandons la justice pour les habitants du Texas, dont beaucoup ont été contraints par des obligations de vaccination tyranniques à prendre un produit défectueux vendu par des mensonges", a déclaré le procureur général Paxton. "Les faits sont clairs. Pfizer n'a pas dit la vérité sur ses vaccins COVID-19. Alors que l'administration Biden a utilisé la pandémie comme une arme pour imposer aux gens des décrets de santé publique illégaux et enrichir les sociétés pharmaceutiques, j'utiliserai tous les moyens à ma disposition pour protéger nos concitoyens qui ont été trompés et lésés par les actions de Pfizer".

    L'action en justice fait suite à l'enquête menée par le procureur général Paxton sur Pfizer et d'autres fabricants de vaccins, annoncée au début de l'année.

    (Ken Paxton, impeccablement pro-vie, anti-woke, anti-LGBT, anti-vax, n’est pas pour rien dans l’annulation de l’arrêt Roe contre Wade par la Cour suprême, ce qui a conduit à la quasi interdiction de l’avortement dans cet Etat de 30 millions d’habitants.)

  • Culture russe

    La danse des chevaliers, du ballet Roméo et Juliette de Prokofiev, par divers musiciens se succédant ou jouant ensemble un peu partout en Russie. Une prouesse musicale et technique. Je découvre que c’est la dernière en date d’une série de vidéos intitulée Chefs-d’œuvre de la culture russe, soutenue par le Fonds présidentiel pour les initiatives culturelles (il y a aussi des poèmes dits par divers acteurs un peu partout, mais là c’est plus facile.) Voici deux autres vidéos musicales, la danse de la fée Dragée de Casse-noisette, non sans une pointe d’humour, et le Vol du bourdon ! (Mention spéciale au percussionniste de Sébastopol qui sur une vidéo tape sur des tuyaux en PVC accordés, et sur l’autre sur des bidons et une poêle…)

    *

    Autre prouesse, le Chœur d’enfants de Russie. Constitué en 2014, il donne un ou deux concerts par an en divers endroits. Ce sont environ 600 enfants venus de tous les coins de la mosaïque des républiques, des kraïs et des oblasts, et qui chantent dans un ensemble parfait. Comme un exemple d’une société multi-ethnique réussie parce que fondée sur une unité profonde. Voici le concert du 27 décembre 2018 au Kremlin, particulièrement représentatif.

  • De la férie

    Je gage que peu de gens, même parmi ceux qui vont à la messe traditionnelle, ont l’occasion d’entendre comme moi plusieurs fois dans l’année le Credo VI. Le voici par les moines de Solesmes en 1953.


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