Des chrétiens de Gaza rassemblés dans une église, et le bruit impressionnant du missile israélien qui tombe à proximité.
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Des chrétiens de Gaza rassemblés dans une église, et le bruit impressionnant du missile israélien qui tombe à proximité.
Une queue impressionnante de jeunes, au centre des expositions de Moscou, pour acheter un T-shirt avec une citation et la signature de Vladimir Poutine.
Les plus demandés : « Ce n’est pas nous qui avons décidé d’annexer la Crimée, ce sont les gens. » « Il est également honorable d’être notre ennemi ou notre ami. » « La Russie est toute ma vie. »
Alors qu’on ne parlait plus de Geert Wilders depuis longtemps, du moins chez nous, voilà que son parti a remporté les législatives anticipées, avec 37 sièges. Horreur et damnation. Geert Wilders est contre l’immigration, contre l’islamisation, europhobe, climatosceptique, etc. il est même contre l’aide militaire à l’Ukraine, c’est dire…
L’alliance gaucho-écolo du grand ex-commissaire européen Frans Timmermans, donneur de leçons planétaire, n’a que 25 sièges, et le parti du Premier ministre Rutte (du parti européen macroniste Renew) seulement 24, 10 de moins que dans l’hémicycle précédent.
Euractiv a réactivé le vieux réflexe des couleurs expressives. Les partis de gauche sont ornés de jolies couleurs pastel et printanières, mais plus on va vers la droite plus c’est sombre, et ça devient carrément noir avec le parti de Geert Wilders…
Le titre de l’article c’est : « Les “mini-Trumps” de l’UE se réjouissent de la victoire de Geert Wilders aux Pays-Bas. » Sic. Les “mini-Trumps”, selon le site européiste, c’est l’AfD, Viktor Orban, Santiago Abascal (Vox), Matteo Salvini, et « la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen du Rassemblement national ».
L’épître de saint Clément Ier aux Corinthiens, écrite vers 95, est l’un des tout premiers textes chrétiens authentiques après ceux du Nouveau Testament. Elle fait même partie intégrante du Nouveau Testament dans l’un des plus prestigieux manuscrits bibliques, l’Alexandrinus.
Saint Clément intervient pour exhorter les Corinthiens à mettre fin à leur fronde contre leurs « presbytres ». L’épître est le premier texte qui affirme la succession apostolique. Et c’est aussi le premier où l’on trouve le mot « laïque ». Voici le passage en question (traduction Genoude) :
Chez les Juifs, le souverain pontife a des fonctions particulières, le prêtre un rang qui lui est propre, les lévites un ministère déterminé, le laïque des observances qui lui conviennent.
C’est ainsi, mes frères, que chacun de vous doit, dans la place où il se trouve, rendre grâce à Dieu, vivre avec une conscience pure, sans jamais sortir des règles de son ministère, ni des bornes de la modestie.
Chez les Juifs encore, on n’offre point partout le sacrifice perpétuel, ni le sacrifice pour les vœux, ni le sacrifice pour les péchés et les fautes légères, mais à Jérusalem seulement ; et là même, on ne l’offre pas dans tous les endroits de la ville indistinctement, mais devant le temple, à l’autel, quand la victime a été trouvée bonne par le souverain pontife et les autres prêtres dont nous avons parlé. Si quelqu’un enfreint les règles que Dieu même a fixées, il est puni de mort.
Vous le comprenez, mes frères : plus les lumières dont nous avons été honorés au sujet du sacrifice l’emportent sur celles des Juifs, plus il nous faut craindre d’en abuser.
Les apôtres nous ont prêché l’Évangile de la part de notre Seigneur Jésus-Christ, et Jésus-Christ de la part de Dieu. Dieu a envoyé Jésus-Christ, et Jésus-Christ les apôtres ; tout ici s’est passé régulièrement d’après la volonté du Seigneur. La mission donnée, les apôtres déjà persuadés par le miracle de la résurrection de Jésus-Christ, affermis depuis dans la foi par le Verbe lui-même, pleins des dons de l’Esprit saint, et par là au-dessus de toute crainte, sortirent du Cénacle annonçant l’approche du royaume de Dieu.
Lorsqu’ils annoncèrent la vérité dans les villes et les provinces, ils éprouvèrent les premiers convertis, à la faveur des lumières du Saint-Esprit, et les établirent évêques ou diacres sur ceux qui devaient croire. Et ce n’était pas une innovation, car depuis longtemps l’Écriture avait parlé d’évêques et de diacres, puisqu’il est dit quelque part : « J’affermirai leurs évêques dans la justice et leurs diacres dans la foi. »
Faut-il s’étonner si les apôtres, à qui le pouvoir de Jésus-Christ fut confié par le Seigneur lui-même, ont établi ceux dont nous venons de parler, puisque Moïse, ce saint et fidèle serviteur, fut ainsi placé sur toute la maison du Seigneur, et qu’il a consigné dans les livres saints tout ce qui lui fut prescrit ; et il eut en cela pour imitateurs les autres prophètes, qui s’accordent tous à rendre hommage à la sagesse de ses ordonnances.
Dans la rivalité du sacerdoce, à l’époque de la division des tribus qui se disputaient ce glorieux privilège, Moïse ordonna aux douze chefs de lui présenter des verges sur lesquelles chacun d’eux avait écrit le nom de sa tribu. Moïse les prit, les lia, les marqua du sceau des chefs, et les déposa immédiatement après dans l’arche d’alliance, sur l’autel du Seigneur ; et, les portes fermées, il mit un sceau sur les clés, ainsi qu’il l’avait mis sur les verges, et il dit aux chefs : « Mes frères, la tribu dont la verge aura fleuri sera celle que Dieu choisit pour lui offrir des sacrifices et l’attacher à ce ministère. » Or, le lendemain, au lever du jour, Moïse assemble tout Israël, et, à la vue de six cent mille hommes qui se trouvaient réunis, il montre les sceaux des clés aux chefs des tribus, ouvre le tabernacle d’alliance et tire les verges : et c’est alors qu’on vit que celle d’Aaron n’avait pas seulement des fleurs, mais encore des fruits. Que pensez-vous de ce prodige ? Moïse ne l’avait-il pas prévu ? Oui, sans doute, et il s’en servit pour arrêter la sédition dans le camp d’Israël, et faire glorifier le nom du seul et vrai Dieu. Gloire soit rendue à ce Dieu dans tous les siècles !
Les apôtres, éclairés par Jésus-Christ, ont connu qu’un jour des disputes s’élèveraient dans son Église, au sujet de l’épiscopat ; et voilà pourquoi, d’après cette connaissance certaine qu’ils avaient reçue d’avance, ils ont établi ceux dont nous avons parlé plus haut, et ont déterminé un ordre de succession ; ils ont voulu qu’après leur mort le ministère et les fonctions qu’ils exerçaient passassent à des hommes éprouvés.
Les prêtres établis par les apôtres et ceux qui furent choisis depuis par des hommes recommandables avec l’assentiment et l’approbation de toute l’Église, et qui gouvernèrent le troupeau de Jésus-Christ avec une humilité, une modération, une noblesse qui leur a concilié l’estime générale, ces hommes, tel est mon sentiment, ne peuvent sans injustice être exclus de leurs fonctions.
Nous-mêmes nous ne pourrions, sans nous rendre très-coupables devant Dieu, déposer de l’épiscopat des hommes dont la conduite fut sainte et irréprochable dans l’exercice de leur ministère. Heureux les prêtres qui, parvenus au terme de la carrière, trouvent dans une sainte mort la récompense d’une sainte vie ! ils ne craignent plus de se voir enlever la place qui leur était destinée.
Et vous, vous arrachez des ministres du Seigneur d’une vie exemplaire aux fonctions qu’ils exerçaient, non-seulement sans reproche, mais avec honneur !
Vous êtes d’un esprit contentieux, jaloux pour des choses qui ne mènent point au salut. Méditez les Écritures, ces vrais oracles de l’Esprit saint ; lisez-les avec attention, voyez si elles favorisent l’injustice et l’iniquité. Vous n’y verrez pas que les justes aient été chassés par les saints. Ils ont souffert des persécutions, mais de la part des méchants ; ils ont été jetés dans des prisons, mais par des impies ; ils ont été lapidés, mais par des hommes iniques ; ils ont été mis à mort, mais par des scélérats qu’animait une détestable jalousie. Et toutes ces souffrances, ils les ont supportées avec le plus noble courage.
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Cette épître a été présentée comme le premier témoin historique justifiant la primauté juridictionnelle universelle du pape. Mais ce n’est pas seulement anachronique, c’est faux. D’abord, si la paternité de saint Clément ne fait aucun doute, la lettre est adressée non par Clément mais par « l’Eglise qui séjourne à Rome à l’Eglise qui séjourne à Corinthe ». Clément ne se nomme pas, et ne commande rien en son nom. Son but n’est d’ailleurs pas de faire acte d’autorité, mais de calmer une dissension en faisant appel à la charité. Le fait qu’un Romain s’adresse à des Corinthiens n’indique pas non plus que l’évêque de Rome ait autorité sur une Eglise orientale. Corinthe avait été détruite par les Romains en 146 avant Jésus-Christ, reconstruite par César comme « colonie [romaine] de Corinthe en l'honneur de Jules », puis détruite par un tremblement de terre en 77 (une vingtaine d’années après les épîtres de saint Paul), puis reconstruite par Vespasien comme « colonie [romaine] Julia Flavia Augusta de Corinthe ». Au temps de saint Clément, elle est peuplée davantage de latins que de grecs (et de juifs), et comme son nom l’indique c’est une colonie romaine, qui est donc, du point de vue ecclésial, sous la juridiction de l’évêque de Rome. C’est seulement en 395, lors de la scission de l’empire, qu’elle passera sous domination byzantine.
L’armée ukrainienne a tué une actrice et chanteuse russe de renom, Polina Menchikh, directrice du théâtre studio Portal de Saint-Pétersbourg, qui se produisait devant des soldats à Starobechevo, dans la région de Donetsk.
Les Ukrainiens ont lancé un premier missile américain Himars qui a détruit les véhicules à l’extérieur, puis un second qui a détruit les loges et la scène, tuant Polina Menchikh et six autres personnes, et un troisième alors que les secours arrivaient sur place.
Les médias ukrainiens saluent une grande victoire contre l’envahisseur.
François a nommé à Toulon un « évêque coadjuteur » « avec les pouvoirs spéciaux du gouvernement diocésain dans les domaines de l’administration, de la gestion du clergé, de la formation des séminaristes et des prêtres, de l’accompagnement des instituts de vie consacrée, des sociétés de vie apostolique et des associations de fidèles ».
En bref Mgr Rey reste nominalement évêque, mais le véritable évêque est Mgr François Touvet.
Autrement dit l’évêque qui est en charge du diocèse devient une potiche, tandis que ses pouvoirs sont dévolus à un autre évêque nommé dans le même diocèse. Bravo l’ecclésiologie…
Bien sûr François ajoute la cruauté à l’humiliation. La nouvelle a été annoncée hier, le lendemain du communiqué de Mgr Rey démentant la rumeur selon laquelle Mgr Touvet était désigné pour le mettre au placard…
Et bien entendu Mgr Rey « se réjouit » d’être piétiné par le pape, tant les évêques ont pris l’habitude d’être des valets de Rome. François, c’est en quelque sorte le triomphe de Vatican I : l’Eglise est une société gouvernée par un pape infaillible qui a tous les pouvoirs et qui a une armée de larbins dont il fait ce qu’il veut et qu’on appelle toujours évêques par habitude.
Au fait, pour savoir qui est Mgr Touvet, il suffit de rappeler qu’il était jusqu’à hier évêque de Châlons-en-Champagne, et que ce diocèse a comme particularité de n’avoir aucune messe traditionnelle…
Le graduel de la messe de sainte Cécile a été repris pour la nouvelle messe de l’Assomption en 1950, mais un autre texte pour le verset, selon l’horrible version qu’avait voulue Pie XII (texturae aureae…). Déjà dans le corps du graduel le "quia" qui commence tranquillement la troisième phrase a été remplacé par un "et" abrupt qui supprime la première note.
Voici donc la version authentique, celle de la messe de sainte Cécile.
Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam : quia concupívit Rex spéciem tuam. ℣. Spécie tua et pulchritúdine tua inténde, próspere procéde et regna.
Écoute, ma fille, vois et prête l’oreille, car le roi s’est épris de ta beauté. En ta beauté et ta splendeur avance, marche avec bonheur et règne.
A l’attention notamment de ceux qui persistent à parler de « liturgie tridentine », voici ce graduel dans le plus ancien manuscrit noté que nous ayons, le graduel dit des séquences de Nokter, exactement 600 ans avant le missel de saint Pie V. En bas de la première page il est indiqué en rouge et en abrégé : In nativitate sanctae Ceciliae. Puis il y a l’introït Loquebar de test(imoniis), sans autre indication parce qu’il est du commun des vierges, suivi du graduel (RG : répons graduel).
Hier, les pillards de l’Eglise du pouvoir se sont emparés de l’église Saint-Michel de Borodyanka, dans la région de Kiev. Aujourd’hui, c’est dans le calendrier byzantin julien la fête de saint Michel, donc la fête patronale. Aucun prêtre, aucun fidèle de l’Eglise du pouvoir n’est venu. Les portes sont restées fermées et scellées. Les vrais paroissiens ont dû prier dans une petite salle près de l’église.
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Le 8 juin, un prêtre de l’Eglise du pouvoir, le « hiéromoine Sophrone » était à la tête des militants qui s’étaient emparés de l’église de la Sainte Trinité de Pereïaslav, dans la région de Kiev. Et il été nommé recteur de la paroisse. Mais il n’a aucun paroissien, puisque tous sont restés fidèles à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Alors il se plaint sur la page Facebook de sa « paroisse » :
« Notre paroisse de la Sainte-Trinité est indépendante de quiconque, mais il n'y a presque pas de Pereïaslavites de souche dans l’église. Et il n’y a aucun sponsor pour préserver cette structure historique unique. Oui, je suis un paroissien nommé recteur de cette paroisse, que j'ai obtenue de haute lutte, mais sans vous, habitants de Pereïaslav. Pourquoi ?
« Je ne suis ni éternel ni immortel, de même que les popes moskals. L’église et tout le reste resteront à Pereïaslav, pour vous, mes chers. Mais votre inertie est meurtrière... Tant en matière de spiritualité que sur le fait d'être ukrainiens, sans compromis. Nous ne devons pas avoir peur d'être libres par nous-mêmes et de rendre la vie de chacun agréable. »
« Ce qui est clair, c’est que des milliers d’enfants ont été tués en quelques semaines. Nous assistons à un massacre de civils sans précédent dans aucun conflit depuis que je suis secrétaire général. »
Dix ans de dignité.
De fierté.
De combat pour la liberté.
Les froides nuits d’hiver d’Euromaïdan ont changé l’Europe à jamais.
Aujourd’hui, c’est plus clair que jamais.
L’avenir de l’Ukraine est dans l’Union européenne.
L’avenir pour lequel le Maïdan s’est battu a enfin commencé.